Prêts : des taux qui plombent la consommation
Avec une inflation sur un an environ d e6 % sur un an et en moyenne des augmentations de salaires de seulement 3 %, il est clair que le pouvoir d’achat des ménages est largement amputé. Du coup, on se tourne vers les crédits à la consommation mais eux aussi plombés par les taux.
La hausse du coût de la vie rogne en effet le pouvoir d’achat des ménages qui se retournent de plus en plus vers le crédit à la consommation. Malgré une activité qui marque le pas en novembre (-0,5%), le crédit à la consommation progresse de 8,7% sur les onze premiers mois de 2022, selon les chiffres de l’Association française des sociétés financières (ASF).
Cette hausse reflète cependant des réalités différentes selon la nature et le type de crédit. Ainsi, les prêts personnels qui progressent de de 9,4% sur la période affiche un recul spectaculaire de 17,5% en novembre (-5% sur les trois derniers mois). Selon l’association professionnelle, ces crédits sont « sans doute pénalisés par le taux d’usure ». Le taux d’usure, qui représente le taux plafond au-delà duquel les établissements de crédit ou sociétés financières ne peuvent plus prêter, diffère fortement selon le montant du crédit concerné, avec notamment les seuils plus de 6.000 euros, 3000 à 6.000 euros et enfin moins de 3.000 euros.
« Ce taux est actuellement de 5,79% (exprimé en taux annuel effectif global, NDLR) pour les crédits de plus 6.000 euros, qui représentent 40% des crédits à la consommation. Sauf qu’avec un coût de refinancement autour de 3 ou 3,5% sur 5 ans et en ajoutant un coût du risque à 1,5% et des frais dossiers à 1,5%, un emprunteur se retrouve rapidement à 6 ou 6,5% et il ne peut donc pas emprunter », explique Françoise Palle-Guillabert, directrice générale de l’ASF.