Archive pour le Tag 'pleine'

« Privatisation de la SNCF en pleine crise climatique »

« Privatisation de la  SNCF en pleine crise climatique »

Les syndicats SNCF dénoncent plus largement dans un communiqué une « trajectoire de morcellement et de Balkanisation du réseau ». Depuis plusieurs semaines, ils pointaient du doigt « la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités » ainsi que « l’éclatement de SNCF Réseau » sous l’effet de l’ouverture à la concurrence.

« On est en ce moment en train de privatiser la SNCF: à basse intensité, discrètement, par petites touches, on passe d’abord par les filiales, on passe dans des entreprises privées, ce n’est pas d’un seul bloc comme Angleterre en 1994, ça se fait progressivement, mais on est en train de privatiser la SNCF. On privatise la SNCF en pleine crise climatique, c’est vraiment la bonne idée du moment », a ajouté le délégué syndical de Sud Rail Fabien Villedieu sur BFMTV.

Mi-décembre, les premiers cheminots de SNCF Voyageurs vont être transférés dans des filiales de la SNCF, créées pour répondre aux appels d’offre TER lancés par les régions qui ont décidé d’ouvrir leur réseau ferroviaire à la concurrence.

« Quand la direction de l’entreprise va répondre aux appels d’offres, ce sera via des sociétés privées, ce qui permet aux patrons de repartir à zéro sur les droits sociaux des salariés: il y a une re-négociation de tout le cadre social que la SNCF connaît depuis des années ».

De son côté le ministre des transports se lave les mains:

« Je suis le ministre des Transports, je ne suis pas patron de la SNCF, c’est au patron de la SNCF et à ses équipes de discuter avec ses salariés », avait-il insisté.

L’intersyndicale interpelle pourtant directement le ministre à propos de son plan « car express » pour les déplacements du quotidien, un plan mal vu par les salariés de l’entreprise publique.

Numérique : la Commission européenne en pleine paralysie

Numérique : la Commission européenne en pleine paralysie

Christophe-Alexandre Paillard, maître de conférences en macroéconomie et auteur en relations internationales et géoéconomie*, pointe l’urgence de moderniser les réseaux de télécommunication. La Commission européenne doit massivement investir dans son programme digital, explique-t-il dans le JDD
.

Depuis 2014 et la Commission Juncker, l’Europe court après une révolution numérique qu’elle a raté, déployant un arsenal normatif visant à établir un véritable protectionnisme juridique pour compenser nos faiblesses industrielles et technologiques.

Dans ce contexte, faute de mieux, la modernisation des réseaux de télécommunications est prioritaire et, en la matière, nul de sérieux ne conteste l’ampleur des investissements nécessaires. La Commission, pour atteindre ses objectifs de connectivité de son programme digital pour la décennie 2030, a évalué le besoin à 174 milliards d’euros. Si certains pensent qu’ils devraient être plus importants encore, d’autres estiment que les investissements déjà programmés par les opérateurs couvrent une partie majoritaire des besoins.
Alors que les oppositions s’aiguisent pour savoir qui paiera cette facture, la Commission s’est tournée vers les acteurs du marché du numérique.

S’il est un secret de Polichinelle qu’elle mène un combat au long cours contre les grandes entreprises du numérique (américaines, faut-il le préciser) et a considéré avec bienveillance l’idée d’un partage des charges (« fair share ») avancée par les opérateurs de télécommunications, le retour des acteurs de marché sur cette consultation lancée au début de l’année 2023 appelle plusieurs remarques.

D’abord les parties concernées (fournisseurs d’accès, chaînes de télévision, opérateurs, associations de consommateurs etc.) se sont largement mobilisées, puisque la Commission a reçu 437 réponses, et parmi elles, 164 contributions allant au-delà des simples questions posées, même si la quantité de réponses est peut-être un indice de l’état d’extrême atomisation du secteur en Europe, auquel la Commission ferait bien de s’intéresser.

*Christophe-Alexandre Paillard est l’auteur de Les nouvelles guerres économiques, aux éditions Ophrys.

En pleine trêve, attentat revendiqué du Hamas en Cisjordanie

En pleine trêve, attentat revendiqué du Hamas en Cisjordanie

Un attentat perpétré à Jérusalem par le Hamas témoigne du caractère terroriste et anarchique de cette organisation. Le Hamas qui a beaucoup insisté pour obtenir une trêve pour soulager Gaza et permettre l’échange de prisonniers curieusement non seulement revendique cet attentat mais appelle en plus à une escalade.

De quoi évidemment discréditer encore un peu plus aux yeux de l’opinion internationale une organisation incapable de tenir ses troupes et qui n’a pour objectif que de tuer ses adversaires, militaires ou civils.

Le Hamas est en pleine contradiction avec ses propres demandes; d’un côté l’organisation terroriste demande la prolongation de la trêve et sa transformation en cessez-le-feu définitif. Mais d’un autre, il appelle à la reprise des attentats.

Il faut sans doute voir dans cet attaque contre des civils les contradictions au sein des différentes factions qui constituent les organisations terroristes à l’œuvre aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie.

Trois personnes ont été tuées à Jérusalem, ce jeudi, dans une attaque à l’arme à feu. Les assaillants présumés, deux frères membres du groupe terroriste palestinien et déjà emprisonnés pour terrorisme, ont été neutralisés, d’après la police.

Trois personnes ont été tuées à Jérusalem, ce jeudi matin 30 novembre, dans une attaque à l’arme à feu contre un arrêt de bus. Au moins six autres personnes ont été blessées, dont certaines grièvement. Les deux assaillants, «ont été tués rapidement par deux soldats qui n’étaient pas en service et un civil, qui leur ont tiré dessus», selon la police. Alors que la trêve entre Israël et le Hamas est prolongée pour une septième journée consécutive, le groupe terroriste au contrôle dans la bande de Gaza a revendiqué l’attentat dans un communiqué. Dans le même document, le Hamas appelle à une «escalade de la résistance» contre Israël.

Un pouvoir en pleine décomposition

Un pouvoir en pleine décomposition

Le moins que l’on puisse dire c’est que le pouvoir est de plus en plus acculé dans une impasse et que les contradictions s’ajoutent aux contradictions nourrissantes ainsi la chienlit dans le pays.

Notons sur le plan économique le coût assez exorbitant des manifestations qui privent le pays de production et les commerçants d’activité. En clair, l’espérance de croissance de 0,6 % en 2023 pourrait être annulée. La perte de recettes pourrait être au moins équivalente aux économies attendues de la réforme des retraites.

Preuve de ces contradictions, le président de la république qui d’abord s’oppose à toute réception de l’intersyndicale puis revient sur sa position après sa lamentable intervention à la télé mais n’envisage pas de rencontres avant le 14 avril, histoire de gagner du temps ou plutôt d’en perdre.

Preuve de ces contradictions, la première ministre qui lâche ses derniers feux en réunissant sans mandat et sans ordre du jour l’intersyndicale pour parler de tout et de rien histoire de montrer qu’elle existe encore. Preuve de ces contradictions qui touchent au pathétique, le ministre du travail complètement lessivé qui fait son coming out en plein conflit pour avouer qu’il est homosexuel comme si cela présentait le moindre intérêt politique social ou sociétal. Et Darmanin (Ersatz de Sarkozy) avec sa voix fluette d’adolescent en pleine mutation et qui cherche désespérément les poils de sa barbe qui veut jouer au dur en contribuant à la violence contre des casseurs irresponsables qui ne recherchent que cela.

Globalement un pouvoir, complètement hors sol qui ne se rend pas compte qu’il s’agit d’une colère globale dont l’étincelle a été la réforme des retraites mais qui se situe plus globalement dans une problématique sociale et démocratique. Une majorité de la population ne supporte plus l’environnement et la verticalité d’un pouvoir technocratique ignorant et finalement méprisant. On est passé d’une position à la réforme de la retraite à une position au système politique et vis-à-vis de Marcon en particulier.Bref maintenant une vraie crise politique.

La majorité en difficulté mais face à une opposition en pleine crise

La majorité en difficulté mais face à une opposition en pleine crise

Il est tout à fait vraisemblable que l’année 2023 sera assez catastrophique pour la majorité tant sur le plan politique que social voire sociétal. Deux phénomènes qui pèsent actuellement sur la conjoncture seront encore largement présents à savoir l’inflation dans le pouvoir d’achat et la crise de l’énergie sans parler de la retraite. Dans son malheur, la majorité va bénéficier d’une certaine chance car il est possible que toute l’opposition éclate des Républicains en passant par les Insoumis, le parti socialiste et les écologistes.
Seul le Front National semble à l’abri pour l’instant.

Chez les républicains avec Ciotti à la tête, l’hémorragie des responsables va continuer. Deux raisons à cela, la ligne politique un peu réactionnaire de l’intéressé mais surtout et peut-être le manque de personnalité et de charisme de Ciotti.

Du côté les écologistes le choix est entre action environnementale et action radicale de nature plus politique. D’une certaine manière, un peu le même clivage qui a coûté la vie au parti socialiste avec d’un côté des radicaux de salon et de l’autre des réformistes qui se sont perdus dans le libéralisme comme Hollande.

C’est les Insoumis le choix est aussi cornélien entre une attitude d’opposition à vocation pseudo révolutionnaire et une stratégie de parti d’alternance républicaine. Bref le gauchisme ou le parti de gouvernement.

Au parti socialiste il ne reste que les miettes et qui pourtant sont autant divisées que précédemment. Le parti est toujours aussi divisé entre une perspective de transformation socialiste radicale et la social-démocratie.

Il n’y a guère que le Front National qui semble épargner pour l’instant par des divisions internes mortifères.

Société : Des services publics en pleine crise

Société : Des services publics en pleine crise

Les services publics en France connaissent une crise particulièrement grave sans doute liée à des questions de financement mais pas seulement. Le plus souvent il souffre aussi d’un manque d’organisation et d’efficacité. Cela vaut pour la santé mais aussi pour l’école, la justice, pôle emploi ou encore la police.

Selon un sondage Ifop pour le JDD, 61 % des Français estiment que les services publics « fonctionnent mal ». Ils sont particulièrement sévères à l’encontre de l’hôpital et de la justice.

61 % d’entre eux affirment qu’ils fonctionnent, en général, mal. Certains sont particulièrement critiques : 18 % pensent qu’ils fonctionnent « très mal », quand seuls 3 % déclarent qu’ils fonctionnent « très bien ». Les fonctionnaires eux-mêmes ne sont pas indulgents. Pour 58 % d’entre eux, les services publics sont défaillants.
Pour Frédéric Dabi, « quand on faisait des études sur l’image de la France, la réassurance dans le pays provenait de ces services publics, de la gratuité de l’école, de notre modèle social. Là, les Français se mettent à douter. »

Certains services publics obtiennent tout juste la moyenne. Ainsi, la Sécurité sociale, l’université et l’école récoltent respectivement 56, 53 et 52 % d’opinions favorables. Le jugement est plus sévère concernant la police (54 % d’opinions négatives) et Pôle emploi (64 %)

Les deux cancres sont l’hôpital et la justice : malgré les récentes augmentations de budget, 73 et 77 % des Français estiment que ces services publics fonctionnent mal. Là encore, les fonctionnaires sont les plus durs : 81 % ont une image négative de l’hôpital. « Comme si le Grenelle de la santé n’avait aucune prise », commente Frédéric Dabi.

Sondage Ifop pour le JDD, effectué du 2 au 4 novembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 513 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré. La marge d’erreur est située entre 1,4 et 3,1 points.

Un service public en pleine crise

Un service public en pleine crise

Les services publics en France connaissent une crise particulièrement grave sans doute liée à des questions de financement mais pas seulement. Le plus souvent il souffre aussi d’un manque d’organisation et d’efficacité. Cela vaut pour la santé mais aussi pour l’école, la justice, pôle emploi ou encore la police.

Selon un sondage Ifop pour le JDD, 61 % des Français estiment que les services publics « fonctionnent mal ». Ils sont particulièrement sévères à l’encontre de l’hôpital et de la justice.

61 % d’entre eux affirment qu’ils fonctionnent, en général, mal. Certains sont particulièrement critiques : 18 % pensent qu’ils fonctionnent « très mal », quand seuls 3 % déclarent qu’ils fonctionnent « très bien ». Les fonctionnaires eux-mêmes ne sont pas indulgents. Pour 58 % d’entre eux, les services publics sont défaillants.
Pour Frédéric Dabi, « quand on faisait des études sur l’image de la France, la réassurance dans le pays provenait de ces services publics, de la gratuité de l’école, de notre modèle social. Là, les Français se mettent à douter. »

Certains services publics obtiennent tout juste la moyenne. Ainsi, la Sécurité sociale, l’université et l’école récoltent respectivement 56, 53 et 52 % d’opinions favorables. Le jugement est plus sévère concernant la police (54 % d’opinions négatives) et Pôle emploi (64 %)

Les deux cancres sont l’hôpital et la justice : malgré les récentes augmentations de budget, 73 et 77 % des Français estiment que ces services publics fonctionnent mal. Là encore, les fonctionnaires sont les plus durs : 81 % ont une image négative de l’hôpital. « Comme si le Grenelle de la santé n’avait aucune prise », commente Frédéric Dabi.

Sondage Ifop pour le JDD, effectué du 2 au 4 novembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 513 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré. La marge d’erreur est située entre 1,4 et 3,1 points.

En 2022, la croissance mondiale en pleine incertitude

En 2022, la croissance mondiale en pleine incertitude

 

 

Il est clair que ce qui caractérise les scénarios économiques pour 2022, c’est surtout la grande incertitude. Tout dépendra en faite de l’ampleur de la vague endémique, du variant dominant actuel voire du futur et des conséquences sur l’activité économique.

 

Après un plongeon de 3,1 % du PIB mondial en 2020, et un rebond évalué à 5,9 % en 2021 par le Fonds monétaire international (FMI), le ralentissement ou l’atterrissage en douceur attendu en 2022 sera plus prononcé que prévu. La question est évidemment de connaître l’ampleur du ralentissement.

Récemment l’OCDE avait légèrement revu à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2021 en raison de la montée de la pandémie.

Il est clair cependant que toutes les projections économiques avancées par les différents instituts seront remises en cause du fait des incidences du variant omicron qui touche toutes les zones mondiales.

Pour l’année 2021 la percée du variant omicron aura peu d’influence sur les prévisions puisque l’année est pratiquement faite; par contre; il faudra compter entre un point et deux  de croissance en moins en 2022 selon les zones. Ainsi par exemple en France on compte sur une croissance de 4,2 % d’après l’OCDE mais la perspective pourrait être seulement de 3 %.

D’après les prévisions revues en baisse début décembre par l’OCDE L’économie mondiale pourrait croître de 5,6% cette année, , soit un recul de 0,1 point comparé aux précédentes prévisions de septembre. Elle évoque «des réalités économiques très différentes» entre régions et estime que «la reprise restera précaire» tant que l’on ne distribuera pas les vaccins partout dans le monde.

. Selon elle, ces écarts de croissance sont le reflet des inégalités dans les systèmes de santé, les politiques publiques, les pénuries de travailleurs dans certains secteurs, et une hausse des prix «plus durable qu’anticipé». Pour la zone euro, l’OCDE prévoit un léger recul de sa prévision de croissance 2021 à 5,2%.

Elle table par contre sur une amélioration pour la France avec un PIB en progression de 6,8% cette année (+0,5 point) et 4,2% l’an prochain (+0,2), et pour l’Italie respectivement en progression de 6,3% (+0,4 point) et 4,6% (+0,5). L’Allemagne subit de son côté «des pénuries de matériaux clés» pour son industrie et voit sa prévision reculer de 0,5 point l’an prochain à 4,1% mais se stabiliser à 2,9% cette année.

Concernant les Etats-Unis, l’OCDE a de nouveau révisé ses attentes en baisse, cette fois à 5,6% de croissance cette année et 3,7% l’an prochain.

 

L’OCDE insiste sur le fait que toutes les conséquences négatives de l’embellie de la pandémie ne peuvent être pris en compte à ce stade mais qu’elles auront forcément un impact sur l’activité. La vérité sans doute ce qu’il est aujourd’hui impossible de quantifier les éventuels conséquences d’une pandémie dans le développement pourrait devenir incontrôlable en tout cas qui pourrait affecter durement la croissance.

Le Français » refondé » en pleine vitalité !

Le Français » refondé » en pleine vitalité !

 

 

S’il est commun d’entendre dire que la qualité du français décline, le linguiste Bernard Cerquiglini estime au contraire, dans une tribune au « Monde », que notre langue dans toute sa diversité est d’une grande vitalité, comme le démontrent de récentes avancées de la recherche.

On aimerait évidemment savoir sur quelle méthodologie scientifique s’appuie le constat des récentes avancées de la recherche. Par prudence sans doute, le linguiste indique cependant que le constat de la vitalité ne vaut qu’après intégration de la « Refondation ». NDLR

 

Voltaire, déjà, estimait que notre langue avait atteint son sommet un siècle avant lui avec Corneille, Racine et Quinault. Il jugeait le déclin commencé, la mort de l’idiome prévisible ; 300 millions d’êtres humains, de nos jours, lui donnent tort.

Le déclinisme langagier, toutefois, continue de bien se porter. Tout un chacun possède un avis sur la langue, révère une norme scolaire essentiellement écrite (sans pour autant la respecter toujours), dénonce pêle-mêle baisse du niveau, banlieues et blogs. Il était temps que la science intervînt. Car il est des savoirs sur la langue ; ils informent, détruisent les préjugés et, au fond, rassurent : ils éclairent l’usage, y compris le « bon », quand le purisme se contente de l’hystériser.

Il était temps que la linguistique s’adressât au grand public : elle a vécu, depuis trente ans, une révolution que l’on n’avait pas connue depuis la fin du XIXe siècle. C’est à l’honneur de la puissance publique (le CNRS, puis la Délégation générale à la langue française et aux langues de France), d’avoir lancé une telle entreprise : il s’agissait de mettre les connaissances accumulées à la disposition de tous, de renouveler l’enseignement, souvent rébarbatif, de la langue, en lui redonnant le goût de l’aventure, de rédiger, dans une terminologie simple et claire, la grammaire complète du français contemporain, tel qu’il est réellement pratiqué.

C’est au talent des soixante spécialistes (en majorité féminines), dirigés par Anne Abeillé et Danièle Godard (secondées par Annie Delaveau et Antoine Gautier : n’en déplaise à Vaugelas, la grammaire n’est plus un métier d’homme), que l’on doit de l’avoir menée à bien ; c’est à la gloire d’une improbable, courageuse et féconde alliance entre l’édition pionnière (Actes Sud) et la compétence typographique (L’Imprimerie nationale) d’en avoir assuré la publication.

La Grande Grammaire du français (89 euros) vient de paraître : deux forts volumes, 2 628 pages, 30 000 exemples issus d’un corpus immense (littérature, presse, audiovisuel, Internet, conversations) ; dans l’histoire de la linguistique française depuis le XVIsiècle, il est peu de tels monuments.

Objet de connaissance neuf

Que s’est-il passé, au sein de la recherche sur la langue depuis trente ans, pour que l’on puisse ériger tant de savoirs ? Rien d’autre qu’une refondation. Le français est redevenu un objet de connaissance neuf, qui ne se réduit plus à la langue écrite enseignée par l’école, illustrée par les écrivains, prescrite par le discours normatif ; il ne se ramène plus à sa variété « noble », essentiellement française sinon parisienne, recommandée (fort bien, d’ailleurs) par le Grevisse, décrite par l’admirable et gigantesque Trésor de la langue française

Le français en pleine vitalité….. Après une « Refondation »?

Le français en pleine vitalité….. Après une « Refondation »?

 

S’il est commun d’entendre dire que la qualité du français décline, le linguiste Bernard Cerquiglini estime au contraire, dans une tribune au « Monde », que notre langue dans toute sa diversité est d’une grande vitalité, comme le démontrent de récentes avancées de la recherche.

On aimerait évidemment savoir sur quelle méthodologie scientifique s’appuie le constat des récentes avancées de la recherche. Par prudence sans doute, le linguiste indique cependant que le constat de la vitalité ne vaut qu’après intégration de la « Refondation ». NDLR

 

Voltaire, déjà, estimait que notre langue avait atteint son sommet un siècle avant lui avec Corneille, Racine et Quinault. Il jugeait le déclin commencé, la mort de l’idiome prévisible ; 300 millions d’êtres humains, de nos jours, lui donnent tort.

Le déclinisme langagier, toutefois, continue de bien se porter. Tout un chacun possède un avis sur la langue, révère une norme scolaire essentiellement écrite (sans pour autant la respecter toujours), dénonce pêle-mêle baisse du niveau, banlieues et blogs. Il était temps que la science intervînt. Car il est des savoirs sur la langue ; ils informent, détruisent les préjugés et, au fond, rassurent : ils éclairent l’usage, y compris le « bon », quand le purisme se contente de l’hystériser.

Il était temps que la linguistique s’adressât au grand public : elle a vécu, depuis trente ans, une révolution que l’on n’avait pas connue depuis la fin du XIXe siècle. C’est à l’honneur de la puissance publique (le CNRS, puis la Délégation générale à la langue française et aux langues de France), d’avoir lancé une telle entreprise : il s’agissait de mettre les connaissances accumulées à la disposition de tous, de renouveler l’enseignement, souvent rébarbatif, de la langue, en lui redonnant le goût de l’aventure, de rédiger, dans une terminologie simple et claire, la grammaire complète du français contemporain, tel qu’il est réellement pratiqué.

C’est au talent des soixante spécialistes (en majorité féminines), dirigés par Anne Abeillé et Danièle Godard (secondées par Annie Delaveau et Antoine Gautier : n’en déplaise à Vaugelas, la grammaire n’est plus un métier d’homme), que l’on doit de l’avoir menée à bien ; c’est à la gloire d’une improbable, courageuse et féconde alliance entre l’édition pionnière (Actes Sud) et la compétence typographique (L’Imprimerie nationale) d’en avoir assuré la publication.

La Grande Grammaire du français (89 euros) vient de paraître : deux forts volumes, 2 628 pages, 30 000 exemples issus d’un corpus immense (littérature, presse, audiovisuel, Internet, conversations) ; dans l’histoire de la linguistique française depuis le XVIsiècle, il est peu de tels monuments.

Objet de connaissance neuf

Que s’est-il passé, au sein de la recherche sur la langue depuis trente ans, pour que l’on puisse ériger tant de savoirs ? Rien d’autre qu’une refondation. Le français est redevenu un objet de connaissance neuf, qui ne se réduit plus à la langue écrite enseignée par l’école, illustrée par les écrivains, prescrite par le discours normatif ; il ne se ramène plus à sa variété « noble », essentiellement française sinon parisienne, recommandée (fort bien, d’ailleurs) par le Grevisse, décrite par l’admirable et gigantesque Trésor de la langue française

« Allégement » du baccalauréat :  » Une tête bien faite, mais pleine de vide « 

« Allégement »  du baccalauréat :  » Une tête bien faite, mais pleine de vide « 

La professeure de philosophie Hélène Péquignat a choisi le mode humoristique pour saluer, dans une tribune au « Monde », le renoncement à toute ambition intellectuelle dans la réforme du bac mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer.

 

 

Tribune.
Trente ans, trente ans de bons et loyaux services, au service du bac. Trente ans de correction de copies de bac, à raison de 130 copies en moyenne par session, ça commence à en faire, des kilos de papier, de feuilles doubles pesantes, lestées de cette valeur symbolique de la fameuse « épreuve de philosophie », ce rite républicain dont le panache rayonne à l’international, si l’on en croit les journaux. Rien que de le savoir, je me sens pousser des ailes. 

Alors oui, j’accueille avec enthousiasme le maître-mot de cette session 2021, placée sous le signe de l’allégement : soyons légers, soyons « light » en effet, et nous ne nous en porterons que mieux ! Allégé, le poids du savoir et du travail, puisque le fait d’avoir suivi l’année permettra sans doute d’obtenir 10 d’emblée… à moins que les sous-jurys d’harmonisation (entendez ici sous-jurys d’ascension) ne fassent jouer leurs passe-droits pour que vous, pauvre élève victime du Covid, puissiez obtenir plutôt 13.

Allégé, le temps d’harmonisation, puisque vous, heureux correcteur au service de chacun, pourrez toujours interrompre votre réunion en visio pour faire le tour de votre jardin et vous aérer l’esprit, de façon à pouvoir poursuivre non-stop vos échanges entre collègues jusqu’au retour de vos copies, et ce dix jours durant, week-end compris. A défaut, un vélo elliptique de chez Décathlon fera l’affaire.

Un gain de productivité

Allégée, la lassitude de la répétition des corrections, puisque vous allez varier les plaisirs : deux jours de copies, un jour d’épreuves de Grand Oral, deux jours de copies, et hop, on y retourne.

Allégées, les interrogations métaphysiques sur la façon dont vous allez occuper vos journées du 17 juin au 9 juillet : entre les copies, le Grand Oral, les réunions d’entente, de pré-harmonisation des sous-jurys, de sous-harmonisation des sur-jurys et de concertation harmonieuse inter-jurys des premiers et seconds groupes, vous pourrez allégrement remplir toutes les pages de votre agenda et même en créer de nouvelles, charge à vous de trouver un petit moment pour les décorer, c’est si mignon. Et n’oubliez pas au passage de modifier votre rendez-vous pour la seconde injection de vaccination, il y a des créneaux le samedi !
Allégé, le temps dont vous allez disposer pour corriger tout ce fatras : de trois semaines en 1985, nous sommes passés à 8 jours tout au plus, c’est dire si les profs de 2021 sont devenus ultra-performants ! Un tel gain de productivité, mon Dieu que c’est beau !

L’intérim en pleine crise

  • L’intérim en pleine crise

 

 

On sait évidemment que l’intérim est la première variable d’ajustement. C’est aussi un indicateur avancé de la conjoncture. Or l’intérim est en pleine dépression. Alexandre Viros, le président du groupe Adecco, revient dans le journal la tribune sur l’état du marché de l’intérim en France et sur les difficiles prévisions des prochains mois.

 

 

Un an après le début du 1er confinement, comment se porte le marché de l’intérim en France ?

ALEXANDRE VIROS - Le secteur du travail intérimaire est le premier à réagir aux mouvements de l’économie en se contractant quand ça va mal et en progressant fortement quand ça reprend. Schématiquement, ce qu’on constate en France c’est que le travail intérimaire a perdu cinq ans en l’espace de douze mois puisque le volume de l’intérim en 2020 équivaut à celui de 2015. Parallèlement, le taux de chômage est celui de 2016. Sur le marché de l’emploi, on peut donc considérer que quatre à cinq ans de progrès se sont évaporés. Pour autant, on n’est pas du tout devant une situation uniforme. Il y a des différences très marquées entre les secteurs d’activité, beaucoup plus que lors de la crise de 2008.

Quelles sont les grandes tendances que vous constatez sur le marché du travail ?

Cette crise est particulièrement hétérogène. Il y a des métiers et secteurs économiques à l’arrêt, très atteint et probablement durablement atteint. C’est le cas du tourisme, de l’évènementiel, des métiers de bouche, des cafés, hôtels et restaurants. C’est aussi le cas de l’aéronautique avec aucune projection de reprise à moyen terme, ce qui implique des changements assez profonds puisqu’on peut, par exemple, se demander si les voyages d’affaires retrouveront un jour leur niveau d’avant la crise.

« Pour une laïcité pleine et entière »

« Pour une laïcité pleine et entière »

48 personnalités, dont les philosophes Elisabeth Badinter et Marcel Gauchet, l’essayiste Caroline Fourest, l’ex-ministre Jean Glavany ou l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, appellent les responsables politiques, dans une tribune du JDD , à « insuffler une nouvelle dynamique » en créant des « organismes publics adaptés à cet horizon politique transformé ».

 

tribune :

 

« On a tué un homme. De la manière la plus barbare et la plus expressive qui soit, dans le rituel codifié d’exécution religieuse de l’islam radical. On a assassiné un homme pour avoir accompli sa tâche avec modestie et sans frémir. On a exécuté un professeur qui remplissait la mission la plus noble, celle de contribuer à l’émancipation et à la construction de la conscience des jeunes élèves dont il avait la charge pédagogique et morale. On s’est attaqué au creuset de la République, son école.

Avec près de 300 morts dont le souvenir pèse sur nos cœurs depuis 2012, ce mort-là est l’électrochoc qui donne aux Français la force de ne plus accepter l’inacceptable. Et comme dans ces sursauts que peuvent accomplir les peuples souverains lorsqu’ils prennent conscience de leur unité, en quelques jours ce qui semblait impossible devient possible et s’accomplit même déjà… »

Retraites: une Conférence de financement des retraites pleine de dangers

Retraites: une Conférence de financement des retraites pleine de dangers 

 

Il est clair que la conférence de financement sur des retraites risque d’être assez délicate autant pour le pouvoir que pour les syndicats. D’abord il y a un manque de clarté quant aux contenus  actuels de la réforme d’autant que cette dernière ne cesse d’évoluer. Aucun exercice de financement ne peut être pertinent si au préalable la situation des coûts n’est pas évaluée. rien que pour  l’éducation nationale- si les promesses sont respectées- le coût du rattrapage salarial représentera 10 milliards par an . Mais un coût  qui sera imputé au budget général pas à celui des retraites. Il faudra aussi ajouter le coût de toutes les exemptions de situations particulières et des transitions relativement longues pour nombre de régimes spéciaux.

 

Le gouvernement devra notoirement bouger car les insuffisances de son projet ont largement été critiquées  par le conseil d’État qui a constaté le flou du contenu du projet tout autant que les approximations financières. En cas d’échec de la conférence de financement cela confirmera  l’étatisation complète du système. Les insuffisances de ce système feront retomber la responsabilité quasi totalement sur l’Etat. Mais les syndicats ne seront pas non plus dans une position confortable.

Il y a d’abord ceux  qui risquent de ne pas y participer, ce qui sans doute sera apprécié comme une fuite devant les responsabilités. Il y a ceux qui apporteront leurs contributions mais qui ne sont pas sûrs  les voir pris en compte. Ils pourraient donc être pris à revers par le gouvernement et rencontrer des difficultés à l’intérieur de leurs propres organisations. Pour s’en sortir, il faudra donc des fortes concessions de part et d’autre y compris du côté du patronat qui en s’enfermant dans sa position actuelle contribue à écroulement  d’une croissance déjà très faiblarde pour 2020 voire au-delà. Proposé par la CFDT et repris par le gouvernement, l’événement prévu à partir de jeudi doit permettre de rassurer sur l’équilibre du futur système. Mais une certaine confusion règne comme l’explique dimanche sur Europe 1 Dominique Corona, secrétaire général adjoint et négociateur des retraites du syndicat UNSA.

« C’est très inconfortable et très incommodant », estime-t-il concernant la situation. Vendredi, le Conseil d’Etat a d’ailleurs souligné ce climat d’incertitudes en critiquant la longue étude d’impact et les projections financières de la réforme.

« Il manque un certain nombre de données (…) qui nous permettraient d’y voir un petit peu plus clair », regrette Dominique Corona.  »Il y a d’un côté des concertations en cours avec des décision qui ne sont pas prises et de l’autre côté une conférences des financements qui va avoir lieu. Il va bien falloir qu’à un moment donné il y ait une intersection et que nous ayons des chiffres consolidés pour pouvoir travailler sereinement », abonde le syndicaliste.

Et d’énumérer les doutes encore existants : « Sur la pénibilité, rien n’est encore totalement tranché. Sur l’emploi des seniors, la concertation vient de s’achever. Nous attendons impatiemment maintenant ce que va faire le gouvernent. »Les  échanges doivent durer trois mois, jusqu’en avril.

Retraites fonction publiques : le gouvernement en pleine contradiction

Retraites fonction publiques : le gouvernement en pleine contradiction

Comment comprendre que le gouvernement manifeste son intention d’ouvrir la négociation sur la pénibilité alors que dans le même temps il vient  de décider que cette notion pour les catégories actives, c’est-à-dire celles soumises à des conditions de travail ici, serait supprimée.

À noter cependant que cette discussion est conduite par deux seconds couteaux d’une part le petite oligarques Olivier Dussopt , opportuniste élu sur la liste PS comme député contre un candidat de la république en marche et qui quelques jours après a rejoint le camp de Macon. L’autre interlocuteur à savoir Laurent Pietraszewski – supposé remplaçait Delevoye ne fait évidemment pas le poids politique. On objectera évidemment que raisonner de manière globale par statut est un peu ridicule , surtout quand il s’agit des fonctionnaires. Concrètement, certains fonctionnaires sont effectivement soumis à des conditions de travail difficile mais d’autres connaissent des rythmes et des conditions de travail plus que confortable pour ne pas dire davantage. Tout le monde paye cette confusion. Résultat -attendu- la  CGT, la CFE-CGC et la FSU, opposées à la réforme des retraites, ont claqué mercredi la porte de la réunion sur la pénibilité dans la fonction publique organisée par les secrétaires d’État Olivier Dussopt et Laurent Pietraszewski, a-t-on appris auprès de leurs responsables.

Selon ces syndicats, Olivier Dussopt a annoncé «la fin des catégories actives» qui permettaient aux agents ayant un métier particulièrement pénible de partir à la retraite anticipée 5 ou 10 ans avant l’échéance. FO et Solidaires avaient décidé dès mardi de boycotter cette réunion.

 «Cette suppression des catégories actives va conduire des centaines de milliers d’agents à ne pas être reconnus dans la pénibilité», a indiqué à la sortie de la réunion à Bercy Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique. «Entre 200.000 et 300.000 agents n’auront plus rien. Alors qu’aujourd’hui ils sont dans la catégorie active, ils ne le seront plus à l’avenir sur la base des six critères établis par le gouvernement, qui ne veut pas en débattre», souligne-t-il, estimant que 700.000 agents publics bénéficient aujourd’hui de ces droits dans le cadre des catégories actives.

«Le gouvernement n’entend rien concerter, la seule solution face au blocage que seul le pouvoir politique entretient c’est le rapport de force», a ajouté Jean-Marc Canon, appelant à la grève le 9, le 10 et le 11. Pour Benoît Teste de la FSU, premier syndicat chez les enseignants, «aucune condition du dialogue n’est réunie, on a même l’impression que les positions du gouvernement se raidissent alors même que des enjeux énormes sont sur la table».

 «Olivier Dussopt nous dit qu’on va supprimer les catégories actives, c’est une harmonisation par le bas, cela signifie une restriction drastique des droits des agents. La porte est totalement fermée à la discussion sur les critères de pénibilité», ajoute M. Teste. Il déplore qu’«à toutes les questions posées sur la future réforme des retraites aucune réponse n’ait été apportée par le gouvernement alors que le projet de loi est déjà déposé au Conseil d’Etat».

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