Archive pour le Tag 'plastiques'

Environnement: le fléau de la pollution des plastiques

Environnement: le fléau de la pollution des plastiques


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations. Par ailleurs en France on envisage de créer une météo plastique pour indiquer chaque jour l’importance des retombées dans l’air (souvent des micros particules

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Environnement Pollution des plastiques: L’autre fléau

Environnement Pollution des plastiques: L’autre fléau


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations. Par ailleurs en France on envisage de créer une météo plastique pour indiquer chaque jour l’importance des retombées dans l’air (souvent des micros particules

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Pollution des plastiques: L’autre fléau

Pollution des plastiques: L’autre fléau


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations.

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

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Emballages plastiques jetables interdits en 2040

Emballages plastiques jetables interdits en 2040

 

La France s’est dotée d’un objectif de  »sortie des emballages plastiques à usage unique » d’ici 2040 mais sur une base incitative, sans prévoir à ce stade de sanctions pour les industriels qui continueraient à en utiliser.

 

Un décret, rattaché à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec), votée en février 2020, a été publié le 30 avril par le ministère de la Transition écologique. Il concerne tous les produits et tous les types d’emballages plastiques, qu’ils soient ménagers, industriels ou commerciaux, y compris ceux qualifiés de biodégradables ou biosourcés.

 

Tubes de dentifrice, bidons de lessive… Les emballages plastique représentent en France quelque 2,2 millions de tonnes mis sur le marché chaque année, selon le ministère. Leur réemploi est peu développé et leur taux de recyclage, de 27%, est « faible », admet le ministère de la Transition écologique.

 

Dans un premier temps, ce décret « 3R » (réduire, réemployer, recycler) fixe l’objectif de réduire de 20% les emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025. Deuxième objectif affiché : tendre vers une réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique jugés « inutiles », comme les blisters plastiques autour des piles ou des ampoules, d’ici 2025. Le troisième veut  »tendre vers 100% de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025″, ce qui passe par l’obligation de mettre sur le marché des matériaux recyclables.

La remise en cause des emballages plastiques

 La remise en cause des emballages plastiques

 

par Flavie Nguyen et Benoît Gougeon, associés au cabinet de conseil en stratégie Kearney

 

 

Au rythme actuel, les océans pourraient contenir davantage de plastique que de poissons d’ici à 2050. Cette projection de la Fondation Ellen Mac Arthur s’ajoute à de nombreuses autres qui sensibilisent l’opinion publique à l’impact environnemental de notre activité économique.

Parmi les causes majeures de cette pollution figure l’emballage, désormais régulièrement montré du doigt. Emballer permet pourtant à la fois de protéger pendant le transport, de partager les produits en portions commercialisables, d’allonger leur durée de vie et de communiquer avec les consommateurs. Grâce à l’emballage, la détérioration des aliments n’est que de 3 % pour les produits transformés et de 10-15 % pour le frais, alors qu’il peut atteindre 50 % dans des pays ayant peu recours à cette protection des produits (source : The Environmental Impacts of Packaging). Pour ce faire, le plastique est un matériau de choix grâce à des propriétés uniques : léger, résistant, non-réactif et étanche, il apparaît comme une solution particulièrement adaptée pour répondre à nos modes de consommation.

Compte tenu de ces services rendus, les entreprises se questionnent, à raison, sur cette problématique de l’emballage plastique et la manière dont elles doivent se positionner. En réalité, la question n’est pas tant « comment » mais « quand », et la réponse est « maintenant ».

En Allemagne, les systèmes de consigne rendent l’option verre pertinente, alors qu’en France celui-ci n’est pas lavé avant d’être réutilisé mais fondu, ce qui a un impact carbone important

Il faut sans attendre faciliter le travail de recyclage, tel le fabricant vendéen de barquettes sous atmosphère protectrice EDS qui sort du polystyrène (pas de filière de recyclage) et opte pour le mono-matériau. Il convient aussi de s’adapter aux systèmes de collecte et de recyclage locaux. En Allemagne, par exemple, les systèmes de consigne rendent l’option verre pertinente, alors qu’en France celui-ci n’est pas lavé avant d’être réutilisé mais fondu, ce qui a un impact carbone important. Il est pour finir capital de contribuer à améliorer les systèmes de collecte et de recyclage, comme l’a fait récemment Nespresso en créant sa propre filière de collecte et de recyclage.

D’aucuns pourraient néanmoins arguer que le changement est lent : sur le plan mondial, les emballages croissent trois fois plus vite que la population et en France, les rayons vrac ne pesaient que 0,75 % de la consommation en 2019. Il est vrai que le changement prend du temps chez les consommateurs et que les entreprises peuvent par conséquent hésiter à introduire de nouveaux paradigmes d’emballage, craignant de dépareiller sur les rayons et de ne pas être choisies in fine ; sans oublier qu’elles sont elles-mêmes confrontées au défi du changement et qu’aligner la gouvernance sur ces enjeux peut être compliqué. Il s’agit malgré tout pour elles d’oser un investissement d’avenir dont elles ne peuvent plus faire l’économie.

 L’enjeu est double. D’une part, pérenniser l’attractivité de leur marque pour conserver leur place dans les référencements des distributeurs : 70 % des super et hyper ont mis en place un espace vrac, l’approvisionnement local se développe, et 13 entreprises majeures de la grande distribution et de l’agroalimentaire ont signé en 2019 le « Pacte National sur les emballages plastiques » les engageant sur leur éco-conception et leur recyclage. D’autre part, être présentes au moment de l’élaboration des nouveaux circuits pour assurer leur bonne intégration à l’outil industriel existant. Typiquement, en Allemagne, seul un nombre limité de formes de bouteille est admis dans le circuit de consigne : un exemple de jeu collectif à méditer.

Le changement culturel comme la pression des réglementations sont en marche et la cadence risque d’accélérer rapidement

Disons-le-nous : le changement culturel comme la pression des réglementations sont en marche et la cadence risque d’accélérer rapidement. Pour ne pas rester prisonnières du monde d’avant et d’une grille de lecture déconnectée de l’évolution du monde, il est urgent que les entreprises pressent le pas dans leur positionnement, la définition de leur raison d’être, l’étude des opportunités spécifiques à leurs chaînes de valeur pour bien réduire, choisir, réutiliser et recycler les emballages de leurs produits, et bien sûr les distribuer en répondant aux attentes des consommateurs. Agir sans attendre pour des solutions d’emballage toujours plus responsables est de la responsabilité de tous, entreprises comme citoyens : c’est cette circularité vertueuse qui assurera un avenir commun et la question qui s’impose aujourd’hui n’est plus « quand » mais « comment ».

Flavie Nguyen et Benoît Gougeon sont associés au cabinet de conseil en stratégie Kearney

L’alternative aux plastiques : le retour de la consigne

 L’alternative aux plastiques : le retour de la consigne 

 

Par Florentin Letissier, adjoint à la maire de Paris, chargé de l’économie circulaire, de l’économie sociale et solidaire et de la contribution à la stratégie zéro déchet préconise le retour de la consigne pour lutter contre les plastiques.

 

Chronique dans la tribune

 

Depuis les années 1950, le plastique a envahi nos villes et nos océans. À l’origine conçu pour nous simplifier la vie, il est devenu en quelques décennies une véritable menace. À mesure que sa production a explosé, passant de 2 millions de tonnes par an en 1950 à 400 millions de tonnes aujourd’hui, il devient de plus en plus menaçant pour l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons, et les écosystèmes dont nous dépendons.

Il faut désormais recentrer notre utilisation du plastique sur ce qui est essentiel : emballages de produits médicaux, composants informatiques, matériaux supports des technologies d’énergie renouvelable, objets usuels par exemple. À Paris, cette transition s’esquisse depuis plusieurs années, et le nombre d’entrepreneur.euse.s qui développent de nouvelles initiatives pour réduire la consommation de plastique à usage unique se développe fortement. Parmi ces initiatives, le développement de la consigne pour le réemploi des emballages est déterminant.

Le retour de la consigne n’est pas un sujet nouveau. Évoqué dans la feuille de route nationale économie circulaire présentée par le Premier ministre en avril 2018, et au cœur des débats parlementaires autour de la loi Anti Gaspillage et Économie Circulaire (loi AGEC), le dispositif est désormais bien connu. Reste à s’en saisir. S’en saisir ? Oui, mais pas n’importe comment. Il faut maintenant accompagner les professionnel.le.s pour enclencher un changement d’échelle, sortir de l’expérimentation pour aller vers une généralisation de la consigne pour le réemploi des emballages.

Dans la capitale, le champ d’action est large : les emballages issus de la restauration à emporter représentent l’un des principaux usages du plastique à usage unique, avec 15 tonnes d’emballages par jour. Tous ces contenants, le plus souvent, au mieux, jetés dans des poubelles sur l’espace public, quand ils ne sont pas juste laissés à terre, sont aujourd’hui largement incinérés. C’est un gaspillage de ressources considérable, qui doit être diminué par la généralisation de poubelles de tri dans nos rues, afin de développer le recyclage.

Le recyclage n’est pas la solution miracle

Mais pour autant, le développement du recyclage n’est pas à lui seul la solution miracle, puisqu’il ne nous permet pas réellement de lutter contre les effets néfastes de l’explosion du plastique à usage unique. Pourquoi ? En misant uniquement sur le tri et le recyclage des emballages plastiques, nous perdons de vue l’objectif premier qui nous permettra durablement de préserver nos ressources naturelles et notre environnement : la réduction de la production et de notre consommation de matières plastiques. D’abord car le tri n’est aujourd’hui pas encore un réflexe suffisamment partagé, et le plastique occupe encore à Paris 17% du bac vert des ordures ménagères résiduelles, alors que sa place est dans le fameux bac jaune. De plus, les entreprises qui réutilisent des matières plastiques recyclées dans leurs processus de fabrication ne sont pas toujours situées à proximité des centres de tri, mais souvent loin de la région parisienne et parfois à l’autre de bout de l’Europe. Cela implique une logistique de transport longue et donc polluante pour acheminer ces matières premières recyclées à bon port.

Mais surtout, le plastique reste un matériau difficile à recycler et à réincorporer dans les chaînes de production. Lorsqu’il est recyclable, dans la plupart des cas, mis à part l’exemple bien connu de la bouteille en PET, seule une faible part de la valeur de la matière peut être réincorporée dans un nouveau produit, en l’état actuel de la technologie. La majorité des plastiques recyclés sont donc transformés dans des applications de moindre valeur et ne sont pas recyclables après usage. Et encore, ces potentialités de recyclages ne concernent qu’une petite partie des matières plastiques : seuls trois types de plastique sont aujourd’hui recyclables en France.

Les emballages réutilisables, un marché prometteur

Face à cela, les plastiques biosourcés et biodégradables, présentés par ses défenseurs comme une réelle alternative, se sont développés, mais restent en réalité une fausse bonne idée. Il contiennent tout de même du pétrole, leur processus de fabrication est très gourmand en ressources (agriculture intensive, consommation d’eau…), et ils restent finalement, eux aussi, à usage unique. La réduction de nos déchets passe donc par une réduction de leur production à la source, avec un bénéfice considérable en matière première, coût pour la collectivité et en propreté sur l’espace public.

Aujourd’hui, alors que nous faisons face à une explosion des déchets plastiques jetables à l’heure où la crise sanitaire a fortement développé le recours à la vente à emporter, il apparaît donc que la consigne pour réemploi n’a jamais été autant adaptée à notre situation. Développée à l’échelle locale et avec des outils de lavage performant, un système de consigne des emballages- une consigne « à l’ancienne » – permettra de réemployer des milliers d’emballages à Paris et de sortir durablement du tout jetable. Car dans ce modèle, les contenants sont fabriqués pour durer. D’ailleurs, certaines chaînes de la grande distribution en ont bien conscience et commencent à se positionner sur ce marché très prometteur.

La nécessité de créer un écosystème

Il nous faut donc structurer cette filière circulaire à l’échelle de Paris et du Grand Paris, en rassemblant toutes les parties prenantes : restaurateur.rice.s, grande distribution, syndicats, industriels et entrepreneur.euse.s de la consigne. La création de cet écosystème permettra de faciliter le maillage du territoire parisien en points de collecte accessibles pour le.la consommateur.rice, renforçant alors l’incitation à recourir à la consigne. Les modèles de logistique urbaine décarbonée pourront par ailleurs se développer à partir de ce maillage, en assurant les transports entre points de vente et points de lavage et de reconditionnement. Il est certain que la croissance de cette filière contribuera fortement à la création d’emplois locaux et non-délocalisables. C’est également une opportunité pour le tissu de l’économie sociale et solidaire, riche en travailleuses et travailleurs désireux de se réinsérer sur le marché du travail dans des métiers d’avenir.

Aujourd’hui, l’économie circulaire à Paris représente près de 70 000 emplois, soit environ 3% du total, générant une valeur ajoutée de 7 milliards d’euros. La structuration de la filière de la consigne est indiscutablement un levier pour augmenter ce poids de l’économie circulaire dans notre tissu productif local. Cette ambition s’inscrit dans un véritable changement de paradigme dans notre manière de concevoir l’économie : repenser la conception des produits pour une utilisation prolongée, se tourner vers la réutilisation et le réemploi, utiliser nos ressources naturelles comme matières premières avec parcimonie et discernement. Les citoyennes et les citoyens sont prêt.e.s. Les entreprises aussi. Il est temps d’engager le mouvement !

Plastiques dans l’eau potable: risques encore faibles pour la santé selon l’OMS !

Plastiques  dans l’eau potable: risques encore faibles pour la santé selon l’OMS !

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les niveaux actuels de microplastiques présents dans l’eau potable ne présentent pas encore de danger pour la santé, mais les experts restent prudents pour l’avenir.

Dans un rapport publié ce jeudi, l’OMS présente la synthèse des dernières connaissances sur les microplastiques dans l’eau du robinet et l’eau en bouteille et sur ses effets sur la santé humaine. «Le message clé vise à rassurer les consommateurs d’eau potable du monde entier: d’après cette évaluation, nous estimons que le risque est faible», a déclaré le coordonnateur de l’Unité Eau, assainissement, hygiène et santé de l’OMS, Bruce Gordon, lors d’une conférence de presse. Il a précisé que l’analyse des risques pour la santé liés aux microplastiques portait essentiellement sur trois aspects: le risque d’ingestion, les risques chimiques et les risques liées à la présence de bactéries agglomérées (biofilm). L’OMS insiste sur le fait que les données sur la présence de microplastiques dans l’eau potable sont pour l’instant limitées, avec peu d’études fiables, et que ces dernières sont difficilement comparables, ce qui rend plus difficile l’analyse des résultats. L’OMS appelle en conséquence les chercheurs à mener une évaluation plus approfondie, avec des méthodes standarisées.

Dans un communiqué, l’agence spécialisée de l’ONU indique que les microplastiques d’une taille supérieure à 150 microns ne sont en principe pas absorbés par l’organisme humain, et l’absorption des particules plus petites «devrait être limitée». Elle estime en revanche que l’absorption de très petites particules microplastiques, notamment de nanoparticules, «devrait être plus élevée, même si les données à ce sujet sont très limitées». «Les microplastiques présents dans l’eau de boisson ne semblent pas présenter de risques pour la santé, du moins aux niveaux actuels. Mais nous devons approfondir la question», a relevé la directrice du Département Santé Publique, à l’OMS, Maria Neira, citée dans le communiqué.

Le rapport alerte sur les dangers à venir: si les émissions de plastique dans l’environnement se poursuivent au rythme actuel, les microplastiques pourraient présenter des risques généralisés pour les écosystèmes aquatiques d’ici un siècle, ce qui ne devrait pas être sans conséquence sur la santé humaine. «Nous devons enrayer l’augmentation de la pollution plastique partout dans le monde», a souligné Maria Neira. Les experts soulignent aussi l’importance du traitement des eaux usées (matières fécales et chimiques) qui permet de retirer plus de 90% des microplastiques présents dans ces eaux. Actuellement, une grande part de la population mondiale ne bénéficie pas encore de systèmes adaptés de traitement des eaux usées, selon l’OMS.

Plastiques : « il manque des mesures courageuses » (Luc Jacquet)

Plastiques : « il manque  des mesures courageuses » (Luc Jacquet)

Le réalisateur de document sur l’environnement constate le manque de courage pour luter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! Je me souviens d’une plage au Gabon, célèbre car on y croise des hippopotames, des éléphants et des chimpanzés. J’étais allé tourner là-bas, je me suis retrouvé dans cet endroit sublime perdu au bout du monde avec des baleines à bosse à proximité. Sauf que c’était infilmable : une immense déchetterie à ciel ouvert alors que pourtant loin de toute civilisation. Même sentiment sur l’île de Midway de l’archipel d’Hawaï, connue pour sa bataille en 1942, un lieu paradisiaque avec un lagon sublime. Les albatros de Laysan qui y nichent meurent chaque jour d’une ingestion de plastique. Il y a une collision impressionnante entre la carte postale et la réalité pourrie. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, à mettre au même niveau que la panne de la biodiversité et le réchauffement climatique. Ces phénomènes ont été prédits, aucune décision politique n’a été prise. A présent, on constate l’ampleur du désastre et on se dit qu’on ne peut plus rien faire. Les habitudes sont solidement ancrées. Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé. Tout le monde adore boire un cocktail en terrasse avec une paille quand il fait chaud. Sauf que ça a un prix. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. On possède la technologie nécessaire pour trouver des solutions, mais les gouvernements sont-ils prêts à payer? Je suis amer, frustré et las. Les choses ont été argumentées, on s’épuise à les répéter mais les politiques n’écoutent pas. J’ai été sidéré par les propos de Donald Trump qui veut déforester la Californie pour réduire les incendies. C’est du négationnisme, et la quintessence de la bêtise. Il ne nous fera pas progresser… »

 

Interdiction des plastiques pollueurs des mers (UE)

Interdiction des plastiques pollueurs des mers (UE)

L’UE a décidé d’interdire les plastiques à usage unique qui  représentent 70 % des déchets marins en Europe. Avec ces nouvelles règles, ces produits plastiques à usage unique seront bannis et remplacés par des matériaux plus durables et moins nocifs pour l’environnement. Les États membres devront atteindre un objectif de collecte de 90% pour les bouteilles en plastique à usage unique d’ici à 2025, en mettant en place, par exemple, des systèmes de consigne, peut-on lire dans un communiqué de la Commission. « Les déchets plastiques constituent indéniablement un dossier de premier ordre. Les Européens doivent s’y attaquer de concert, car les déchets plastiques finissent dans l’air que nous respirons, dans notre sol, dans nos océans et dans nos aliments », a déclaré le vice-président de la Commission, Frans Timmermans. Ces propositions vont être transmises au Parlement européen et au Conseil pour adoption. « La Commission exhortera les autres institutions à traiter ce dossier en priorité et à fournir des résultats concrets pour les Européens avant les élections de mai 2019″, précise le communiqué. Chaque année, huit millions de tonnes de plastique – bouteilles, emballages ou autres déchets- sont jetés dans l’océan, tuant la faune marine et affectant la chaîne alimentaire de l’homme, selon le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Plastiques recyclés : totalement en 2025 ?

Plastiques recyclés : totalement  en 2025 ?

 

Dans le plan climat le gouvernement a promis de recycler 100 % des plastiques contre 25 % actuellement en moyenne mais 15 % seulement dans les grandes villes. Pour changer la donne, il conviendrait de consacrer beaucoup plus d’argent au  recyclage. Mais pour recycler il faudrait aussi améliorer le taux de collecte. Exemple,  le rétablissement de la consigne sur les bouteilles. Un  Retour aux pratiques anciennes avec une consigne sur les bouteilles y compris en plastique. Une bonne nouvelle évidemment pour l’environnement notamment l’empreinte carbone. Concernant bouteilles plastiques, l’interdiction totale serait encore plus efficace. Sur le plan sanitaire et économique l’eau du robinet présente uen avantage inégalé.  L’eau du robinet est  à 0,003 € le litre en moyenne, soit même pas 2 € par an pour une consommation de 1,5 litre d’eau du robinet par jour. Quand on utilise une carafe filtrante ( le plus souvent complètement inefficace) , le prix du litre est en moyenne multiplié par 20, et il explose dès qu’on passe aux eaux en bouteilles : 0,20 € le litre pour l’eau de source, 0,40 € le litre pour l’eau minérale, soit de 110  à 220 € par an, des montants auxquels il faut ajouter le coût d’élimination des bouteilles en plastique, contre seulement 2 € pour l’’eau du robinet. ».  La gestion des déchets ménagers coûte environ 100 euros par an et par habitant  mais  20 euros sont consacrés au recyclage. C’est-à-dire : pas assez ! Nous sommes donc bien loin derrière un pays comme l’Allemagne, qui atteint les 40% de recyclage, pour presque 0 de mise en décharge. L’Hexagone se classe ainsi 25e au niveau européen sur le taux de recyclage, loin derrière la moyenne européenne qui est passée à 31 % en 2016, pour la première fois devant le taux de mise en décharge qui a chuté à 27 %. En tête de peloton du recyclage plastique, on trouve la Norvège (43 %), la Suède (40,6 %), ou encore l’Allemagne (38,6 %). Ces mêmes pays ont pris des mesures drastiques pour limiter la mise en décharge des déchets plastiques. La Finlande par exemple a interdit cette pratique en 2016 et atteint un taux de valorisation (recyclage et valorisation énergétique) de ses déchets plastique de 93 %. La Suisse, qui se place en haut du classement, valorise ou recycle la quasi-totalité de ses déchets plastique avec un taux de mise en décharge de seulement 0,2 %. De même, l’Autriche, les Pays- Bas, l’Allemagne ou la Suède dépassent les 99 % de valorisation. Pour PlasticsEurope, les limites du recyclage sont ainsi trop importantes pour espérer atteindre un jour les 100 %. « D’abord, il faudrait arriver à 100 % de collecte, argumente Hervé Millet. Or, 25 ans après le tri des bouteilles et flacons, on n’en recycle que 57 %. Ensuite, se pose la question des déchets produits hors foyer. Enfin, le recyclage a dans certains cas un impact environnemental plus élevé que la valorisation énergétique. » Selon une étude publiée en 2015 par l’organisation, l’éco-efficacité maximale du recyclage des emballages plastique se situe entre 35 % et 53 %. « Aller au-delà serait trop coûteux ou sans intérêt pour l’environnement, explique PlasticsEurope. Ainsi par exemple, pour le recyclage des plastiques mélangés, la valorisation énergétique industrielle offre un meilleur coût/bénéfice que le recyclage ». PlasticsEurope souligne par ailleurs que même les matières les plus recyclables n’atteignent pas l’objectif de 100 %, qu’il s’agisse des papiers-cartons (90 %), du métal (78 %) ou encore du verre (75 %).

Report de l’interdiction des sacs plastiques à usage unique

Report de l’interdiction des sacs plastiques à usage unique

 

Pour l’Europe, la priorité n’est pas forcément environnementale ;  le credo, c’est la libre circulation des biens. Une libre circulation des biens qui serait entravée par l’interdiction des sacs plastiques que la France veut décider à partir de 2016. L’idée de la Commission européenne derrière cet avis est de veiller à ce qu’un État membre ne considère qu’il puisse y avoir entrave à la libre circulation des biens et des marchandises, autrement dit, que la loi française ne puise entraver le marché économique.  « Le ministère va répondre à la Commission de façon à ce qu’on puisse prendre le décret et qu’on applique la loi dès le 1er janvier comme prévu », a ajouté le ministère de l’Écologie, soulignant l’intention de Ségolène Royal de bien faire appliquer la mesure à la date prévue.  « Si les dispositions législatives sont suffisamment claires pour ne pas nécessiter des précisions dans un décret d’application, les mesures peuvent entrer en vigueur immédiatement » En septembre à Bordeaux, Ségolène Royal avait affirmé que le décret serait publié « très rapidement » et que l’interdiction des sacs à usage unique allait « permettre de développer des industries de fabrication de sacs biodégradables et créer des emplois » en France.  L’interdiction des sacs en plastique à usage unique au profit des sacs réutilisables est inscrite dans la loi sur la transition énergétique qui a été promulguée en août.  E ministère de l’Ecologie compte bien faire appliquer l‘interdiction de distribution de sacs plastique à usage unique aux caisses des supermarchés dès le 1er janvier. Mais la Commission européenne a demandé des précisions sur le décret qui doit être publié.

Sacs plastiques : bientôt interdits dans le monde

Sacs plastiques :  bientôt interdits dans le monde

Ne n’est pas encore faiat mais dans différents pays on s’oriente vers une diminution des sacs plastiques 500 à  1000  milliards de sacs par an au plan mondial). Voire leur suppresion pure et simple.la question pourrait être traitée lors de la conférence infranational qui se tient à Paris en 2015.  La France, Paris en tête, adoptera-t-elle la mode des « brown bags » américains ? L’interdiction des sacs plastiques fabriqués à partir du pétrole pour cause de désastre environnemental, un « serpent de mer » qui resurgit dans l’actualité à la faveur de projets de lois et de règlementations. Partout, le but est le même: lutter contre la pollution générée par les déchets plastiques, lesquels se retrouvent dans les océans, provoquant par agglomération la constitution de « continents plastiques » ; en outre, les microparticules issues de leur désagrégation auraient des effets néfastes sur la santé. Dernière en date à prévoir un tel bannissement, la Mairie de Paris. Anne Hidalgo a annoncé le 30 septembre son intention de faire voter une telle interdiction, qui concernerait non seulement les sacs dits « de caisse » mais également ceux distribués pour les fruits et légumes. Avant une interdiction formelle, la première étape consistera à faire figurer cette interdiction dans le cahier des charges de l’appel d’offres pour le renouvellement de la délégation de service public des marchés parisiens, qui arrive à terme à la fin de l’année. L’enjeu d’une telle accélération dans la capitale ? Paris, qui doit « accueillir en 2015 la conférence sur le Climat » tient à s’engager « en amont pour lancer cette dynamique vertueuse« , vante une porte-parole de la Mairie. Si le conseil municipal, après « concertation avec les commerçants », validait une extension de cette interdiction, Paris prendrait ainsi de l’avance sur le programme prévu à l’échelle nationale, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, ayant fait introduire au mois de juin un amendement à la loi sur la biodiversité prévoyant une mesure similaire applicable en 2016. La loi sur la transition énergétique actuellement débattue au Palais Bourbon prévoit, elle aussi, une interdiction de ce type (article 19.bis).  Ici encore, il s’agit de faire du zèle puisque cela traduit une directive européenne qui prévoit de diviser par deux la consommation de sacs plastiques à usage unique d’ici à 2017. Il n’en reste pas moins que San Francisco a montré le chemin. Non seulement une centaines d’autres villes ont suivi mais, désormais, c’est toute la Californie qui s’y est mise. Le jour où Anne Hidalgo annonçait son projet, le gouverneur démocrate de l’Etat le plus peuplé du pays, Jerry Brown, signait l’extension de cette interdiction à l’ensemble de l’Etat.

 




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