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Eaux en bouteille: Près de 80 % contiennent des microparticules de plastique

Eaux en bouteille: Près de 80 % contiennent des microparticules de plastique

 

 

Le commerce de l’eau en  bouteille est évidemment un contresens écologique mais aussi économique. C’est aussi un danger sanitaire que 80 % des bouteilles contiendraient des micros plastiques. L’association Agir pour l’Environnement  vient de publier une étude intitulée «Nous buvons du plastique». Pour l’association, «le plastique génère des quantités astronomiques de microplastiques qui contaminent les écosystèmes et les corps humains. Le plastique ne se dégrade pas : il se fragmente en microdébris, en microplastiques.» Partant de ce constat, Agir pour l’Environnement a voulu vérifier si les principales eaux en bouteille vendues en France étaient impactées. Vittel, Cristalline, Evian, Volvic ou encore Perrier sont ainsi concernés. ( info du Figaro)

Conclusion, 78% des eaux testées contiennent des microplastiques. Pour la Vittel Kids de 33 cl, indique l’enquête, leur nombre atteint même 121 microparticules par litre. Si l’association considère que l’origine principale de ces contaminations pourrait être industrielle, «les sources de microplastiques ne sont pas encore bien élucidées». Elles proviendraient ainsi de la «dégradation de l’emballage» ou des «fragments qui se détachent du bouchon».

Ces microparticules sont aussi bien détectées dans les selles que dans le sang et peuvent aussi bien atteindre d’autres organes comme le cerveau, les poumons ou le placenta. L’association rappelle une des données essentielles du problème: «La pollution devient imperceptible, mais demeure bien réelle» et elle contamine «la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols, la chaîne alimentaire et in fine nos organismes». Selon Agir pour l’Environnement, 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites depuis 1950. Dont la moitié ces quinze dernières années. «Nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Chaque semaine, nous en ingérons en moyenne 5 grammes, l’équivalent d’une carte de crédit», souligne l’étude.

«Le plastique provient de ressources fossiles, pétrole et gaz, qui subissent des transformations chimiques dangereuses pour fabriquer les polymères. (…) L’industrie du plastique contribue aussi fortement aux émissions de gaz à effet de serre (production, transport, incinération…)», poursuit Agir pour l’Environnement. L’occasion également de détailler ses propositions face à un recyclage qui est, selon l’association, trop faible. Cette dernière propose ainsi d’organiser une sortie du plastique d’ici 2030, d’interdire les plastiques à usage unique ou encore de refuser que le plastique soit en contact avec un aliment susceptible d’être chauffé.

Le froid responsable de la pénurie mondiale de plastique

Le froid responsable de la pénurie mondiale de plastique

Christopher M. Matthews, Austen Hufford et Collin Eaton dans le Wall Street Journal expliquent les raisons de la pénurie mondiale.

La vague de froid qui a frappé le Texas en février a provoqué des pannes de courant à grande échelle dans l’Etat et a entraîné la fermeture de sites pétrochimiques. La suspension de leurs activités perturbe les chaînes d’approvisionnement mondiales et entraîne une pénurie des matières premières nécessaires à la fabrication de toutes sortes de produits, des masques médicaux aux smartphones.

Les pannes d’électricité ont paralysé le plus grand complexe pétrochimique du monde, obligeant à mettre à l’arrêt davantage d’usines dans la région du golfe du Mexique que lors de l’ouragan Harvey en 2017. Un mois plus tard, nombre d’entre elles est toujours fermé, et les analystes estiment qu’il pourrait s’écouler encore des mois avant qu’elles ne soient toutes complètement remises en service.

Les prix du polyéthylène, du polypropylène et d’autres composés chimiques utilisés pour la fabrication de pièces automobiles, d’ordinateurs et de nombreux de produits en plastique ont atteint leurs niveaux records depuis des années aux Etats-Unis, en raison de la contraction de l’offre. Les cours du chlorure de polyvinyle, ou PVC, ont par exemple plus que doublé depuis l’été dernier, selon S&P Global Platts.

« Nous ne savions pas qu’autant de produits venaient de la région du golfe du Mexique. Je préviens les gens que ça va être horrible. Il va y avoir une grosse bataille pour se procurer des matériaux »

Selon les entreprises et les analystes, cette situation devrait entraîner des augmentations de coûts et des retards pour les constructeurs automobiles et de logements ainsi que pour d’innombrables autres entreprises. L’impact sera également ressenti, en bout de chaîne, par les consommateurs. Cette chute de l’offre témoigne du coût économique de plus en plus lourd d’une tempête qui a mis à l’arrêt un tiers de la production de gaz naturel au Texas et contraint certains fabricants de puces à réduire leur production, aggravant ainsi la pénurie de semi-conducteurs.

Honda a annoncé mercredi qu’il allait interrompre la production dans la plupart de ses usines automobiles américaines et canadiennes la semaine prochaine, en raison de problèmes liés à ses chaînes d’approvisionnement, qui sont notamment dus aux conséquences des tempêtes hivernales aux Etats-Unis. Toyota a indiqué avoir été récemment informé qu’une pénurie de produits pétrochimiques allait affecter le fonctionnement de ses usines automobiles. Le fabricant de peinture PPG Industries a déclaré qu’un certain nombre de ses fournisseurs était touché par les problèmes survenus au Texas et Container Store Group, un spécialiste des produits de stockage et de rangement, a prévenu que ces pénuries pourraient grever ses marges.

John Schiegg, vice-président en charge de la chaîne d’approvisionnement de David Weekley Homes, un constructeur de maisons basé à Houston, explique que les fournisseurs lui ont annoncé qu’il fallait s’attendre à des pénuries sur nombre de matériaux, des revêtements aux colles en passant par les isolants. Cela se traduira par des retards dans les mises en chantier et de nouvelles augmentations de prix pour les acheteurs de maisons, alors que les prix de l’immobilier ont déjà grimpé dans le contexte actuel de pénurie de logements, précise-t-il.

M. Schiegg ajoute que plusieurs fabricants de tuyaux en PVC avaient déclaré peu après la tempête qu’ils ne pourraient pas remplir leurs engagements contractuels. Mais il reconnaît avoir été surpris lorsque d’autres fournisseurs ont signalé des ruptures de stock la semaine dernière.

« Nous ne savions pas qu’autant de produits venaient de la région du golfe du Mexique, poursuit M. Schiegg. Je préviens les gens que ça va être horrible. Il va y avoir une grosse bataille pour se procurer des matériaux. »

Kim Anders, responsable de la chaîne d’approvisionnement chez Premier, une centrale d’achat d’équipements hospitaliers, explique qu’il y avait déjà une pénurie de bacs pour objets piquants, où sont jetées les seringues usagées, en raison de la forte demande liée aux campagnes de vaccination. Les hôpitaux ont donc décidé d’attendre que ces contenants soient pleins avant de les jeter, au lieu de le faire chaque semaine, précise-t-elle.

De nombreuses entreprises chimiques refusent de communiquer sur l’état de leurs usines. Une porte-parole de Dow a indiqué que l’entreprise avait fermé plusieurs sites au Texas et en Louisiane en raison du gel.

« Nous nous attendons à ce que les retombées sur les produits et les filières d’approvisionnement, ainsi que celles subies par d’autres secteurs, créent des conditions d’approvisionnement très tendues sur nos principales chaînes de valeur », a toutefois fait savoir la porte-parole.

Les conséquences de la tempête glaciale au Texas aggravent les problèmes auxquels est confrontée une chaîne d’approvisionnement mondiale lourdement affectée par la pandémie de Covid-19 et qui peine à répondre à la demande depuis un an. Le virus a déclenché une hausse des achats de nombreux biens, les consommateurs restant cloîtrés chez eux, tout en rendant leur production plus difficile, compte tenu du renforcement des consignes sanitaires pour les employés et des exigences de distanciation sociale.

L’année dernière, une saison riche en ouragans le long de la côte américaine du golfe du Mexique avait fortement participé à perturber les marchés. Les prix des matières premières pétrochimiques étaient déjà à leur plus haut niveau depuis des années avant la vague de froid au Texas. Certaines entreprises estiment que ces événements ont pour résultat la plus grave pénurie de matières premières qu’elles aient connue depuis des décennies.

« C’est un désastre total, assure Josh Lee, responsable financier du distributeur de produits chimiques CJ Chemicals, qui estime qu’environ 70 % des produits vendus par son entreprise sont concernés. Nous subissions déjà des pénuries avant la tempête de neige. »

Mike Mallon, directeur commercial chez American Packaging, qui fabrique des emballages souples produits sur des sites situés dans le Wisconsin et à New York, note que la hausse des prix du polypropylène et du polyéthylène est la plus importante et la plus rapide depuis au moins dix ans. Il estime que les cours risquent de ne pas baisser avant le quatrième trimestre, ce qui entraînerait une hausse des tarifs pour les consommateurs.

« Toute hausse imprévue doit être répercutée car les entreprises ne peuvent pas l’absorber », assure M. Mallon.

La côte américaine du golfe du Mexique a connu une vague d’implantations d’usines pétrochimiques au cours des deux dernières décennies, après le boom de la fracturation hydraulique qui a permis d’exploiter de grandes quantités de gaz naturel américain et d’autres sous-produits de combustibles fossiles pouvant être transformés en produits chimiques et en plastiques.

Cet essor a contribué à faire des Etats-Unis l’un des plus grands exportateurs de plastiques et autres produits pétrochimiques au cours de ces dernières années. Mais la tempête hivernale a mis en évidence la grande fragilité de dizaines de sites qui s’étendent de Corpus Christi (Texas) à la Nouvelle-Orléans.

« Ces produits sont utilisés dans tous les domaines, et soudainement tout cela se retrouve en danger, observe Robert Handfield, professeur de gestion de la chaîne d’approvisionnement à l’Université d’Etat de Caroline du Nord. Cela révèle de sérieux problèmes. »

En février, alors que la tempête battait son plein et interrompait la production d’électricité, les usines pétrochimiques ont été contraintes de couper le courant, les régulateurs texans tentant de préserver la capacité résiduelle du réseau. Les usines qui produisaient leur propre électricité ont eu du mal à se procurer du gaz naturel pour les alimenter, avec le gel des puits et l’effondrement de la production gazière au Texas.

La mise à l’arrêt soudaine et imprévue de certaines des plus grandes usines de production du pays est intervenue en l’espace de quelques heures. Au plus fort de ces fermetures forcées, 75 % des capacités de production de polyéthylène étaient hors service, tout comme 62 % de celles de polypropylène et 57 % de celles de PVC, selon S&P Global Platts.

Le manque d’électricité a été aggravé par la pénurie d’eau — dont une grande quantité est nécessaire aux procédés industriels — et d’azote — un composant essentiel utilisé dans les usines pour prévenir les incendies. Le froid glacial a duré plusieurs jours, exposant des millions de mètres de tuyaux et d’équipements métalliques situés en surface à des températures excessivement basses.

« Les conséquences ont été pires qu’avec les plus violents ouragans, même Harvey », observe Kristen Hays, responsable du marché mondial des polymères chez S&P Global Platts.

« Les gens pensent qu’il suffit d’appuyer sur un interrupteur. Mais, en réalité, à chaque fois que vous devez arrêter aussi rapidement une grande installation qui fonctionne avec des matières dangereuses, des températures et des pressions extrêmes, vous devez faire attention »

Les dirigeants d’usines ont passé des semaines inspecter leurs installations à la recherche de fuites, un travail laborieux qui a rendu de nombreuses usines inexploitables malgré la restauration du courant. Plus d’une vingtaine de sites sont toujours hors service, selon le décompte le plus récent de S&P Global Platts.

Mettre en route une usine fait partie des opérations les plus dangereuses sur les sites pétrochimiques. En 2005, quinze travailleurs avaient été tués lors du redémarrage d’une raffinerie de BP à Texas City, au Texas, à cause de l’inflammation d’un nuage de gaz.

« Les gens pensent qu’il suffit d’appuyer sur un interrupteur, note Hector Rivero, président du Texas Chemical Council, un groupement industriel. Mais, en réalité, à chaque fois que vous devez arrêter aussi rapidement une grande installation qui fonctionne avec des matières dangereuses, des températures et des pressions extrêmes, vous devez faire attention. »

A la suite de l’ouragan Harvey, le Chemical Safety and Hazard Investigation Board des Etats-Unis avait demandé aux sociétés du secteur pétrochimique d’être mieux préparées aux phénomènes météorologiques extrêmes, toujours plus probables. Les entreprises exposées aux catastrophes dans le golfe du Mexique doivent désormais réévaluer les risques après deux tempêtes dévastatrices en l’espace de cinq ans, détaille Rich Sorkin, directeur général de Jupiter Intelligence, qui analyse les dangers potentiels liés au changement climatique, notamment pour les entreprises de la chimie.

Comme les usines redémarrent lentement, il faudra des mois pour que les stocks se reconstituent, et les prix ne reviendront probablement à la normale qu’en juin, indique Joel Morales, analyste chez IHS Markit.

Jason Keiswetter, président de Petoskey Plastics, qui fabrique des housses de sièges de voiture, des blouses de protection pour le personnel médical et de nombreux autres produits, explique que le coût de ses matières premières a augmenté de près de 150 % par rapport à l’été dernier, car les fournisseurs — qui avaient déjà annoncé des augmentations de prix avant la tempête au Texas — en ont décidé d’autres depuis.

« Ma famille fait ce métier depuis cinquante ans, ajoute-t-il. Nous n’avons jamais vu le coût des matières premières monter en flèche de cette manière. »

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Après Covid, remise en cause du plastique

Après Covid, remise en cause du plastique

Fort d’une croissance exponentielle, le plastique est-il vraiment « le matériel hygiénique numéro 1 » pour sacrifier à ce point l’environnement ? Dorothée Moisan, journaliste d’investigation, démystifie ce slogan, brandi depuis des années par les industriels du secteur et remartelé ces derniers mois, dans son livre paru en mars, Les plastiqueurs (Kero).(Interview l’Opinion)

Face à la peur du virus, le plastique s’est multiplié dans notre quotidien. Vous racontez dans votre livre que l’interdiction des sacs plastiques au supermarché a été suspendue dans certains Etats américains. Cet événement est-il emblématique d’un « retour en arrière » ?

La Covid-19 s’est révélée être une occasion en or pour l’industrie du plastique qui subit depuis plusieurs années un « plastic bashing ». Elle a ressorti un argument qui lui est cher, l’hygiène, et d’anciennes études démontrant que les sacs en tissus, ou réutilisables, pouvaient contaminer tout un magasin. Or quand un sac plastique est donné par le caissier au client, il se passe exactement la même chose qu’avec n’importe quel matériau car le virus résiste à toutes les surfaces. Mais on est habitué à jeter le plastique depuis soixante-dix ans, ce qui nous laisse penser, à tort, que cela nous prémunit de toute transmission. Pourtant, un sac réutilisable se lave, et le virus n’y survit pas ! Quoi qu’il en soit, la petite musique du plastique hygiénique a dominé et conduit des villes écologiquement sensibles comme New York et San Francisco à réintroduire les sacs jetables dans les rayons. On a fait un bond en arrière. Un fabricant de sacs plastiques canadien s’est dit impressionné par la quantité de commandes qu’il reçoit depuis le début de la pandémie. Et en Italie, on a constaté que les mandarines sous cellophane avaient été deux fois plus vendues que l’année précédente.

Une tribune de 120 scientifiques a circulé en juin 2020 afin d’alerter sur la nécessité de privilégier le réutilisable pour se protéger du coronavirus. Est-ce symptomatique de ces experts rarement écoutés au sujet du plastique ?

Oui car la parole des scientifiques a plus de mal à se faire entendre. Ce n’est pas la première étude qui fait vérité, la démarche est lente et se construit au fur et à mesure de la recherche. L’industrie, de son côté, entoure d’un nuage de fumée ce que dit la science. Sa communication suit le bon sens du grand public. Par exemple, sur les perturbateurs endocriniens contenus dans le plastique, elle insiste sur le principe de Paracelse stipulant que « la dose fait le poison ». Pourtant, une infime quantité de ces perturbateurs peut avoir des effets importants sur le système hormonal, tandis qu’une quantité supérieure peut ne rien provoquer du tout. C’est contre-intuitif mais c’est scientifiquement prouvé.

Pour les masques, il s’est passé la même chose que pour les sacs : le plastique a remporté la bataille sur le tissu ?

Le gouvernement a été très confus sur l’efficacité des masques en tissu. Alors que les masques en polyester sont bourrés d’additifs censés les rendre plus résistants… Je mets très clairement en question l’innocuité de ces produits dont on ne connaît pas les pouvoirs de nuisance. Sur les nanoparticules en plastique qu’ils contiennent, des chercheurs chinois ont alerté en janvier sur la nécessité d’étudier les effets de leur inhalation. Quelle conséquence cela a-t-il de respirer des heures dans ces masques ? C’est une vraie question dont je redoute la réponse. Le plastique n’est pas inerte et innocent, on fait entrer dans nos vies un tueur silencieux.

«Avec le coronavirus, on a peur que tout objet soit infectieux, et tout part à l’incinération. Ensuite, vient le problème de savoir ce qui est effectivement recyclé dans ce que l’on parvient à trier»

On ne peut pas nier un paradoxe : le plastique, bien qu’écologiquement problématique et néfaste sur certains aspects sanitaires, sauve des vies à l’hôpital…

Cette dualité n’est nulle d’ailleurs part plus visible qu’à l’hôpital. Pete Myers, biologiste américain reconnu pour ses recherches sur les perturbateurs endocriniens, m’a raconté comment sa petite-fille née prématurément et entourées de tubes en PVC a été sauvée par le plastique. Pourtant, il sait mieux que personne que les produits injectés à travers des dispositifs médicaux en phtalates peuvent avoir une incidence sur son développement. Mais dans ce cas-là, il n’y a pas de solution, il faut une balance des risques. Je pense néanmoins qu’il y a une énorme marge de progression pour que l’hôpital réduise sa consommation plastique. Cela fait trente ans que l’on remplace tout objet en métal par son équivalent jetable. Bien sûr, on ne peut pas remplacer toutes les seringues en plastique mais il y a de nombreux produits pour lesquels il existe des alternatives. Les surblouses, par exemple, pourraient être en tissu naturel. Pendant la pénurie liée à la crise sanitaire, on s’est mis à en fabriquer et à en laver.

N’êtes-vous donc pas d’accord avec l’argument « le plastique est le matériel hygiénique numéro 1 » ?

Non, et les scientifiques ne l’ont jamais dit. Mais c’est l’un des arguments des lobbys, tels que PlasticsEurope. Il y a certes un avantage sur la conservation des aliments, plus longue pour la viande, le poisson et certains produits frais comme les yaourts. Et c’est léger à transporter. Mais certains additifs toxiques des contenants migrent vers l’aliment, avant qu’on ne l’ingère. Dans les hôpitaux, le plastique répond davantage à une contrainte de coûts et de confort que d’hygiène. Mais le prix à payer est l’explosion des quantités de déchets incinérés. Un rapport du Centre pour le droit international de l’environnement (Ciel), paru il y a un an, l’énonce clairement : la production et l’élimination des plastiques équivalaient en 2019 aux émissions de 189 centrales à charbon. Et on sera autour de 300 en 2030.

Cette incinération a d’ailleurs prévalu pendant la Covid…

Oui car avec le coronavirus, on a peur que tout objet soit infectieux. Et tout part à l’incinération. Le NHS, service de santé britannique, s’est récemment rendu compte que seulement 5 % de ses déchets plastiques étaient recyclés. Ensuite, vient le problème de savoir ce qui est effectivement recyclé dans ce que l’on parvient à trier. Sur les 7 millions de tonnes de déchets plastiques déversées dans l’environnement depuis 1950, 9 % seulement ont été recyclées. Et ce recyclage n’est pas la panacée, il ne va pas nous sauver de la crise du plastique ! Beaucoup moins de plastiques que ce qu’on nous laisse croire sont recyclables au même niveau de qualité, car il y a souvent de nouveaux composants à rajouter. C’est une solution de dernier recours et le débat doit se situer en amont, sur la défense du réutilisable et la réduction de la production de plastique.

Plastique et océans : trois fois plus dans 20 ans

Plastique et océans : trois fois plus dans 20 ans

Une étude d’experts prévoit une augmentation exponentielle des rejets de plastique. Il propose d’y remédier par des réductions de la production, des substitutions et des réemplois. Notons que la commission européenne, elle, privilégie une taxe sur les emballages plastiques qui ne réduira rien du tout puisque de l’ordre de un ou deux centimes par exemple sur les bouteilles plastiques d’eau.

La situation va devenir catastrophique, préviennent ces spécialistes, si le monde reste sur la même trajectoire alors que les moyens d’agir sont à portée de main.

Le plastique est déjà partout dans les océans. Mais le rapport publié dans la revue britannique Nature prévoit une dégradation importante si la filière n’évolue pas. En 2016, les rejets dans la mer étaient de 11 millions de tonnes par an. Ils devraient passer à près de 30 millions en 2040, avec un stock de plastique flottant quatre fois plus important qu’aujourd’hui. Cela aura des conséquences pour la pêche, la santé, l’alimentation et les émissions de gaz à effet de serre.

L’étude pointe les limites des politiques publiques et du recyclage.

La stratégie d’élimination des couverts en plastique ou des touillettes ne suffit pas. L’investissement des producteurs dans les filières de recyclage n’est pas efficace, estiment les auteurs. Ce que l’on fait aujourd’hui dans les pays développés n’arrive pas à suivre la cadence de la production plastique. L’étude plaide donc pour un changement à grande échelle. Il faut sortir, martèlent les experts, de l’opposition binaire entre ceux qui prônent une réduction à la source de la production et ceux qui ont la religion du recyclage. Si rien n’est fait d’ici les deux prochaines décennies, les dégâts seront irréparables.

 

Pour endiguer le phénomène, les experts estiment que des solutions existent, techniquement faisables, économiquement viables, et socialement acceptables. Le rapport défend huit leviers d’action qui passent par une réduction de la production, un effort sur le recyclage, les produits de substitution, et le réemploi. Les experts suggèrent entre autres de soutenir les filières de récupération dans les pays en voie de développement. Globalement, ces actions permettraient de réduire la pollution plastique des océans de 80% d’ici 2040.

 

La taxe plastique : payée bien sûr par le consommateur

La taxe plastique : payée bien sûr par le consommateur

 

 

Le gouvernement a pris bien soin d’indiquer que le plan européen de relance n’entraînerait nullement une augmentation de la fiscalité pour les Français. Pourtant aucun financement n’a été prévu mais on évoque plusieurs possibilités par ailleurs très incertaines : une taxe les grands du numérique sur les GAFAM , une taxe carbone tout aussi hypothétique et une taxe sur le plastique ( sur les emballages) plus vraisemblable mais qui sera payée non pas par le contribuable mais par le consommateur, c’est-à-dire la même personne une casquette différente mais le même porte monnaie

La contribution nationale de chaque pays sera calculée sur le poids de ses déchets d’emballages plastiques non recyclés sur la base d’«un taux d’appel de 0,80 euro par kilogramme», est-il ainsi inscrit dans le document officiel du Conseil européen, dévoilant les modalités de l’accord. S’y ajoute un mécanisme destiné à «éviter un impact trop régressif sur les contributions nationales». En d’autres termes, les pays les plus modestes de l’UE devraient recevoir un rabais.

L’idée d’une telle taxe est dans les tuyaux de la Commission européenne depuis 2018, élaborée à l’époque pour pallier la perte de la contribution britannique dans le budget européen après le Brexit. «Pour la première fois, nous allons avoir un objectif qui est financièrement contraignant. Ce qui devrait inciter les États à modifier les comportements», explique Nicolas Garnier, délégué général d’Amorce (Association nationale des collectivités et des entreprises pour la gestion des déchets, les réseaux de chaleurs et la gestion locale de l’énergie). Les emballages représentent 40% de tout le plastique produit dans l’Union européenne.

La Commission européenne avait initialement estimé dans un rapport que la taxe pourrait rapporter près de 6 milliards d’euros par an pour le budget de l’UE. Le mécanisme de correction pour aider les États membres dont «le revenu national brut par habitant est inférieur à la moyenne de l’UE» devrait réduire quelque peu ce montant. Selon le document, ce rabais accordé aux pays serait calculé en multipliant la taille de la population du pays par 3,8 kilogrammes de déchets plastiques et en appliquant la taxe de 80 cents à ce nombre.

La quantité de déchets recyclés varie grandement à travers le bloc des Vingt-Sept. À l’instar de Malte, l’Estonie ou la Finlande, la France recycle moins d’un tiers de ses déchets d’emballages plastiques, alors que le taux de recyclage est en moyenne de 42% dans l’Union européenne, selon les données d’Eurostat de 2017. «Depuis 30 ans, la France n’a jamais recyclé sélectivement tous les emballages plastiques. Le pays n’a collecté que les bouteilles et les flacons», explique Nicolas Garnier. Champions du recyclage en Europe, Chypre, la Lituanie et la Bulgarie recyclent entre 60 et 75% de leurs emballages plastiques.

Les factures françaises et allemandes pourraient ainsi s’établir à 1,2 milliard et 1,3 milliard d’euros. «Avec un taux de recyclage d’emballages plastiques récemment estimé à 30%, la France contribuerait donc à 2,2 Mt X 0,8 x 0,7 = 1,23 Milliard d’euros en 2021», précise Emmanuel Guichard, délégué général de Elipso, l’association professionnelle représentant les fabricants d’emballage plastique. Viendraient ensuite l’Italie et l’Espagne qui pourraient respectivement payer près de 850 et 510 millions d’euros.

le président français Emmanuel Macron assure que «ce n’est pas le contribuable qui paiera le plan de relance», une hausse des prix de certains produits initiée par les entreprises forcées de revoir leurs chaînes de production, pourrait in fine se répercuter sur les consommateurs. L’impact devrait toutefois rester léger, nuance Nicolas Garnier, de l’ordre «d’un ou deux centimes d’euros supplémentaires sur une bouteille d’eau par exemple».

Comme déjà indiqué, on envisage aussi une taxe sur les grands du numérique, garde femme. Taxe contestée par le tribunal européen lui-même est annulé pour Apple ! Autre ressource la fameuse taxe carbone sur les importations qui forcément seraient répercutées là aussi sur le compte consommateur pour le produit fini.

Plastiques: 10% seulement recyclés

Plastiques: 10% seulement recyclés

 

Contrairement à ce qui est parfois annoncé, le recyclage du plastique est relativement anecdotique, il représente à peine 10 % de la totalité produite depuis 50 ans. La véritable question n’est donc pas de le recycler même on ne peut renoncer à cet objectif mais surtout d’en interdire l’utilisation indécente . Un plastique utilisé dans de nombreuses applications et notamment à travers le scandaleux commerce de boissons notamment bouteilles d’eau. Un business très juteux vis-à-vis duquel aucune mesure sérieuse n’a été envisagée jusqu’à maintenant cela en raison de la puissance économique des producteurs. La responsabilité est triple. Elle est imputable d’abord au producteur qui  recherche bien entendu la plus grande rentabilité. Les consommateurs ne sont pas non plus sans culpabilité en alimentant une société de consommation caractérisée par le gaspillage de matières premières. Enfin les pouvoirs publics sont responsables de n’avoir pas régulé la production de plastique et notamment son interdiction pour nombre de produits alimentaires. « On a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes, et le phénomène continue à s’accentuer », s’inquiète « L’Atlas du plastique », document didactique et bien documenté, compilé par trois associations, la Fondation Heinrich Böll, proche des Verts allemands, le think thank La Fabrique écologique et la plateforme Break free from plastic.

« Entre 1950 et 2017, quelque 9,2 milliards de tonnes de plastique ont été produites, ce qui fait nettement plus d’une tonne par personne vivant actuellement sur la planète. L’essentiel de ce matériau est toutefois produit et consommé dans quatre grandes zones géographiques seulement : l’Asie du Nord-Est, l’Amérique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Ouest » explique le document qui fourmille de chiffres et statistiques.

Atlas du plastique 2020 (faits et chiffres sur le monde des polymères synthétiques). -

En 2025, plus de 600 millions de tonnes devraient être produites, contre 438 millions de tonnes en 2017, selon le rapport, qui affirme aussi que « 40% environ des produits plastiques sont jetés au bout de moins d’un mois ».

Or les systèmes de recyclage actuels ne permettent pas de traiter un tel volume de déchets, déplorent les auteurs du rapport. « Il suffit pour s’en convaincre de regarder en arrière: 10 % seulement des 9,2 milliards de tonnes de matières plastiques qui ont été mises en circulation depuis les années 1950 ont été recyclées« , soulignent-ils.

Cette invasion continue et inexorable tient tout simplement au fait que le plastique « dure longtemps, il est léger et il se moule facilement, ce qui lui vaut d’être une matière idéale pour de nombreux produits industriels ou de la vie de tous les jours », soulignent ces experts.

En conclusion, le document prône de stopper l’invasion du plastique à la source. « Il faut éliminer les plastiques à usage unique et favoriser des systèmes de distribution et de livraison différents. Il faut également tirer parti de l’intérêt grandissant que suscite le mode de vie zéro déchet. Car c’est bien à nous tous qu’il incombe de bousculer ce que nous avons fini par considérer comme normal » conclut les auteurs de l’Atlas du plastique 2020.

 

Plastique: consigne des bouteilles renvoyée à 2023

Plastique: consigne des bouteilles  renvoyée à 2023

 

 

Il est clair que le puissant lobby des eaux a imposé sa position au gouvernement non seulement quant à la perspective de suppression du plastique mais même sur le principe d’une taxe favorisant le recyclage. Non seulement la suppression des emballages plastiques a été renvoyée aux calendes grecques et même la mesure transitoire consistant à mettre en place une consigne sur les bouteilles est renvoyée en 2023.

 

Donc encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques mais pas avant 2023. Le problème c’est que les taxes d’abord sont tardives, insuffisantes et risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans. D’ici là il faudra de plus en plus de plastique ( en particulier pour le lucratif commerce de l’eau).

Avec ce dispositif , des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

 

Bouteilles en plastique: consigne renvoyée à 2023

Bouteilles en plastique: consigne renvoyée à 2023

 

 

Il est clair que le puissant lobby des eaux a imposé sa position au gouvernement non seulement quant à la perspective de suppression du plastique mais même sur le principe d’une taxe favorisant le recyclage. Non seulement la suppression des emballages plastiques a été renvoyée aux calendes grecques et même la mesure transitoire consistant à mettre en place une consigne sur les bouteilles est renvoyée en 2023.

Encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques mais pas avant 2023. Le problème c’est que les taxes d’abord sont tardives, insuffisantes et risques risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans. D’ici là il faudra de plus en plus de plastique ( en particulier pour le lucratif commerce de l’eau).

Avec ce dispositif – s’il est définitivement adopté par le Parlement –, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

 

L’emballage plastique à usage unique : supprimé dans 20 ans… peut -être !

L’emballage plastique à usage unique : supprimé dans 20 ans… peut -être !

Encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques. Le problème c’est que les taxes risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans. D’ici là il faudra de plus en plus de plastique ( en particulier pour le lucratif commerce de l’eau).

Avec ce dispositif – s’il est définitivement adopté par le Parlement –, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

L’emballage plastique à usage unique : on verra ça dans 20 ans… peut-être !

L’emballage plastique à usage unique : on verra ça dans 20 ans… peut -être !

Encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques. Le problème c’est que les taxes risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans.

Avec ce dispositif – s’il est définitivement adopté par le Parlement –, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

POLLUTION : Les grands fleuves européens asphyxiés par le plastique

POLLUTION : Les  grands fleuves européens asphyxiés par le plastique

« 100% des prélèvements d’eau effectués dans les neuf fleuves européens contenaient des microplastiques », indique la fondation Tara Océan: les plastiques provenant de la terre ferme se décomposent rapidement dans les fleuves, avant même d’atteindre le large. Parmi ces microplastiques se trouvent des microbilles présentes dans certains cosmétiques et des dentifrices, mais surtout des minuscules fragments de moins de cinq millimètres.

« Ces microplastiques représenteraient plus de 90% des 5.000 milliards de morceaux de plastiques flottant à la surface de nos océans », estime la fondation Tara Océan, qui a travaillé sur cette mission avec 17 laboratoires de recherche sous l’égide du CNRS.

Les scientifiques ont également observé que ces microplastiques étaient toxiques.

« Certaines matières plastiques relarguent leurs additifs (notamment des perturbateurs endocriniens comme les bisphénols A et les phtalates) », rappelle la fondation Tara.

Ces petits bouts accumulent « des polluants présents dans les fleuves (pesticides, hydrocarbures, métaux lourds…) et peuvent avoir des effets toxiques sur les organismes qui les ingèrent, ralentissant leur croissance, leur reproduction, en perturbant leur métabolisme et leur système hormonal », selon l’analyse scientifique.

Ces prélèvements seront disséqués pendant 12 à 18 mois en laboratoire, pour tenter de savoir d’où viennent ces plastiques ou encore identifier les bactéries et microorganismes qui participent à leur fragmentation.

L’omniprésence de ces microplastiques « rend impossible le nettoyage des fleuves. Les solutions contre cette hémorragie sont définitivement à terre », relève Romain Troublé, de Tara Océan. La fondation plaide pour une meilleure collecte et recyclage des déchets, une réduction des plastiques à usage unique dont les emballages ou encore une réduction du nombre de résines utilisés et la complexité des additifs. Concernant la France, elle appelle à utiliser le projet de loi pour une économie circulaire pour « rapidement réduire à moyen et long terme les déchets à la source en développant le réemploi et la réparabilité ».

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

 

A propos du plastique (en discussion à l’assemblée) on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation, le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire, on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide, les bouteilles étaient consignées. On se demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de ces eaux  n’est pas supérieure à celle du robinet. On ourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait  Luc Jacquet, Réalisateur de document sur l’environnement, on  constate le manque de courage pour lutter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé.. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

 

 

Le sénat, vieux cénacle réac, refuse la consigne pour le plastique

Le sénat, vieux cénacle réac, refuse la consigne pour le plastique

 

 

 

Il ne fallait évidemment pas s’attendre à des mesures courageuses de la part du sénat vis-à-vis de la gestion des emballages plastique. Ce cénacle composé essentiellement de vieux réacs et de politique recyclés ayant transformé la fonction élective en métier, s’est en effet opposé au principe de la consigne sur les emballages plastiques en particulier les bouteilles.  Le projet du gouvernement concernant le plastique a du plomb dans l’aile. Après les collectivités locales, les recycleurs, les sénateurs ont torpillé le projet.

 

A propos du plastique ; on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide les bouteilles étaient consignées.

 

On se demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de cette eau n’est pas supérieure à celle du robinet. Pourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait   Luc Jacquet

Réalisateur de document sur l’environnement, Luc Jacquet  constatait  le manque de courage pour luter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps?

 

On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé. Tout le monde adore boire un cocktail en terrasse avec une paille quand il fait chaud. Sauf que ça a un prix. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

Plastique: Matignon tergiverse

Plastique: Matignon tergiverse

 

 

Le projet du gouvernement concernant le plastique a du plomb dans l’aile. Après les collectivités locales, les recycleurs et les sénateurs, la liste des opposants au projet de consigne des bouteilles plastiques, inscrit dans le projet de loi pour l’économie circulaire, s’allonge.

 A propos du plastique ; on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide les bouteilles étaient consignées. On ce demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de cette eau n’est pas supérieure à celle du robinet. Pourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait   Luc Jacquet)

Réalisateur de document sur l’environnement, Luc Jacquet  constatait  le manque de courage pour luter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé. Tout le monde adore boire un cocktail en terrasse avec une paille quand il fait chaud. Sauf que ça a un prix. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

Plastique: la suppression ….pas le recyclage

 

A propos du plastique on assiste comme un contournement de la problématique. Ce plastique est un véritable poison tant pour la santé que pour l’environnement et au lieu de prioritairement le supprimer, on essaye de s’en sortir avec des solutions de recyclage. Or pour nombre de produits notamment de consommation le plastique pourrait être purement et simplement supprimé. Pour mémoire on utilisait il y a un peu plus de 50 ans essentiellement des sacs en papier. Pour le liquide les bouteilles étaient consignées. On ce demande encore pourquoi on tolère encore le scandaleux commerce de bouteilles d’eau en plastique alors qu’il est démontré que la qualité de ses taux n’est pas supérieure à celle du robinet. Pourrait citer bien d’autres exemples. Comme l’indiquait   Luc Jacquet)

Réalisateur de document sur l’environnement, on  constate le manque de courage pour luter contre le plastique.

« La question du plastique est particulière car il s’agissait d’une substance moderne, l’expression du génie de l’homme capable de transformer à volonté cette matière dont on peut faire à peu près n’importe quoi. Et d’un coup on se rend compte qu’elle est en train de se retourner contre nous et que son utilisation abusive nous étouffe littéralement sous des continents de détritus. On a du mal à l’admettre parce qu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’on a appelé le progrès. Les images de l’expédition Tara [qui vise à observer les effets du changement climatique] montrent que le travail de morcellement du plastique par les éléments naturels, notamment les courants dans les océans, a pour conséquence qu’on en trouve partout! ….Comment faire machine arrière en très peu de temps? On a interdit le sac en plastique mais il suffit d’inscrire dessus la mention réutilisable pour qu’il passe de banni à autorisé. Tout le monde adore boire un cocktail en terrasse avec une paille quand il fait chaud. Sauf que ça a un prix. La quantité d’ordures produite par les fast-foods est hallucinante. Il faut lutter contre le suremballage des fruits et légumes dans la grande distribution. J’ai la chance de vivre à la campagne et d’avoir un accès direct à la matière première sur les marchés. L’enjeu se situe au niveau d’une éducation de la société. Des pays sont plus en avance que d’autres au niveau du recyclage : en Europe, le Nord est très rigoureux et le Sud n’y prête pas attention, les Etats-Unis ne font rien du tout, l’Amérique du Sud non plus. Mais si on regarde de près, il y a une nébuleuse d’initiatives prises par les petites entreprises qui se mobilisent, notamment en France. Il faut des mesures courageuses pour provoquer un élan général. Au niveau individuel, on a pris conscience de l’urgence, mais l’action collective semble insurmontable. … » En cause surtout les lobbies qui ne veulent pas changer leur mode de production et de distribution, aussi le comportement individuel.

 

 

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