Compétitivité : la France à la 32e place mondiale
Selon l’Institut for Management Development, la France continue de figurer dans le bas du classement de la compétitivité. Seulement 32e avec en plus un recul depuis 2010. En cause bien sûr le poids de la fiscalité et de la bureaucratie. Il ne faut pas chercher ailleurs pourquoi la France connaît depuis longtemps une croissance aussi molle et l’explosion du chômage. En outre quand on constate les réticences de nombre de Français à toute réforme structurelle on peut évidemment être inquiet pour l’avenir. Si les classements internationaux sont rarement tendres avec la France, il en est un qui est peut-être encore plus impitoyable. Il s’agit du classement mondial de la compétitivité des pays qu’établit chaque année l’école de commerce suisse IMD (Institut for Management Development). Cette étude réalisée depuis 1989 est l’une des plus complètes sur le sujet. Elle prend en compte 340 critères parmi lesquelles les performances économiques, l’efficacité des politiques publiques menées, les infrastructures, le taux de chômage, etc. Cette année, les grands gagnants du classement sont plutôt de petits pays. Champions du monde de la compétitivité en 2015, les Etats-Unis ont ainsi perdu deux places au profit de Hong-Kong et de la Suisse. Et si l’Europe est, cette année, à l’honneur avec des progressions spectaculaires dans le classement, c’est grâce aux performances d’Etats membres de l’UE comptant moins de 10 millions d’habitants: la Suède, qui passe du 9ème au 5ème rang, le Danemark (6ème, +2 places) et l’Irlande (7ème, +9 places). Les petits pays du nord de l’Europe sont présentés par l’IMD comme des exemples à suivre. « Le principal facteur des améliorations générales en Europe réside dans l’efficacité du secteur public, qui récupère maintenant sérieusement après la crise financière », commente Arturo Bris, économiste, sur le site Romandie. La France reste, elle, très loin derrière le peloton de tête. Par rapport à 2014, l’Hexagone n’a ni perdu, ni gagné de place mais il occupe la guère reluisante 32ème place au classement. Depuis 2010, la France a ainsi perdu 8 places. Elle se situe derrière des nations bien moins puissantes sur le plan économique comme l’Estonie, la Lituanie, la République Tchèque ou la Belgique. Comme chaque année, l’IMD pointe les nombreux défis que la France peine toujours à relever comme « la réduction des formalités administratives, la baisse des coûts du travail et de la charge fiscale, l’encouragement à l’investissement privé ». Et l’entrée en application des différentes mesures économiques de la loi Macron n’ont semble-t-il pas convaincu les auteurs de l’étude. Les Français se distinguent néanmoins dans différentes catégories comme le niveau élevé d’éducation, la main-d’œuvre qualifiée, des infrastructures fiables, une forte culture recherche et développement et une stabilité politique.
(avec le Figaro)
Chômage : que les ministres arrêtent de se contenter d’être des commentateurs ( Placé)
Chômage : que les ministres arrêtent de se contenter d’être des commentateurs ( Placé)
Placé (EELV) recadre sérieusement Rebsamen qui récemment s’est encore contenté de commenter l’actualité du chômage (après sa sortie malheureuse sur le contrôle renforcé des chômeurs). Rebsamen a notamment déclaré qu’il n’y avait pas assez de croissance pour créer des emplois (une découverte !). Placé invite à l’action et non à se laisser aller pour étaler ses sentiments sur les médias. Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, a joué les maîtres d’écoles, ce dimanche, et a invité les ministres à «ne pas débiter» leurs «avis et sentiments» dans les médias, mais au contraire à «se concentrer» sur leur action, lors du grand entretien de RCJ, la radio de la Communauté Juive. «J’appelle à la responsabilité toutes celles et tous ceux au gouvernement qui, matin, midi et soir, passent sur les antennes des radios et télévisions, sur les chaines info notamment, et débitent un peu leurs avis, leurs sentiments ! Le ministre, vraiment, qu’il évite de raconter avis et sentiments et qu’il se concentre sur son action», a plaidé le sénateur. Le dirigeant du parti écologiste a notamment évoqué les récentes déclarations au Parisien de François Rebsamen, ministre du Travail, sur «l’échec» du gouvernement sur le chômage. Rebsamen, «c’est vraiment un très bon ami. Il était président du groupe socialiste au Sénat et on a travaillé très très bien» mais «ses sorties sur les chômeurs, ses sorties sur les réformes du droit du travail, faut vraiment qu’il arrête !». «Si le droit du travail c’était ça le problème dans ce pays, peut être que la droite l’aurait reformée pendant 10 ans. On n’est pas obligé de faire ce que la droite n’a pas fait pendant 10 ans. On est quand même une majorité de gauche ! Emmanuel Macron a lancé lui aussi des idées ! Eh bien, qu’il se concentre sur l’économie, qu’il se concentre sur l’action. Quand je vois les difficultés qu’on a eu lors des discussions sur l’Europe, encore tout récemment !», les ministres, «qu’ils se concentrent tous», a-t-il insisté. Jean-Vincent Placé à a plusieurs reprises refuser de participer à un gouvernement de François Hollande.