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La Pitié Salpêtrière : Attaque terroriste à intrusion violente ou l’art de rétropédalage sémantique

La Pitié Salpêtrière : Attaque terroriste à  intrusion violente ou l’art de rétropédalage sémantique

En 24 heures,  le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, est passé de la version attaque d’un hôpital à celle d’une intrusion violente. Bref un sérieux rétro pédalage sémantique. On voit mal d’ailleurs pourquoi il faudrait considérer cette intrusion comme  violente dans la mesure où les manifestants n’ont pénétré dans l’hôpital que pour se mettre à l’abri des gaz lacrymogènes  et cela sans aucune violence comme en témoigne même le personnel hospitalier. . Jeudi, Castaner est interrogé à la volée dans les couloirs du Sénat par une équipe de BFMTV. Le ministre éclate: «J’ai entendu, sur votre chaîne, la version de la directrice de l’hôpital. J’ai aussi entendu, comme vous, celle du patron de l’Assistance publique de Paris (Martin Hirsch, NDLR).» Deux autorités qui avaient assuré que l’hôpital avait été ciblé. Devant le flot de réactions outrées, les communicants du gouvernement s’agitent. Très vite, la riposte se met en place. Avec une priorité: couper court aux accusations de mensonge, relayées par une partie de la classe politique, La France insoumise en tête. La folie reprend alors de part et d’autre. D’un côté on demande la démission du ministre de l’intérieur voir celle du président de la république. De l’autre on excuse totalement du moins de manière officielle les excès verbaux de Castaner qui n’en est pas à sa première expérience ; par exemple, quand il considérait que les gilets jaunes venaient manifester pour tuer. Le ministre de l’intérieur confond évidemment son portefeuille avec celui d’un ministère de la propagande. En permanence, il se considère comme le porte flingue de Macron et passe son temps à faire de la provocation et de la communication. Au lieu et place sans doute de se concentrer sur l’efficacité de la politique du maintien de l’ordre qui évolue d’une semaine sur l’autre et qui pour l’instant n’a pas encore totalement permis précisément de ramener le calme dans les défilés . D’une certaine façon, Castaner  s’est aussi fait piéger par les propos opportunistes de Martin Hirsch (nommé par les socialistes) qui peut-être pour conforter son poste a besoin de montrer sa grande tolérance avec le macronisme ; en réalité Martin Hirsch pas plus que Castaner ne connaissait la réalité des faits de l’incident finalement anecdotique de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Depuis son entrée au gouvernement, en mai 2017, l’ancien socialiste s’est en effet retrouvé au centre de nombreuses polémiques, qui portent à la fois sur certaines déclarations (ONG «complices» des passeurs ; Alexandre Benalla «chargé des valises», etc.), mais aussi sur certains agissements, comme sa virée nocturne dans une célèbre boîte de nuit parisienne. Pire, le rythme de ces faux pas semble s’être accéléré depuis son arrivée à Beauvau. «Il fait trop de com’. Résultat, il s’expose trop. Mercredi, il n’aurait pas dû parler du tout. Point à la ligne», tranche un cadre de La République en marche, visiblement agacé par son attitude. Comme lui, plusieurs macronistes commencent à émettre de sérieux doutes sur la capacité de Christophe Castaner à assumer la fonction de ministre de l’Intérieur. D’autant que le chef de l’État a déjà utilisé un fusible en limogeant le préfet de police, Michel Delpuech, il y a à peine un mois. «(Il) a corrigé son propos. Il a sans doute eu raison de le faire», a d’ailleurs soufflé vendredi Édouard Philippe, assurant toutefois qu’il lui maintenait «toute sa confiance».

 




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