Archive pour le Tag 'pillage'

Afrique : des stades de foot chinois contre le pillage des ressources

Afrique : des stades de foot chinois contre le pillage des ressources

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le plus grand tournoi de football par équipes nationales d’Afrique, débutera le 13 janvier par un match entre la Guinée-Bissau et la Côte d’Ivoire, pays hôte de l’édition 2024, au stade Alassane-Ouattara d’Abidjan. Ce stade ultramoderne, également connu sous le nom de Stade olympique d’Ebimpé, a été inauguré en 2020 et figure parmi les six enceintes retenues pour le tournoi. Sa construction a débuté en 2016 dès que le premier ministre de l’époque, Daniel Kablan Duncan, a donné le premier coup de pioche, entouré de plusieurs représentants de l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire. Le stade a été conçu par l’Institut de conception architecturale de Pékin et construit par le Beijing Construction Engineering Group, deux entités publiques chinoises. Le stade d’Abidjan n’est pas le seul site de la compétition à avoir fait l’objet d’une implication considérable de la part de la Chine. À San Pedro (sud-ouest du pays), le stade Laurent-Pokou a été construit par la China Civil Engineering Construction Corporation (là encore, propriété de l’État), tandis que la China National Building Material (dont les principaux directeurs ont des liens étroits avec le Parti communiste chinois) a été l’entrepreneur général du stade Amadou-Gon-Coulibaly à Korhogo (nord).

par Simon Chadwick
Professor of Sport and Geopolitical Economy, SKEMA Business School

Chris Toronyi
PhD Candidate and Lecturer, Loughborough University dans The Conversation

L’implication de la Chine dans la CAN n’est pas nouvelle, elle s’inscrit dans une politique à long terme de « diplomatie des stades » qu’elle déploie à travers l’Afrique. Dans le cadre des « nouvelles routes de la soie » qui vise à promouvoir le commerce est-ouest, des stades ont souvent été offerts à des nations africaines ou construits à l’aide de prêts bonifiés (prêts accordés à des taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché).

Lorsque le Gabon a co-organisé (avec la Guinée équatoriale) la Coupe des Nations en 2012 par exemple, la Chine a participé à la construction de ses deux stades. Cinq ans plus tard, en 2017, le Gabon a de nouveau organisé le tournoi (seul cette fois), pour lequel la Chine a construit deux autres stades. Entretemps, les présidents gabonais Ali Bongo et chinois Xi Jinping se sont rencontrés pour convenir que le pays du premier deviendrait un partenaire de coopération global du second. Aujourd’hui, le Gabon exporte aujourd’hui environ 15 % de toutes ses exportations vers la Chine, dont le pétrole brut et le minerai de manganèse constituent la plus grande part.

Peu après le moment où la construction du stade Alassane-Ouattara démarrait, le président ivoirien du même nom rendait visite à Xi Jinping à Pékin pour finaliser les détails d’un partenariat stratégique de coopération. La Chine aura finalement investi 1,5 milliard de dollars américains en Côte d’Ivoire entre 2018 et 2020. Aujourd’hui, la nation africaine exporte pour 700 millions de dollars de ressources naturelles et de biens vers son partenaire d’Asie de l’Est, soit sept fois plus qu’en 2016.

La diplomatie chinoise des stades, que l’on observe également dans des pays allant du Costa Rica en Amérique latine au Cameroun, est officiellement présentée comme bilatérale et consensuelle. Certains critiques assimilent néanmoins cette politique à du néocolonialisme. Certes, les nations africaines obtiennent de nouvelles infrastructures sportives pour impressionner le monde, des garanties d’investissements étrangers et des destinations pour leurs exportations. Cependant, des questions subsistent quant aux coûts économiques et politiques de ces échanges et à l’utilité des stades une fois les événements terminés.

Pour la Chine, les avantages sont évidents : cette « diplomatie des stades » lui permet d’étendre sa sphère d’influence en Afrique, créant souvent des interdépendances asymétriques qui placent les nations africaines sous l’autorité du gouvernement de Pékin. Dans le même temps, l’Afrique est devenue une source de matières premières qui contribuent à soutenir la croissance économique de la Chine et à lui donner un avantage stratégique dans des secteurs tels que la fabrication de batteries.

Les nations africaines y sont désormais habituées ; après tout, le Royaume-Uni et la France, anciennes puissances coloniales, ont déjà utilisé des tactiques similaires. D’une certaine manière, ces pays restent présents ; par exemple, l’entreprise française TotalEnergies sponsorise la Coupe d’Afrique des Nations et reste impliquée dans d’importantes activités de prospection pétrolière sur le continent. Mais la Chine doit désormais compter avec un nouveau rival plus conséquent : l’Arabie saoudite, qui s’engage également dans la diplomatie du football.

La puissance du Golfe est en pleine transformation et en plein développement économique. Et l’un de ses aspects consiste à investir des centaines de millions de dollars dans le sport. Au cœur des plans du gouvernement saoudien se trouve son intention de positionner le pays comme un centre afro-eurasien, ce qui a déjà commencé à avoir un impact sur le football. À un moment donné, en 2023, il semblait que le royaume se porterait candidat à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030, aux côtés de l’Égypte et de la Grèce. Dans le cadre de l’accord proposé, l’Arabie saoudite aurait offert de construire de nouveaux stades dans chacun des pays partenaires.

Finalement, l’Arabie saoudite a décidé de se porter seule candidate à l’organisation de l’édition 2034, bien que l’implication potentielle des nations africaines ne soit pas à négliger. En effet, pour Neom, un mégaprojet de ville nouvelle futuriste dans le nord-ouest du pays, l’Arabie saoudite prévoit une collaboration avec l’Égypte. En outre, Visit Saudi, l’office du tourisme du royaume, s’est engagé comme sponsor de la Ligue africaine de football, tandis que la Fédération saoudienne de football a conclu un accord avec la Fédération mauritanienne de football.

Au moment où ce dernier accord a été conclu, le prince saoudien Mohammed ben Salmane a reçu un message écrit du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz concernant le renforcement des relations et de la coordination bilatérales.

Cependant, les critiques affirment que le gouvernement de Riyad tente de rendre l’Afrique « accro » au pétrole pour compenser la baisse de la demande ailleurs dans le monde. D’autres assurent que, comme la Chine, le royaume a besoin d’accéder aux ressources naturelles de l’Afrique (telles que le lithium, le cobalt et le cuivre) pour mener à bien ses réformes économiques.

Un autre pays du Golfe, le Qatar, a mis en place un modèle d’engagement avec l’Afrique. Après avoir gagné le droit d’organiser la Coupe du Monde de football 2022, le Qatar a fait du Rwanda un partenaire privilégié : plusieurs projets de développement du football ont été financés par le gouvernement de Doha. Parallèlement, l’entreprise publique Qatar Airways a fait une offre pour acquérir des participations importantes dans Air Rwanda et dans le nouvel aéroport international de Kigali.

Quand le premier match de la CAN débutera à Abidjan le 13 janvier, la concurrence diplomatique en dehors du terrain risque donc d’être tout aussi intense que la bataille sur le terrain.

Gaza : Scènes de pillage en attendant l’aide humanitaire

Après les scènes de pillage qui se sont développées à Gaza et le délitement des autorités locales, Paris et Londres Paris appellent à un « soutien humanitaire urgent
Il n’y a pas, insistent-ils, de temps à perdre.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président français Emmanuel Macron ont souligné, dans une conversation téléphonique dimanche, la nécessité d’un « soutien humanitaire urgent à Gaza » après l’extension des opérations militaires d’Israël en réponse aux attaques du Hamas il y a trois semaines, selon Downing Street.

Les deux dirigeants ont également évoqué leur inquiétude face au « risque d’escalade dans la région », et se sont accordés sur la nécessité de « ne pas perdre de vue l’avenir à long terme de la région, en particulier la nécessité pour une solution à deux Etats », selon un porte-parole de Downing Street.

Ces déclarations interviennent alors que ce dimanche, l’ONU a mis en garde contre l’effondrement de « l’ordre public » dans la bande de Gaza. « Des milliers de personnes ont pénétré (samedi) dans plusieurs entrepôts et centres de distribution de l’UNRWA dans le centre et le sud » de Gaza, a affirmé l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans un communiqué. « C’est un signe inquiétant que l’ordre civil commence à s’écrouler. »

Pour sa part, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, s’est alarmé d’une situation « de plus en plus désespérée » à Gaza. « Je regrette qu’au lieu d’une pause humanitaire cruellement nécessaire, soutenue par la communauté internationale, Israël ait intensifié ses opérations militaires », a-t-il déclaré dimanche, lors d’une visite au Népal, après un voyage de quatre jours au Qatar.

Mais comme d’habitude le secrétaire général actuel de l’ONU parle beaucoup mais agit peut et son influence est marginale.

Éviter le pillage des ressources halieutiques

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    Éviter le pillage des ressources halieutiques
  • La mise en place d’une gestion des pêches permet non sans mal une exploitation durable des ressources halieutiques, note l’économiste Olivier Thébaud dans une tribune au « Monde ». L’exploitation durable des ressources halieutiques est une question biologique, mais également économique, sociale et politique. Parce que ces ressources sont communes, la production de chaque exploitant dépend non seulement de son propre effort d’exploitation, mais aussi (négativement) de celui de tous les autres qui exploitent la même ressource.

    En l’absence de régulation, le phénomène de « course au poisson » se met en place, entraînant le développement de surcapacités de production, une moins bonne valorisation des productions, et des conflits. La gestion des pêches a été justement mise en place pour lutter contre ce phénomène, observé partout dans le monde, et a su relever plusieurs défis complexes.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le réchauffement climatique pourrait entraîner le déclin des gros poissons dans les océans
    Dans l’Atlantique Nord, l’approche a d’abord été centrée sur la mise en œuvre de mesures de conservation, visant à limiter les niveaux de prélèvements et permettre ainsi la croissance des poissons et le renouvellement des populations exploitées. Les efforts de recherche internationaux menés depuis plus de soixante-dix ans ont débouché sur une science de l’exploitation des ressources halieutiques aujourd’hui très opérationnelle. Fondée notamment sur des modèles représentant l’effort de pêche et son impact sur les populations exploitées, elle permet d’identifier les niveaux de captures permettant d’espérer le maintien des rendements de la pêche à des niveaux garantissant une pêche durable. Ces modèles participent notamment à la fixation annuelle des « totaux autorisés de captures » (TAC) pour chaque stock ainsi évalué.

    La prise en compte des enjeux économiques et sociaux dans ces diagnostics a eu tendance à s’accroître, avec, par exemple, l’ouverture du Conseil international pour l’exploration de la mer aux sciences sociales. La détermination des mesures de conservation suppose en effet de s’accorder sur des objectifs à long terme pour la pêche, justifiant les limites de captures mises en œuvre. La politique commune de la pêche européenne vise le rendement maximum durable, c’est-à-dire la plus grande quantité de biomasse qui peut être extraite d’un stock halieutique sans affecter son processus de reproduction, dans un objectif de durabilité environnementale, économique et sociale.

    Les faits montrent que la course au poisson se développe tant que les règles encadrant l’exploitation n’abordent pas le partage des possibilités de pêche. Dans une pêcherie gérée par TAC, par exemple, le phénomène de course au poisson finit tôt ou tard par s’instaurer, chacun cherchant à prélever au mieux avant que la limite ne soit atteinte et la saison de pêche fermée. Un second grand défi est donc d’anticiper des règles de répartition des possibilités de pêche, en sélectionnant qui peut pêcher, et en répartissant ces possibilités entre groupes d’usagers. Les systèmes de répartitions en quotas de pêche, alloués à des collectifs comme les organisations de producteurs, ou à des exploitants individuels, suivant les pays et les pêcheries, participent à cet objectif. Cette sécurisation est aujourd’hui reconnue partout dans le monde comme une question majeure pour la viabilité économique de ces entreprises.

    Jeff Bezos, un fonds de charité de 2 milliards pour masquer l’exploitation et le pillage

    Jeff Bezos un fonds de charité de 2 milliards pour masquer l’exploitation et le pillage

    C’est la grande mode pour les plus grandes fortunes mondiales créer un fonds de charité pour tenter de faire excuser l’exploitation des ressources et des hommes et faire oublier leurs détournements fiscaux. Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui augmente sa fortune de plus de 250 millions par jour depuis le début de l’année a décidé lui aussi de faire dans la philanthropie publicitaire en créant un fonds de charité de 2 milliards. Une goutte d’eau évidemment pour celui qui possède déjà une fortune de 170 milliards. Le  sénateur Sanders a réagi avec virulence dénoncée cette hypocrisie en dénonçant les conditions de travail et le montant des salaires qui sont pratiqués chez Amazon. «Jeff Bezos est la personne la plus riche de la planète. M. Bezos continue à verser à des milliers d’employés Amazon des salaires qui sont si bas qu’ils doivent recevoir des aides alimentaire, médicale ou au logement pour survivre», a-t-il récemment déclaré. Cette mode de la philanthropie exhibitionniste qui touche les États-Unis mais aussi de nombreux autre pays y comprit la France ne doit pas faire oublier que souvent ces fortunes sont réalisées à partir de l’exploitation de salariés qui touchent quelques euros par jour en Asie par exemple aussi sur le pillage de ressources, des producteurs réels et un détournement fiscal massif.




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