Vaccination : Les pharmaciens enfin autorisés
Le pouvoir central se résout enfin à autoriser les filières habituelles comme les pharmaciens à procéder aux vaccinations sitôt que les doses seront suffisantes. On commencera sans doute par le vaccin AstraZeneca ( il y en a d’autres en cours d’essai ou d’homologation) beaucoup moins complexe à transporter et à utiliser sur le plan de la température.
Du coup, les fameux centres de vaccination qui se sont multipliés un peu partout mais qui ont arrêté leurs activités au bout de quelques jours faute de vaccins devront sans doute être définitivement fermés. On a compté jusqu’à 700 centres de vaccination qui ne sont en réalité que de rapides aménagements de locaux publics.
«Ils vont pouvoir vacciner, évidemment, parce qu’on a besoin d’eux, parce qu’on a un maillage d’officines sur notre territoire qui est extrêmement dense», a-t-il déclaré dans l’émission «C à vous» sur France 5, expliquant que «s’ils ne pouvaient pas le faire jusqu’à maintenant, c’est parce qu’on a des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna qui ont des nécessités de conservation […] qui objectivement rendent très difficile pour un pharmacien de le faire dans son officine, ce qui n’est pas le cas pour AstraZeneca ».
Les pharmaciens ont rappelé, à plusieurs reprises, leur volonté de participer au déploiement de la vaccination en France.
«Il faut étendre les compétences de la vaccination aux pharmaciens et aux infirmiers», a ainsi défendu Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine auprès du Figaro , début janvier. «Nous avons pris 15 jours de retard, mais maintenant il faut commencer la vaccination des populations en ville et notamment dans les pharmacies. Nous sommes prêts», ajoutait-il. «Il serait important d’envisager la vaccination dans les officines et les cabinets médicaux pour toucher ceux qui n’iront pas dans les centres de vaccination», a également estimé Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens de France (FSPF), assurant être «à disposition des pouvoirs publics pour vacciner».