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Retraites : on ne peut pas passer l’éponge, il faut une autre concertation ( Laurent Berger)

Retraites : on ne peut pas passer l’éponge, il faut une autre conception de la concertation ( Laurent Berger)

On ne peut pas passer aussi vite l’éponge estime le secrétaire général de la CFDT qui met en garde l’exécutif contre le fort « ressentiment » au sein du monde du travail après la promulgation de la réforme des retraites. Par ailleurs si tôt après l’intervention du chef de l’État à la télé, Laurent Berger s’est montrée très dubitatif sur les propositions de Macon concernant l’ouverture d’un chantier sur la question du travail. Tout dépendra de la méthode a-t-il indiqué car si c’est simplement pour appliquer les orientations n du gouvernement c’est inutile, il faut une co_construction a-t-il indiqué.

« Le monde du travail est encore choqué, il y a encore beaucoup de monde qui a manifesté jeudi dernier, il est hors de question d’aller discuter comme si de rien n’était », a-t-il expliqué. Il a précisé qu’ « il y a un délai de décence », ajoutant que l’intersyndicale s’était donnée comme horizon l’ « après 1er mai », date d’une nouvelle journée de mobilisation des opposants à la réforme des retraites, pour entamer les discussions.

La façon dont le chef de l’État a choisi de promulguer la réforme des retraites ne passe toujours pas, trois jours après. Laurent Berger avait déjà dénoncé ce week-end « le mépris » d’Emmanuel Macron, qui a promulgué la loi au Journal officiel dans la nuit de vendredi 14 avril à samedi 15, au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel. Un avis partagé par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet qui avait qualifié cette décision « en pleine nuit, dans le dos des travailleurs et des travailleuses » de « totalement honteuse ».

« On demande au président de la République de présider et de gouverner autrement que par cette verticalité, de dire quelle méthode de concertation sociale il va employer, quels sujets concrets il va mettre sur la table pour améliorer la vie des travailleurs et travailleuses », a-t-il affirmé.

Cet épisode de la réforme des retraites « a fait monter la défiance dans les institutions », tandis que « le ressentiment social a monté très fortement », a-t-il souligné, estimant que la France est confrontée à une « crise démocratique ».

Il a par ailleurs précisé que la CFDT ne s’associerait pas à d’autres manifestations que celle prévue le 1er mai. « J’aimerais que tout le monde respecte ce communiqué de l’intersyndicale » qui a acté le principe « d’une grosse journée de mobilisation le 1er mai », a souligné Laurent Berger, estimant qu’il n’y a « pas de fissure mais une exigence de rigueur collective ».

Les syndicats misent sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai qu’ils souhaitent transformer en « journée de mobilisation exceptionnelle et populaire » contre le cœur de la réforme des retraites, à savoir le départ à 64 ans. Une sorte de 13e round après 12 journées déjà organisées depuis le 19 janvier et qui ont été massivement suivies. La mobilisation sur l’ensemble des manifestations a été la plus forte enregistrée dans la rue depuis des décennies dans les métropoles comme les sous-préfectures. Si la décision du Conseil constitutionnel vendredi est venue clore cette phase, celle-ci n’est « pas finie », veulent croire les syndicats.

IA- peut employer le concept d’intelligence ?

IA- peut employer le concept d’intelligence ?

par Jean-Louis Dessalles, Institut Mines-Télécom (IMT) dans the Conversation

Il y a près de 10 ans, en 2012, le monde scientifique s’émerveillait des prouesses de l’apprentissage profond (le deep learning). Trois ans plus tard, cette technique permettait au programme AlphaGo de vaincre les champions de Go. Et certains ont pris peur. Elon Musk, Stephen Hawking et Bill Gates s’inquiétèrent d’une fin prochaine de l’humanité, supplantée par des intelligences artificielles échappant à tout contrôle. N’était-ce pas un peu exagéré ? C’est précisément ce que pense l’IA. Dans un article qu’il a écrit en 2020 dans The Guardian, GPT-3, ce gigantesque réseau de neurones doté de 175 milliards de paramètres explique : Je suis ici pour vous convaincre de ne pas vous inquiéter. L’intelligence artificielle ne va pas détruire les humains. Croyez-moi ! »

En même temps, nous savons que la puissance des machines ne cesse d’augmenter. Entraîner un réseau comme GPT-3 était impensable, littéralement, il y a encore cinq ans. Impossible de savoir de quoi seront capables ses successeurs dans cinq, dix ou vingt ans. Si les réseaux de neurones actuels peuvent remplacer les dermatologues, pourquoi ne finiraient-ils pas par nous remplacer tous ?

Y a-t-il des compétences mentales humaines qui restent strictement hors d’atteinte de l’intelligence artificielle ?
On pense immédiatement à des aptitudes impliquant notre « intuition » ou notre « créativité ». Pas de chance, l’IA prétend nous attaquer sur ces terrains-là également. Pour preuve, le fait que des œuvres créées par programmes se sont vendues fort cher, certaines atteignant presque le demi-million de dollars. Côté musique, chacun se fera bien sûr son opinion, mais on peut déjà reconnaître du bluegrass acceptable ou du quasi Rachmaninoff dans les imitations du programme MuseNet créé, comme GPT-3, par OpenAI.

Devrons-nous bientôt nous soumettre avec résignation à l’inévitable suprématie de l’intelligence artificielle ? Avant d’en appeler à la révolte, essayons de regarder à quoi nous avons affaire. L’intelligence artificielle repose sur plusieurs techniques, mais son succès récent est dû à une seule : les réseaux de neurones, notamment ceux de l’apprentissage profond. Or un réseau de neurones n’est rien de plus qu’une machine à associer. Le réseau profond qui fit parler de lui en 2012 associait des images : un cheval, un bateau, des champignons, aux mots correspondants. Pas de quoi crier au génie.

Sauf que ce mécanisme d’association possède la propriété un peu miraculeuse d’être « continue ». Vous présentez un cheval que le réseau n’a jamais vu, il le reconnaît en tant que cheval. Vous ajoutez du bruit à l’image, cela ne le gêne pas. Pourquoi ? Parce que la continuité du processus vous garantit que si l’entrée du réseau change un peu, sa sortie changera peu également. Si vous forcez le réseau, qui hésite toujours, à opter pour sa meilleure réponse, celle-ci ne variera probablement pas : un cheval reste un cheval, même s’il est différent des exemples appris, même si l’image est bruitée.

Bien, mais pourquoi dire qu’un tel comportement associatif est « intelligent » ? La réponse semble évidente : il permet de diagnostiquer les mélanomes, d’accorder des prêts bancaires, de maintenir un véhicule sur la route, de détecter une pathologie dans les signaux physiologiques, et ainsi de suite. Ces réseaux, grâce à leur pouvoir d’association, acquièrent des formes d’expertise qui demandent aux humains des années d’études. Et lorsque l’une de ces compétences, par exemple la rédaction d’un article de presse, semble résister un temps, il suffit de faire ingurgiter à la machine encore davantage d’exemples, comme ce fut fait avec GPT-3, pour que la machine commence à produire des résultats convaincants.

Est-ce vraiment cela, être intelligent ? Non. Ce type de performance ne représente au mieux qu’un petit aspect de l’intelligence. Ce que font les réseaux de neurones ressemble à de l’apprentissage par cœur. Ce n’en est pas, bien sûr, puisque ces réseaux comblent par continuité les vides entre les exemples qui leur ont été présentés. Disons que c’est du presque-par-cœur. Les experts humains, qu’ils soient médecins, pilotes ou joueurs de Go, ne font souvent pas autre chose lorsqu’ils décident de manière réflexe, grâce à la grande quantité d’exemples appris pendant leur formation. Mais les humains ont bien d’autres pouvoirs.

Un réseau de neurones ne peut pas apprendre à calculer. L’association entre des opérations comme 32+73 et leur résultat à des limites. Ils ne peuvent que reproduire la stratégie du cancre qui tente de deviner le résultat, en tombant parfois juste. Calculer est trop difficile ? Qu’en est-il d’un test de QI élémentaire du genre : continuer la suite 1223334444. L’association par continuité n’est toujours d’aucun secours pour voir que la structure, n répété n fois, se poursuit par cinq 5. Encore trop difficile ? Les programmes associatifs ne peuvent même pas deviner qu’un animal mort le mardi n’est pas vivant le mercredi. Pourquoi ? Que leur manque-t-il ?

La modélisation en sciences cognitives a révélé l’existence de plusieurs mécanismes, autres que l’association par continuité, qui sont autant de composantes de l’intelligence humaine. Parce que leur expertise est entièrement précalculée, ils ne peuvent pas raisonner dans le temps pour décider qu’un animal mort reste mort, ou pour comprendre le sens de la phrase « il n’est toujours pas mort » et la bizarrerie de cette autre phrase : « il n’est pas toujours mort ». La seule prédigestion de grandes quantités de données ne leur permet pas non plus de repérer les structures inédites si évidentes pour nous, comme les groupes de nombres identiques dans la suite 1223334444. Leur stratégie du presque-par-cœur est aussi aveugle aux anomalies inédites.

La détection des anomalies est un cas intéressant, car c’est souvent à travers elle que nous jaugeons l’intelligence d’autrui. Un réseau de neurones ne « verra » pas que le nez est absent d’un visage. Par continuité, il continuera à reconnaître la personne, ou peut-être la confondra-t-il avec une autre. Mais il n’a aucun moyen de réaliser que l’absence de nez au milieu du visage constitue une anomalie.

Il existe bien d’autres mécanismes cognitifs qui sont inaccessibles aux réseaux de neurones. Leur automatisation fait l’objet de recherches. Elle met en œuvre des opérations effectuées au moment du traitement, là où les réseaux de neurones se contentent d’effectuer des associations apprises par avance.

Avec une décennie de recul sur le deep learning, le public averti commence à voir les réseaux de neurones bien plus comme de « super-automatismes » et bien moins comme des intelligences. Par exemple, la presse a récemment alerté sur les étonnantes performances du programme DALL-E, qui produit des images créatives à partir d’une description verbale – par exemple, les images que DALL-E imagine à partir des termes « fauteuil en forme d’avocat », sur le site OpenAI). On entend maintenant des jugements bien plus mesurés que les réactions alarmistes qui ont suivi la sortie d’AlphaGo : « C’est assez bluffant, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un réseau de neurones artificiel, entraîné pour accomplir une tâche ; il n’y a aucune créativité ni aucune forme d’intelligence. » (Fabienne Chauvière, France Inter, 31 janvier 2021)

Aucune forme d’intelligence ? Ne soyons pas trop exigeants, mais restons lucides sur l’énorme fossé qui sépare les réseaux de neurones de ce que serait une véritable intelligence artificielle.

Jean‑Louis Dessalles a écrit « Des intelligences très artificielles » aux éditions Odile Jacob (2019).

Retraite : un conflit peut en cacher un autre, celui des salaires !

Retraite : un conflit peut en cacher un autre, celui des salaires !

Le conflit sur les retraites pourrait se terminer dans une certaine confusion avec d’une part nombre de modifications (exemple l’index seniors ) qui font perdre à la réforme une partie de son intérêt financier. Mais peut-être aussi du fait de l’affaiblissement de la contestation syndicale. Le problème est que le relais du mécontentement pourrait être repris avec la question brûlante du pouvoir d’achat et qui concerne immédiatement la plupart des Français et tout de celui .

En effet , l’année 2023 va surtout se caractériser par une énorme ponction sur les revenus en raison de la crise de la crise de l’énergie notamment qui a favorisé une hausse brutale de l’inflation de 6 à 7 % en 2022 à laquelle va s’ajouter une autre augmentation de même ampleur en 2023. En clair, les Français auront subi une perte de pouvoir d’achat loin d’être compensée totalement d’environ 15 %. Les postes les plus affectés concernent le carburant et les denrées alimentaires qui auront augmenté en deux ans de près de 25 % ! À cela il faut ajouter les augmentations générales des services y compris publics.

Dans le meilleur des cas les salariés auront obtenu en moyenne autour de 4 % d’augmentation en 2022 est à peine en 2023. Le décalage entre la hausse des prix et les salaires ne fait donc que se creuser. Contrairement à ce qui est affiché par le pouvoir et des institutions proches du pouvoir, l’inflation n’est pas en situation de brutalement se retourner à la baisse. Au mieux il y aura stabilisation à partir de l’été mais rien n’est certain surtout compte tenu de l’instabilité géo stratégique qui pèse en particulier sur l’énergie.

Du coup , la question salariale pourrait bien prendre le relais de la grogne sur la réforme des retraites. Une grogne en l’état qui va nourrir un peu profond ressentiment vis-à-vis du gouvernement qui est passé par-dessus les 70 % de français qui étaient contre la réforme. Sans parler du débat bâclé à l’Assemblée nationale qui pose un véritable problème démocratique.

Sur la lancée, les organisations syndicales pourraient donc enrichir le mécontentement avec la revendication salariale sans doute des perspectives de mobilisation encore autrement plus importantes.

Société française : On peut nourrir le plus grand pessimisme (Didier Lallement)

Société française : On peut nourrir le plus grand pessimisme (Didier Lallement)

On peut évidemment contesté les modalités de maintien de l’ordre de l’ancien préfet de Paris Didier Lallemand. Par contre, il est difficile de ne pas souscrire au pessimisme qu’il témoigne quant à l’évolution de la société française marquée par la violence et d’une façon générale par le reniement de certains vis-à-vis des valeurs républicaines.

Personne évidemment dans le personnel politique n’avouera que le pays dans une situation qui devient ingérable dans la plupart des champs économiques et sociétaux ( écoles, sécurité, démocratie, compétitivité, dette, inégalité, drogue, services publics, Énergie etc.). Personne n’aura évidemment le courage de reconnaître que le pays est proche de la faillite financière tout autant que de la faillite républicaine ( témoin tout dernièrement la décision d’un groupe autonome de contrôleurs SNCF qui décident de faire grève en toute illégalité à Noel). Bref le chacun pour soi dans un pays où l’intérêt général constitue de plus en plus une Valeur obsolète. A la tête de la préfecture de police de Paris entre 2019 et 2022, Didier Lallement a fait le bilan de son action sur RTL, mercredi 21 décembre. L’ancien préfet de police n’a pas mâché ses mots quant à sa perception de la société française : « J’ai une vision de la société française qui n’est pas très optimiste mais qui est forgée des trois ans et demi à la préfecture de police. »

« La violence est partout dans le discours des réseaux et dans les actes de délinquance.On ne vole plus le sac d’une femme sans lui mettre un coup de pied à la figure », a poursuivi Didier Lallement. L’ancien préfet de police est notamment revenu sur la crise des Gilets jaunes, alors qu’il avait été vivement critiqué à l’époque pour avoir notamment eu recours à des lanceurs de balles de défense, plus connus sous le nom de « LBD ».

« Rétablir l’ordre ». « Il fallait rétablir l’ordre face à une quasi-insurrection, et cet ordre a été rétabli. Ce ne sont pas les policiers qui ont attaqué les manifestants. Ce sont les manifestants, lors des manifestations de Gilets jaunes, qui ont attaqué les policiers », a-t-il déclaré au micro de RTL.

« Ce que je regrette, ce sont les blessés. D’abord, les policiers et les gendarmes [...] et les blessés manifestants [...] Mais il y a au moins une chose que chacun reconnaîtra, c’est qu’il n’y a pas eu de mort pendant ces manifestations », a-t-il tempéré.

Didier Lallement a également été interrogé au sujet du fiasco de la finale de Ligue des champions qui s’est tenue au Stade de France en mai dernier, et qui avait été émaillée par de nombreux incidents. L’ancien préfet de police avait alors été critiqué pour sa mauvaise gestion de la sécurité des spectateurs aux abords du stade. « Le maintien de l’ordre n’a pas été une catastrophe », a-t-il répondu mercredi sur RTL. « Le problème, c’est l’image de notre pays [...] Nous avons été critiqués dans notre efficacité », a-t-il ajouté.

Inflation :Une politique monétaire trop restrictive peut tuer la croissance

Inflation :Une politique monétaire trop restrictive peut tuer la croissance

 

La hausse des prix actuelle n’est pas un phénomène monétaire mais structurel, elle dicte donc des choix politiques inédits, estiment les économistes Jean-Luc Gaffard et Francesco Saraceno, dans une tribune au « Monde ».

 

L’inflation a resurgi, alors qu’on la croyait éradiquée grâce à la seule action des banques centrales, éclairée par une théorie qui en faisait un phénomène purement monétaire. La tentation de la juger temporaire a dû céder devant une réalité faite de chocs, certes imprévisibles, mais rapidement générateurs de déséquilibres sectoriels aux conséquences durables.

Qu’elle provienne des coûts de production ou de la hausse de la demande, l’inflation révèle l’existence de déséquilibres sectoriels, qui naissent d’innovations incluant nouveaux produits, nouvelles technologies, nouvelles sources de matières premières. Il suffit d’une asymétrie des mouvements de prix et de salaires, plus flexibles à la hausse qu’à la baisse, pour que des tensions inflationnistes persistent, voire s’aggravent, quand la désarticulation sectorielle est accrue.

La situation actuelle en est une illustration. La crise sanitaire, la crise écologique puis l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie ont suscité des pénuries dans différents secteurs – matières premières, productions agricoles, composants industriels – qui ont fait exploser les prix. Ce qui semble temporaire peut devenir persistant dans les secteurs où, en dépit d’une demande qui restera forte assez longtemps, les investissements sont appelés à stagner voire à diminuer, soit parce que l’activité est condamnée à terme du fait de la pollution (typiquement l’activité gazière), soit parce que l’incertitude est grande sur la configuration future du marché. Dans ce contexte, les hausses des prix en cascade portent atteinte au pouvoir d’achat des ménages avec pour conséquence possible des excédents d’offre et des pertes d’emploi dans certains secteurs. Le spectre de la stagflation – comme pendant les années 1970 – revient sur le devant de la scène. Les distorsions de prix relatifs non anticipées et non désirées ne peuvent que conduire à des transferts de richesse et à une mauvaise allocation des ressources.

Face à ces phénomènes de nature structurelle, la tentation existe toujours de les réduire à des causes monétaires. Si l’on suit cette théorie, il appartiendrait alors à la Banque centrale de l’endiguer en augmentant ses taux d’intérêt, avec comme seul souci de casser les anticipations inflationnistes, afin d’éviter que ne se déclenche une spirale prix-salaires.

Pourtant, dans la situation actuelle, avec une dette publique et privée élevée, une forte incertitude et, au moins dans la zone euro, une demande globale peu dynamique, une politique monétaire restrictive comprimerait la consommation et l’investissement, et créerait des problèmes de gestion de la dette, publique comme privée, sans s’attaquer à aucune des causes réelles de l’inflation. Les tensions inflationnistes seraient contenues, mais au prix d’une pénalisation des investissements productifs, d’une hausse du taux de chômage et de retards apportés aux nécessaires mutations structurelles de la transition énergétique et industrielle.

L’arrogance sociale qui peut faire perdre Macron

L’arrogance sociale qui peut faire perdre Macron

Pour que la gauche retrouve le pouvoir à l’issue de l’élection présidentielle, il lui faudra réconcilier les classes populaires de différentes origines, observe l’économiste Thomas Piketty dans sa chronique.

 

Chronique. 

 

Lors du premier tour de la présidentielle de 2017, quatre candidats avaient réalisé entre 20 % et 24 % des voix : autant dire que de nombreux seconds tours étaient possibles et auraient pu se produire, au sein d’un paysage politique et idéologique profondément morcelé. Jusqu’au dernier moment, les électeurs de 2022 ont, eux aussi, à faire face à des incertitudes considérables, et en particulier à un choix entre un second tour entre l’extrême droite et la droite (Le Pen contre Macron, que la grande majorité des électeurs placent désormais et assez logiquement à droite) ou entre la droite et la gauche (Macron contre Mélenchon). Ce choix est tout sauf anodin, et il emporte avec lui des conséquences considérables sur le type de délibération publique qui occupera le pays pendant deux semaines (et peut-être davantage) : un débat centré sur la chasse aux immigrés et aux musulmans dans le premier cas, ou bien l’espoir d’une discussion portant sur les salaires et les conditions de travail, la santé et l’éducation, la justice sociale et fiscale, les énergies renouvelables et les services publics dans le second.

Pour autant, quelle que soit l’issue de l’élection, on peut déjà être sûr d’une chose : nous n’assisterons pas au paisible retour d’un rassurant clivage gauche-droite. D’abord parce que la droitisation générale du paysage politique et l’émergence d’un puissant bloc électoral antimigrants correspondent à une tendance lourde, que le macronisme au pouvoir a dangereusement accentuée. Ensuite, car il faudra un long travail pour que les forces de gauche

Commençons par le premier point. Les choses sont maintenant écrites. En s’appropriant le programme économique de la droite, le centrisme macronien a aussi contribué à droitiser le pays, en poussant la droite républicaine à une course-poursuite sans issue avec l’extrême droite sur les questions identitaires. Le plus dangereux est l’arrogance du président candidat, qui prétend être réélu sans débat ni programme, ou bien avec des mesures bâclées trahissant son tropisme fondamental : gouverner d’abord et toujours pour les premiers de cordée, en misant sur les divisions de ses adversaires.

On peut finalement manger et boire «rapidement» dans les transports, selon Jean-Baptiste Djebbari

On peut finalement manger et boire «rapidement» dans les transports, selon Jean-Baptiste Djebbari

 

À l’interdiction générale de vente et de consommation  de produits alimentaires dans les transports se substitue désormais un principe moins restrictif qui permet aux passagers de se restaurer mais à condition de manger et boire rapidement indique le ministre des transports.( la vente reste interdite)

 Reste évidemment à définir ce qu’on entend par rapidement:  30 secondes, deux minutes ou cinq minutes ? Bref à vouloir tout réglementer, les mesures concrètes peuvent prendre parfois des aspects assez ridicules. Surtout quand pour légitimer son discours le ministre des transports désigne du doigt les passagers « qui mangent des chips pendant plusieurs heures ».

Le problème évidemment n’est pas tellement le temps passé pour un rapide repas ou la prise d’une boisson mais les conditions dans lesquelles s’effectue cette opération et les risques qu’elle peut faire courir aux autres voyageurs.

 «Si vous avez un besoin impératif de boire ou de manger dans le train parce que vous êtes fragile ou simplement parce que vous avez ce besoin physiologique, vous pourrez retirer votre masque et boire (ou) manger rapidement et le remettre tout de suite après», a déclaré Jean-Baptiste Djebbari sur BFMTV. «Ce qu’on veut éviter (…), c’est les phénomènes, qui sont marginaux mais qui existent, de la personne qui retire son masque en mangeant des chips pendant plusieurs minutes voire plusieurs heures», a-t-il ajouté. «C’est ce genre d’abus-là que nous voulons éviter.»

États-Unis : le déficit peut encore augmenter !

États-Unis : le déficit peut encore augmenter !

 

 

Les craintes d’une catastrophe budgétaire liée au financement des deux programmes d’investissement de Joe Biden, consacrés aux infrastructures et à la lutte contre le réchauffement climatique, sont injustifiées, estime dans sa chronique l’économiste Barry Eichengreen.

Notons quand même que ce déficit dépasse les 13 % du PIB en 2021 et qu’une telle dérive n’est possible que parce que le dollar est aussi une monnaie internationale Qui ne peut faire défaut NDLR 

 

Chronique.

 

En approuvant le projet de loi de 1 000 milliards de dollars (890 milliards d’euros) consacré aux infrastructures, le Congrès américain a fait une avancée importante vers la mise en œuvre du programme budgétaire du président Biden. Mais que va-t-il advenir de son deuxième projet, le programme de 1 750 milliards de dollars destiné aux dépenses sociales et à la lutte contre le réchauffement climatique ? Dans sa sagesse non partisane, le bureau du budget du Congrès (CBO) va-t-il accepter qu’il soit entièrement financé par des impôts supplémentaires et d’autres prélèvements, ainsi que le souhaitent de toute évidence les démocrates modérés ?

D’une certaine manière, c’est le débat dont les Etats-Unis ont besoin. Les républicains et les démocrates dits modérés insistent sur le fait que les infrastructures physiques et les infrastructures sociales ne devraient pas être financées par le déficit. Après avoir déboursé des milliers de milliards de dollars pour venir en aide aux victimes de la pandémie, les Etats-Unis ont déjà des déficits béants. De l’avis des opposants aux nouvelles dépenses, ils ne peuvent pas se permettre d’en faire plus.

Des investissements publics rentables

Cet argument ne tient pas compte du fait que le débat porte sur l’investissement public, et pas seulement sur l’aide aux ménages et à la consommation grand public. Les investissements publics productifs sont rentables s’ils font croître le produit intérieur brut (PIB). C’est le cas des infrastructures physiques qui facilitent le déchargement des conteneurs, leur acheminement par camion vers les entrepôts et la distribution de leur contenu permettant aux producteurs d’accroître l’efficacité des chaînes d’approvisionnement mondiales. De meilleures infrastructures augmentent le PIB, ce qui se traduit par davantage de recettes fiscales pour le service de la dette et son remboursement.

Cette remarque vaut pour les investissements dans les infrastructures sociales : l’éducation préscolaire et le droit à la formation tout au long de la vie améliorent la productivité des travailleurs. Elle s’applique aussi aux investissements consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique, dans la mesure où ces dépenses permettent d’éviter les événements météorologiques destructeurs qui entraînent une diminution du PIB.

Le défi consiste à procéder par étapes, de manière à ce que la consolidation des finances publiques n’aggrave pas la dérive budgétaire existante

Le débat sur ces programmes a tendance à s’articuler autour de valeurs. Mais il devrait porter sur le taux de rendement et sur les investissements qui s’autofinancent. Une augmentation des dépenses financées par le déficit ne créerait-elle pas une demande excessive, aggravant ainsi une inflation qui devient inquiétante ? De nombreux programmes qui alimentent le déficit vont s’achever d’ici fin 2021. Selon le CBO, le ratio déficit/PIB diminuera de 13,4 % cette année à 4,7 % en 2022.

SONDAGE présidentielle 2022. Xavier Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

SONDAGE présidentielle 2022. Xavier Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

Xavier Bertrand est toujours relativement en tête dans les sondages relatifs à l’ensemble du corps électoral et même dans ceux relatifs aux sympathisants des républicains.

Selon un sondage Ifop*du JDD, 39% des Français et 72% des sympathisants Les Républicains se disent prêts à voter pour le président de la Région Hauts-de-France en 2022 s’il est le candidat choisi par les adhérents LR lors de leur congrès du 4 décembre. Il devance son homologue d’Île-de-France, Valérie Pécresse (31% des Français se disent prêts à voter pour elle et 64% des sympathisants LR) et l’ex-commissaire européen Michel Barnier (29% et 59%).

 

Le problème , c’est que les républicains ont pris aussi la sale habitude de ne pas forcément désigner le meilleur candidat. On se souvient que des mois avant l’élection Juppé était pronostiqué comme le futur grand vainqueur. Ensuite ce fut Fillon. Deux candidatures qui ont été largement torpillées par Sarkozy tellement content de jouer les parrains puisqu’il ne peut plus se présenter du fait de ses nombreuses gamelles politico-financières.

 

Le scénario pourrait bien se reproduire car curieusement le porte flingue Hortefeux vient de se prononcer pour Valérie Pécresse., de même que d’autres proches de Sarkosy. On sait que Hortefeux ne fait rien, ne dit rien sans l’avis préalable de Sarkozy.

 

La vérité est sans doute plus lamentable à savoir que Sarkozy ne souhaite pas que le candidat de sa famille politique puisse envisager une victoire. Sarkozy dans la coulisse soutient depuis longtemps Macron et espère d’ailleurs en retour un peu d’indulgence des tribunaux pour ses nombreuses affaires. Bref tout cela respire le règlement de comptes et la posture de parrain.

 

Dans le détail, Xavier Bertrand devance ses challengers dans toutes les catégories traditionnellement favorables à la droite : les plus de 65 ans (49% sont prêts à voter pour lui), les catégories supérieures (44%) et les électeurs de François Fillon à la présidentielle de 2017 (72%). « En termes de potentiel électoral, Xavier Bertrand est nettement devant », constate Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Et, si les scores de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse sont en recul, de respectivement 3 et 5 points pour l’ensemble des Français depuis septembre dernier, Frédéric Dabi l’impute à l’impact du lancement de la campagne interne : « Ils ont un peu disparu de la scène politique nationale pour aller faire la tournée des fédérations. »

Les seuls sympathisants choisissent Bertrand devant Barnier et Pécresse.

Alors que Xavier Bertrand caracole à la première place, Michel Barnier marque des points et « devance quasi systématiquement Valérie Pécresse » dans les différentes catégories de population, selon Dabi, notamment chez les plus de 65 ans (42% voteraient pour lui, contre 37%) et les catégories supérieures (36% contre 34%). En revanche, la candidate séduit davantage les jeunes que Barnier : 37% des 18-24 ans contre 32%. Et pourtant Hortefeux soutient Valérie Pécresse !

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* L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1.507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, permettant d’obtenir un sous-échantillon de 173 sympathisants des Républicains et un sous-échantillon de 799 Français s’auto-positionnant à droite. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. La marge d’erreur pour un échantillon de 1.000 personne est de 1,4 à 3,1 points selon le pourcentage mesuré.

SONDAGE Présidentielle 2022: Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

SONDAGE 2022. Xavier Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

Xavier Bertrand est toujours relativement en tête dans les sondages relatifs à l’ensemble du corps électoral et même dans ceux relatifs aux sympathisants des républicains.

Selon un sondage Ifop*du JDD, 39% des Français et 72% des sympathisants Les Républicains se disent prêts à voter pour le président de la Région Hauts-de-France en 2022 s’il est le candidat choisi par les adhérents LR lors de leur congrès du 4 décembre. Il devance son homologue d’Île-de-France, Valérie Pécresse (31% des Français se disent prêts à voter pour elle et 64% des sympathisants LR) et l’ex-commissaire européen Michel Barnier (29% et 59%).

 

Le problème , c’est que les républicains ont pris aussi la sale habitude de ne pas forcément désigner le meilleur candidat. On se souvient que des mois avant l’élection Juppé était pronostiqué comme le futur grand vainqueur. Ensuite ce fut Fillon. Deux candidatures qui ont été largement torpillées par Sarkozy tellement content de jouer les parrains puisqu’il ne peut plus se présenter du fait de ses nombreuses gamelles politico-financières.

 

Le scénario pourrait bien se reproduire car curieusement le porte flingue Hortefeux vient de se prononcer pour Valérie Pécresse., de même que d’autres proches de Sarkosy. On sait que Hortefeux ne fait rien, ne dit rien sans l’avis préalable de Sarkozy.

 

La vérité est sans doute plus lamentable à savoir que Sarkozy ne souhaite pas que le candidat de sa famille politique puisse envisager une victoire. Sarkozy dans la coulisse soutient depuis longtemps Macron et espère d’ailleurs en retour un peu d’indulgence des tribunaux pour ses nombreuses affaires. Bref tout cela respire le règlement de comptes et la posture de parrain.

 

Dans le détail, Xavier Bertrand devance ses challengers dans toutes les catégories traditionnellement favorables à la droite : les plus de 65 ans (49% sont prêts à voter pour lui), les catégories supérieures (44%) et les électeurs de François Fillon à la présidentielle de 2017 (72%). « En termes de potentiel électoral, Xavier Bertrand est nettement devant », constate Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Et, si les scores de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse sont en recul, de respectivement 3 et 5 points pour l’ensemble des Français depuis septembre dernier, Frédéric Dabi l’impute à l’impact du lancement de la campagne interne : « Ils ont un peu disparu de la scène politique nationale pour aller faire la tournée des fédérations. »

Les seuls sympathisants choisissent Bertrand devant Barnier et Pécresse.

Alors que Xavier Bertrand caracole à la première place, Michel Barnier marque des points et « devance quasi systématiquement Valérie Pécresse » dans les différentes catégories de population, selon Dabi, notamment chez les plus de 65 ans (42% voteraient pour lui, contre 37%) et les catégories supérieures (36% contre 34%). En revanche, la candidate séduit davantage les jeunes que Barnier : 37% des 18-24 ans contre 32%. Et pourtant Hortefeux soutient Valérie Pécresse !

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* L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1.507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, permettant d’obtenir un sous-échantillon de 173 sympathisants des Républicains et un sous-échantillon de 799 Français s’auto-positionnant à droite. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. La marge d’erreur pour un échantillon de 1.000 personne est de 1,4 à 3,1 points selon le pourcentage mesuré.

SONDAGE 2022. Xavier Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

SONDAGE 2022. Xavier Bertrand en tête mais Sarkozy peut tout casser

Xavier Bertrand est toujours relativement en tête dans les sondages relatifs à l’ensemble du corps électoral et même dans ceux relatifs aux sympathisants des républicains.

Selon un sondage Ifop*du JDD, 39% des Français et 72% des sympathisants Les Républicains se disent prêts à voter pour le président de la Région Hauts-de-France en 2022 s’il est le candidat choisi par les adhérents LR lors de leur congrès du 4 décembre. Il devance son homologue d’Île-de-France, Valérie Pécresse (31% des Français se disent prêts à voter pour elle et 64% des sympathisants LR) et l’ex-commissaire européen Michel Barnier (29% et 59%).

 

Le problème , c’est que les républicains ont pris aussi la sale habitude de ne pas forcément désigner le meilleur candidat. On se souvient que des mois avant l’élection Juppé était pronostiqué comme le futur grand vainqueur. Ensuite ce fut Fillon. Deux candidatures qui ont été largement torpillées par Sarkozy tellement content de jouer les parrains puisqu’il ne peut plus se présenter du fait de ses nombreuses gamelles politico-financières.

 

Le scénario pourrait bien se reproduire car curieusement le porte flingue Hortefeux vient de se prononcer pour Valérie Pécresse. On sait que Hortefeux ne fait rien, ne dit rien sans l’avis préalable de Sarkozy.

 

La vérité est sans doute plus lamentable à savoir que Sarkozy ne souhaite pas que le candidat de sa famille politique puisse envisager une victoire. Sarkozy dans la coulisse soutient depuis longtemps Macron et espère d’ailleurs en retour un peu d’indulgence des tribunaux pour ses nombreuses affaires. Bref tout cela respire le règlement de comptes et la posture de parrain.

 

Dans le détail, Xavier Bertrand devance ses challengers dans toutes les catégories traditionnellement favorables à la droite : les plus de 65 ans (49% sont prêts à voter pour lui), les catégories supérieures (44%) et les électeurs de François Fillon à la présidentielle de 2017 (72%). « En termes de potentiel électoral, Xavier Bertrand est nettement devant », constate Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Et, si les scores de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse sont en recul, de respectivement 3 et 5 points pour l’ensemble des Français depuis septembre dernier, Frédéric Dabi l’impute à l’impact du lancement de la campagne interne : « Ils ont un peu disparu de la scène politique nationale pour aller faire la tournée des fédérations. »

Les seuls sympathisants choisissent Bertrand devant Barnier et Pécresse.

Alors que Xavier Bertrand caracole à la première place, Michel Barnier marque des points et « devance quasi systématiquement Valérie Pécresse » dans les différentes catégories de population, selon Dabi, notamment chez les plus de 65 ans (42% voteraient pour lui, contre 37%) et les catégories supérieures (36% contre 34%). En revanche, la candidate séduit davantage les jeunes que Barnier : 37% des 18-24 ans contre 32%. Et pourtant Hortefeux soutient Valérie Pécresse !

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* L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1.507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, permettant d’obtenir un sous-échantillon de 173 sympathisants des Républicains et un sous-échantillon de 799 Français s’auto-positionnant à droite. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. La marge d’erreur pour un échantillon de 1.000 personne est de 1,4 à 3,1 points selon le pourcentage mesuré.

Trump : son obsession de sa défaite de 2020 peut être fatale aux « républicains »

 Trump : son obsession de sa défaite de 2020 peut être fatale aux républicains  

 

Un article du Wall Street Journal souligne que l’obsession de la défaite de 2020 de trame pourrait être mortifère pour les républicains.

« Pour moi, la meilleure chose que le président Trump puisse faire pour nous aider à remporter les élections de 2022, c’est de parler d’avenir », a résumé dimanche Roy Blunt, sénateur du Missouri, dans l’émission Meet the Press.

En revanche, ces électeurs indécis ne semblent pas particulièrement intéressés par un réexamen des résultats de la présidentielle de 2020 ni par la défense des émeutiers qui ont attaqué le Capitole le 6 janvier dernier.

D’autre part, le fait que Donald Trump passe son temps à se mettre en avant motive les démocrates à voter au moment où ils risquent de verser dans la complaisance ou le découragement et se démobiliser.

La peur et le dégoût qu’inspire l’ex-président pourraient inciter les centristes et indécis à se rendre aux urnes (et à voter démocrate) malgré leurs réticences à propos de Joe Biden et des ambitions des progressistes

Anomalie politique, Donald Trump est probablement le premier moteur des deux grands partis américains à l’heure actuelle. Il motive sans conteste ses soutiens et ses sympathisants, auprès desquels la ritournelle de 2020 passe très bien. Aucun risque que ces électeurs virent démocrates.

Ceux que les républicains risquent de perdre, en revanche, ce sont les démocrates modérés et les indépendants grâce à qui le président Biden affirme avoir été élu l’an passé. La peur et le dégoût qu’inspire Donald Trump pourraient inciter les électeurs à se rendre aux urnes (et à voter démocrate) malgré les réticences à propos de Joe Biden et des ambitions des progressistes.

L’élection du gouverneur de Virginie, prévue le 2 novembre prochain, fait figure d’essai grandeur nature. Le républicain Glenn Youngkin essaie de faire campagne sur les thèmes traditionnels de son parti, notamment l’allègement des taxes, mais aussi sur des sujets plus nouveaux, à commencer par le risque que la culture « woke » ne s’infiltre dans les programmes scolaires.

Mais il essaie aussi de séduire les électeurs de Trump sans passer pour un clone de l’ancien président. Il a accepté avec joie le soutien de Donald Trump et a habilement géré la question de la légitimité de la victoire de Joe Biden, ne parlant jamais de fraude sans pour autant contester ouvertement les résultats. En d’autres termes, il essaie de gagner sur tous les tableaux.

Une attitude dont les démocrates n’ont pas tardé à s’emparer, soulignant le lien qui unit Glenn Youngkin et l’ancien président. Ces trois derniers jours, les messages de Terry McAuliffe, le candidat démocrate, ont ainsi rappelé que Donald Trump avait apporté son soutien à Glenn Youngkin à six reprises, qualifié le candidat républicain de « choix du cœur » de l’ex-président, noté que Glenn Youngkin soutenait une nouvelle candidature de Donald Trump à la Maison Blanche et souligné qu’il était présent à un meeting lors duquel des supporters de l’ex-président avaient prêté allégeance à un drapeau brandi lors des émeutes du 6 janvier au Capitole.

En bref, si le scrutin de Virginie est une répétition générale, les démocrates se réjouiront de voir la campagne de l’an prochain se focaliser sur celui qui a fait perdre le contrôle de la Chambre des représentants, du Sénat et de la Maison Blanche à son parti.

Cette volonté de regarder sans cesse dans le rétroviseur ne caractérise pas que les élections médiatisées. Donald Trump a en effet adoubé des candidats à des postes locaux (des procureurs ou des secrétaires d’État, c’est-à-dire des élus qui supervisent le déroulement des élections) parce qu’ils ont le même avis que lui sur le scrutin de l’an passé. Quand il a apporté son soutien à Matthew DePerno, Donald Trump a ainsi déclaré que le candidat au poste de procureur général du Michigan « se battait sans relâche pour que la vérité sur l’élection présidentielle du 3 novembre soit enfin révélée ».

Mais à se concentrer sur 2020, les républicains risquent bien plus que saborder 2022 : les attaques de Donald Trump contre le système électoral pourraient finir par miner l’institution démocratique sur laquelle le parti compte pour reprendre le pouvoir au Congrès l’année prochaine.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Traduit à partir de la version originale en anglais

L’armée française peut tenir mais pas longtemps !

L’armée française peut tenir mais pas longtemps !

 

Un article du Figaro indique que la capacité de la France à soutenir un conflit de haute intensité est limitée.

Si les États-Unis étaient engagés dans un conflit de «haute intensité», quel genre d’alliée pourrait être la France? Quelle guerre mènerait-elle? Avec ce type de questionnement comme fil conducteur, la Rand Corporation a livré au printemps dernier une analyse lucide. Le think-tank anglo-saxon, référence dans les milieux de défense, aboutit à une conclusion ambivalente: «la France est prête pour la guerre, mais pas à une guerre longue.»

 

Le risque de «haute intensité» est devenu l’un des refrains militaires pour les conflits à venir. Mais après avoir mené des guerres asymétriques pendant deux décennies, la France risque d’être confrontée à des adversaires du même calibre qu’elle. «L’armée française est conçue comme une force polyvalente avec un accent mis sur le “segment médian”. Le segment médian est généralement défini comme assez lourd pour survivre dans un champ de bataille conventionnel mais assez léger pour demeurer déplorable dans des environnements austères, comme au Mali.

 

De quoi s’interroger sérieusement sur la marotte de certains militaires qui misent tout sur la cyber guerre et dédaignent les champs conventionnels qui appelleraient à une profonde réforme de notre stratégie militaire.

On peut encore s’endetter : Nicolas Bouzou, dit Tintin

On peut encore s’endetter : Nicolas Bouzou, dit Tintin

 

Nicolas Bouzou, dit Tintin, multiplie le présentiel sur tous les médias pour raconter des banalités autant que des contrevérités et affirme avec l’autosuffisance qui le caractérise que la France peut encore s’endetter. Et de sortir comme d’habitude son  argumentaire truffé de propos de bistrot « On aura une reprise de l’économie quand on aura une amélioration de la situation sanitaire ».

 

Nicolas Bouzou  ou c’est un peu le Tintin des économistes ;sur le fond, c’est un soutien indéfectible du libéralisme échevelé et pour bien en persuader les patrons , il aime à le rappeler souvent. L’avantage autant que la faiblesse de l’intéressé ,c’est de s’exprimer sur tout y compris sur des sujets sur lesquels il ne connaît pas grand-chose. Ainsi dernièrement il s’est fait ramasser par un grand chef cuisinier à propos de l’insuffisance de soutien au secteur.

 

Bouzou  sans doute n’avait pas assez relu les notes de ses collaborateurs sur le fonds de solidarité. Le problème c’est que ce fonds  ne soutient qu’à hauteur de 20 % du chiffre d’affaire s les activités totalement paralysées et apportent seulement 1500 € aux entreprises non totalement paralysées mais affectées. On voit mal comment le soutien financier de ce fonds de solidarité serait susceptible de couvrir les charges fixes structurellement énormes du fait de la volatilité de la demande dans la restauration..

 

La technique de Nicolas Bouzou ,dit Tintin ,est bien connue,  sur la forme il joue le contestataire éclairé avec des fausse colères surjouées mais sur le fond il soutient toujours le pouvoir politique ou économique qui lui assure son carnet de commandes d’études.

 

Par exemple quand Nicolas Bouzou n’apprécie pas les attaques européennes vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques après les retards de livraison : « Quand je vois-le je est récurrent chez lui- la présidente de la Commission européenne », Ursula von der Leyen, « accabler les laboratoires pharmaceutiques je trouve cela assez malvenu parce que les laboratoires pharmaceutiques, qu’il s’agisse d’ailleurs de vieux laboratoires ou de start-up, les biotechs, ce sont eux qui en un an nous permettent d’entrevoir la sortie de la crise.  » Ça ne mange pas de pain d’attaquer des cibles lointaines  ! Par contre en France il est plus prudent avec le pouvoir économique et politique par exemple quand il affirme- on se demande pourquoi ce genre de confidences–qu’il aime Sarkozy ! Pas étonnant il a en permanence le même mouvement d’épaule. Quant au sujet proprement dit de l’endettement que peut poursuivre sans dommage la France, Bouzou ou se contente de reprendre simplement les propos–du moment- du gouvernement. Dont il ne peut s’empêcher de répéter sans cesse qu’il est un confident et un conseiller !

Le virus peut circuler pendant des années (le professeur Yves Lévy)

Le virus peut  circuler pendant des années (le professeur Yves Lévy)

 

 

Pour Yves Lévy, professeur d’immunologie clinique : « Le virus pourrait circuler pendant des années » : interview dans le JDD

Ancien PDG de l’Inserm, le médecin Yves Lévy, directeur de l’Institut de recherche vaccinale (VRI) au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), est un spécialiste du système immunitaire. Depuis un an, il est engagé dans la course au vaccin contre le Covid-19. Comme d’autres immunologistes à travers le monde, il redoute que le virus s’installe durablement.

 

L’apparition des variants anglais, sud-africain ou brésilien est-elle surprenante?
Au contraire, les mutations, aléatoires sont des phénomènes courants. Un virus, c’est une photocopieuse qui se multiplie des milliards de fois dans l’organisme. Ce faisant, il fait des erreurs. Soit elles lui sont défavorables et le virus variant décline. Soit elles lui sont favorables, et sa contagiosité – et/ou sa dangerosité – augmente. La finalité d’un virus est simplement de survivre ; de survivre au mieux. C’est un mécanisme darwinien implacable : les mutants les plus efficaces finissent par prendre le dessus. Le Sars-CoV-2 qui nous a frappés en mars était déjà une souche plus contagieuse que celle détectée en Chine.

Mais pourquoi autant de mutants plus contagieux surgissent-ils aujourd’hui?
Plus le virus circule au cours d’une épidémie, plus le nombre de personnes touchées augmente, plus le risque de mutations s’accroît. Notre organisme essaie de contrôler le virus en développant une réponse immunitaire. De son côté, le virus tente de lui échapper. En se diffusant très largement et très rapidement sur la planète, le Sars-CoV-2 fait face à des millions d’anticorps, ces petits missiles qui tentent de l’empêcher d’entrer dans l’organisme. S’il réussit à forcer cette première défense, il doit encore affronter une deuxième ligne de cellules tueuses dirigées contre les cellules infectées. C’est dans cet environnement hostile pour lui, et à cause de ces interactions multiples entre lui et nous, qu’une pression de sélection s’exerce. Pour forcer la serrure et réussir à franchir ces obstacles, le Sars-CoV-2 a le plus souvent muté, jusqu’à présent, au niveau de la protéine Spike, c’est-à-dire pile à l’endroit qui lui permet de pénétrer dans nos cellules. Si, par exemple, les variants identifiés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud ont des mutations en commun, c’est parce que la réponse immunitaire commune à tous les individus est dirigée contre cette région du virus. Il y a là un paradoxe : le système immunitaire, qui nous défend, permet au virus de s’échapper. Cet échappement, c’est sa survie. Le but d’un vaccin, c’est d’induire une réponse précoce, plus forte et plus durable pour contrer ce phénomène.

Autant de mutations, est-ce inédit?
C’est au contraire très banal et ça rappelle à tous ceux qui ont combattu le sida dans les années 1980 et 1990 la confusion et le désespoir qui régnaient alors. Lorsque les premiers antirétroviraux sont arrivés, des médicaments incapables de bloquer complètement la réplication du virus, des mutants sont apparus chez les patients. Parfois, en huit jours seulement! La recherche de nouveaux médicaments visait à contrer ces mutants : il a fallu mettre au point des bithérapies puis des trithérapies, aujourd’hui heureusement efficaces.

Les variants rendent-ils les vaccins inefficaces?
L’urgence absolue est de vacciner les plus fragiles avec les vaccins dont on dispose pour les protéger contre la maladie. Comme les anticorps induits par ces produits sont dirigés contre différentes régions du virus, on peut penser qu’ils vont rester en partie efficaces. Un article vient de montrer que les anticorps induits par le vaccin de Pfizer-BioNTech pourraient neutraliser, en laboratoire, le mutant anglais. Ça pourrait être moins vrai avec le variant sud-africain. Cependant, cela pose la question à long terme de la nécessité d’adapter les vaccins aux mutations déjà apparues ou à venir. Il faut donc nous préparer à l’éventualité de devoir revacciner de façon régulière. Et donc, sans doute, à mettre au point de nouveaux vaccins, comme nous le faisons chaque année pour la grippe. Au VRI, nous travaillons sur des vaccins de deuxième génération qui incluent déjà les mutations des variants actuels afin d’induire, en même temps, des anticorps et des cellules tueuses, la deuxième ligne de défense de l’organisme. On espère un effet protecteur sur le long terme.

Il est urgent d’ouvrir des lignes de production et de développer de nouveaux vaccins pour revacciner si besoin et contrer les variants

Dans La Provence, le virologue Jean-Michel Claverie dit qu’une vaccination lente et non massive peut favoriser l’émergence de variants. Ça vous inquiète?
L’effet démontré des vaccins utilisés actuellement est de prévenir les formes graves de l’infection. Nous n’avons pas encore la preuve scientifique qu’ils diminuent la transmission du virus, même si c’est probable. Aujourd’hui, le principal problème que rencontrent les Etats est celui de la production mondiale, insuffisante pour couvrir 7 milliards d’individus. Certains se plaignent des lenteurs de la vaccination dans notre pays ; cela a demandé des efforts logistiques qu’il faut saluer. On pourrait rappeler que le vaccin est un bien public mondial et qu’en Afrique moins de 6.000 habitants ont été vaccinés. Or le virus n’a pas de frontières et continuera de circuler partout. Il est urgent d’ouvrir des lignes de production et de développer de nouveaux vaccins pour revacciner si besoin et contrer les variants.

Si le vaccin n’est pas durablement efficace, comment l’immunité de groupe pourra-t-elle être atteinte?
La notion d’ »immunité de groupe », qui s’installerait naturellement après que le virus a touché un grand nombre d’individus et qui empêcherait sa circulation, est illusoire. C’est ce qu’on observe aujourd’hui à Manaus au Brésil, où les personnes se réinfectent alors que 60% de la population avait été préalablement infectée. L’immunité de groupe n’a été décrite qu’après des campagnes de vaccination massives. Et il faut souvent des décennies pour y parvenir avec des vaccins très efficaces induisant une immunité à long terme. Faute de recul, nous ne savons pas encore, pour le Sars-CoV-2, quelle est la durée d’efficacité des vaccins.

Le Sars-CoV-2 est-il un virus saisonnier comme la grippe?
Une année vient de s’écouler et on ne l’a pas vu s’affaiblir, sauf lors des confinements. En Afrique du Sud, il circule malgré l’hiver austral ; il était aussi très présent en Israël au mois d’août… On ne retrouve pas les variations saisonnières de la grippe.

Comment bloquer l’arrivée du clone anglais?
Les leçons de Darwin suggèrent que c’est mission impossible. La diffusion massive du virus a favorisé l’apparition de variants plus contagieux, qui vont devenir majoritaires. On ne gagnera pas la course de vitesse contre eux mais on peut freiner leur progression en essayant de circonscrire les clusters, en testant, traçant et en isolant. Le confinement reste l’arme la plus efficace. On ne vient pas à bout d’un incendie en le laissant flamber! Pour espérer casser ce cycle infernal, utilisons toutes les autres armes à notre disposition : port du masque, gestes barrière et bien sûr vaccination. S’il n’est pas certain qu’elle puisse casser l’épidémie, elle va protéger les plus fragiles et lever la pression sur le système de santé.

Comme l’arme nucléaire, le vaccin est aussi un enjeu de souveraineté

Un séquençage plus massif pourrait-il nous aider à lutter contre les variants?
On dit que la France est sous-dotée dans ce domaine. C’est faux : notre parc de séquenceurs est suffisant même s’il reste à organiser un réseau de veille et une centralisation des données. Mais séquencer à tout-va ne sert à rien. Détecter toutes les personnes avec un variant n’aurait d’intérêt que si cela changeait la prise en charge médicale. Or nous n’avons rien d’autre à proposer que l’isolement des cas. L’important, c’est de faire des sondages pour pouvoir modéliser la progression de l’épidémie. Et surtout de repérer les clusters et d’isoler soigneusement les gens atteints.

Quand retrouvera-t-on une vie normale?
Les décideurs doivent envisager tous les scénarios, des plus optimistes aux plus pessimistes en espérant que ces derniers ne se réalisent pas. Je me méfie de la pensée magique selon laquelle le virus va se fatiguer à l’été et le vaccin forcément bloquer la transmission de l’épidémie, même si on l’espère tous. Cependant, il faut aussi se préparer à l’hypothèse d’un scénario plus pessimiste selon lequel le virus circulerait encore pendant plusieurs années. Si tel était le cas, nous devrions apprendre à coexister avec lui ; et d’ores et déjà s’adapter au moyen de nouvelles armes. J’espère vraiment me tromper mais il faut y réfléchir, comme un pays se dote d’un bouclier nucléaire en souhaitant qu’il ne serve jamais. Et comme l’arme nucléaire, le vaccin est aussi un enjeu de souveraineté.

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