« On peut appeler l’UMP le PMU » ( Juppé)
Jupé n’est pas épargné actuellement par les supporters de Sarkozy et notamment par Bernadette Chirac qui l’enfonce (« il n’est pas très gai ! »), elle devrait pourtant se souvenir que c’est Juppé qui a payé à la place de Chirac pour certaines affaires. Mais Juppé ne manque pas d’humour et face à l’emballement de Sarkozy de tout changer y compris le nom de l’UMP, il propose un nom « pourquoi pas le PMU ? ». Allusion peut-être au fait que Sarkozy confond peut-être la politique avec un casino. Difficile ces derniers jours d’échapper aux questions de la presse à propos de Nicolas Sarkozy… Surtout lorsqu’on s’appelle Alain Juppé. Mais, invité de Ruth Elkrief mardi soir sur BFMTV, l’ancien Premier ministre prend la chose avec philosophie, tout en répétant qu’il ne compte pas « passer (s)on temps à prendre position pour ou contre Nicolas Sarkozy! ». Le nom de l’UMP, les adversaires de l’ancien président… Alain Juppé peut difficilement esquiver ces questions. « Tout changer, tout changer… On pourrait aussi appeler ça le PMU, tant qu’on y est », ironise-t-il. Mais pour lui, qui rappelle qu’il n’est « pas candidat à la présidence de l’UMP, mais à la primaire pour 2017″, »c’est d’abord aux militants de trancher ». Nicolas Sarkozy dit avoir « besoin » de lui? Alain Juppé sourit et répond: « mais je lui renvoie la remarque! » Et la remarque sur son âge – « j’ai connu Alain Juppé, j’avais 20 ans » – est accueillie avec un même sourire… crispé. François Fillon non plus n’est pas épargné. Le député de la Sarthe aurait accusé Alain Juppé de mener « un réformisme mou », là où le sien serait « audacieux ». « Il l’a montré pendant cinq ans! », s’exclame Alain Juppé, hilare. Le candidat à la primaire refuse par ailleurs de commenter les affaires, comme celle de Bygmalion, qui auraient pu entacher l’UMP dans le passé. « C’est à la justice de décider. Et puis, qui est vraiment exemplaire? Moi je ne l’ai pas été (il a été condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, ndlr). J’ai fait ce que j’ai fait dans ma vie, mais je n’ai jamais été malhonnête. J’ai porté le chapeau ».