Archive pour le Tag 'peuples'

Dictatures Chine, Iran, Russie: le même rejet des peuples

Dictatures Chine, Iran, Russie: le même rejet des peuples

Gilles Paris, éditorialiste au « Monde » observe que les dictatures en Chine, en Iran et en Russie partagent désormais, à des degrés différents, une même forme de rejet.(extrait)

Pour se poser en contre-modèle, encore faut-il apparaître comme modèle soi-même. Cette ambition, ni l’Iran, ni la Russie, ni la Chine ne sont en mesure d’y prétendre aujourd’hui. Liés sans être formellement alliés par une combinaison de facteurs militaires, politiques et économiques, comme par la conviction du déclin supposé de l’Occident, un autre moteur de cet axe informel, les régimes de ces trois pays partagent désormais, à des degrés cependant très différents, une même forme de rejet.

La République islamique iranienne est confrontée depuis bientôt trois mois à une contestation radicale de ses fondements religieux, qui a pris de court un appareil répressif pourtant aguerri.
Après avoir précipité, depuis son invasion de l’Ukraine, une fuite des cerveaux qui pourrait se révéler dévastatrice à long terme, la Russie se réduit pour l’instant à des échecs militaires qui l’affaiblissent jusque dans son « étranger proche ». En a témoigné, mercredi 23 novembre, la réunion aigre-douce de l’Organisation du traité de sécurité collective, une alliance regroupant d’anciennes républiques soviétiques, dominée par Moscou, au cours de laquelle Vladimir Poutine a été toisé par des partenaires dubitatifs.
La stratégie zéro Covid de Xi Jinping a nourri enfin en Chine une exaspération sociale inédite, moins de six semaines après le 20e congrès du Parti communiste (PCC), qui voulait pourtant mettre en scène la supériorité du marxisme aux caractéristiques chinoises.

Auparavant, le temps semblait jouer au profit des puissances révisionnistes, principalement chinoise et russe. Il suffisait de patienter pour que le leadership mondial change de camp. Efficacité, stabilité : telles étaient leurs vertus présumées face au désordre identifié à l’Ouest. Il s’agissait alors de ce que Moscou et Pékin promettaient à leurs administrés en échange de leur silence, mais ces promesses ont été balayées par les épreuves.

Le ressort de la fierté nationale dont jouait le régime iranien pour avancer dans un programme nucléaire conçu comme une assurance-vie ne joue plus. Le poids sur les Iraniens des sanctions internationales que cette ambition a déclenchées est trop lourd, depuis trop longtemps.

L’aventurisme impérial de Vladimir Poutine a également remis en cause le contrat tacite imposé à la population russe qui voulait que cette dernière devait d’autant mieux y consentir qu’elle n’aurait pas à payer le prix du sang. La victoire aurait peut-être pu le faire accepter sans trop de dommages, mais ce sont au contraire les défaites qui s’accumulent depuis l’automne sur les fronts ukrainiens.

Sanctions Russie: punir les oligarques, pas les peuples

Sanctions  Russie: punir les oligarques, pas les peuples 

Pour « faire plier » un Etat comme la Russie ou la Chine, il faudrait cibler les avoirs des multimillionnaires ayant prospéré grâce au régime et sur lesquels celui-ci s’appuie, explique l’économiste Thomas Piketty   dans sa chronique au « Monde ».

Par Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris)

La crise ukrainienne a fait ressurgir un vieux débat : comment sanctionner efficacement un Etat comme la Russie ? Disons-le d’emblée : il est temps d’imaginer un nouveau type de sanctions centrées sur les oligarques ayant prospéré grâce au régime en question. 

Cela passe par la mise en place d’un cadastre financier international, ce qui ne sera pas du goût des fortunes occidentales, dont les intérêts sont beaucoup plus fortement liés à ceux des oligarques russes et chinois que ce l’on prétend parfois. C’est pourtant à ce prix que les pays occidentaux parviendront à gagner la bataille politique et morale face aux autocraties et à démontrer aux opinions mondiales que les grands discours sur la démocratie et la justice ne sont pas des mots creux.

Rappelons d’abord que les gels d’actifs détenus par Poutine et ses proches font déjà partie de l’arsenal de sanctions expérimentées depuis plusieurs années. Le problème est que les gels pratiqués jusqu’ici restent largement symboliques. Ils ne portent que sur quelques dizaines de personnes et peuvent être contournés en utilisant des prête-noms, d’autant plus que l’on ne s’est jamais donné les moyens de mesurer et de croiser systématiquement les portefeuilles immobiliers et financiers détenus par les uns et les autres.

Les Etats-Unis et leurs alliés envisagent maintenant de débrancher la Russie du réseau financier Swift, ce qui priverait les banques russes d’accès au système international de transactions financières et de transferts d’argent.

Le problème est qu’une telle mesure est très mal ciblée. De même qu’avec les sanctions commerciales classiques, qui après la crise de 2014 avaient été largement instrumentalisées par le pouvoir pour renforcer son emprise, le risque serait d’imposer des coûts considérables aux entreprises russes et occidentales ordinaires, avec des conséquences néfastes pour les salariés concernés. La mesure affecterait aussi un grand nombre de binationaux et de couples mixtes, tout en épargnant les plus fortunés (qui auraient recours à des intermédiaires financiers alternatifs).

Pour faire plier l’Etat russe, il est urgent de concentrer les sanctions sur la mince couche sociale de multimillionnaires sur laquelle s’appuie le régime : un groupe nettement plus large que quelques dizaines de personnes, mais beaucoup plus étroit que la population russe en général. Pour fixer les idées, on pourrait cibler les personnes détenant plus de 10 millions d’euros en patrimoine immobilier et financier, soit environ 20 000 personnes d’après les dernières données disponibles. Cela représente 0,02 % de la population adulte russe (110 millions actuellement). En fixant le seuil à 5 millions on frapperait 50 000 personnes ; en l’abaissant à 2 millions on en toucherait 100 000 (0,1 % de la population).

Dictatures : sanctionner les oligarques, pas les peuples

Dictatures : sanctionner les oligarques, pas les peuples 

Pour « faire plier » un Etat comme la Russie ou la Chine, il faudrait cibler les avoirs des multimillionnaires ayant prospéré grâce au régime et sur lesquels celui-ci s’appuie, explique l’économiste dans sa chronique au « Monde ».

Par Thomas Piketty(Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris)

La crise ukrainienne a fait ressurgir un vieux débat : comment sanctionner efficacement un Etat comme la Russie ? Disons-le d’emblée : il est temps d’imaginer un nouveau type de sanctions centrées sur les oligarques ayant prospéré grâce au régime en question.

Cela passe par la mise en place d’un cadastre financier international, ce qui ne sera pas du goût des fortunes occidentales, dont les intérêts sont beaucoup plus fortement liés à ceux des oligarques russes et chinois que ce l’on prétend parfois. C’est pourtant à ce prix que les pays occidentaux parviendront à gagner la bataille politique et morale face aux autocraties et à démontrer aux opinions mondiales que les grands discours sur la démocratie et la justice ne sont pas des mots creux.

Rappelons d’abord que les gels d’actifs détenus par Poutine et ses proches font déjà partie de l’arsenal de sanctions expérimentées depuis plusieurs années. Le problème est que les gels pratiqués jusqu’ici restent largement symboliques. Ils ne portent que sur quelques dizaines de personnes et peuvent être contournés en utilisant des prête-noms, d’autant plus que l’on ne s’est jamais donné les moyens de mesurer et de croiser systématiquement les portefeuilles immobiliers et financiers détenus par les uns et les autres.

Les Etats-Unis et leurs alliés envisagent maintenant de débrancher la Russie du réseau financier Swift, ce qui priverait les banques russes d’accès au système international de transactions financières et de transferts d’argent.

Le problème est qu’une telle mesure est très mal ciblée. De même qu’avec les sanctions commerciales classiques, qui après la crise de 2014 avaient été largement instrumentalisées par le pouvoir pour renforcer son emprise, le risque serait d’imposer des coûts considérables aux entreprises russes et occidentales ordinaires, avec des conséquences néfastes pour les salariés concernés. La mesure affecterait aussi un grand nombre de binationaux et de couples mixtes, tout en épargnant les plus fortunés (qui auraient recours à des intermédiaires financiers alternatifs).

Pour faire plier l’Etat russe, il est urgent de concentrer les sanctions sur la mince couche sociale de multimillionnaires sur laquelle s’appuie le régime : un groupe nettement plus large que quelques dizaines de personnes, mais beaucoup plus étroit que la population russe en général. Pour fixer les idées, on pourrait cibler les personnes détenant plus de 10 millions d’euros en patrimoine immobilier et financier, soit environ 20 000 personnes d’après les dernières données disponibles. Cela représente 0,02 % de la population adulte russe (110 millions actuellement). En fixant le seuil à 5 millions on frapperait 50 000 personnes ; en l’abaissant à 2 millions on en toucherait 100 000 (0,1 % de la population).

Les peuples autochtones dépossédés des ressources naturelles

Les  peuples autochtones dépossédés des ressources naturelles

 

 

Christian Lévêque, hydrobiologiste, directeur de recherches émérite de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) estime dans une chronique à la Tribune  que les peuples locaux sont souvent dépossédés des ressources naturelles de leur territoire.

 

Chronique

 

 

La législation minière reconnaît le droit de propriété des Etats, plus rarement celui des populations natives. L’enjeu est bien entendu le partage des bénéfices liés à l’exploitation, et l’intérêt des Etats prend souvent le pas sur celui des autochtones. Même si, sous la pression d’un agenda où la notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est de plus en plus marquée, certaines sociétés minières font désormais cas des populations présentes sur les lieux où elles s’implantent.

Exploitation des ressources naturelles et respect de l’environnement et des populations indigènes font rarement bon ménage. Des exemples récents pour lesquels le conflit porte sur la destruction de sites qui ont une valeur patrimoniale, historique ou religieuse en fournissent une illustration. Ainsi, en Australie, le dynamitage en mai dernier d’un site aborigène historique par Rio Tinto a suscité une grande émotion et le géant minier a été accusé de « vandalisme d’entreprise » par les peuples Puutu Kunti Kurrama et Pinikura (PKKP). Ce site vieux de plus de 46.000 ans a été détruit lors de travaux à l’explosif destinés à agrandir une mine de fer, qui avaient été autorisés par le gouvernement de l’Etat d’Australie-occidentale… Un « incident » ayant entraîné la démission de plusieurs responsables du groupe Rio Tinto.

Le groupe BHP, concurrent de Rio Tinto, a lui aussi été autorisé par le gouvernement local à détruire des dizaines de sites aborigènes dans l’ouest de l’Australie, ce qui a suscité encore plus d’émotion ! Selon les communiqués de presse, cela concerne les terres traditionnelles du peuple Banjima, dont les représentants avaient conclu en 2015 un accord avec BHP pour l’exploitation de cette zone, mais qui n’ont semble-t-il pas été consultés par l’Etat d’Australie occidentale pour cette dernière décision.

Ces deux exemples concernent des sites patrimoniaux. Mais le plus souvent, la question sous-jacente est celle du partage des bénéfices liés à l’exploitation et à l’usage de ces ressources. Cette question s’est également posée dans le cadre de la Convention sur la Diversité biologique, dans laquelle elle est même devenue l’objet central des discussions Le Protocole de Nagoya, adopté en 2010, porte sur l’accès aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles associées, ainsi que sur le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA). Ce protocole vise à rétablir une certaine équité entre propriétaires et utilisateurs de ces ressources et de ces connaissances. En théorie, les revenus doivent contribuer à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité. Reste à voir si ce principe est vérifié sur le terrain. Ce qui semble certain, c’est que ce protocole n’a pas entrainé un flux très significatif de dollars vers les sociétés autochtones en faveur de la protection de la biodiversité! Les groupes industriels ont développé des stratégies de contournement… C’est évidemment difficile de le reconnaître sur le plan politique, et on continue à faire semblant d’y croire.

Plus probant, on apprend récemment qu’un autre géant minier, le russe Nornickel, a signé un accord de coopération avec les associations représentant les peuples autochtones de la péninsule de Taimyr, une terre arctique isolée surnommée «la dernière frontière de la Russie». Ce geste peut être considéré comme une tentative, pour Nornickel, d’expier ses péchés, l’entreprise étant responsable d’une marée noire d’hydrocarbures à Norilsk fin mai 2020. Le programme de soutien de Nornickel est assez remarquable, comprenant un large éventail d’initiatives visant à protéger l’habitat naturel et à soutenir les activités traditionnelles des peuples autochtones. On ne peut que s’en réjouir a priori puisqu’il aurait fait l’objet, selon les communiqués de presse, de nombreux entretiens et de différents sondages auprès des communautés autochtones. Mais qu’en est-il réellement? Les sommes retenues (22 millions d’euros), si elles ne sont pas énormes pour une population estimée à 10.000 habitants, devraient être accueillies avec joie dans cette région en voie de paupérisation.

La société minière Anglo American quant à elle va dans le même sens. Bien qu’elle n’ait pas une réputation irréprochable, l’entreprise a pris des mesures pour aider les autochtones. Elle a lancé par exemple un programme de bourses d’études pour des étudiants aborigènes ou insulaires du détroit de Torres qui entreprennent des études dans les universités australiennes, et elle soutient financièrement une organisation à but non lucratif qui propose des bourses d’études secondaires aux enfants aborigènes issus de communautés éloignées. De plus, l’anglo-american a lancé plusieurs programmes pour encourager les peuples autochtones à être employés dans l’entreprise (et l’industrie minière en général) et la société minière enseigne à ses employés l’histoire des peuples autochtones et de leur patrimoine. Par ailleurs, la société a pris aussi l’engagement d’être à l’écoute des communautés autochtones quand les travaux miniers menacent des sites patrimoniaux traditionnels pour trouver des solutions adaptées.

Ces différents cas montrent que la concertation avec les populations autochtones ne peut plus rester une simple formalité. Si les grandes entreprises industrielles n’ont pas toutes la même démarche en matière de concertation avec les peuples autochtones, la pression internationale les incite à y porter beaucoup plus d’attention. Et si tout n’est certes pas parfait, on peut le saluer comme un progrès. L’étape suivante serait d’associer réellement les populations locales aux bénéfices de l’exploitation des ressources de leur sol. On entrerait alors, enfin, dans la mise en place des conditions nécessaires à la réalisation de ce concept abstrait que l’on appelle « développement durable».

«Les peuples n’écoutent plus les sermons du clergé médiatique» (Elisabeth Lévy )

«Les peuples n’écoutent plus les sermons du clergé médiatique» (Elisabeth Lévy )

 

Elisabeth Lévy dans le  FigaroVox. Revient sur le traitement médiatique de la campagne de Donald Trump et des primaires.

 

Qu’avez-vous pensé du traitement médiatique de l’élection américaine. La victoire de Donald Trump est-elle aussi la défaite des médias?

 

La défaite des médias ne tient pas au fait qu’ils n’avaient pas prévu l’élection de Donald Trump: ils le pouvaient d’autant moins la prévoir qu’il a obtenu moins de voix que son adversaire. La défaite des médias tient au fait qu’on ne les écoute plus. Voilà des années que, collectivement et systémiquement, ils agissent comme le Quartier général de la pensée dominante et qu’ils tentent, bien au-delà de France Inter, de rééduquer des masses de plus en plus rétives à leurs sermons. Ici, leurs trépignements, criailleries et grandes déclarations ont rythmé l’ascension du Front national de 5 à 25 % des voix. En Grande Bretagne, ils ont récolté le Brexit et aux Etats-Unis, Trump à la Maison Blanche. En 2002, Philippe Muray expliquait que Le Pen était le gourdin qu’avaient trouvé les gens pour dire merde aux gouvernants. Eh bien on dirait qu’ils sont prêts à saisir n’importe quel gourdin. Et si les médias sont devenus pour beaucoup l’incarnation la plus honnie de ces gouvernants, c’est parce qu’ils prétendent dire ce qu’il faut penser. Ainsi somment-ils les bons peuples d’applaudir à leur propre disparition tout en leur expliquant qu’ils ne voient pas ce qu’ils voient et ne vivent pas ce qu’ils vivent. Je n’ai aucune certitude mais mon intuition est que, dans les reproches faits aux journalistes, leur incessant prêchi-prêcha en faveur du multiculturalisme et leur encouragement à toutes les revendications identitaires minoritaires figurent en tête.

 

L’absence de pluralisme mine-t-elle les médias français?

En tout cas, depuis l’élection américaine, tout le monde se pose des questions, tant mieux. Et l’autre jour, à France Inter, il y a eu un «Téléphone sonne» sur l’entre-soi journalistique. Bon, on parlait de l’entre-soi entre soi, mais il faut saluer l’effort. Alors oui, l’absence de pluralisme plombe le débat public. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est le pluralisme: ce n’est pas une arithmétique c’est un état d’esprit, une capacité à se disputer avec soi-même et à faire entrer les arguments de l’autre dans la discussion. Or, plus on est majoritaire, plus cette capacité a tendance à s’éroder. Pour le coup, le refus du pluralisme est loin d’être l’apanage de la gauche. Nous avons tous tendance à rechercher le confort et la réassurance de l’entre-soi. Cependant, attention, une rédaction, ce n’est pas le Parlement. Il n’est pas nécessaire d’être trumpiste ou lepéniste pour parler intelligemment des électeurs de Trump ou de Marine Le Pen, il suffit de descendre du petit piédestal intérieur sur lequel on est assuré de sa propre supériorité morale.

 

Brice Couturier évoque «un Parti des Médias». Partagez-vous son point de vue?

 

Que Brice Couturier, dont je recommande la lecture de l’excellent entretien paru dans vos colonnes, me pardonne. Je crois bien que la paternité de l’idée du Parti des Médias revient à feu mon ami Philippe Cohen, avec qui je l’ai développée dans Notre métier a mal tourné (et depuis, ça ne va pas franchement mieux). Donc oui, le Parti des Médias, ça existe. Vous me direz qu’il y a aujourd’hui une profusion telle que chacun peut trouver chaussure médiatique à son pied. De fait, toutes les opinions sont disponibles mais toutes ne sont pas à égalité: il y a une sorte de ronronnement produit par les grands médias qui vous dit ce qui est convenable et ce qui ne l’est pas. Et les limites du tolérable ne cessent en outre de se rétrécir. Alors, ce parti ignore qu’il existe, il ne tient pas de congrès et il se divise souvent, comme sur le cas Macron. Mais il est soudé par le sentiment partagé de sa propre légitimité. Avant la surprise américaine, il avait déjà sacré Alain Juppé, comme hier Edouard Balladur. Depuis le 9 novembre, c’est la panique au quartier général. L’issue du premier tour nous montrera si ce Parti des Médias résiste mieux à Paris qu’à Londres ou New York. En tout cas, à en juger par le débat de jeudi, tous les candidats ont compris qu’il était populaire de cogner sur les journalistes. Qui, eux, n’ont toujours pas compris pourquoi on ne leur obéit plus.




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