Peugeot-PSA une « petite » retraite chapeau
Ou comment se sucrer sur le dos des suppressions d’emplois. Robert Peugeot, actionnaire à 14 % de PSA, bénéficie depuis un an d’une rente annuelle de 160.000 euros. Et visiblement, les dirigeants actuels n’étaient pas au courant de ce nouveau tour de passe-passe. S’il n’y a a priori rien d’illégal dans la manœuvre, celle-ci fait débat à l’heure où le nombre de postes se réduit et ou l’on demande toujours plus d’efforts aux salariés. Et si cette somme ne sauverait pas des dizaines d’emplois, ni ne serait un complément de revenu acceptable pour les près de 80.000 salariés français du groupe PSA, la polémique gonfle. Robert Peugeot, qui tient les rênes du holding familial, bénéficie donc lui aussi d’un généreux complément de retraite, selon une information du Point. Un avantage secrètement négocié du temps où il était encore membre du comité exécutif du constructeur. En 2007, le chef de file de la dynastie automobile était Directeur innovation et qualité chez PSA. Alors âgé de 56 ans, il décide de se retirer pour gérer les intérêts familiaux. Sauf que son contrat au sein de Peugeot-Citroën n’est pas rompu mais simplement suspendu. Une nuance de taille qui permet à l’homme d’affaires de faire valoir ses droits à une retraite chapeau payée par PSA puisqu’il faut être salarié de l’entreprise au moment où l’on fait valoir ses droits pour en bénéficier. Une technique qui permet alors à Robert Peugeot de s’assurer une rente annuelle de 456.153 euros en 2007. Une somme qui sera d’ailleurs régulièrement réévaluée avant d’être considérablement allégée en 2014 pour atteindre les 160.000.