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Face à la Russie, des Européens peu préparés

Face à la Russie, des Européens peu préparés

 

 

«  Le moment est critique pour les Ukrainiens comme pour les Européens, suspendus à des décisions américaines de moins en moins lisibles »

Louis Gautier, Directeur de la chaire Grands enjeux stratégiques contemporains de Paris I-Panthéon-Sorbonne, tribune dans le Monde

Peu préparés, les Européens, emmenés par l’Allemagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni, vont devoir rapidement s’accorder pour fixer les modalités d’une désescalade militaire, estime, dans une tribune au « Monde », Louis Gautier, ancien secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.

Le sort de l’Ukraine se noue maintenant et avec lui l’avenir de l’Europe. Après mille jours de guerre, dans la perspective d’un arrêt possible des combats, le moment est critique pour les Ukrainiens comme pour les Européens, suspendus à des décisions américaines de moins en moins lisibles.

En autorisant l’emploi de missiles de longue portée contre la Russie, l’administration Biden livre un baroud d’honneur censé dégager sa responsabilité pour la suite. Donald Trump, lui, est seulement pressé d’en finir. Pour les Russes, la cause est entendue : ils ont déjà gagné. Quel que soit le prix exorbitant de la victoire et tout le sang versé, ils ont en effet gagné l’épreuve de volonté à quoi se résume toute guerre. Ils l’emportent quand nous, Occidentaux, sortons affaiblis.

Il était hasardeux de revêtir ce conflit d’une portée hors d’atteinte, d’en faire une « croisade des démocraties », alors que nous mesurions au jour le jour notre soutien à l’Ukraine afin d’éviter d’être happés dans la spirale de la belligérance. Il est indécent et dérisoire de se consoler aujourd’hui en constatant que la Russie a dû ravaler ses ambitions et que ses gains territoriaux, au regard des régions déjà contestées en 2014, ne sont pas considérables.

Il s’agit tout de même de l’annexion définitive de la Crimée et de la conquête d’environ 20 % du territoire ukrainien. De surcroît, les combats ne sont pas finis. Les Russes, malgré l’hiver, essaient de pousser leur avantage pour arriver en position de force à la table des négociations….

 

Un budget douteux et peu efficace

Un budget douteux et peu efficace 

Le projet de loi de finances pour 2025 présenté par Michel Barnier va-t-il vraiment permettre de réduire la dette publique de 60 milliards d’euros ? Voici pourquoi peut-on en douter. La loi de finances pour 2024 prévoyait un déficit public de 4,4 % du PIB pour 2024. Il sera certainement de plus de 6 % (un écart de 50 Md€). Comme l’indiquait la note 2023-03 du Cepremap, cet écart était anticipable, car la prévision ne reposait pas sur un effort budgétaire décidé, mais sur des évènements conjoncturels favorables fort peu probables. Ils ne se sont (hélas) pas produits. Le nouveau gouvernement doit démontrer sa capacité à inverser la dynamique de la dette publique et à limiter le risque qu’elle ne connaisse, à l’avenir, de nouvelles fortes hausses (deux objectifs du nouveau traité européen). Pour ce faire, le gouvernement propose dans son projet de loi de finance pour 2025, une réduction de 60 Md€ de son déficit en baissant de 30,6 Md€ la consommation publique, de 4 Md€ les transferts d’assurance (retraite et allocations chômage) et de 6,1 Md€ les transferts d’assistance (santé, prime d’activité). Ces réductions de dépenses s’accompagnent d’une augmentation de 19,3 Md€ des prélèvements. En 2025, le gouvernement dépensera 56,4 % du PIB (contre 56,8 % en 2024) et collectera des recettes à hauteur de 51,4 % du PIB (contre 50,7 % en 2024). Même s’il s’agit bien d’un budget visant à réduire la dette publique, l’approche poursuivie est doublement critiquable. Elle ne prévoit aucun engagement de moyen terme, alors que le désendettement se planifie sur plusieurs années, et elle privilégie des instruments affaiblissant la croissance et creusant les inégalités. Une autre politique de stabilisation de la dette publique serait-elle préférable ?

 

par  ,Professeur d’économie, Directeur de l’Observatoire Macro du CEPREMAP, Le Mans Université

,Professeur d’économie et chercheur à l’observatoire macro du CEPREMAP, Université Paris Dauphine – PSL

, Professeur d’économie et Directeur Scientifique de l’Observatoire Macro du Cepremap, Paris School of Economics – École d’économie de Paris

, Economiste à l’Observatoire de Macroéconomie, Cepremap

, Doctorante en macroéconomie au CEPREMAP, Chargée d’enseignement, Sciences Po dans « The Conversation » 

Première erreur : ne pas inscrire sa politique dans le temps

La note 2024-03 du Cepremap montre que des règles de consolidation budgétaire, engageant le gouvernement à réduire automatiquement ses dépenses tant que son endettement excède une valeur cible, dominent une succession d’annonces budgétaires annuelles répondant à l’urgence du moment sans vision d’ensemble et sans engagement pour l’avenir. Pour une baisse de 30 Md€/an de la consommation publique sur les quatre prochaines années, une règle annoncée sur un horizon pluriannuel permet de réduire le ratio dette/PIB de quatre points de plus qu’une politique annuelle répétée dans le temps mais qui n’est pas anticipée, c’est-à-dire survenant de façon discrétionnaire chaque année.

Pour un même montant d’économies budgétaires, mais cette fois portant sur les transferts aux ménages, une règle réduit le ratio dette sur PIB d’un point de plus qu’une politique à l’horizon annuel. Le projet de loi du gouvernement Barnier, présenté comme purement ponctuel, ne permet pas aux acteurs économiques d’amortir ces effets sur plusieurs périodes, d’y réagir par des décisions d’épargne ou d’offre de travail par exemple, et donc perdra en efficacité.

De plus, inscrire sa politique dans le temps via une règle permet aussi de réduire le risque de fortes hausses du ratio dette sur PIB. Pour une réduction de 30 Md€/an sur quatre années de la consommation publique, mais en l’absence de règle pluriannuelle, le ratio dette/PIB dépassera 128 % en cas de conjoncture défavorable, c’est-à-dire dans le quart le moins favorable des épisodes conjoncturels déjà observés entre 2000 et 2019. C’est 2 points de plus qu’en présence d’une règle pluriannuelle dans ces mêmes conditions conjoncturelles défavorables. Si ce même effort budgétaire porte sur les transferts aux ménages, cette même conjoncture défavorable n’élèvera le ratio dette sur PIB « qu’à » hauteur de 125 % en l’absence de règle, soit 2,6 points de plus qu’avec une règle.

Ces résultats indiquent que la question de l’horizon de la consolidation budgétaire et de sa programmation annoncée n’est pas une question secondaire mais qu’elle est en soi une condition de son efficacité : un budget annuel dépourvu d’engagements sur la poursuite des efforts restant à faire dans les années à venir est dominé par une stratégie pluriannuelle où les acteurs économiques, ménages et entreprises, peuvent anticiper et lisser dans le temps leurs adaptations.

Seconde erreur : un mauvais choix d’instrument

Au-delà de l’horizon de la consolidation, la note 2024-03 du Cepremap montre également que si l’instrument utilisé pour réduire la dette est le montant des transferts aux ménages (retraites, allocation chômage, santé, minima sociaux, etc.), alors le ratio dette sur PIB baissera plus fortement que si l’instrument est la consommation publique. Entre 2024 et 2027, la baisse du ratio dette sur PIB sera de – 4,9 points avec une baisse des transferts contre – 3,5 points avec une baisse de la consommation publique.

Pour réduire la dette, il est donc préférable de baisser les transferts aux ménages plutôt que la consommation publique. En effet, les réductions de consommation publique compriment à court terme la demande, ce qui ralentit la croissance et donc augmente le risque d’accroissement de la dette. A contrario, suite à une réduction des transferts, les ménages peuvent réduire leur épargne et donc amortir l’effet récessif de cette contraction des transferts. De plus, certains ménages peuvent travailler davantage pour compenser les pertes de revenus liés à la diminution des transferts. Ainsi, cette politique de consolidation budgétaire basée sur une réduction des transferts viendrait compenser partiellement certains déséquilibres français : une grande partie du faible revenu par habitant en France vient d’un trop faible taux d’emploi (le taux d’emploi est de 69 % en France contre 77,4 % en Allemagne), il serait encouragé, et le taux d’épargne n’a jamais été aussi élevé (17,1 % soit 1,7 point de plus que la moyenne de la zone euro), il serait réduit.

Enfin, si la consolidation budgétaire s’opère via une baisse de la consommation publique, il y aura plus d’une chance sur quatre que le ratio dette sur PIB dépasse 125 % en 2027, comme en l’absence d’effort budgétaire. Ce résultat souligne donc que la maîtrise de la dette est fortement incertaine si l’effort budgétaire porte sur la consommation publique. En revanche, si la consolidation budgétaire passe par une baisse des transferts aux ménages, le risque de fortes hausses de la dette publique en cas de mauvaise conjoncture est limité.

Alors qu’il ne faudrait pas trop les baisser, les dépenses de consommation publique représentent pourtant plus de 50 % de l’ajustement budgétaire prévu par le gouvernement Barnier. À l’inverse, dans ce projet, les réductions de transferts ne contribuent qu’à hauteur de 16,8 % de l’ajustement budgétaire, alors qu’elles devraient en être la composante majoritaire.

Contenir les inégalités pour éviter une instabilité politique

Les réductions uniformes des transferts aux ménages accroissent les inégalités car les plus modestes auront des difficultés à compenser leur baisse de revenu du fait de leur faible épargne et d’opportunités réduites d’emploi. Contenir les inégalités permet d’éviter une instabilité politique qui retirerait toute crédibilité à un programme de réduction de la dette publique qui nécessite des années d’efforts. La note 2024-01 du Cepremap montre que lorsque les transferts baissent, une réallocation en faveur des transferts d’assistance (RSA, minimum vieillesse, santé, etc.) et au détriment des transferts d’assurance (retraite, indemnités chômage) doit s’opérer.

La hausse des transferts d’assistance protège les ménages défavorisés en compensant les baisses de transferts d’assurance, alors que les transferts d’assurance perdus sont compensés par une hausse de l’offre de travail des plus aisés. En outre, les ménages défavorisés, ayant une épargne faible, voire nulle, consacreront ces hausses de revenus à consommer, donc à soutenir l’activité. Cette politique de réallocation des transferts en faveur des transferts d’assistance a donc également la vertu de soutenir la croissance et de contenir les inégalités, tout en réduisant les risques de fortes hausses du ratio dette sur PIB.

Alors qu’il faudrait fortement les baisser, les transferts d’assurance ne contribuent qu’à hauteur de 6,6 % de l’ajustement proposé par le gouvernement Barnier, avec en particulier le modeste report de 6 mois de l’indexation des retraites ne permettant d’économiser que 3,6 Md€ sur une année, soit seulement 6 % de l’ajustement budgétaire total. Rappelons à ce stade que 8 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté, contre 14 % pour le reste de la population et 20 % pour les moins de 20 ans et que le taux d’épargne des retraités est bien plus élevé que celui du reste de la population (25 % pour les plus de 70 ans, 11 % pour 40-49 ans). Au contraire, les transferts d’assistance qu’il faudrait augmenter pour accroître l’acceptabilité sociale de la consolidation budgétaire sont eux réduits par le gouvernement Barnier et représentent même 10,2 % de l’ajustement budgétaire.

Ne s’engageant pas dans le temps long nécessaire à la baisse de la dette, et utilisant des instruments budgétaires qui n’assurent ni la plus grande efficacité, ni l’acceptabilité de cette politique et donc la stabilité politique nécessaire à sa crédibilité, le projet de budget du gouvernement Barnier ne prend pas le meilleur chemin pour réduire la dette et limiter le risque d’une forte hausse de l’endettement public dans les années à venir.

Sans papiers: Des menaces verbales de Retailleau mais peu d’action

Sans papiers: Des menaces verbales de Retailleau mais peu d’action

Finalement le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau en est réduit comme ses prédécesseurs à se contenter de mots pour masquer l’inaction des pouvoirs publics. Ainsi la dernière initiative du ministre vise-t-elle à durcir les règles de régularisation de sans-papiers. Le seul problème est de taille , cela ne changera rien à la présence de ces sans-papiers irrégulièrement sur le territoire puisqu’il est concrètement impossible sauf rare exceptions de les renvoyer dans leur pays d’origine.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau souhaite durcir les règles de régularisation de certains sans papiers, en revenant sur une circulaire en vigueur depuis 2012, a-t-il indiqué dans un entretien au Parisien  mercredi 9 octobre. «Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets», a dit le ministre qui les a reçus mardi en mettant l’accent sur l’immigration. «Une première qui précisera leur rôle de pilotage et la seconde qui remplacera la circulaire Valls», a-t-il détaillé en précisant: «Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration.»

Allemagne- Brandebourg: Olaf Scholz gagne de peu de contre l’AfD

Allemagne- Brandebourg: Olaf Scholz gagne de peu  de contre  l’AfD

Selon un sondage de la chaîne ARD, le SPD a obtenu 31 % des suffrages, battant d’une courte tête l’AfD qui lui contestait son hégémonie (30 %).

Dans le Brandebourg, on  pourrait, selon les premières estimations, reconduire l’actuelle coalition qui regroupe la CDU et les Verts. Malgré leur revers électoral, les écologistes conservent leur chance de rester aux affaires. Ces derniers sont devenus très impopulaires dans le Brandebourg, et, durant la campagne électorale, certains de leurs candidats ont été victimes d’agressions. Avec 12 % des voix, la formation de Sahra Wagenknecht (BSW) obtient la troisième place du scrutin et confirme son ancrage dans l’est du pays.

Allemagne : pourquoi la gauche anti-immigration change la donne – l’analyse de Patrick Moreau
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Russie–EU : Retour à un peu d’humanité avec un échange de prisonniers

Russie–EU : Retour à un peu d’humanité avec un échange de prisonnier

Un  échange de 26 prisonniers «historiques». La plupart de ces prisonniers libérés enfin par la Russie étaient surtout  des otages inculpés pour des motifs bidon dans le cadre de procès spectacle. Enfin un peu d’humanité dans un environnement international de plus en plus guerrier.

Le dirigeant démocrate a particulièrement loué le rôle de l’Allemagne et de la Turquie pour aboutir à cet échange de 26 personnes, dont deux mineurs, et qui a concerné, outre les États-Unis et la Russie, la Pologne, la Slovénie, la Norvège et la Biélorussie.

Joe Biden a toutefois condamné lors d’une allocution les «procès spectacles» en Russie qui ont conduit notamment à la condamnation du journaliste américain Evan Gershkovich, désormais libre. «Les autorités russes les ont arrêtés, et condamnés lors de procès spectacles à de longues peines de prison sans aucune raison légitime», a déclaré le président américain. Les trois citoyens américains libérés ont pu parler au téléphone avec leurs familles, a-t-il précisé.

 

Le Burkina Faso s’enfonce un peu plus dans la dictature avec la suppression de TV5 MONDE

Le Burkina Faso s’enfonce un peu plus dans la dictature avec la suppression de TV5 MONDE

 

Le Burkina Faso s’enfonce chaque jour un peu plus dans la dictature soutenue par la Russie. Les autorités du Burkina Faso ont en effet  annoncé mardi 18 juin au soir la suspension pour 6 mois de la chaîne francophone TV5 Monde, pour avoir notamment diffusé selon elles des «propos tendancieux frisant la désinformation».

TV5 Monde avait déjà été suspendu de diffusion pour deux semaines le 28 avril, pour avoir diffusé un rapport de Human Rights Watch accusant l’armée «d’exactions» contre des civils. Son site internet ainsi que six sites d’informations avaient été suspendus pour les mêmes raisons «jusqu’à nouvel ordre». Plusieurs médias étrangers – principalement français – ont été suspendus de manière temporaire ou définitive depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en octobre 2022.

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)
Dans une étude IFOP, la  Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a analysé les attentes des Français vis-à-vis du train. D’une manière générale le train et estimé trop cher, trop rare et trop peu fiable.
Pour la Fnaut, les usagers de la voiture pourraient basculer vers le train, en particulier pour les trajets situés entre 100 et 300 km. Sur cette distance, 69% des personnes interrogées déclarent opter pour la voiture, contre 20% pour le train. Mais plusieurs freins empêcheraient cette bascule met en avant le rapport. Parmi eux, le prix est souvent cité. 75% des non-utilisateurs du train justifient ainsi leur choix par le fait que le train n’est pas bon marché.

Parmi les autres freins cités, 70% des personnes interrogées non usagères du train mettent en avant que ce mode de transport ne permet pas de partir quand on le souhaite et la même proportion estime qu’il ne permet pas d’être sûr d’arriver à l’heure. 65% pointent encore un manque de fiabilité et qu’il ne permet pas de se rendre n’importe où.

Selon la Fnaut, les grèves et perturbations « ont un impact probablement beaucoup plus important sur la perception qu’ont les Français du train », notamment ceux qui ne l’utilisent pas, par rapport à la réalité. La Fnaut propose des campagnes de sensibilisation pour contrebalancer cette tendance.

Intelligence artificielle : un peu trop d’emballement

Intelligence artificielle : un peu trop d’emballement

 

Le secteur de l’IA montre des signes d’emballement, notamment en raison du décalage entre les investissements et les revenus attendus, explique dans sa chronique Alexandre Piquard, journaliste au « Monde ».

 

L’intelligence artificielle (IA) fait-elle l’objet d’un emballement ? Les très fortes attentes placées dans cette technologie capable de créer du texte ou de l’image risquent-elles d’être déçues ? Des signes pointent en ce sens. Depuis le succès foudroyant du robot conversationnel ChatGPT, lancé le 30 novembre 2022, les géants du numérique sont engagés dans une course pour dominer ce secteur, suivis par une myriade de start-up aux valorisations parfois stratosphériques, comme OpenAI, à 80 milliards de dollars (72 milliards d’euros).Des dirigeants d’entreprises de tech décrivent l’IA comme une innovation « plus profonde que le feu ou l’électricité » (Google) ou comme une révolution technologique inédite, susceptible d’ouvrir une ère « d’abondance » où les machines libéreraient les humains d’une bonne part de leur travail (OpenAI).

« Attention à l’euphorie de l’IA », met en garde l’éditorialiste du Financial Times Rana Foroohar. « Même si vous croyez que l’IA est l’équivalent de l’électricité ou d’Internet, nous ne sommes qu’au début d’une transformation hautement complexe qui durera plusieurs décennies et est loin d’être jouée d’avance », prévient-elle.

« L’IA est une bulle », croit l’essayiste spécialiste du numérique Cory Doctorow. Se poser la question est comme se demander « si le pape est catholique », abonde le chroniqueur du Guardian John Naughton, enseignant et auteur de From Gutenberg to Zuckerberg : What You Really Need to Know About the Internet (« de Gutenberg à Zuckerberg : ce qu’il faut vraiment savoir à propos d’Internet », Quercus, 2012, non traduit).

« La “hype” autour de l’IA rappelle le boom et le crash des télécoms au début des années 2000, pendant la bulle Internet », écrit l’éditorialiste financière du Financial Times, June Yoon. Dans les cinq étapes du cycle de la « hype » (« engouement ») autour d’une technologie, théorisées par l’institut Gartner, l’IA en serait au deuxième : le « pic d’attentes exagérées », avant le « creux de la désillusion ». La « hype » autour de l’IA risque de créer des déceptions.

Politique-Sécurité Jeux Olympiques : la moitié des Français peu confiants

Politique-Sécurité Jeux Olympiques : la moitié des Français peu confiants
Moins d’un Français sur deux (47%) se sent confiant quant à la capacité de la France à assurer le bon déroulement des jeux. Ils sont 9% à se sentir très confiants, les 38% restants se disant plutôt confiants, et les autres inquiets. Les femmes se montrent d’ailleurs plus inquiètes que les hommes (43% contre 51%).
D’après un sondage publié par La Tribune du dimanche et réalisé par Ipsos ce samedi 13 avril  seulement 53%, soit un peu plus d’un Français sur 2, se disent intéressés par les Jeux. Seuls 16% sont très intéressés et 26% ne le sont pas du tout. Une proportion en baisse par rapport au dernier sondage publié par La Tribune du dimanche en octobre dernier où ils étaient 61%.

Les sentiments que leur procurent ces jeux? L’indifférence pour 35% des personnes interrogées et l’inquiétude pour 33%. 19% se disent tout de même fiers, satisfaits, voire impatients pour 13% d’entre eux: les jeunes notamment.

 

Sondage « Sécurité JO » : la moitié des Français peu confiants

 Sondage « Sécurité JO » : la moitié des Français peu confiants
Moins d’un Français sur deux (47%) se sent confiant quant à la capacité de la France à assurer le bon déroulement des jeux. Ils sont 9% à se sentir très confiants, les 38% restants se disant plutôt confiants, et les autres inquiets. Les femmes se montrent d’ailleurs plus inquiètes que les hommes (43% contre 51%).
D’après un sondage publié par La Tribune du dimanche et réalisé par Ipsos ce samedi 13 avril  seulement 53%, soit un peu plus d’un Français sur 2, se disent intéressés par les Jeux. Seuls 16% sont très intéressés et 26% ne le sont pas du tout. Une proportion en baisse par rapport au dernier sondage publié par La Tribune du dimanche en octobre dernier où ils étaient 61%.

Les sentiments que leur procurent ces jeux? L’indifférence pour 35% des personnes interrogées et l’inquiétude pour 33%. 19% se disent tout de même fiers, satisfaits, voire impatients pour 13% d’entre eux: les jeunes notamment.

 

Sécurité JO : la moitié des Français peu confiants

Sécurité JO : la moitié des Français peu confiants
Moins d’un Français sur deux (47%) se sent confiant quant à la capacité de la France à assurer le bon déroulement des jeux. Ils sont 9% à se sentir très confiants, les 38% restants se disant plutôt confiants, et les autres inquiets. Les femmes se montrent d’ailleurs plus inquiètes que les hommes (43% contre 51%).
D’après un sondage publié par La Tribune du dimanche et réalisé par Ipsos ce samedi 13 avril  seulement 53%, soit un peu plus d’un Français sur 2, se disent intéressés par les Jeux. Seuls 16% sont très intéressés et 26% ne le sont pas du tout. Une proportion en baisse par rapport au dernier sondage publié par La Tribune du dimanche en octobre dernier où ils étaient 61%.

Les sentiments que leur procurent ces jeux? L’indifférence pour 35% des personnes interrogées et l’inquiétude pour 33%. 19% se disent tout de même fiers, satisfaits, voire impatients pour 13% d’entre eux: les jeunes notamment.

 

Semaine de quatre jours peu souhaitable

 Semaine de quatre jours  peu souhaitable 

 

L’expert de la fonction publique Johan Theuret s’interroge, dans une tribune au « Monde », sur les conditions de l’expérimentation proposée par le gouvernement.

 

Les sondages indiquent qu’une majorité de Français sont favorables à la semaine de quatre jours. Depuis la crise due au Covid-19 et l’essor du télétravail, cette tendance concerne aussi la fonction publique. Selon une étude du Sens du service public avec OpinionWay de mars 2023, 79 % des agents publics seraient enclins à proposer la semaine de quatre jours à ceux qui ne peuvent pas télétravailler.

Un leitmotiv émerge, selon lequel, pour renforcer son attractivité, la fonction publique doit promouvoir la semaine de quatre jours afin de permettre davantage d’individualisation des organisations du travail. Cette affirmation soulève toutefois des interrogations, parfois vite évincées, mais entretient aussi la confusion entre la semaine de quatre jours à trente-deux heures, donc avec réduction du temps de travail hebdomadaire, et la semaine de quatre jours à trente-cinq heures, donc avec allongement de la durée quotidienne de travail.

Dès lors que les effets bénéfiques de la semaine de quatre jours sont censés être nombreux (diminution des temps de transport, liberté accrue dans la gestion de son emploi du temps, davantage de temps pour soi), la fonction publique se doit de l’expérimenter. Elle est d’ailleurs déjà testée, notamment dans certains hôpitaux ou certaines collectivités locales. Il s’avère, à travers ces expérimentations, qu’en libérant une journée sans diminuer le temps de travail hebdomadaire, l’amplitude horaire de la journée de travail est augmentée de quasiment deux heures. Or, allonger la durée quotidienne de travail de certains métiers peut être plus délicat qu’on ne le suppose. L’intensification quotidienne de la charge de travail peut avoir des effets sur la fatigue et le nombre d’accidents. En outre, la hausse du volume horaire quotidien peut engendrer des difficultés à concilier les contraintes de la vie privée (garde d’enfants) avec la vie professionnelle.

Pour les services publics qui doivent garantir la continuité de leur fonctionnement, les jours « off » communs à tous les salariés, c’est-à-dire des jours de fermeture des services, sont impossibles.

ENR: Un plaidoyer très peu scientifique

ENR:  Un plaidoyer très peu scientifique

Un plaidoyer très peu scientifique en faveur des ENR. Un article publié dans la très intéressante revue « The Conversation » mais dans certains papiers relèvent  davantage d’une démarche militante que d’une analyse scientifique. Exemple quand l’auteur critique la mise en question de l’efficacité énergétique des EnR.  Notons en outre que le papier fait l’impasse sur le nucléaire qui fournit pourtant 70 % de l’énergie.

 

Par fabrice Raffin Maître de Conférence à l’Université de Picardie Jules Verne et chercheur au laboratoire Habiter le Monde, Université de Picardie Jules Verne (UPJV) dans The Conversation 
Les arguments des opposants aux projets d’implantation d’infrastructures d’énergies renouvelables (ENR) renvoient de plus en plus systématiquement à la perception de l’environnement, qu’elle soit sensible ou esthétique.

C’est du moins le constat de l’enquête que je mène depuis 2021 au laboratoire Habiter le Monde (Université de Picardie), à travers l’analyse de près de 1500 questionnaires et l’observation de réunions publiques dans six villes qui connaissent des projets d’implantation d’ENR en Hauts-de-France, Touraine et Alsace.

Nous avons ainsi noté que l’argumentation des opposants se cristallise autour d’une notion en particulier : le paysage, et cela, d’une façon qui vient l’esthétiser. L’atteinte au paysage apparaît ainsi comme le premier argument brandi par les opposants aux projets éoliens, de méthanisation ou photovoltaïques.
Pour suivre au plus près les questions environnementales, retrouvez chaque jeudi notre newsletter thématique « Ici la Terre ». Abonnez-vous dès aujourd’hui.

La dimension esthétique, renvoyant à des nuisances visuelles, olfactives ou sonores, est souvent la première nommée, citée par plus de 90 % des répondants. Elle arrive bien avant les questions économiques (prix du foncier, finances de la commune), avant les enjeux de production et d’approvisionnement énergétique et même avant les problématiques écologiques.

À y regarder de plus près, ce phénomène révèle, en creux, une conception de l’environnement spécifiques à nos sociétés, mais aussi, l’importance des valeurs hygiénistes, et, enfin, une conception de la technologie et un rapport au politique fondé sur la défiance.

Une « nature » sacralisée et des paysages à préserver
Les opposants aux projets ENR affirment qu’il faut préserver le paysage local en l’état. Celui-ci, considéré comme « beau », révèle un rapport singulier à l’environnement. En effet, cette façon de penser le paysage tend à réduire l’environnement à la seule notion de « nature ».

Ils perçoivent cette nature ainsi conçue comme un ensemble d’écosystèmes harmonieux et pacifiés dans lequel, en plus d’être « beaux », la faune, la flore et les éléments coopéreraient dans un équilibre parfait, et où l’être humain est conçu comme une menace.

 

Au cœur de cette conception, on retrouve l’idée d’un paysage sacralisé et immuable, comme si les écosystèmes étaient eux-mêmes éternels.

Pour quelque naïve et simpliste que cette perception puisse paraître, elle est majoritaire parmi les réponses que nous recueillons. La défense du paysage rejoint sur ce point l’argument écologique de préservation de la biodiversité. Défendre le premier revient à défendre la seconde, assimilée à la « nature ». Les porteurs de ce discours, très souvent néoruraux, sont également opposés à la chasse et bien souvent en conflit avec les agriculteurs.

 

Sur cette base, on comprend que les projets d’ENR viennent perturber l’harmonie perçue de la “nature”. En portant atteinte aux paysages, ils créent ce que Daniel Céfaï appelle une situation problématique.

On ne pourra que noter le paradoxe et l’écart entre d’un côté la dénonciation d’une anthropisation jamais atteinte dans l’histoire et la création d’une perception locale de l’environnement comme un havre harmonieux, immaculé à préserver, comme si l’être humain n’était pas déjà producteur de ces mêmes paysages.
Cette esthétisation de l’argumentation des opposants aux projets ENR renvoie également à une valeur croissante des sociétés occidentales depuis le XVIIIe siècle : l’hygiène. Le paysage n’est pas seulement considéré comme un havre de biodiversité en équilibre intemporel, mais aussi comme propre, ne devant pas être sali.

La problématique du propre et du sale est surtout perceptible dans les oppositions aux unités de méthanisation et concerne moins les parcs photovoltaïques ou les éoliennes.

Pour les méthaniseurs, dans la perspective hygiénico-esthétique, ce sont surtout les odeurs qui sont dénoncées par les opposants. Les odeurs et toutes les représentations du sale qui naissent de la comparaison systématique des unités de méthanisation avec des estomacs de vache. Gaz, fermentation dans la cuve et stockage des matières premières, souvent des déchets organiques, les boues issues des cuves, le « digestat » : Cet ensemble nourrit la définition du sale associé à ce mode de production énergétique qui vient alors souiller le paysage local.

 

Par-delà, la problématique de la souillure et des odeurs, ce sont également les infrastructures de la méthanisation qui, bien que moins hautes ou étendues que l’éolien ou le photovoltaïque, sont dénoncées pour leur laideur.
Enfin, cette opposition esthétisée révèle, globalement, une défiance profonde vis-à-vis du monde politique ainsi qu’une ignorance des techniques de production d’énergie. Pour nombre d’opposants, derrière l’interrupteur électrique se cacheraient les décisions d’un pouvoir politique tout puissant.

Les risques de pénurie de l’année 2022 n’étaient pour eux qu’une mise en scène manipulatrice de l’opinion pour cacher les « vrais » problèmes. D’autant que selon ce type d’opposants, la France est vue comme autonome grâce à son parc nucléaire.

Ignorance et conception magico lyrique de la production d’énergie se croisent ici pour alimenter un discours de protection des paysages.

Dans cette logique, la plupart des opposants nient aux ENR toute efficacité énergétique. Sur cette base d’inefficience technique, est mobilisé un soupçon généralisé à l’ensemble des projets engagés par les élus.

D’un côté, les ENR ne seraient pas du tout écologiques et/ou produiraient peu d’énergie

De l’autre, la véritable raison d’être des projets serait l’enrichissement des élus, de l’agriculteur sur les terres duquel le projet prendra place, ou encore de l’entreprise exploitante qui touche des subventions.

Dans ces conditions, ils ne considèrent pas les projets ENR comme d’intérêt public, ni même d’intérêt écologique.

Enfin, comme nous avons pu l’écrire ailleurs, la contradiction de l’intérêt public des projets, la mise en cause de leur efficacité énergétique mobilise également tout un discours pseudoscientifique qui vient appuyer les soupçons.

Ces trois niveaux d’argumentation sont plus ou moins intriqués chez les répondants de notre enquête. Leur entrecroisement dessine des profils d’opposants plus ou moins radicaux. La convergence des trois niveaux d’argumentation est néanmoins corrélée – et d’autant plus radicale – que la trajectoire sociospatiale des individus est urbaine.

Pour tous, les enjeux de production d’énergie, d’approvisionnement sont subordonnés à leur rapport au paysage, à la préservation de leur environnement, loin derrière un quelconque intérêt général. Les ENR sont bien sûr loin d’être la panacée en matière de production d’énergie. Comme tout mode de production, elles portent des limites techniques et des nuisances diverses.

Mais à l’heure où le monde et la France, loin d’être entrée dans une quelconque transition énergétique, consomme toujours plus d’électricité et en consommeront encore plus dans les années à venir, à l’heure où les effets du changement climatique commencent seulement à se faire sentir, des compromis esthétiques raisonnés ne seraient-ils pas un prix à payer pour produire une énergie, si ce n’est totalement décarbonée, tout au moins locale ?

Nouveau gouvernement : les mêmes mais un peu plus à droite

Nouveau gouvernement : les mêmes mais un peu plus à droite

Hormis la surprise du Premier ministre et l’étonnement pour Rachida Dati, l’épine dorsale du gouvernement reste à peu près la même. Un gouvernement encore un peu plus à droite. Les principaux détenteurs de portefeuilles restent en place comme pour le ministère de l’économie, le ministère de l’intérieur, le ministère de la justice ou encore le ministère des armées.

Quelques aménagements seulement pour satisfaire aux règles de dosage en matière d’égalité hommes femmes, d’équilibre politique et de pan sur le bec pour les ministres un peu frondeurs.

La liste officielle

Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique : Bruno Le Maire

Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin

Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin

Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau

Ministre de la Culture : Rachida Dati

Ministre des Armées : Sébastien Lecornu

Ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti

Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné

Ministre de la Transition écologique : Christophe Béchu

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau

Ministre déléguée chargée du renouveau démocratique et Porte-parole du gouvernement : Prisca Thévenot

Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Marie Lebec

Ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : Aurore Bergé

Macron à la télé : émission un peu suivie

Macron à la télé : émission un peu suivie

Ce n’est pas le grand enthousiasme comme lors des passages du président qui ont attiré nettement plus de 10 millions de téléspectateurs mais c’est un record pour la chaîne 5 dans l’émission  » C à vous ». Le dernier passage de Macron à la télé, a en effet attiré une moyenne de 2,92 millions de téléspectateurs de 19 h à 20 h et à peine moins (2,82 millions) de 20 h à 21 h, selon ces chiffres. La part d’audience a oscillé entre 16,5 et 13,6 %.

Il s’agit d’un record d’audience pour la quotidienne du soir de « C à vous », qui se plaçait mercredi bien loin devant la concurrence de « Touche pas à mon poste » sur C8. Et c’est même un « record historique pour la chaîne, tous horaires confondus », a-t-on précisé à France 5.

L’audience du président de la République est toutefois beaucoup moins élevée que lors d’allocutions exceptionnelles passées : 13,3 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues en octobre après l’attaque du Hamas en Israël ou 15,1 millions mi-avril après la promulgation de la très contestée réforme des retraites.

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