Archive pour le Tag 'pétroliers !'

Crise énergétique : faire aussi payer les pétroliers

Crise énergétique : faire aussi payer  les pétroliers

Un papier du « Monde « suggère de faire payer aussi les pétroliers dans le cadre de la crise énergétique dont ils tirent un peu trop profit. Des profits le plus souvent proportionnels au prix du baril pétrole. 

 

 La pression s’accroît sur les groupes d’énergie. Face à la flambée des cours du pétrole, du gaz et de l’électricité, provoquée par la reprise mondiale post-Covid et amplifiée par les tensions géopolitiques liées à l’invasion russe de l’Ukraine, les principales entreprises du secteur sont appelées à contribuer à l’effort collectif pour surmonter la crise. Les sanctions occidentales et les incertitudes créées par le conflit ont propulsé les prix de l’énergie à des niveaux insoutenables dans la durée pour les consommateurs. Le secteur, dont les profits dépendent largement de l’évolution des cours mondiaux, ne pourra pas rester longtemps à l’écart de la mobilisation des sociétés occidentales pour défendre leurs valeurs, leur souveraineté, tout en accélérant la transition écologique.

La plupart des Etats ont déjà mis en place des dispositifs pour alléger la facture des consommateurs. Mais ces mesures sont très lourdes sur le plan budgétaire. En France, le coût global des « bouclier énergie », « chèque inflation » et autres ristournes dans les stations-service s’élève déjà à près de 30 milliards d’euros. Et les compteurs continuent à tourner. Qui peut prédire la fin des tensions avec la Russie ? Sans oublier que nous entrons dans une ère dans laquelle les prix de l’énergie seront durablement élevés. La diversification de nos approvisionnements pour contourner l’offre russe et surtout la transition énergétique vont inéluctablement renchérir les coûts. L’Etat ne pourra pas jouer les amortisseurs éternellement.

L’idée de taxer les compagnies pétrolières fait son chemin. En France, la démagogie a souvent poussé certains dirigeants politiques à en faire un sport national, au gré des cours du baril. Toutefois, l’épisode actuel n’est pas de même nature. Ces derniers jours, l’Agence internationale de l’énergie, la Commission européenne et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont encouragé l’idée d’un prélèvement exceptionnel sur les profits des grands groupes d’énergie

 Cette initiative, de la part d’institutions qui n’ont rien d’officines marxistes, montre qu’un changement d’époque est en cours. Il s’agit de défendre les intérêts européens face à la Russie, tout en saisissant l’occasion pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles. Il y a un paradoxe évident à ce que ceux qui les produisent soient les principaux gagnants de la séquence.

Tous les acteurs ne sont pas à mettre sur le même pied. Certains, comme les fournisseurs d’électricité ou de gaz, subissent eux-mêmes les fluctuations du marché. En revanche, les pétroliers sont les rentiers d’un contexte exceptionnellement porteur sans qu’ils y soient pour grand-chose. Les mettre à contribution n’aurait rien d’indécent. En 2021, Total a dégagé plus de 13,5 milliards d’euros de bénéfices. En ponctionner une fraction contribuerait à partager les efforts avec les consommateurs et les contribuables, sans que son modèle économique en souffre. Il n’y a aucune raison que de telles entreprises soient au sommet de leur prospérité quand la situation réclame des sacrifices aux moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production exploser.

Un peu avant le début de l’offensive russe, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, avait annoncé une enveloppe de quelques millions d’euros pour aider ses clients les plus précaires face à la montée des prix. L’initiative n’est plus à la hauteur des enjeux. Au-delà d’une contribution de court terme visant à faire baisser les prix du carburant, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à l’accélération de la transition énergétique.

L’État et les pétroliers ont poussé au développement du diesel

L’État et les pétroliers ont poussé au développement du diesel

La France fait figure d’exception dans le monde avec un très haut niveau de diésélisation  du parc automobile. Presque les trois quarts des voitures circulant effectivement tournent au gasoil. La tendance va évidemment s’inverser avec la fiscalité nouvelle. Déjà les ventes de voitures à essence commencent à supplanter les voitures au gasoil. Mais il faudra du temps pour transformer significativement le parc, sans doute au moins une vingtaine d’années. Paradoxalement, si l’état a encouragé le développement du diesel c’est sur incitation de Bercy et des pétroliers. En effet avec le développement du nucléaire en France, il fallait reconvertir le pétrole utilisé dans les centrales vers d’autres filières. Sur instigation d’Elf notamment, Bercy a donc adapté sa fiscalité pour favoriser le diesel. Maintenant on inverse la tendance fiscale et de manière brutale alors qu’il faut 20 à 30 ans pour opérer une vraie transition énergétique dans ce domaine. Bref, une politique contradictoire, machiavélique et injuste de la part de technocrates en réalité au service des grands intérêts. Aujourd’hui,  si on pousse tellement vers l’utilisation de véhicules à essence voire électrique, c’est aussi pour soutenir une industrie automobile dont l’activité tend à se tasser un peu partout en Europe. Pour habiller ce revirement de politique, ont repeint d’un coup de peinture verte la fiscalité en sollicitant de manière abusive la problématique écologique.  De même que les autres systèmes de motorisation, le moteur Diesel a connu des améliorations au cours des dernières décennies. L’avantage principal de ce type de moteur est de produire à consommation égale, du fait de son rendement supérieur, des émissions de CO2 de l’ordre de 10 % plus faibles que son équivalent essence2. Il engendre également moins de monoxyde de carbone (qui s’oxyde rapidement en dioxyde de carbone dans l’atmosphère) et d’hydrocarbures imbrûlés que les moteurs à essence. L’arrivée progressive des filtres à particules et des systèmes SCR et EGR a contribué en outre à limiter les émissions de NOx et de particules fines, même si celles-ci restent beaucoup plus élevées que sur les moteurs à essence.. L’État encourageait à rouler en diesel… et dix ans plus tard, il augmente la taxe sur les prix de tous les carburants pour les mêmes raisons. Pour autant, les recettes de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), bien qu’elle comporte une composante carbone réglée en fonction des émissions de CO2, ne sert pas uniquement à financer la « transition énergétique ». En effet, d’après les calculs du rapporteur général du Budget au Sénat, seuls 7,2 milliards d’euros iront directement à la transition énergétique, sur les 34,8 que devraient rapporter la TICPE l’an prochain.  Par ailleurs, il semblerait que cette hausse soit moins liée au réchauffement climatique… qu’à la taxe d’habitation. François Carlier, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV, est revenu sur un rendez-vous de septembre de son organisation à Matignon« Clairement, à Matignon ils nous ont dit : « Pour supprimer la taxe d’habitation pour 80% des Français, on a besoin d’augmenter de beaucoup les taxes sur les carburants. » »

Menace sur les investissements pétroliers

Menace sur les  investissements pétroliers

Compte tenu de la faiblesse des cours le volume des investissements des installations pétrolières ne cesse de reculer. Après une baisse de plus de 20 % en 2015 le recul devrait encore être important en 2016 (autour de 15 %). Au moment où ces investissements étaient décidés en escomptait un cours du baril proche de 100 $ ce qui a notamment justifié les investissements dans le pétrole et le gaz de schiste aux États-Unis. Du coup le cours du pétrole se situe très en dessous du seuil de rentabilité pour amortir ses investissements. Une évolution que souhaitait  d’ailleurs l’Arabie Saoudite et ses voisins producteurs de pétrole afin de garder la mainmise sur l’offre. De ce point de vue le calcul de l’Arabie Saoudite devrait se révéler juste mais il faudra attendre plusieurs années avant que le pétrole ne retrouve ses cours d’antan. En attendant les pays producteurs pratiquent la fuite en avant en tentant de combler par le volume la faiblesse des prix du baril. Mais la faible rentabilité n’incite à moderniser et à développer les équipements d’extraction pétrolière. A  des cours du brut proches de leurs plus bas niveaux depuis 11 ans, les principales compagnies pétrolières et gazières mondiales risquent de connaître la plus longue période de baisse de leurs investissements depuis des décennies mais elles devraient continuer d’emprunter pour préserver les dividendes versés aux actionnaires. A environ 37 dollars, le prix du baril évolue très loin du seuil de 60 dollars nécessaire pour que des groupes comme Total, Statoil ou BP équilibrent leurs compte, un point mort qui a pourtant été fortement réduit depuis 18 mois. Les compagnies vont donc être forcées de réduire encore leurs dépenses, de supprimer des postes et de retarder certains projets.

Europe : la commission découvre les ententes entre pétroliers !

Europe : la commission découvre les ententes entre pétroliers !

 

La commission a des soupçons sur les ententes entre pétroliers pour fixer les prix, les consommateurs eux ont des certitudes ! pas nécessaire d’être un grand expert pour savoir que les prix montent  brutalement dès que le baril est en hausse et qu’inversement ces mêmes prix mettent du temps à descendre quand le pétrole est moins cher. Chacun sait que plus le baril est élevé, plus les profits des pétroliers sont importants (ce qui défie toutes les lois économiques). La Commission européenne a procédé mardi à des inspections surprise dans plusieurs entreprises présentes dans le secteur des services pétroliers et des biocarburants, dont le Norvégien Statoil, qu’elle soupçonne d’entente. Les inspections ont eu lieu mardi dans deux Etats membres de l’Union européenne, a indiqué la Commission dans un communiqué, sans dévoiler les pays concernés ou les entreprises mises en cause. A la demande de la Commission, une inspection a également été menée dans un pays de l’Espace économique européen par une autorité de surveillance européenne, a poursuivi la Commission. L’Espace économique européen regroupe les 27 ainsi que l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein. Le groupe norvégien Statoil a immédiatement réagi dans un communiqué, en admettant avoir subi une inspection. Il s’est engagé « à coopérer avec les autorités » compétentes. Gardienne de la concurrence en Europe, la Commission craint que les entreprises mises en cause se soient entendues pour fournir des données faussées à une agence chargée de fixer les prix, afin de manipuler les prix publiés pour un certain nombre de produits pétroliers et de biocarburants. Ces faits pourraient remonter à 2002, a précisé Statoil dans son communiqué. En outre, la Commission craint que ces entreprises aient empêché des concurrents de participer au processus d’évaluation des prix. Si ces faits sont avérés, ils sont en violation avec les règles européennes en matière de concurrence qui sanctionnent les ententes et les abus de position dominante, rappelle la Commission.

 




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