Archive pour le Tag 'pétrole'

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Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Le pétrole a fait un bon au cours de la journée de lundi suite au conflit entre Israël et le Hamas . La question de savoir si les prix vont flamber davantage et de manière durable. Une question liée aux possibilités d’extension du conflit dans la région et au repositionnement des pays arabes.

Par ailleurs ce conflit s’ajoute à d’autres et créer un sentiment d’insécurité au plan mondial, ce qui est néfaste pour la croissance et la demande énergétique. Un conflit qui aura donc des conséquences notamment en fonction de l’attitude de l’Arabie Saoudite qui vraisemblablement va être contrainte de s’éloigner d’Israël alors qu’elle était en phase de rapprochement. La pression de la rue pourrait la conduire à durcir sa position en matière de réduction de production de pétrole comme signe de solidarité avec les palestiniens.

Les cours du baril ont bondi de plus de 5% en Asie lundi matin avant de retomber en fin de matinée au-dessus de 87 dollars le baril de Brent, soit une hausse de plus de 3%. Les combats en cours aggravent l’incertitude politique au Moyen-Orient, région-clé de l’approvisionnement mondial en or noir.

Prix Pétrole : tendances à la baisse

Prix Pétrole : tendances à la baisse

Il se pourrait bien que l’OPEP- et en particulier l’Arabie Saoudite -ait poussé le bouchon un peu loin en matière de prix du pétrole. L’objectif était en effet d’atteindre les 100 $ le baril. Le problème c’est que ce haut niveau des prix à contribué à plomber la croissance et donc la demande.

Au plan mondial toutes les perspectives de fin d’année et de 2024 montrent un tassement économique avec une croissance qui devient anecdotique. Résultat le baril de pétrole qui était autour de 95 $ le baril il y a quelques jours est tombé à 85 $ ( 84.43 au 6 octobre 2023). Et la tendance pourrait se poursuivre s’il se confirme que l’activité économique se refroidit partout au plan mondial à commencer par la Chine, le plus gros utilisateur de pétrole importé.

Pour la première fois depuis la fin du mois d’août, le prix de référence du Brent est passé sous la barre des 85 dollars et celui du WTI sous celle des 84 dollars. Les prix élevés de l’or noir, la poursuite de la hausse des taux et de la solidité du dollar commencent à peser sur la demande mondiale pétrolière.

« Le frein à la demande de pétrole en Chine, en Europe et aux États-Unis pèse lourdement sur les prix du brut , limitant les gains potentiels liés aux réductions de l’offre de l’OPEP+ », indiquait mercredi Ed Morse, l’analyste, spécialiste du pétrole chez Citigroup Inc, dans un entretien accordé à Bloomberg Television, Un expert anticipe un marché pétrolier mondial excédentaire en 2024 qui pourrait faire dégringoler le prix du baril de Brent à 70 dollars le baril, notamment en raison du ralentissement de la croissance mondiale.

Pétrole : tendances baissières des prix

Pétrole : tendances baissières des prix

Il se pourrait bien que l’OPEP- et en particulier l’Arabie Saoudite -ait poussé le bouchon un peu loin en matière de prix du pétrole. L’objectif était en effet d’atteindre les 100 $ le baril. Le problème c’est que ce haut niveau des prix à contribué à plomber la croissance et donc la demande.

Au plan mondial toutes les perspectives de fin d’année et de 2024 montrent un tassement économique avec une croissance qui devient anecdotique. Résultat le baril de pétrole qui était autour de 95 $ le baril il y a quelques jours est tombé à 85 $. Et la tendance pourrait se poursuivre s’il se confirme que l’activité économique se refroidit partout au plan mondial à commencer par la Chine, le plus gros utilisateur de pétrole importé.

Pour la première fois depuis la fin du mois d’août, le prix de référence du Brent est passé sous la barre des 85 dollars et celui du WTI sous celle des 84 dollars. Les prix élevés de l’or noir, la poursuite de la hausse des taux et de la solidité du dollar commencent à peser sur la demande mondiale pétrolière.

« Le frein à la demande de pétrole en Chine, en Europe et aux États-Unis pèse lourdement sur les prix du brut , limitant les gains potentiels liés aux réductions de l’offre de l’OPEP+ », indiquait mercredi Ed Morse, l’analyste, spécialiste du pétrole chez Citigroup Inc, dans un entretien accordé à Bloomberg Television, Un expert anticipe un marché pétrolier mondial excédentaire en 2024 qui pourrait faire dégringoler le prix du baril de Brent à 70 dollars le baril, notamment en raison du ralentissement de la croissance mondiale.

Le lamentable abandon du haut Karabakh du pétrole et du gaz

Le lamentable abandon du haut Karabakh du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

Le lâche abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

Le lâche abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

L’abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

L’abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

Politique-Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz

Politique-Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

Politique-Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz <

Politique-Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

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Au cours des près de trente années écoulées depuis, l’Arménie, qui n’a elle-même jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh, n’a signé aucun traité de paix avec l’Azerbaïdjan. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan a préparé sa revanche, maintenant ses réfugiés dans des habitations provisoires malgré les richesses induites par les exportations d’hydrocarbures (à l’inverse de l’Arménie, l’Azerbaïdjan dispose d’importantes réserves de pétrole et de gaz).

En 2018, une révolution de velours se produit en Arménie. Elle porte au pouvoir le journaliste et jusqu’alors opposant politique Nikol Pachinian, ce qui suscite des espoirs, désormais quasi évaporés, de démocratisation et de lutte contre la corruption. Vladimir Poutine y voit un parallèle avec la Révolution orange (2004) et la Révolution de la Dignité (2013-2014) en Ukraine, ainsi qu’avec la Révolution des Roses en Géorgie (2003). C’est pourquoi il n’intervient pas en septembre 2020 quand, alors que les frontières sont fermées et que le monde a les yeux rivés sur les statistiques du Covid-19, l’Azerbaïdjan attaque violemment le Haut-Karabakh.

Après quarante-quatre jours, l’Arménie et l’Artsakh, mal préparés, doivent s’avouer vaincus. Les protocoles du 9 novembre 2020 prévoient la restitution des districts de Kelbajar, Aghdam et Lachine à l’Azerbaïdjan, et l’installation d’une force russe de maintien de la paix sur le corridor de Lachine, afin d’assurer la sécurité le long de cette voie essentielle pour le transit des biens et des personnes entre l’Arménie et le Haut-Karabakh.

La guerre en Ukraine a bousculé les rapports de force dans la région. Les sanctions adoptées contre la Russie ont officiellement porté un coup d’arrêt aux exportations d’hydrocarbures russes vers l’Europe. Mais quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Ilham Aliev, l’inamovible et très autoritaire président de l’Azerbaïdjan, qui a succédé en 2003 à son père Heïdar Aliev après le décès de celui-ci, s’était rendu à Moscou, où il avait rencontré Vladimir Poutine. Lors de ces discussions, il avait été question de la capacité de l’Azerbaïdjan à augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe.

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle.

Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole

Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

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Au cours des près de trente années écoulées depuis, l’Arménie, qui n’a elle-même jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh, n’a signé aucun traité de paix avec l’Azerbaïdjan. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan a préparé sa revanche, maintenant ses réfugiés dans des habitations provisoires malgré les richesses induites par les exportations d’hydrocarbures (à l’inverse de l’Arménie, l’Azerbaïdjan dispose d’importantes réserves de pétrole et de gaz).

En 2018, une révolution de velours se produit en Arménie. Elle porte au pouvoir le journaliste et jusqu’alors opposant politique Nikol Pachinian, ce qui suscite des espoirs, désormais quasi évaporés, de démocratisation et de lutte contre la corruption. Vladimir Poutine y voit un parallèle avec la Révolution orange (2004) et la Révolution de la Dignité (2013-2014) en Ukraine, ainsi qu’avec la Révolution des Roses en Géorgie (2003). C’est pourquoi il n’intervient pas en septembre 2020 quand, alors que les frontières sont fermées et que le monde a les yeux rivés sur les statistiques du Covid-19, l’Azerbaïdjan attaque violemment le Haut-Karabakh.

Après quarante-quatre jours, l’Arménie et l’Artsakh, mal préparés, doivent s’avouer vaincus. Les protocoles du 9 novembre 2020 prévoient la restitution des districts de Kelbajar, Aghdam et Lachine à l’Azerbaïdjan, et l’installation d’une force russe de maintien de la paix sur le corridor de Lachine, afin d’assurer la sécurité le long de cette voie essentielle pour le transit des biens et des personnes entre l’Arménie et le Haut-Karabakh.

La guerre en Ukraine a bousculé les rapports de force dans la région. Les sanctions adoptées contre la Russie ont officiellement porté un coup d’arrêt aux exportations d’hydrocarbures russes vers l’Europe. Mais quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Ilham Aliev, l’inamovible et très autoritaire président de l’Azerbaïdjan, qui a succédé en 2003 à son père Heïdar Aliev après le décès de celui-ci, s’était rendu à Moscou, où il avait rencontré Vladimir Poutine. Lors de ces discussions, il avait été question de la capacité de l’Azerbaïdjan à augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe.

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle.

Cours du pétrole : vers les 100 $ et à 94,25 dollars lundi 18 septembre

Cours du pétrole : vers les 100 $ et à 94,25 dollars lundi 18 septembre

La demande de pétrole ne faiblit sont pas tandis que l’offre est volontairement réduite; le prix du pétrole continu de monter et se dirige vers les 100 $ ( 94,25 dollars le baril Le 18 septembre).

De quoi évidemment alimenter l’inflation partout dans le monde et à terme de peser sur la reprise économique.

«Le seuil symbolique des 100 dollars est de nouveau envisagé» pour le Brent, a commenté Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, sous l’effet des récentes prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui table sur un déficit de l’offre par rapport à la demande à 3,3 millions de barils par jour.

«Nous restons sceptiques» quant à ce scénario, «car les inquiétudes sur la demande et la conjoncture économique vont empêcher les prix d’aller trop haut», ont fait valoir, dans une note, les analystes de Commerzbank.

Conséquence le prix du litre de carburant va atteindre et dépasser les deux euros.

Pétrole et pollution: « L’accord de Paris ne suffira pas  »

Pétrole et pollution: « L’accord de Paris ne suffira pas  »


Plus de 300 scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, signent une tribune dans le Monde pour rappeler que continuer d’investir dans les énergies fossiles nous empêchera d’atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C.

Face à l’accélération des événements climatiques extrêmes qui nous place à un moment de bascule de notre civilisation, nous, scientifiques et experts, appelons l’Assemblée nationale et le gouvernement français à prendre des mesures ambitieuses pour contenir le changement climatique et en atténuer les effets destructeurs.

De l’Europe à l’Amérique du Nord, de l’Asie à l’Afrique, l’été 2023 a été marqué par des vagues de chaleur meurtrières, des incendies dévastateurs et des inondations catastrophiques. Ces événements ont ébranlé nos sociétés et fragilisé nos écosystèmes. C’est pourquoi il est impératif de reconnaître l’urgence d’agir.

Dans une tribune publiée dans Le Monde le 7 mai 2023, certaines et certains d’entre nous exhortions les actionnaires de TotalEnergies à voter contre le plan climat de l’entreprise, bien insuffisant. Nous demandions aussi à l’entreprise d’abandonner ses nouveaux projets fossiles, dont l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP).

Ce projet d’oléoduc de pétrole géant porté par TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie menace des écosystèmes sensibles d’Afrique de l’Est. Son développement a déjà contribué à des violations avérées des droits humains et, s’il est exploité, il contribuerait substantiellement à l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le Climate Accountability Institute.

Malgré notre appel, les actionnaires de TotalEnergies ont approuvé son plan climat. Nous nous adressons donc à vous, responsables politiques, pour que vous preniez sans attendre les mesures aptes à préserver les conditions d’habitabilité de notre planète.

Comme l’a souligné le dernier rapport du groupe III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si les investissements dans les énergies fossiles continuent, la production énergétique restera synonyme d’émissions élevées, ce qui rendra difficile l’atteinte de l’objectif fixé par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C. En effet, respecter cet objectif entraînera des « actifs échoués » [« stranded assets », des actifs qui vaudront de moins en moins, dévalués] puisque nous devrons abandonner les infrastructures utilisant des énergies fossiles de façon prématurée, ainsi que les réserves d’énergies fossiles elles-mêmes.

Pétrole, le baril vers les 100 dollars

Pétrole, le baril vers les 100 dollars

La demande de pétrole ne faiblit sont pas tandis que l’offre est volontairement réduite le prix du pétrole continu de monter et se dirige vers les 100 $.Autant dire que le litre de carburant en France par exemple va dépasser les deux euros

De quoi évidemment alimenter l’inflation partout dans le monde et à terme de peser sur la reprise économique.Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est porté à 93,93 dollars, en hausse de 0,24%. Plus tôt, il a frôlé le seuil symbolique de 95 dollars, à 94,63 dollars.

«Le seuil symbolique des 100 dollars est de nouveau envisagé» pour le Brent, a commenté Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, sous l’effet des récentes prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui table sur un déficit de l’offre par rapport à la demande à 3,3 millions de barils par jour.

«Nous restons sceptiques» quant à ce scénario, «car les inquiétudes sur la demande et la conjoncture économique vont empêcher les prix d’aller trop haut», ont fait valoir, dans une note, les analystes de Commerzbank.

Pétrole et environnement: « L’accord de Paris ne suffira pas  »

Pétrole et environnement: « L’accord de Paris ne suffira pas  »


Plus de 300 scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, signent une tribune dans le Monde pour rappeler que continuer d’investir dans les énergies fossiles nous empêchera d’atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C.

Face à l’accélération des événements climatiques extrêmes qui nous place à un moment de bascule de notre civilisation, nous, scientifiques et experts, appelons l’Assemblée nationale et le gouvernement français à prendre des mesures ambitieuses pour contenir le changement climatique et en atténuer les effets destructeurs.

De l’Europe à l’Amérique du Nord, de l’Asie à l’Afrique, l’été 2023 a été marqué par des vagues de chaleur meurtrières, des incendies dévastateurs et des inondations catastrophiques. Ces événements ont ébranlé nos sociétés et fragilisé nos écosystèmes. C’est pourquoi il est impératif de reconnaître l’urgence d’agir.

Dans une tribune publiée dans Le Monde le 7 mai 2023, certaines et certains d’entre nous exhortions les actionnaires de TotalEnergies à voter contre le plan climat de l’entreprise, bien insuffisant. Nous demandions aussi à l’entreprise d’abandonner ses nouveaux projets fossiles, dont l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP).

Ce projet d’oléoduc de pétrole géant porté par TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie menace des écosystèmes sensibles d’Afrique de l’Est. Son développement a déjà contribué à des violations avérées des droits humains et, s’il est exploité, il contribuerait substantiellement à l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le Climate Accountability Institute.

Malgré notre appel, les actionnaires de TotalEnergies ont approuvé son plan climat. Nous nous adressons donc à vous, responsables politiques, pour que vous preniez sans attendre les mesures aptes à préserver les conditions d’habitabilité de notre planète.

Comme l’a souligné le dernier rapport du groupe III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si les investissements dans les énergies fossiles continuent, la production énergétique restera synonyme d’émissions élevées, ce qui rendra difficile l’atteinte de l’objectif fixé par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C. En effet, respecter cet objectif entraînera des « actifs échoués » [« stranded assets », des actifs qui vaudront de moins en moins, dévalués] puisque nous devrons abandonner les infrastructures utilisant des énergies fossiles de façon prématurée, ainsi que les réserves d’énergies fossiles elles-mêmes.

Prix du pétrole: vers les 100 dollars

Prix du pétrole: vers les 100 dollars

La demande de pétrole ne faiblit sont pas tandis que l’offre est volontairement réduite le prix du pétrole continu de monter et se dirige vers les 100 $.

De quoi évidemment alimenter l’inflation partout dans le monde et à terme de peser sur la reprise économique.Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est porté à 93,93 dollars, en hausse de 0,24%. Plus tôt, il a frôlé le seuil symbolique de 95 dollars, à 94,63 dollars.

«Le seuil symbolique des 100 dollars est de nouveau envisagé» pour le Brent, a commenté Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, sous l’effet des récentes prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui table sur un déficit de l’offre par rapport à la demande à 3,3 millions de barils par jour.

«Nous restons sceptiques» quant à ce scénario, «car les inquiétudes sur la demande et la conjoncture économique vont empêcher les prix d’aller trop haut», ont fait valoir, dans une note, les analystes de Commerzbank.

Société-Choisir entre l’environnement et le pétrole ?

Société-Choisir entre l’environnement et le pétrole ?

Une rencontre entre le climatologue Jean Jouzel et le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a viré au dialogue de sourds. Entre l’urgence à agir et les intérêts des majors du pétrole, huit responsables du Parti socialiste, dont Olivier Faure, Johanna Rolland et Boris Vallaud, appellent, dans une tribune au « Monde », l’Etat à prendre parti en sortant de l’inaction.

« A la fin, j’en ai marre », a lâché le climatologue Jean Jouzel, de retour de l’université d’été du Medef où il dit avoir reçu un accueil glacial, le 29 août. Son crime ? Avoir rappelé, devant un parterre de chefs d’entreprise et face à Patrick Pouyanné, président de TotalEnergies que, « pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, nous n’avons plus que cinq ans d’émissions au rythme actuel » et qu’il fallait, en conséquence, arrêter d’investir dès maintenant dans les énergies fossiles, comme le martèlent le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et l’Agence internationale de l’énergie. « J’ai décrit les choses telles qu’elles sont », a déclaré le célèbre climatologue.

Pourtant, il s’est vu fermement congédié par Patrick Pouyanné, qui lui a rétorqué : « Cette transition, je suis désolée Jean, mais elle prendra du temps. J’assume de poursuivre mes investissements pétro-gaziers car la demande croît. Je respecte l’avis des scientifiques mais il y a la vie réelle. »

« La vie réelle. » Jean Jouzel n’a pas manqué de pointer que la vie réelle, c’était aussi les canicules, les inondations, le manque d’eau qui prend des tournures tragiques à Mayotte, les mégafeux. Celui qui a ravagé le Canada cet été a brûlé l’équivalent du quart de la surface de la France et émis 1 milliard de tonnes de CO2.

Il n’empêche que Patrick Pouyanné n’a pas entièrement tort : la vie réelle, c’est aussi un monde où le train coûte souvent plus cher que l’avion, où toute une partie de la population dépend de la voiture, où la rénovation thermique des bâtiments est beaucoup trop lente, où les banques françaises figurent parmi les leaders mondiaux du financement des énergies fossiles, où la publicité nous incite à l’achat de SUV (sport utility vehicle)… un monde aussi où l’on importe de l’autre bout de la planète, grâce au pétrole, tout un tas de biens souvent produits au charbon.

Cette vie réelle là, Patrick Pouyanné s’en accommode parfaitement. Et, disons-le clairement, ça n’est pas parce qu’il est climatosceptique : lui et le Medef comprennent la science du GIEC, savent lire les chiffres. Total a même délibérément dissimulé les résultats de ses propres études qui prévoyaient un réchauffement climatique dès les années 1970. Ils ne veulent tout simplement pas modifier leur modèle économique si cela est contraire à leurs intérêts, essentiellement déterminés à court terme. Ils s’accrochent donc au statu quo, même s’il sera défavorable à une grande majorité de l’humanité. En réalité, Jean Jouzel et Patrick Pouyanné parlent de la même vie réelle. Sauf que l’un la déplore, et l’autre s’en contente.

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