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Quelle évolution des prix du pétrole

Quelle évolution des prix du pétrole

La stratégie de réduction des volumes de production telle qu’elle a été conçue par l’Arabie Saoudite et la Russie avait pour objectif de hisser le prix du baril au-delà des projections du marché. D’une zone de 65 à 75 dollars le baril, l’Opep+ souhaitait obtenir une fourchette de 85 à 95 dollars. Ce niveau de prix satisfaisant à la fois la Russie pour financer une guerre en Ukraine qu’elle n’avait pas prévue dans la durée, et l’Arabie Saoudite qui dans le cadre du plan Vision 2030 doit faire face à un très ambitieux programme d’investissement de 7.000 milliards de dollars. Force est de constater que, malgré une grande volatilité, le cours du baril de Brent se maintient malgré tout dans la partie basse de la fourchette, avec des passages sous les 80 dollars le baril. Les perspectives de croissance mondiale 2023-2024 ne semblent pas au rendez-vous, et assombrissent la demande. Le ralentissement chinois y participe. Il faut également considérer l’impact des énergies renouvelables. Ces tendances se sont confirmées par la perspective d’une décroissance de la demande mondiale de brut avant la fin de cette décennie, comme l’a affirmé pour la première fois l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), au mois de juin.

par Par Gérard Vespierre (*) président de Strategic Conseils dans  » la Tribune »

A cela s’ajoute la stratégie mise en place par les États-Unis pour compenser les réductions de production de l’Opep+ qui fut la plus contributive au maintien des prix du brut dans la fourchette basse. Ne pas réagir, conduisait à accepter un baril de pétrole à des prix élevés, et en conséquence une augmentation de la pression inflationniste mondiale. Or les banques centrales et les gouvernements de tous les pays industriels ont mis en place des politiques visant à réduire cette inflation.

La stratégie la plus rapide — et la plus impactante — fut la décision, relevant de l’autorité présidentielle américaine, d’utiliser le très haut niveau des réserves stratégiques pétrolières fédérales (SPR Strategic Petroleum Reserve, mises en place après le deuxième choc pétrolier de 1979). Les États-Unis ont ainsi mis sur le marché 245 millions de barils entre le 1er janvier 2022 et aujourd’hui. Cela équivaut à presque 400.000 barils par jour, sur cette période de 22 mois ! Outre ce volume important, l’autre avantage du dispositif a résidé dans sa mise en œuvre quasi-immédiate.

La décision d’intervenir sur le niveau des stocks fédéraux stratégiques a constitué le 1er volet de la réponse. Le 2e a consisté à poursuivre la hausse de la production pétrolière journalière américaine.

Les États-Unis après avoir atteint le rang de premier producteur mondial de pétrole en 2019 avait hissé leur niveau de production au niveau record de 13,1 millions de barils par jour (mb/j) en février 2020. L’impact mondial de la crise sanitaire du Covid-19 a provoqué une modification rapide et importante dans la mobilité mondiale des personnes et des marchandises, immédiatement répercutée sur la demande et la production pétrolière mondiale. A l’automne 2020 la production américaine est brièvement repassée sous le seuil des 10 mb/j.

Depuis lors, cette production a repris son chemin ascendant, comme l’illustre le graphique ci-dessous. Elle vient de se hisser à un nouveau niveau record de 13,2 mb/j pendant les 7 dernières semaines.

Les prévisions de l’EIA (Energy Information Administration) projettent pour 2024 une légère progression de la production américaine, mais une augmentation d’1 mb/j provenant des pays non OPEP+.

Pendant qu’au siège de l’Opep à Vienne, on organise les réductions de production parmi les États membres, d’autres pays n’appartenant pas à cette organisation développent leur production depuis des années.

Il convient de citer en premier lieu le Canada qui s’est hissé au rang de 4e producteur mondial de pétrole, et qui après avoir dépassé les 4 mb/j s’approche des 5 mb/j pour le seul pétrole brut.

Le Mexique, qui après avoir vécu une régulière diminution de sa production et s’être rapproché des 1,5 mb/j voit celle-ci régulièrement augmenter, et se rapprocher des 2 mb/d.

Sur le sud du continent américain, le Brésil, qui se place en 7e position des producteurs mondiaux, dépasse les 4 mb/d après avoir atteint les 3 mb/d en 2023.

Cette dynamique est créatrice de renversements qui n’ont pas été jusqu’ici suffisamment mis en lumière.

La dynamique du marché nord-américain a déplacé une situation pétrolière historique entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite. La révolution du pétrole de schiste en Amérique du nord a conduit le pays a réduire d’autant ses importations. Le développement de la production canadienne a fait de ce pays frontalier une naturelle source d’importation pour les Etats-Unis.

Du cumul de ces deux tendances, il s’en est suivie une naturelle diminution des importations des Etats-Unis en provenance d’une de ses sources privilégiées d’importation : l’Arabie Saoudite.

Les évolutions de production pétrolière ont des conséquences géopolitiques. La seule façon dont « les États-Unis se retirent du Moyen-Orient » comme on a très souvent entendu dire, ce n’est nullement d’un point de vue politique, diplomatique, ou militaire, mais économiquement, en y achetant moins de pétrole, parce que leurs besoins d’importation ont été pratiquement divisés par deux. Ils ont atteint 11 mb/j, et se situent maintenant autour de 6 mb/j… En conséquence, les parts de marché sont plus mobiles qu’il y paraît.

Tout se passe comme s’il y avait de la part des principaux producteurs de toute la zone des Amériques, nord, centrale, et sud, une augmentation de production qui, cumulée, non seulement compense les restrictions imposées par l’Opep+, mais assure le million de barils annuel supplémentaire pour accompagner l’évolution actuelle du marché mondial du brut.

De ce fait, les volumes retenus par l’Opep+ sont autant de pourcentage de part de marché dont elle se prive, et dont les pays de la zone américaine s’emparent. Certes, il ne s’agit que de 2 à 3% mais ce sont des pourcentages du marché mondial, et des volumes que certains pays producteurs de l’OPEP+ ne sont pas spécialement satisfaits de voir partir. Les négociations à l’intérieur de cette organisation ne sont peut-être pas aussi unanimes qu’il y paraît, et elles pourraient devenir plus tendues au cours des prochains mois.

Continuer à diminuer la production reviendrait aussi à diminuer la part de marché des producteurs de l’Opep. De plus, une telle stratégie contribuerait par l’augmentation des prix du brut à relancer l’inflation et diminuer la croissance mondiale.

Or la Chine ne souhaite certainement pas voir poindre un tel scénario. Son ralentissement économique constitue sa première préoccupation. Premier importateur mondial de pétrole, elle a la capacité de se faire entendre auprès de ses fournisseurs, dont l’Arabie Saoudite qui a remplacé les Etats-Unis comme premier fournisseur de pétrole.

La prochaine réunion de l’OPEP+ le 30 novembre pourrait avoir, dans les couloirs, un agenda plus agité qu’il y paraît.

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(*) Gérard Vespierre, analyste géopolitique, chercheur associé à la FEMO, fondateur du média web Le Monde Décrypté

Quelle évolution des prix du pétrole ?

Quelle évolution des prix du pétrole ?


En dépit de la décision de l’OPEP et de ses alliés de réduire leur Production de pétrole, après un pic à près de 100 $ , le baril plafonne autour de 80 $. En cause une demande qui s’affaiblit notamment de la part de la Chine qui voit sa croissance tutoyer la stagnation. Une demande également en baisse un peu partout du fait du tassement général de la croissance et par conséquent de la demande énergétique dont celle du pétrole.

Du coup, les membres de l’OPEP et ses alliés envisagent une nouvelle réduction de la production avec l’objectif de faire remonter les cours et donc les prix pour le consommateur. Le problème est que ces augmentations de pétrole nourrissent l’inflation et que cette inflation elle-même Provoque une hausse des taux d’intérêt qui vient affaiblir la croissance globale et donc la demande de pétrole. Bref le contraire d’un cercle vertueux.

L’Arabie saoudite, la Russie et d’autres membres de l’Opep+ se sont déjà engagés à réduire leur production de pétrole de 5,16 millions de barils par jour (bpj), soit environ 5% de la demande mondiale quotidienne.

Ces réductions comprennent 3,66 millions de bpj de la part de l’Opep+ et des réductions volontaires supplémentaires de la part de l’Arabie saoudite et de la Russie.

L’Opep analyserait probablement le bien-fondé d’éventuelles mesures supplémentaires lors de la réunion. Deux autres sources de l’Opep+ ont déclaré que des réductions plus importantes pourraient être discutées.

Les ministres de l’Energie de l’Opep+ se réuniront le 26 novembre. Le groupe a déjà adopté, lors de sa dernière réunion en juin, un plan visant à réduire l’offre de 3,66 millions de bpj d’ici à 2024.

Pétrole : une nouvelle baisse de production pour faire remonter les prix

Pétrole : une nouvelle baisse de production pour faire remonter les prix


En dépit de la décision de l’OPEP et de ses alliés de réduire leur Production de pétrole, après un pic à près de 100 $ , le baril plafonne autour de 80 $. En cause une demande qui s’affaiblit notamment de la part de la Chine qui voit sa croissance tutoyer la stagnation. Une demande également en baisse un peu partout du fait du tassement général de la croissance et par conséquent de la demande énergétique dont celle du pétrole.

Du coup, les membres de l’OPEP et ses alliés envisagent une nouvelle réduction de la production avec l’objectif de faire remonter les cours et donc les prix pour le consommateur. Le problème est que ces augmentations de pétrole nourrissent l’inflation et que cette inflation elle-même Provoque une hausse des taux d’intérêt qui vient affaiblir la croissance globale et donc la demande de pétrole. Bref le contraire d’un cercle vertueux.

L’Arabie saoudite, la Russie et d’autres membres de l’Opep+ se sont déjà engagés à réduire leur production de pétrole de 5,16 millions de barils par jour (bpj), soit environ 5% de la demande mondiale quotidienne.

Ces réductions comprennent 3,66 millions de bpj de la part de l’Opep+ et des réductions volontaires supplémentaires de la part de l’Arabie saoudite et de la Russie.

L’Opep analyserait probablement le bien-fondé d’éventuelles mesures supplémentaires lors de la réunion. Deux autres sources de l’Opep+ ont déclaré que des réductions plus importantes pourraient être discutées.

Les ministres de l’Energie de l’Opep+ se réuniront le 26 novembre. Le groupe a déjà adopté, lors de sa dernière réunion en juin, un plan visant à réduire l’offre de 3,66 millions de bpj d’ici à 2024.

Energie-Pétrole : demande et prix en baisse

Energie-Pétrole : demande et prix en baisse


Les politiques monétaire restrictives auront eu raison de la croissance qui s’affaiblit partout au point de tutoyer la stagnation voire la récession en 2024. Même chez le principal consommateur de pétrole extérieur à savoir la Chine, la croissance et la demande de pétrole sont à la stagnation. Après avoir atteint des sommets à 100 $, les prix du pétrole re dégringolent à 80. Pour l’avenir, comme déjà indiqué il ne faut guère escompter une reprise de l’activité économique mondiale et la demande de pétrole sera plutôt en recul en 2024. Si rien ne change, le prix du pétrole devrait se stabiliser. Reste à prendre en compte d’éventuels événements géopolitiques qui pourraient venir encore perturber la conjoncture notamment énergétique.

Le prix du baril de Brent a atteint son plus bas niveau depuis cet été, passant même sous les 80 dollars avant de se reprendre en cours de journée (+2,3 %).

La tendance de ces dernières semaines est claire : alors que la grande majorité des analystes voyaient le prix du baril dépasser les 100 dollars avant la fin de l’année, désormais cette perspective s’éloigne. Depuis son pic annuel de fin septembre, le cours du Brent s’est replié de près de 15 %.

Pétrole : demande et prix en baisse

Pétrole : demande et prix en baisse


Les politiques monétaire restrictives auront eu raison de la croissance qui s’affaiblit partout au point de tutoyer la stagnation voire la récession en 2024. Même chez le principal consommateur de pétrole extérieur à savoir la Chine, la croissance et la demande de pétrole sont à la stagnation. Après avoir atteint des sommets à 100 $, les prix du pétrole re dégringolent à 80. Pour l’avenir, comme déjà indiqué il ne faut guère escompter une reprise de l’activité économique mondiale et la demande de pétrole sera plutôt en recul en 2024. Si rien ne change, le prix du pétrole devrait se stabiliser. Reste à prendre en compte d’éventuels événements géopolitiques qui pourraient venir encore perturber la conjoncture notamment énergétique.

Le prix du baril de Brent a atteint son plus bas niveau depuis cet été, passant même sous les 80 dollars avant de se reprendre en cours de journée (+2,3 %).

La tendance de ces dernières semaines est claire : alors que la grande majorité des analystes voyaient le prix du baril dépasser les 100 dollars avant la fin de l’année, désormais cette perspective s’éloigne. Depuis son pic annuel de fin septembre, le cours du Brent s’est replié de près de 15 %.

Le pétrole enfin exclu des fonds verts labellisés ISR

Le pétrole enfin exclu des fonds verts labellisés ISR

Le ministère a décidé qu’à partir du 1er mars 2024 pourront bénéficier du label socialement responsable (ISR) uniquement les fonds qui excluent de leurs portefeuilles « les entreprises qui exploitent du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels, ainsi que celles qui lancent de nouveaux projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage d’hydrocarbures (pétrole ou gaz ».

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a tranché : TotalEnergies ne doit plus figurer dans un fonds d’investissement qui se revendique du (nouveau) label ISR (Investissement socialement responsable). La décision peut paraître anecdotique ; elle est pourtant capitale dans l’univers de la gestion d’actifs. Et c’est le résultat d’une intense bataille de lobbying, de plusieurs mois, sinon d’années, qui a vu notamment la position de Bercy fluctuer tout le long de l’été. En mars 2021, le ministère avait mandaté l’Inspection générale des finances (IGF) pour mener une mission d’évaluation. L’IGF avait rendu un rapport au vitriol, affirmant que le label ISR « s’expose à une perte inéluctable de crédibilité et de pertinence, à moins qu’il n’évolue radicalement ».

Depuis, Bercy discutait avec les différentes parties prenantes pour envisager une réforme de ce label créé en 2016 qui a été jusqu’ici accordé à près de 1 200 fonds, représentant 773 milliards d’euros d’encours. Une orientation climat est donc assumée, même si l’entourage du ministre précise que « le label ISR n’est pas un label uniquement climat ou écologique, il impose des exigences sur les trois piliers de l’ESG (environnement, social et gouvernance) avec même une sélectivité renforcée sur ces trois critères, mais le climat en devient un socle obligatoire ».

Éolienne et solaire au service de davantage de pétrole !

Éolienne et solaire au service de davantage de pétrole !

Le professeur de management Robert Bell dénonce, dans une tribune au « Monde », les mécanismes de greenwashing utilisés par les majors du pétrole, qui restent dépendantes du développement des énergies fossiles.

Le 4 octobre, le pape François écrivait : « La transition nécessaire vers les énergies propres comme les énergies éolienne et solaire, en abandonnant les combustibles fossiles, ne va pas assez vite. Par conséquent, ce qui est fait risque d’être interprété comme un simple jeu de diversion. »

L’une des raisons pour lesquelles les progrès sont trop lents est peut-être que les grandes compagnies pétrolières et gazières utilisent l’énergie éolienne et solaire non pas pour se débarrasser du pétrole et du gaz, mais pour en produire encore plus, tout en proclamant leur vertu écologique !

Les preuves sont accablantes : le 25 août, la compagnie pétrolière américaine Chevron a publié un communiqué de presse, annonçant que l’un de ses gisements de gaz naturel au Nouveau-Mexique utiliserait dorénavant l’énergie solaire pour faire fonctionner les compresseurs de gaz dans le système des gazoducs.

Cela suit à la lettre les recommandations, largement discutées, d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) d’octobre 2021. Nommé « Net Zero by 2050 », il vise à réduire à zéro les émissions de CO2 dans le monde et invite les foreurs de pétrole et de gaz naturel à se concentrer sur « l’exploitation des actifs existants » (page 21).

Ce même rapport témoigne de la nécessité de « ne pas créer de nouveaux gisements de pétrole et de gaz naturel » , ce qui pose un problème existentiel à Chevron et à toutes les compagnies pétrolières et gazières : en effet les gisements s’épuisent. Leur communiqué de presse aborde implicitement ce problème : « Au fur et à mesure que Chevron augmentera sa production de pétrole et de gaz dans le bassin permien [région géologique située dans l’est du Nouveau-Mexique et l’ouest du Texas], nous aurons besoin de plus d’électricité pour répondre à la demande de nos opérations (…), de l’électricité à faible teneur en carbone (…) réduisant nos émissions de gaz à effet de serre. »

Le communiqué de presse cite un cadre de l’entreprise : « Les coûts de l’électricité ainsi produite seront inférieurs à ce que nous payons si nous utilisons l’électricité du réseau. Il s’agit donc d’un projet à haut rendement et à faible émission de carbone, et nous adorons ça. » Ironiquement, ils utiliseront pour eux-mêmes l’énergie solaire, moins chère et inoffensive, pour vendre à leurs clients de l’énergie au gaz naturel, plus chère et qui contribue au réchauffement de la planète.

Un magnat du pétrole pour présider la COP28

Un magnat du pétrole pour présider la COP28

Le sultan Ahmed al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, dirigera la conférence des Nations unies sur le climat COP28. En décembre 2023, les négociateurs des pays du monde entier se réuniront aux Émirats arabes unis pour le prochain cycle de négociations internationales sur le climat. Alors que ces négociations sont considérées comme essentielles pour obtenir les accords mondiaux nécessaires pour éviter d’atteindre un changement climatique dangereux, la confiance dans le sommet, connu sous le nom de COP28, est au plus bas. L’une des raisons tient à la personne qui est aux commandes. Les Émirats arabes unis ont mis le feu aux poudres en janvier 2023 en annonçant que le sultan Ahmed al Jaber, PDG de l’entreprise publique Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), serait le président désigné du sommet sur le climat, ce qui lui donnerait un large contrôle sur l’ordre du jour de la réunion. Des hommes politiques américains et européens ont exigé la démission de M. al-Jaber. L’ancien vice-président américain Al Gore a affirmé que les intérêts des industries fossiles avaient « capturé le processus des Nations unies à un degré inquiétant, allant jusqu’à nommer le PDG de l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde à la présidence de la COP28 ».

Par Par Ibrahim Ozdemir, Professor of Philosophy, Uskudar University; Visiting Professor, Clark University

Les inquiétudes quant à l’obstruction des politiques proclimat par les industries fossiles sont tout à fait légitimes, à mon avis. Il existe de nombreuses preuves que les plus grandes industries fossiles savaient déjà depuis des décennies que leurs produits provoqueraient le changement climatique, et qu’elles ont délibérément tenté de nier les sciences du climat et de s’opposer à l’évolution des politiques climatiques.

Cependant, je pense que les appels à boycotter la COP28 et à bannir le choix de la région pour la diriger sapent la crédibilité des négociations des Nations unies et négligent le potentiel du programme de la COP28.

J’ai été conseiller du Programme des Nations unies pour l’environnement et je suis spécialiste de l’éthique environnementale. Mes propres préoccupations sur cette question m’ont amené à faire équipe avec six collègues du Sud pour mener une analyse comparative détaillée des objectifs et du comportement des cinq dernières présidences de la COP sur le climat.

Nous avons conclu, à notre grande surprise, que le programme politique promu par la présidence des Émirats arabes unis à la COP28 pourrait largement contribuer à accélérer la transition vers la sortie des énergies fossiles. Nous avons également constaté que de nombreuses critiques formulées à l’encontre de la présidence des Émirats arabes unis étaient infondées.
Tout d’abord, il est utile de comprendre comment les présidents des COP sont choisis.

Le choix du pays qui accueille le sommet de la COP est géré par un processus des Nations unies qui fait l’objet d’une alternance démocratique entre six régions. Les pays de chaque région se consultent pour savoir qui représentera leur région, et ce pays fait une proposition, qui est évaluée et finalisée par le secrétariat qui gère la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Pour la COP28, la région Asie-Pacifique, qui se compose d’un ensemble diversifié de pays en développement, a choisi les Émirats arabes unis et Ahmed al Jaber.

Pour certains pays du Sud, la perspective d’une élimination progressive des énergies fossiles – demandée par de nombreux groupes militants et pays à l’approche de la COP28 – semble non seulement décourageante, mais aussi une menace pour le développement économique.

Sur les dizaines de pays producteurs de pétrole dans le monde, environ la moitié sont des pays en développement à revenu intermédiaire dont les économies sont très vulnérables face à la volatilité des prix du pétrole et du gaz. Des études ont suggéré qu’une élimination rapide des énergies fossiles pourrait entraîner des milliers de milliards de dollars de pertes dues aux investissements dans les infrastructures des pays producteurs de pétrole, s’ils n’y sont pas préparés.

En même temps, de nombreux États du Sud sont confrontés aux conséquences démesurées du changement climatique, qu’il s’agisse de phénomènes météorologiques extrêmes ou de l’élévation du niveau de la mer qui peuvent menacer l’existence même de leurs communautés.

Ahmed Al Jaber a qualifié l’élimination progressive des combustibles fossiles d’« inévitable » et d’« essentielle », mais il a aussi déclaré que le système énergétique et les pays du Sud n’étaient pas prêts pour une élimination rapide du fossile tant que les énergies renouvelables n’augmenteront pas, et que le sommet devrait se concentrer sur l’adaptation. Ce point de vue, bien que soutenu par certains pays du Sud, a suscité de vives critiques.

La présidence de la COP28 par Ahmed Al-Jaber a été décrite par certains comme une tentative des Émirats arabes unis de « verdir » les plans d’expansion pétrolière et gazière d’Adnoc, l’une des plus grandes compagnies pétrolières au monde.

Bien que je sois sensible à cette préoccupation, mes collègues et moi-même l’avons trouvée beaucoup trop simpliste. Al-Jaber a passé l’essentiel de sa carrière dans le secteur des énergies renouvelables. En 2006, il a fondé et dirigé la société d’État des Émirats arabes unis spécialisée dans les énergies renouvelables, Masdar, qu’il a aidée à devenir le plus grand opérateur d’énergies renouvelables en Afrique.

Il a été nommé PDG de l’Adnoc en 2016, dans le cadre du lancement officiel par les Émirats arabes unis d’une stratégie nationale pour l’après-pétrole. L’année précédente, le prince héritier Mohammed bin Zayed avait prononcé un discours déclarant que les Émirats arabes unis célébreraient « le dernier baril de pétrole » d’ici le milieu du siècle.

L’Adnoc a été fortement critiquée pour avoir prévu d’investir 150 milliards de dollars dans l’expansion de ses capacités pétrolières et gazières au cours de cette décennie. Je partage ces inquiétudes. Pour rester dans les limites de 1,5 °C de réchauffement climatique adoptées dans le cadre de l’accord de Paris, le monde pourrait devoir cesser les nouveaux investissements dans les combustibles fossiles, comme l’a préconisé l’Agence internationale de l’énergie, et aussi déclasser quelque 40 % des réserves de combustibles fossiles déjà exploitées.

Cependant, je pense également qu’il faut replacer cette question dans un contexte mondial lorsque l’on discute de la présidence de la COP28 : des plans de croissance des énergies fossiles bien plus importants que ceux des Émirats arabes unis sont menés par les États-Unis, le Canada, la Russie, l’Iran, la Chine et le Brésil. La majeure partie du financement des énergies fossiles dans le monde provient de banques des États-Unis, du Canada et du Japon. Et depuis 2015, les banques européennes ont versé un montant colossal de 1,3 billion de dollars dans les combustibles fossiles, dont 130 milliards de dollars pour la seule année 2022.

Dans notre évaluation, nous avons constaté que les Émirats arabes unis font déjà preuve d’un leadership qui va au-delà des présidences précédentes de la COP.

Notre rapport a révélé que la valeur totale des projets d’énergie renouvelable prévus par les Émirats arabes unis avec divers partenaires au cours de la décennie s’élève à plus de 300 milliards de dollars. Selon notre analyse, ce montant est considérablement plus élevé que les investissements dans les énergies propres mobilisés par les présidences précédentes de la COP.

Le programme de la COP28 que les Émirats arabes unis promeuvent offre également une voie prometteuse pour accélérer la transition vers l’abandon des énergies fossiles.

Il prévoit de tripler la capacité des énergies renouvelables au cours des sept prochaines années, en réduisant encore les coûts pour concurrencer rapidement les combustibles fossiles, potentiellement au cours des 20 prochaines années.

Il demande également aux pays d’accepter de cesser la production d’énergies fossiles lorsque les émissions de CO2 ne sont pas capturées d’ici au milieu du siècle, ce qui pourrait accélérer le développement de la capture, de l’utilisation et du stockage du CO2 à des fins commerciales.

Enfin, la restructuration du financement de la lutte contre le changement climatique pour le rendre moins coûteux et réduire le fardeau de la dette, comme le propose la présidence des Émirats arabes unis, pourrait débloquer les milliers de milliards de dollars dont le monde en développement a désespérément besoin pour soutenir ses transitions énergétiques tout en s’industrialisant. Étant donné que le manque de financement est le principal obstacle à la transition énergétique dans les pays en développement, il est essentiel que la COP28 se concentre sur ce point.

Certes, le fait qu’un PDG du secteur pétrolier dirige un sommet sur le climat est inquiétant pour tous ceux qui prônent une réduction progressive et rapide des combustibles fossiles, et il reste à voir dans quelle mesure les Émirats arabes unis sont attachés à ces politiques. Mais mes coauteurs et moi-même avons conclu que si le sommet de la COP28 parvient à conclure des accords historiques sur les questions susmentionnées, il s’agira d’une avancée significative dans l’accélération d’une transition juste vers l’abandon des énergies fossiles. Mais aussi d’une amélioration considérable par rapport à ce qui a été proposé lors des précédents sommets de la COP.

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Par Ibrahim Ozdemir, Professor of Philosophy, Uskudar University; Visiting Professor, Clark University

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pour l’instant, il faut surtout noter que la guerre entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’influence très néfaste sur les prix du pétrole. On ne peut cependant éviter de faire un scénario noir avec l’extension du conflit à tout le moyen Orient voir même au-delà.

La seule extension dans le champ géographique du Moyen-Orient aurait des conséquences graves car nombres de pays concernés sont aussi producteurs de pétrole.

L’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, de l’Irak ou encore de l’Iran, qui exporte encore 3 à 4 millions de barils par jour malgré les sanctions américaines. Ces nations pourraient décider de limiter leur production ou, dans le cas de Téhéran, être contraint de le faire.

Dans le pire des scénarios, le brut pourrait augmenter de 80 à 100 %.

Les hausses pourraient découler des limitations de production volontaire des pays producteurs en soutien aux palestiniens. Elle pourrait venir de l’implication de ses pays producteurs comme acteurs mêmes de la guerre. Enfin la guerre en agrandissant son territoire au plan international pourrait menacer les conditions d’acheminement du pétrole.

Pour les médias, il paraît assez 20 de faire des prévisions possibles sur l’évolution des cours. Ce qui est certain c’est une forte augmentation des prix contribuerait à assommer un peu plus une croissance déjà très faiblarde pour 2024 et au-delà.

Parmi les aspects positifs cependant, un environnement guerrier étendu pourrait créer un choc pour accélérer de manière beaucoup plus significative le recours à toutes les autres énergies.

Economie et Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole

Economie et Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole


La sauvagerie du Hamas inspirée par l’Iran a aussi pour objet de provoquer la réaction de la rue dans les pays arabes afin de déstabiliser les régimes en place. L’extension géographique du conflit pourrait alors aussi se traduire par une nouvelle crise du pétrole et de l’énergie en général.

L’extension géographique du conflit jusqu’en Iran aurait aussi des conséquences graves car l’Iran est le troisième producteur mondial.

Cependant, les revenus générés permettent à Téhéran de poursuivre le financement des opérations terroristes et leur lourd coût humain. L’Occident -et les États-Unis en particulier( redoute cet extension qui provoquerait une nouvelle crise économique. Dans le même temps, le camp occidental réfléchit aux moyens de réduire les ressources financières du régime islamique de Téhéran.

Dans le camp occidental, des pressions seront donc effectuées sur Israël pour tenter de contenir le conflit avec Hamas dans son champ géographique actuel. Mais on affirme qu’on se montrera cependant totalement solidaire d’Israël. Une position qui pourrait être difficile à tenir notamment si l’opinion publique internationale évolue avec les conséquences forcément meurtrières de la guerre à Gaza.

Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole

Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole


La sauvagerie du Hamas inspirée par l’Iran a aussi pour objet de provoquer la réaction de la rue dans les pays arabes afin de déstabiliser les régimes en place. L’extension géographique du conflit pourrait alors aussi se traduire par une nouvelle crise du pétrole et de l’énergie en général.

L’extension géographique du conflit jusqu’en Iran aurait aussi des conséquences graves car l’Iran est le troisième producteur mondial.

Cependant, les revenus générés permettent à Téhéran de poursuivre le financement des opérations terroristes et leur lourd coût humain. L’Occident -et les États-Unis en particulier( redoute cet extension qui provoquerait une nouvelle crise économique. Dans le même temps, le camp occidental réfléchit aux moyens de réduire les ressources financières du régime islamique de Téhéran.

Dans le camp occidental, des pressions seront donc effectuées sur Israël pour tenter de contenir le conflit avec Hamas dans son champ géographique actuel. Mais on affirme qu’on se montrera cependant totalement solidaire d’Israël. Une position qui pourrait être difficile à tenir notamment si l’opinion publique internationale évolue avec les conséquences forcément meurtrières de la guerre à Gaza.

Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Le pétrole a fait un bon au cours de la journée de lundi suite au conflit entre Israël et le Hamas . La question de savoir si les prix vont flamber davantage et de manière durable. Une question liée aux possibilités d’extension du conflit dans la région et au repositionnement des pays arabes.

Par ailleurs ce conflit s’ajoute à d’autres et créer un sentiment d’insécurité au plan mondial, ce qui est néfaste pour la croissance et la demande énergétique. Un conflit qui aura donc des conséquences notamment en fonction de l’attitude de l’Arabie Saoudite qui vraisemblablement va être contrainte de s’éloigner d’Israël alors qu’elle était en phase de rapprochement. La pression de la rue pourrait la conduire à durcir sa position en matière de réduction de production de pétrole comme signe de solidarité avec les palestiniens.

Les cours du baril ont bondi de plus de 5% en Asie lundi matin avant de retomber en fin de matinée au-dessus de 87 dollars le baril de Brent, soit une hausse de plus de 3%. Les combats en cours aggravent l’incertitude politique au Moyen-Orient, région-clé de l’approvisionnement mondial en or noir.

Prix Pétrole : tendances à la baisse

Prix Pétrole : tendances à la baisse

Il se pourrait bien que l’OPEP- et en particulier l’Arabie Saoudite -ait poussé le bouchon un peu loin en matière de prix du pétrole. L’objectif était en effet d’atteindre les 100 $ le baril. Le problème c’est que ce haut niveau des prix à contribué à plomber la croissance et donc la demande.

Au plan mondial toutes les perspectives de fin d’année et de 2024 montrent un tassement économique avec une croissance qui devient anecdotique. Résultat le baril de pétrole qui était autour de 95 $ le baril il y a quelques jours est tombé à 85 $ ( 84.43 au 6 octobre 2023). Et la tendance pourrait se poursuivre s’il se confirme que l’activité économique se refroidit partout au plan mondial à commencer par la Chine, le plus gros utilisateur de pétrole importé.

Pour la première fois depuis la fin du mois d’août, le prix de référence du Brent est passé sous la barre des 85 dollars et celui du WTI sous celle des 84 dollars. Les prix élevés de l’or noir, la poursuite de la hausse des taux et de la solidité du dollar commencent à peser sur la demande mondiale pétrolière.

« Le frein à la demande de pétrole en Chine, en Europe et aux États-Unis pèse lourdement sur les prix du brut , limitant les gains potentiels liés aux réductions de l’offre de l’OPEP+ », indiquait mercredi Ed Morse, l’analyste, spécialiste du pétrole chez Citigroup Inc, dans un entretien accordé à Bloomberg Television, Un expert anticipe un marché pétrolier mondial excédentaire en 2024 qui pourrait faire dégringoler le prix du baril de Brent à 70 dollars le baril, notamment en raison du ralentissement de la croissance mondiale.

Pétrole : tendances baissières des prix

Pétrole : tendances baissières des prix

Il se pourrait bien que l’OPEP- et en particulier l’Arabie Saoudite -ait poussé le bouchon un peu loin en matière de prix du pétrole. L’objectif était en effet d’atteindre les 100 $ le baril. Le problème c’est que ce haut niveau des prix à contribué à plomber la croissance et donc la demande.

Au plan mondial toutes les perspectives de fin d’année et de 2024 montrent un tassement économique avec une croissance qui devient anecdotique. Résultat le baril de pétrole qui était autour de 95 $ le baril il y a quelques jours est tombé à 85 $. Et la tendance pourrait se poursuivre s’il se confirme que l’activité économique se refroidit partout au plan mondial à commencer par la Chine, le plus gros utilisateur de pétrole importé.

Pour la première fois depuis la fin du mois d’août, le prix de référence du Brent est passé sous la barre des 85 dollars et celui du WTI sous celle des 84 dollars. Les prix élevés de l’or noir, la poursuite de la hausse des taux et de la solidité du dollar commencent à peser sur la demande mondiale pétrolière.

« Le frein à la demande de pétrole en Chine, en Europe et aux États-Unis pèse lourdement sur les prix du brut , limitant les gains potentiels liés aux réductions de l’offre de l’OPEP+ », indiquait mercredi Ed Morse, l’analyste, spécialiste du pétrole chez Citigroup Inc, dans un entretien accordé à Bloomberg Television, Un expert anticipe un marché pétrolier mondial excédentaire en 2024 qui pourrait faire dégringoler le prix du baril de Brent à 70 dollars le baril, notamment en raison du ralentissement de la croissance mondiale.

Le lamentable abandon du haut Karabakh du pétrole et du gaz

Le lamentable abandon du haut Karabakh du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

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