Archive pour le Tag 'petits'

Les petits patrons veulent un premier ministre à profil social

 Ce lundi, Michel Picon, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), lui, a plaidé pour une nomination à Matignon d’un « patron social ». Au micro de RMC ce lundi, il a explicitement proposé Jean-Dominique Senard, président de Renault, comme une figure capable de rassembler, alors qu’en ce moment c’est, selon lui, « le festival de Cannes des nominations, tous les matins il y a un nouveau ».

Selon Michel Picon, les politiques « s’écharpent » trop souvent au détriment des réels intérêts du pays. Pour sortir de cette impasse, il prône un retour aux fondamentaux du dialogue social, incarné par des figures du monde syndical ou entrepreneurial. Jean-Dominique Senard, souvent qualifié de « patron social », est, à ses yeux, le candidat idéal. Ce dernier, qui a fait ses preuves chez Michelin, Total et aujourd’hui Renault, est reconnu pour sa capacité à trouver des compromis dans des environnements difficiles.

Michel Picon a également mentionné Sophie Thiéry, présidente de la Commission Travail Emploi du Cese, comme autre personnalité capable de jouer un rôle clé dans la politique actuelle. Elle pourrait, selon lui, apporter un regard neuf, notamment sur les questions de qualité de vie au travail. Cette dernière, également directrice RSE chez Aésio mutuelle, a déjà travaillé Jean-Dominique Senard lors de leur pilotage commun du rapport « Re-considérer le travail » remis en avril 2023 dans le cadre des Assises du travail du Conseil National de la Refondation, qui proposait notamment de renforcer les moyens de la médecine du travail.

 

Moral des petits patrons en berne

Moral des petits patrons en berne

Le moral des petits patrons est en berne. 71 % des dirigeants de TPE sont pessimistes. Face au risque d’instabilité politique, la confiance à l’égard du chef de l’Etat Emmanuel Macron n’a cessé de chuter depuis 2017. Angoissés, les patrons de petites entreprises expriment une hausse des difficultés financières et sont plus nombreux à redouter le dépôt de bilan.

Après l’électrochoc de la dissolution, les entreprises et les ménages sont toujours plongés dans un épais brouillard. Et le résultat du premier tour des élections législatives est loin de dissiper les inquiétudes dans les milieux économiques. Arrivé en tête du premier tour du scrutin, le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella espère gagner un maximum de sièges à l’Assemblée nationale pour former une majorité absolue. En face, les forces politiques peinent à s’entendre pour former un « barrage républicain ».

À quelques jours du second tour des élections législatives, l’angoisse gagne du terrain compte tenu des incertitudes qui planent au-dessus de la situation politique française. Bousculés par l’annonce tonitruante de la dissolution, beaucoup de chefs d’entreprise s’interrogent sur les perspectives économiques et politiques de l’Hexagone après cette campagne éclair. Témoin de ce malaise, la difficulté du patronat à s’exprimer sur les programmes économiques des trois grands blocs en lice.
Interrogés au mois de juin par l’institut de sondages Ifop pour Fiducial, 71% des dirigeants de TPE sont pessimistes sur le climat général des affaires en France.

Routière: Fin du retrait de points pour les «petits» excès de vitesse

sécurité Routière: Fin du retrait de points pour les «petits» excès de vitesse

Les excès de vitesse inférieurs à 5km/h ne seront plus sanctionnés d’un retrait de points à partir du 1er janvier

Les petits excès de vitesse inférieure à 5 m ne feront plus l’objet d’un retrait :( ce qui se pratique déjà). Par contre , il y aura sans doute maintient
d’une amende.

Une mesure sans doute de simplification mais qui aurait pris tout son sens en matière de sécurité routière si on avait pris en compte le caractère de dangerosité des portions contrôlées. 5 km en plus en zone à 80 ou 90 est a priori moins dangereux qu’un dépassement en zone agglomérée qui concentre une très grande partie des accidents de personnes.

EN matière de sécurité routière, la régulation de vitesse aurait beaucoup à gagner à tenir compte du caractère accidentogène réel.

Près de 100 millions pour les petits réacteurs nucléaires

Près de 100 millions pour les petits réacteurs nucléaires


Le président de la République avait annoncé un milliard d’euros d’investissements pour développer des « technologies de rupture » dans le domaine du nucléaire. Il souhaite faire émerger des réacteurs de petite taille, dits SMR. À cet effet 100 millions supplémentaires viennent d’être débloqués par le gouvernement .

Les SMR sont des réacteurs compacts, dont la puissance est généralement comprise entre 50 et 500 mégawatts (MW), explique le CEA, « en comparaison des 900 à 1 450 MW des réacteurs du parc nucléaire français actuel ». Ils présentent également l’intérêt d’être fabriqués en usine, à la manière d’un kit, afin d’être acheminés et assemblés sur le site final. Ils pourraient ainsi permettre de remplacer les énergies fossiles dans un certain nombre de cas, et donc de participer à la lutte contre les émissions de CO2. Les ordres de grandeurs ne sont pas les mêmes par rapport aux réacteurs classiques ou EPR. Pour les six EPR prévus par le gouvernement, EDF devra trouver 100 milliards. (Notons que des les écologistes contestent le danger relatif à la dispersion nucléaire).

La mise en service de l’EPR de Flamanville devrait coûter 19,1 milliards selon les calculs de la Cour des comptes, soit près de six fois plus cher que prévu au lancement du projet. Initialement, cette centrale nucléaire aurait dû être construite en cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros.

D’où l’intérêt pour ces petits réacteurs nucléaires.

En France, EDF pilote depuis 2014 le projet Nuward (« NUclear forWARD », ou « en avant le nucléaire »), qui réunit le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), la société TechnicAtome et le constructeur militaire Naval Group. Ces deux dernières entreprises ont une bonne expérience en la matière, puisqu’une vingtaine de petits réacteurs ont déjà été conçus pour les besoins de bâtiments à propulsion nucléaire de la marine française.

Selon le cadre de TechnicAtome, le futur SMR « made in France » sera le nec plus ultra des réacteurs. « A l’heure actuelle, les technologies similaires les plus avancées planchent sur des réacteurs de 60 MW dans des enceintes de 23 mètres », fait-il valoir, sans citer le nom du concurrent américain NuScale.

Ce dernier a toutefois une longueur d’avance, puisque son réacteur à eau pressurisée fait déjà l’objet d’une procédure de certification aux Etats-Unis et au Canada.

Quelque 70 projets sont à l’étude dans le monde, dénombre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA). En France, aucun n’a encore vu le jour. Plus de 200 personnes planchent sur l’avant-projet de Nuward. « Certains composants innovants ont subi des premiers tests », précise Benoit Desforges. Mais il faudra encore patienter avant de concevoir la première maquette complète du réacteur.

La relance du nucléaire dans l’Hexagone ne passera pas uniquement par la construction de grands réacteurs atomiques de troisième génération de type EPR2. Elle passera aussi par le développement de petits réacteurs modulaires, dit SMR pour Small modular reactors, portés essentiellement par de nouveaux acteurs du marché, des startups à la PME familiale.

Pour soutenir ce mouvement de décloisonnement inédit dans la filière nucléaire, l’Etat a dégagé près d’un milliard d’euros dans le cadre du plan France 2030. C’est sur cette base qu’avait été lancé l’appel à projets « réacteurs nucléaires innovants », doté d’une enveloppe de 500 millions d’euros. Six porteurs de projets viennent de décrocher quelque 77 millions d’euros de soutien public (Jimmy, Renaissance Fusion, Calogena, Hexana, Otrera nuclear energy et Bue capsule) après que deux projets (Naarea et Newcleo) aient déjà bénéficié d’une première enveloppe d’aide de 25 millions d’euros l’été dernier.

Energie Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Energie Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Les Small Modular Reactor (SMR) sont d’abord plus petits, et produisent plus d’énergie thermique (de l’ordre de 10 à 50 % plus élevée). Tout en étant plus efficaces, ils rejettent d’autant moins d’énergie dans l’environnement, ce qui signifie moins de consommation d’eau pour les refroidir. Certains concepts de réacteurs modulaires peuvent même se passer d’eau, ce qui ouvre la porte à des réacteurs dans des zones arides (au prix d’un refroidissement moins efficace et d’un peu moins de performance énergétique mais ce n’est plus le moment de faire des chichis).par Par Charles Cuvelliez, Ecole Polytechnique de Bruxelles, université dans la Tribune.

Ces réacteurs utiliseront des taux d’enrichissements en uranium supérieurs aux taux des réacteurs d’aujourd’hui (5%) : on évoque jusqu’à 10-20 %. De tels taux permettent des plus longues périodes de production et une meilleure utilisation du combustible sans toutefois causer de problèmes de prolifération. Ces réacteurs pourront même être assemblés par modules en usines, comme des voitures, ne fût-ce que les composants principaux : fini les chantiers pharaoniques sur site, qui ne se ressemblent (et ne finissent) jamais. Ces réacteurs peuvent avoir toutes les échelles, depuis plusieurs centaines de MW jusqu’à quelques MW. Ils sont soit à neutrons rapides (les neutrons de la réaction de fission qui vient d’avoir lieu peut directement initier la réaction suivante) ou à neutrons lents (il faut ralentir le neutron qui vient de la réaction de fission précédente via un modérateur avant qu’il ne soit utilisable pour créer la réaction de fission suivante).

Un autre progrès notable des réacteurs modulaires, c’est leur sécurité intrinsèque. Dans les réacteurs actuels, les fonctions de sécurité clés sont accomplies par la combinaison d’équipements en fonctionnement et de systèmes en réserve : des générateurs diesels auxiliaires pour continuer à alimenter les équipements dans la centrale en cas de panne électrique, des sources alternatives d’eau, des moyens additionnels de pompage et de circulation d’eau de refroidissement et des actions requises de la part de l’opérateur et de ses équipes qui ont intérêt à être à la hauteur. La promesse des réacteurs modulaires c’est de prévoir ces mêmes fonctions de manière passive, par l’effet de la gravité pour certains systèmes, par des ressorts mécaniques qui activent des valves qui se relâchent quand le système arrive en zone dangereuse… On y optimise la circulation naturelle des fluides pour évacuer la chaleur résiduelle à long terme du cœur.

Avec certains concepts, on garantit une réactivité qui évolue en sens inverse de la hausse de température. Que demander de mieux qu’une réaction de fission qui ralentit à mesure que le réacteur s’emballe. On essaie d’avoir un milieu monophasique, à l’état liquide, en permanence pour ne jamais avoir, par exemple, d’eau qui bout et dégrade le refroidissement du réacteur, même en situation accidentelle.

Avec les réacteurs à sel fondu ou au gaz, la capacité thermique de ces derniers est plus grande, ce qui permet de capturer plus vite sous forme d’énergie thermique l’énergie provenant de la réaction atomique. L’hélium ou sels fondus réduisent les risques d’interaction chimiques avec les matériaux du réacteur et de ses circuits, ce qui diminue leur dégradation. Même la conception des éléments combustibles est modernisée pour la rendre isotrope, c’est-à-dire de même forme géométrique quel que soit l’angle, ce qui réduit, par cette homogénéité, le risque de rupture du combustible (et le relâchement de radioactivité).

Mais tout n’est pas (encore) rose : ce sont des designs pour lesquels on n’a pas de recul ni d’équipes opérationnelles entrainées. Il y a encore de la marge d’innovation avec les progrès dans le digital, en sciences des données et en intelligence artificielle qui peuvent tellement apporter à la sécurité et à l’efficacité de ces nouveaux concepts… ou les rendre vulnérables (au cyberattaques). On pourrait automatiser la détection des risques qui se matérialisent dans l’installation. On pourrait ne remplacer les composants critiques que quand c’est nécessaire plutôt qu’à intervalles réguliers pour éviter des maintenances inutiles qui, à leur tour, peuvent entraîner des défaillances.

Un fonctionnement fiable et la manière de gérer les accidents hypothétiques restent aussi dépendants du choix du réacteur modulaire. Pour les réacteurs refroidis au gaz, il est, par exemple, essentiel de limiter, en cas d’accident, l’arrivée d’air ou d’eau dans le réacteur pour minimiser l’oxydation du graphite et donc le relâchement de radioactivité dans les bâtiments ou l’environnement. Les réacteurs à sels fondus, eux, exigeront une chimie fine et un contrôle strict de la température pour atténuer la corrosion des métaux ou la solidification du sel pendant les opérations sur les canalisations. Les réacteurs à sodium liquide doivent maintenir une atmosphère inerte pour éviter les réactions chimiques explosives lors de fuites de sodium.

Comme les réacteurs travaillent à plus haute température, dans des conditions différentes d’utilisation d’aujourd’hui pour les réacteurs traditionnels en fonctionnement, on doit encore optimiser les matériaux utilisés pour garantir une meilleure résistance à la corrosion et à l’irradiation. Sans cela, on devra les remplacer plus fréquemment : la maintenance sera plus difficile et plus fréquente, ce qui rajoute des coûts, de la complexité et des temps d’arrêt pour les réacteurs.

Toutes les familles de réacteurs modulaires n’ont pas atteint la même maturité. Cette dernière est dépendante de trois facteurs.

Dans l’ordre de maturité croissante de ces nouveaux réacteurs, on trouve les réacteurs rapides au gaz, les réacteurs à sels fondus (faible maturité). Les réacteurs à sodium liquide, au sels fluorés et les microréacteurs à gaz haute tempéreuse (supérieur à 1.100 K) viennent ensuite. Les réacteurs les plus matures sont les réacteurs à eau pressurisé de petite taille qui s’inspirent des réacteurs à eau pressurisée actuels.

Il ne faut pas s’en inquiéter. Les réacteurs d’aujourd’hui à eau pressurisée ont aussi connu des étapes avant d’être commercialisés à grande échelle : recherche et développement pour prouver la faisabilité scientifique et technique des caractéristiques clés de ces réacteurs : combustibles, milieu de refroidissement et caloporteur, le système utilisé pour le réacteur, ses composants, sa configuration. Ensuite, il s’agissait de démontrer via un proof of concept que le système tout intégré est viable. Enfin, vient la démonstration de la performance pour confirmer la possibilité de passer à un plus grande échelle, accumuler de l’expérience opérationnelle et valider le comportement et sa performance. Un démonstrateur commercial termine le cycle…

Exploiter des petits réacteurs modulaires ouvre de nouvelles portes opérationnelles insoupçonnées : c’est par exemple le concept de flotte de réacteurs opérant sur un site. La maintenance se fait par vagues, de sorte qu’il y a toujours des réacteurs en fonctionnement pour fournir de la puissance électrique au réseau. On peut même imaginer le réacteur embarqué vers une usine d’où on fera la maintenance et où on le rechargera en combustible, un peu comme quand on amène sa voiture à l’entretien. Bien sûr, déplacer des réacteurs pleins de combustible radioactif présente d’autre contraintes de sécurité et réglementaires.

On voudrait aussi avec les réacteurs modulaires automatiser les opérations pour réduire le besoin en personnel. Cela va nécessiter plus de gestion par informatique avec les contraintes de plus de sécurité et de fiabilité dans leur développement. On voudrait pouvoir diriger à distance les réacteurs, et cela ne devrait pas déplaire au régulateur qui pourrait aussi inspecter à distance et en continu ce qui se passe.

La sécurité et les plans d’urgence avec du personnel réduit va mettre l’accent sur les équipes locales de secours qui devront monter au front et en compétences. En cas de feu, inondation, tremblements de terre, les premiers à intervenir ne seront plus le personnel sur site mais les pompiers locaux.

On voudrait aussi gérer d’une seule salle de contrôle plusieurs réacteurs à la fois, un concept qui fonctionne déjà pour des porte-avions. L’USS Enterprise avait une salle de contrôle unique qui dirige 8 réacteurs. Enfin, on veut aussi utiliser les réacteurs modulaires pour d’autres usages que l’électricité (production de chaleur industrielle, production d’hydrogène), ce qui signifiera d’autres préoccupations et objectifs pour gérer des opérations. On ne produit pas un électron comme on produit une molécule d’hydrogène.

L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) recense aujourd’hui plus de 80 modèles de réacteurs : pour ne pas devoir fabriquer 80 types de combustibles différents, pour que le passage à l’échelle soit possible, pour qu’une usine à réacteurs où on les fabrique et les entretiens fasse sens, seuls quelques modèles doivent percer. Il est donc urgent de ne plus se poser de questions existentielles sur le nucléaire (oui/non) mais d’y aller à toute vitesse en soutien du renouvelable pour ne pas se laisser déborder par le climat.

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Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Les Small Modular Reactor (SMR) sont d’abord plus petits, et produisent plus d’énergie thermique (de l’ordre de 10 à 50 % plus élevée). Tout en étant plus efficaces, ils rejettent d’autant moins d’énergie dans l’environnement, ce qui signifie moins de consommation d’eau pour les refroidir. Certains concepts de réacteurs modulaires peuvent même se passer d’eau, ce qui ouvre la porte à des réacteurs dans des zones arides (au prix d’un refroidissement moins efficace et d’un peu moins de performance énergétique mais ce n’est plus le moment de faire des chichis).par Par Charles Cuvelliez, Ecole Polytechnique de Bruxelles, université dans la Tribune.

Ces réacteurs utiliseront des taux d’enrichissements en uranium supérieurs aux taux des réacteurs d’aujourd’hui (5%) : on évoque jusqu’à 10-20 %. De tels taux permettent des plus longues périodes de production et une meilleure utilisation du combustible sans toutefois causer de problèmes de prolifération. Ces réacteurs pourront même être assemblés par modules en usines, comme des voitures, ne fût-ce que les composants principaux : fini les chantiers pharaoniques sur site, qui ne se ressemblent (et ne finissent) jamais. Ces réacteurs peuvent avoir toutes les échelles, depuis plusieurs centaines de MW jusqu’à quelques MW. Ils sont soit à neutrons rapides (les neutrons de la réaction de fission qui vient d’avoir lieu peut directement initier la réaction suivante) ou à neutrons lents (il faut ralentir le neutron qui vient de la réaction de fission précédente via un modérateur avant qu’il ne soit utilisable pour créer la réaction de fission suivante).

Un autre progrès notable des réacteurs modulaires, c’est leur sécurité intrinsèque. Dans les réacteurs actuels, les fonctions de sécurité clés sont accomplies par la combinaison d’équipements en fonctionnement et de systèmes en réserve : des générateurs diesels auxiliaires pour continuer à alimenter les équipements dans la centrale en cas de panne électrique, des sources alternatives d’eau, des moyens additionnels de pompage et de circulation d’eau de refroidissement et des actions requises de la part de l’opérateur et de ses équipes qui ont intérêt à être à la hauteur. La promesse des réacteurs modulaires c’est de prévoir ces mêmes fonctions de manière passive, par l’effet de la gravité pour certains systèmes, par des ressorts mécaniques qui activent des valves qui se relâchent quand le système arrive en zone dangereuse… On y optimise la circulation naturelle des fluides pour évacuer la chaleur résiduelle à long terme du cœur.

Avec certains concepts, on garantit une réactivité qui évolue en sens inverse de la hausse de température. Que demander de mieux qu’une réaction de fission qui ralentit à mesure que le réacteur s’emballe. On essaie d’avoir un milieu monophasique, à l’état liquide, en permanence pour ne jamais avoir, par exemple, d’eau qui bout et dégrade le refroidissement du réacteur, même en situation accidentelle.

Avec les réacteurs à sel fondu ou au gaz, la capacité thermique de ces derniers est plus grande, ce qui permet de capturer plus vite sous forme d’énergie thermique l’énergie provenant de la réaction atomique. L’hélium ou sels fondus réduisent les risques d’interaction chimiques avec les matériaux du réacteur et de ses circuits, ce qui diminue leur dégradation. Même la conception des éléments combustibles est modernisée pour la rendre isotrope, c’est-à-dire de même forme géométrique quel que soit l’angle, ce qui réduit, par cette homogénéité, le risque de rupture du combustible (et le relâchement de radioactivité).

Mais tout n’est pas (encore) rose : ce sont des designs pour lesquels on n’a pas de recul ni d’équipes opérationnelles entrainées. Il y a encore de la marge d’innovation avec les progrès dans le digital, en sciences des données et en intelligence artificielle qui peuvent tellement apporter à la sécurité et à l’efficacité de ces nouveaux concepts… ou les rendre vulnérables (au cyberattaques). On pourrait automatiser la détection des risques qui se matérialisent dans l’installation. On pourrait ne remplacer les composants critiques que quand c’est nécessaire plutôt qu’à intervalles réguliers pour éviter des maintenances inutiles qui, à leur tour, peuvent entraîner des défaillances.

Un fonctionnement fiable et la manière de gérer les accidents hypothétiques restent aussi dépendants du choix du réacteur modulaire. Pour les réacteurs refroidis au gaz, il est, par exemple, essentiel de limiter, en cas d’accident, l’arrivée d’air ou d’eau dans le réacteur pour minimiser l’oxydation du graphite et donc le relâchement de radioactivité dans les bâtiments ou l’environnement. Les réacteurs à sels fondus, eux, exigeront une chimie fine et un contrôle strict de la température pour atténuer la corrosion des métaux ou la solidification du sel pendant les opérations sur les canalisations. Les réacteurs à sodium liquide doivent maintenir une atmosphère inerte pour éviter les réactions chimiques explosives lors de fuites de sodium.

Comme les réacteurs travaillent à plus haute température, dans des conditions différentes d’utilisation d’aujourd’hui pour les réacteurs traditionnels en fonctionnement, on doit encore optimiser les matériaux utilisés pour garantir une meilleure résistance à la corrosion et à l’irradiation. Sans cela, on devra les remplacer plus fréquemment : la maintenance sera plus difficile et plus fréquente, ce qui rajoute des coûts, de la complexité et des temps d’arrêt pour les réacteurs.

Toutes les familles de réacteurs modulaires n’ont pas atteint la même maturité. Cette dernière est dépendante de trois facteurs.

Dans l’ordre de maturité croissante de ces nouveaux réacteurs, on trouve les réacteurs rapides au gaz, les réacteurs à sels fondus (faible maturité). Les réacteurs à sodium liquide, au sels fluorés et les microréacteurs à gaz haute tempéreuse (supérieur à 1.100 K) viennent ensuite. Les réacteurs les plus matures sont les réacteurs à eau pressurisé de petite taille qui s’inspirent des réacteurs à eau pressurisée actuels.

Il ne faut pas s’en inquiéter. Les réacteurs d’aujourd’hui à eau pressurisée ont aussi connu des étapes avant d’être commercialisés à grande échelle : recherche et développement pour prouver la faisabilité scientifique et technique des caractéristiques clés de ces réacteurs : combustibles, milieu de refroidissement et caloporteur, le système utilisé pour le réacteur, ses composants, sa configuration. Ensuite, il s’agissait de démontrer via un proof of concept que le système tout intégré est viable. Enfin, vient la démonstration de la performance pour confirmer la possibilité de passer à un plus grande échelle, accumuler de l’expérience opérationnelle et valider le comportement et sa performance. Un démonstrateur commercial termine le cycle…

Exploiter des petits réacteurs modulaires ouvre de nouvelles portes opérationnelles insoupçonnées : c’est par exemple le concept de flotte de réacteurs opérant sur un site. La maintenance se fait par vagues, de sorte qu’il y a toujours des réacteurs en fonctionnement pour fournir de la puissance électrique au réseau. On peut même imaginer le réacteur embarqué vers une usine d’où on fera la maintenance et où on le rechargera en combustible, un peu comme quand on amène sa voiture à l’entretien. Bien sûr, déplacer des réacteurs pleins de combustible radioactif présente d’autre contraintes de sécurité et réglementaires.

On voudrait aussi avec les réacteurs modulaires automatiser les opérations pour réduire le besoin en personnel. Cela va nécessiter plus de gestion par informatique avec les contraintes de plus de sécurité et de fiabilité dans leur développement. On voudrait pouvoir diriger à distance les réacteurs, et cela ne devrait pas déplaire au régulateur qui pourrait aussi inspecter à distance et en continu ce qui se passe.

La sécurité et les plans d’urgence avec du personnel réduit va mettre l’accent sur les équipes locales de secours qui devront monter au front et en compétences. En cas de feu, inondation, tremblements de terre, les premiers à intervenir ne seront plus le personnel sur site mais les pompiers locaux.

On voudrait aussi gérer d’une seule salle de contrôle plusieurs réacteurs à la fois, un concept qui fonctionne déjà pour des porte-avions. L’USS Enterprise avait une salle de contrôle unique qui dirige 8 réacteurs. Enfin, on veut aussi utiliser les réacteurs modulaires pour d’autres usages que l’électricité (production de chaleur industrielle, production d’hydrogène), ce qui signifiera d’autres préoccupations et objectifs pour gérer des opérations. On ne produit pas un électron comme on produit une molécule d’hydrogène.

L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) recense aujourd’hui plus de 80 modèles de réacteurs : pour ne pas devoir fabriquer 80 types de combustibles différents, pour que le passage à l’échelle soit possible, pour qu’une usine à réacteurs où on les fabrique et les entretiens fasse sens, seuls quelques modèles doivent percer. Il est donc urgent de ne plus se poser de questions existentielles sur le nucléaire (oui/non) mais d’y aller à toute vitesse en soutien du renouvelable pour ne pas se laisser déborder par le climat.

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Des petits débats bien protégés de la foule par les policiers

Macron: Des petits débats bien protégés de la foule par les policiers


Retour à la démocratie ratatinée pour Macron qui a compris qu’il valait mieux fuir la foule qui le conspue à chaque visite. On annonce désormais la poursuite des visites sur le « terrain » mais avec des petits débats. En clair, 10 ou 20 personnes soigneusement sélectionnées avec quelques maires, le préfet, le président du conseil général, des personnalités locales et quelques citoyens favorables au pouvoir. Et le président pourra pérorer pendant des heures en jouant au maître d’école ou au curé de campagne e.

Une curieuse conception de la démocratie qui se limite pour Macon à convaincre. Il a déjà affirmé à plusieurs reprise sa conception du débat : c’est convaincre. Il n’y a pas de part pour l’écoute, la compréhension et le compromis. Le technocrate a raison et son travail est de persuader les autres.

Le ministre délégué à l’Industrie a affirmé que le président allait donc faire des « petits débats » afin de « nous projeter vers l’avenir » et sortir de la contestation de la réforme des retraites.

Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, a affirmé dimanche sur France 3 que si Emmanuel Macron ne ferait pas de « grands débats », comme lors de la crise des « gilets jaunes », il se lancerait dans « des petits débats » pour « nous projeter vers l’avenir ».

Pour sortir de la contestation de la réforme des retraites qui reste forte une semaine après la promulgation de la loi, le chef de l’ État « va faire des petits débats », à l’image de ses récents déplacements dans le Bas-Rhin ou dans l’Hérault, où il a tenté quelques bains de foule malgré des huées.

« Il est sur le terrain, il échange avec des gens », a souligné Roland Lescure, notant qu’ »une fois que les casseroles s’éteignent, il y a des gens (…) qui sont prêts à échanger avec lui ».

« Je pense qu’il va continuer à le faire à la fois pour convaincre mais (…) surtout nous projeter vers l’avenir », a-t-il fait valoir, alors que plusieurs déplacements de ministres ont été perturbés ces derniers jours par des manifestations.

Interrogé sur l’avenir d’Élisabeth Borne à Matignon, le ministre délégué à l’Industrie ( qui se voit peut-être un peu vite Premier Ministre !) a vanté le « super boulot » et le « travail exceptionnel » de la cheffe du gouvernement. Une sorte d’oraison funèbre

Plan « eau » : une petite politique de  » petits tuyaux »

Plan « eau » : une petite politique de  » petits tuyaux »

Par Benoît Grimonprez
Droit rural et de l’environnement, Université de Poitiers dans the Conversation


Dans son discours du 30 mars 2023, le président de la République a annoncé un vaste plan d’action de 53 mesures pour organiser la sobriété des usages de l’eau à l’heure du changement climatique, lequel « va nous priver de 30 % à 40 % de l’eau disponible dans notre pays à l’horizon 2050 ».

Cette prise de parole politique était très attendue. La sécheresse de l’été 2022 a marqué les esprits avec un nombre record de départements en situation de crise. Des centaines de communes ont été confrontées à des difficultés d’approvisionnement en eau potable, tandis que les productions agricoles, interdites d’irrigation, ont accusé des baisses de rendements de 10 à 40 % selon les régions et les filières.

À ce pic de chaleur s’est ajoutée une exceptionnelle sécheresse hivernale : les précipitations, d’habitude abondantes en cette période, ont été trop faibles pour réalimenter les nappes, ce qui fait craindre un déficit de ressource avant même d’entamer la saison estivale. La conscience est désormais là que le temps de l’« eau facile », liée à un climat tempéré, est révolu et que des économies doivent être réalisées dans tous les domaines.

Le programme d’Emmanuel Macron est présenté comme une modernisation sans précédent de notre politique de l’eau. Si ces mesures ont le mérite de couvrir de très nombreux champs, se pose la question des moyens sur lesquels elles pourront s’appuyer.

Les objectifs poursuivis diffèrent dans leur temporalité. À court terme, il s’agit, par des mesures d’urgence, d’éviter la pénurie qui menace l’été prochain. Le gouvernement choisit de reproduire sa stratégie en matière énergétique de cette année : il veut la mise en place rapide d’un dispositif d’« écowatt de l’eau » pour alerter les consommateurs sur les tensions hydriques. Des plans de sobriété sont aussi réclamés à chaque secteur économique.

À plus long terme, le plan promet de réduire les volumes d’eau globalement prélevés de 10 % d’ici à 2030 (chiffre en-deçà des ambitions des Assises de l’eau : 25 % en 2035). Pour cela, un vaste chantier de résorption des fuites d’eau est lancé, abondé par un budget de 180 millions d’euros par an. Surtout, le plan prétend adapter un certain nombre de secteurs à la nouvelle donne climatique, par des changements plus structurels.

Un programme d’investissement est prévu pour les centrales nucléaires qui devraient, à l’avenir, fonctionner en circuit beaucoup plus fermé. L’objectif est, par ailleurs, de parvenir à 10 % de réutilisation des eaux usées traitées – soit 300 millions de m3 – d’ici à 2030, contre 1 % actuellement.

D’un côté, aucun effort supplémentaire ne sera demandé à la production agricole en baissant à nouveau les volumes qu’elle prélève, a précisé le ministre de l’Agriculture. Qu’on le veuille ou non, sans eau, il n’y a pas d’agriculture, et sans agriculture, il n’y a pas de souveraineté alimentaire !

Il faut cependant préciser ici que la détermination de la quantité d’eau allouée aux agriculteurs n’est pas du ressort du gouvernement ; elle dépend des prescriptions des documents locaux de gestion de la ressource et du fait qu’ils prennent en compte les études hydrogéologiques actuellement menées. Il y aura donc fatalement une baisse des volumes agricoles sur la plupart des territoires.

Mais d’un autre côté, l’agriculture va devoir être beaucoup plus sobre et résiliente.

Déjà parce que le nombre d’agriculteurs candidats à l’irrigation va augmenter avec le réchauffement du climat : il faudra donc répartir un volume restreint entre plus d’usagers. L’État demande ensuite à l’agriculture un changement de modèle pour faciliter l’infiltration et le stockage de l’eau dans les sols, ce qui passe par des terres plus riches en matière organique et des infrastructures naturelles (arbres, haies) plus conséquentes dans le paysage rural.

Sur la rétention artificielle des eaux tombées en hiver qui fait aujourd’hui polémique, la position de l’État est réaffirmée. La construction des réserves doit être parfaitement alignée sur des données scientifiques prospectives ; elle doit s’inscrire dans des projets de territoire qui incluent un partage des usages et des conditions de changements significatifs des pratiques culturales, sur la baisse des pesticides en particulier. Les « bassines » ne sont donc pas un « chèque en bleu ».

Mais c’est bien sur les moyens déployés que les interrogations demeurent. Pour atteindre les objectifs de sobriété hydrique, des investissements colossaux dans les infrastructures seront nécessaires (rénovation des réseaux, réalisation d’ouvrages, matériel plus performant…).

De ce point de vue, l’État met d’importants moyens financiers sur la table. Les agences de l’eau verront leur budget augmenté de 500 millions d’euros par an pour accompagner des projets de restauration hydraulique. L’État débloque aussi 30 millions par an pour soutenir des pratiques agricoles économes en eau (irrigation au gouttes à gouttes, modèles d’irrigation intelligents, filières peu consommatrices…).

Cependant les aides publiques, quels que soient leurs montants, sont impuissantes à changer les comportements : d’autres dispositifs, de type normatif, sont indispensables pour inciter sinon contraindre à la sobriété. L’un d’eux, avancé par le plan, est la généralisation d’une tarification progressive de l’eau. Si nous avons en France un seul circuit de distribution de l’eau potable, tous les usages domestiques ne se valent pas.

D’où l’idée d’augmenter significativement le prix du mètre cube d’eau à partir d’un certain niveau de consommation, de confort (remplissage de piscines, arrosage de propriétés…).

Le plan annoncé, sur de nombreux aspects, ne dit pas quels leviers normatifs il compte actionner. Les incantations risquent ainsi d’être vaines, si on ne les double pas d’obligations de résultats à atteindre, secteur par secteur. Tout ce qui a trait à la préservation de la qualité de l’eau (prévention et réduction des pollutions), à l’amélioration du stockage dans les sols et les nappes, à la restauration de la fonctionnalité des écosystèmes, suppose des règles fortes de régulation des usages.

Cela fait aussi longtemps qu’on prône, à coup de millions de subventions, le changement de modèle agricole, mais sans y parvenir. Alors que la nouvelle politique agricole commune vient tout juste d’entrer en vigueur, l’État refuse de prescrire de nouvelles mesures en la matière. Le volontariat restera le principe, l’appel à projets la modalité.

En somme, il n’est pas prévu que ce grand plan accouche d’une grande loi sur l’eau (la dernière est datée de 2006). Comme si la politique de l’eau n’était affaire que de tuyaux et pas de débat politique qui arbitre des choix de société. Pourtant l’arsenal législatif, aussi complexe qu’inefficace, aurait bien besoin d’un grand nettoyage.

L’adaptation se jouera donc vraisemblablement, à droit constant, au niveau local, par une réanimation de la gouvernance de l’eau. Tous les sous-bassins devront se doter, d’ici à 2027, d’une instance de dialogue (la commission locale de l’eau) et d’un projet de territoire organisant le partage et les priorités d’usage de la ressource : le fameux SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux).

À peine un peu plus de la moitié du territoire national est couvert par ce type de document. Ce sont aussi les projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE), véritable déclinaison opérationnelle des actions, qui sont appelés à devenir cruciaux.

Avec le paradoxe que c’est dans les zones où les conflits sont les plus intenses – en particulier autour des réserves – que les protocoles sont actuellement les plus ambitieux sur le papier.

Cryptomonnaies : La déroute des petits investisseurs

Cryptomonnaies : La déroute des petits investisseurs

Encore une fois le marché des cryptomonnaies ce révèle comme immense escroquerie avec des bénéfices énormes et invraisemblables pour certains et des catastrophes financières pour la grosse majorité des petits investisseurs.

En cause le faite que cette monnaie virtuelle ne repose réellement sur aucun actif mais uniquement sur la spéculation qui fait monter les coûts jusqu’au ciel avant que les investisseurs avisés ne se séparent tellement de cette de monnaie. Le plus grave c’est que ce sont souvent des jeunes qui tombent dans le piège influencé aussi par des pseudos experts voir des influenceurs professionnels.

Selon une étude publiée lundi par la Banque des règlements internationaux (BRI), entre 73% et 81% des acheteurs de Bitcoin ont perdu de l’argent sur les investissements en cryptomonnaies. Analysant des données provenant de 95 pays entre 2015 et 2022, les économistes de cette institution considérée comme la banque centrale des banques centrales ont mené une étude détaillée qui vise à comprendre les profils des acheteurs de cryptomonnaies. Objectif : analyser les implications des cryptomonnaies pour le système financier mais aussi comprendre comment mettre en place des règles de protection des consommateurs alors que les « trois-quarts » des acheteurs ont perdu de l’argent sur leurs investissements en Bitcoin, selon leurs calculs.

L’étude qui s’appuie sur des données concernant notamment les téléchargements d’applications d’achats de Bitcoin ou sur la fréquence journalières des transactions montre que près de 40% des utilisateurs sont des hommes de moins de 35 ans, plus prompts à prendre des risques, contre 25% d’hommes de 35 ans à 54 ans et 35% de femmes, la majorité d’entre elles ayant moins de 35 ans.
Sur la période étudiée, le cours du Bitcoin est passé de 250 dollars en août 2015 à 69.000 dollars à son pic en novembre 2021. Le nombre moyen d’utilisateurs quotidien d’applications est alors passé d’environ de 119.000 à plus de 32,5 millions, montant en flèche en particulier entre fin 2017 et début 2021, explique l’étude qui observe une corrélation entre la hausse des prix du Bitcoin et l’arrivée de nouveaux utilisateurs.

Il y a à peine 10 jours, FTX était encore considérée comme la deuxième plateforme de cryptomonnaies au monde, évaluée à 32 milliards de dollars en début d’année.
« Tout le monde est vraiment choqué par l’effondrement de FTX », a déclaré Kris Marszalek, PDG de Crypto.com, en tentant de rassurer. Cette faillite a « largement terni la réputation du secteur et détérioré la confiance des investisseurs, donc nous devons nous atteler, dans ces moments difficiles, à rétablir cette confiance », a-t-il ajouté.
Pour Hannah Yee-Fen Lim, experte juridique en cryptomonnaies à l’Université technologique de Nanyang à Singapour, le mal est déjà fait. « Les gens sont désormais plus avisés et se rendent vite compte des dangers d’investissements aussi volatils », a-t-elle indiqué à l’AFP ajoutant que « quelles que soient les explications, elles ne réussiront pas à convaincre ceux qui ont déjà perdu confiance dans les cryptomonnaies ».

Macron: Les petits dîners mondains à Bercy !

Macron: Les petits dîners mondains à Bercy !

Ce n’est un secret pour personne que Macron a su cultiver la stratégie des repas avec des personnalités importantes pour se construire un réseau. D’un côté, il y avait les rencontres avec les financiers notamment celles de Londres qui ont été déterminantes pour la désignation du candidat aux élections présidentielles de 2017. Ce sont ces financiers qui ont assuré « la logistique »un candidat par ailleurs sans parti, sans expérience et sans vrai légitimité. La question de ce financement n’a d’ailleurs jamais été éclairée et la justice a enterré la question. La plupart des chèques adressés venait presque des mêmes personnes et des mêmes milieux. Sans compter le financement discret d’entreprises escomptant des retours d’ascenseur ( voir par exemple les relations douteuses entre Alstom et General électric).

Parallèlement le futur candidat à la fonction présidentielle de 2017 a construit progressivement un réseau d’influence dans les milieux dits intellectuels en tout cas les courtisans toujours prêts à se faire reconnaître par le pouvoir en place. Le tout aux frais de la princesse, plus exactement aux frais du budget de Bercy

« Complément d’enquête » explore les relations entre « people et politiques », deux mondes qui ont parfois beaucoup à s’apporter. Cet extrait revient sur des dîners qui, entre 2014 et 2016, ont servi de tremplin à un jeune locataire de Bercy.

Les « dîners de Bercy » : la presse a ainsi baptisé une stratégie mise en œuvre par celui qui a été ministre de l’Economie entre 2014 et 2016. Ces dîners qui l’ont aidé à se constituer un réseau, notamment dans le monde de la culture, se sont tenus dans son appartement de fonction, quai de Bercy. « Un emplacement assez sensationnel » que ce « duplex qui surplombe la Seine et donne vers Notre-Dame », se souvient l’un de ses anciens occupants, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. On peut même y venir en bateau depuis la place de la Concorde, dans une navette réservée aux ministres. Depuis une entrée privée, un ascenseur conduit les invités directement dans les appartements.

Politique-Les petits dîners de Macron à Bercy !

Politique-Les petits dîners de Macron à Bercy !

Ce n’est un secret pour personne que Macron a su cultiver la stratégie des repas avec des personnalités importantes pour se construire un réseau. D’un côté, il y avait les rencontres avec les financiers notamment celles de Londres qui ont été déterminantes pour la désignation du candidat aux élections présidentielles de 2017. Ce sont ces financiers qui ont assuré « la logistique »un candidat par ailleurs sans parti, sans expérience et sans vrai légitimité. La question de ce financement n’a d’ailleurs jamais été éclairée et la justice a enterré la question. La plupart des chèques adressés venait presque des mêmes personnes et des mêmes milieux. Sans compter le financement discret d’entreprises escomptant des retours d’ascenseur ( voir par exemple les relations douteuses entre Alstom et General électric).

Parallèlement le futur candidat à la fonction présidentielle de 2017 a construit progressivement un réseau d’influence dans les milieux dits intellectuels en tout cas les courtisans toujours prêts à se faire reconnaître par le pouvoir en place. Le tout aux frais de la princesse, plus exactement aux frais du budget de Bercy

« Complément d’enquête » explore les relations entre « people et politiques », deux mondes qui ont parfois beaucoup à s’apporter. Cet extrait revient sur des dîners qui, entre 2014 et 2016, ont servi de tremplin à un jeune locataire de Bercy.

Les « dîners de Bercy » : la presse a ainsi baptisé une stratégie mise en œuvre par celui qui a été ministre de l’Economie entre 2014 et 2016. Ces dîners qui l’ont aidé à se constituer un réseau, notamment dans le monde de la culture, se sont tenus dans son appartement de fonction, quai de Bercy. « Un emplacement assez sensationnel » que ce « duplex qui surplombe la Seine et donne vers Notre-Dame », se souvient l’un de ses anciens occupants, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. On peut même y venir en bateau depuis la place de la Concorde, dans une navette réservée aux ministres. Depuis une entrée privée, un ascenseur conduit les invités directement dans les appartements.

Discrètement, pendant deux ans, Bercy devient une fête. Apéros et dîners se succèdent, parfois deux dans la même soirée. Combien de personnalités ont-elles été conviées à ces réceptions ? L’animateur Stéphane Bern, qui se décrit comme « le petit nouveau » a eu « le sentiment que c’était des gens que [le futur président] avait l’habitude de fréquenter ». Parmi les noms qui ont circulé dans la presse, les acteurs Fabrice Luchini, Pierre Arditi, Guillaume Gallienne…

Quand Emmanuel Macron démissionne, le 31 août 2016, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget découvre que « l’ensemble des crédits de l’année était consommé ». Les frais de représentation, cette enveloppe attribuée au ministre et destinée aux invitations professionnelles, ont été siphonnés : 120 000 euros ont été dépensés en huit mois, comme l’ont révélé Frédéric Says et Marion L’Hour dans leur livre Dans l’enfer de Bercy (éd. JC Lattès).

Recevoir des acteurs, des chanteurs, des auteurs, des autrices est-il en lien direct avec l’activité de ministre de l’Economie ? Pour Marc Endeweld, « en tout cas, c’est une zone grise… » Des accusations battues en brèche par En Marche !, via un communiqué publié le 26 janvier 2017.

Interrogé à l’époque, Emmanuel Macron précise avoir utilisé « 80% des crédits qui [lui] étaient alloués (…) qui permettent de recevoir des entrepreneurs, des femmes et des hommes de la vie française », et assume ces dépenses, totalement légales.
Quelques mois plus tard, Emmanuel Macron annonce officiellement sa candidature à l’élection de 2017, après avoir torpillé celle du président sortant François Hollande. « Bercy et les moyens logistiques d’un ministre de Bercy ont à l’évidence servi, en partie, de piste d’envol pour le candidat Macron », conclut Christian Eckert.

Extrait de « People et politiques, petits services entre amis ? », un document à revoir dans « Complément d’enquête » .

Les petits dîners de Macron à Bercy

Les petits dîners de Macron à Bercy !

Ce n’est un secret pour personne que Macron a su cultiver la stratégie des repas avec des personnalités importantes pour se construire un réseau. D’un côté il y avait les rencontres avec les financiers notamment celle de Londres qui ont été déterminantes pour la désignation du candidat aux élections présidentielles de 2017. Ce sont ces financiers qui ont assuré « la logistique »un candidat par ailleurs sans parti, sans expérience et sans vrai légitimité. La question de ce financement n’a d’ailleurs jamais été éclairée et la justice a enterré la question. La plupart des chèques adressés venait prsque des mêmes personnes et des mêmes milieux. Sans compter le financement discret d’entreprises escomptant des retours d’ascenseur ( voir par exemple les relations douteuses entre Alstom et General électric).

Parallèlement le futur candidat à la fonction présidentielle de 2017 a construit progressivement un réseau d’influence dans les milieux dits intellectuels en tout cas les courtisans toujours prêts à se faire reconnaître par le pouvoir en place. Le tout aux frais de la princesse, plus exactement aux frais du budget de Bercy

« Complément d’enquête » explore les relations entre « people et politiques », deux mondes qui ont parfois beaucoup à s’apporter. Cet extrait revient sur des dîners qui, entre 2014 et 2016, ont servi de tremplin à un jeune locataire de Bercy.

Les « dîners de Bercy » : la presse a ainsi baptisé une stratégie mise en œuvre par celui qui a été ministre de l’Economie entre 2014 et 2016. Ces dîners qui l’ont aidé à se constituer un réseau, notamment dans le monde de la culture, se sont tenus dans son appartement de fonction, quai de Bercy. « Un emplacement assez sensationnel » que ce « duplex qui surplombe la Seine et donne vers Notre-Dame », se souvient l’un de ses anciens occupants, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. On peut même y venir en bateau depuis la place de la Concorde, dans une navette réservée aux ministres. Depuis une entrée privée, un ascenseur conduit les invités directement dans les appartements.

Discrètement, pendant deux ans, Bercy devient une fête. Apéros et dîners se succèdent, parfois deux dans la même soirée. Combien de personnalités ont-elles été conviées à ces réceptions ? L’animateur Stéphane Bern, qui se décrit comme « le petit nouveau » a eu « le sentiment que c’était des gens que [le futur président] avait l’habitude de fréquenter ». Parmi les noms qui ont circulé dans la presse, les acteurs Fabrice Luchini, Pierre Arditi, Guillaume Gallienne…

Quand Emmanuel Macron démissionne, le 31 août 2016, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget découvre que « l’ensemble des crédits de l’année était consommé ». Les frais de représentation, cette enveloppe attribuée au ministre et destinée aux invitations professionnelles, ont été siphonnés : 120 000 euros ont été dépensés en huit mois, comme l’ont révélé Frédéric Says et Marion L’Hour dans leur livre Dans l’enfer de Bercy (éd. JC Lattès).

Recevoir des acteurs, des chanteurs, des auteurs, des autrices est-il en lien direct avec l’activité de ministre de l’Economie ? Pour Marc Endeweld, « en tout cas, c’est une zone grise… » Des accusations battues en brèche par En Marche !, via un communiqué publié le 26 janvier 2017.

Interrogé à l’époque, Emmanuel Macron précise avoir utilisé « 80% des crédits qui [lui] étaient alloués (…) qui permettent de recevoir des entrepreneurs, des femmes et des hommes de la vie française », et assume ces dépenses, totalement légales.
Quelques mois plus tard, Emmanuel Macron annonce officiellement sa candidature à l’élection de 2017, après avoir torpillé celle du président sortant François Hollande. « Bercy et les moyens logistiques d’un ministre de Bercy ont à l’évidence servi, en partie, de piste d’envol pour le candidat Macron », conclut Christian Eckert.

Extrait de « People et politiques, petits services entre amis ? », un document à revoir dans « Complément d’enquête » .

UE: En raison de l’Ukraine petits arrangements avec la Pologne

UE: En raison de l’Ukraine petits arrangements  avec la Pologne

 

L’agression russe place l’UE face à un curieux paradoxe : le gouvernement européen, qui se trouve au cœur de l’aide occidentale à l’Ukraine, est celui dont la nature et les pratiques sont les plus hostiles aux valeurs de l’Europe.

Par Jakub Iwaniuk(Varsovie, correspondant du Monde)

 

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’idée domine selon laquelle ce choc géopolitique majeur a contribué à renforcer l’Union européenne (UE), l’OTAN et le partenariat transatlantique. Ces trois piliers du monde occidental, qui multipliaient ces dernières années les signes de faiblesse, ont été consolidés par leurs réponses fermes et unies à la menace russe. Mais ce renouveau sur la forme pourrait bien s’opérer, par manque de vigilance, au détriment du socle commun des valeurs censées souder l’Occident.

Six ans après avoir enclenché une procédure inédite de « sauvegarde de l’Etat de droit » à l’encontre du gouvernement national conservateur polonais du PiS (Droit et justice), la Commission européenne s’apprête à débloquer 36 milliards d’euros du plan de relance post-Covid dû à Varsovie. Ces fonds étaient retenus depuis près d’un an en raison du refus du PiS, présidé par Jaroslaw Kaczynski, de se conformer aux exigences de la Cour de justice de l’Union européenne visant à défendre les normes de l’Etat de droit.

Les démocrates polonais sont pourtant unanimes : en dépit du vote d’une loi se voulant, en apparence seulement, aller dans le sens des exigences de la Commission, aucune des trois conditions initialement posées par Bruxelles n’est remplie. Fruit de laborieuses négociations, l’accord passé entre le gouvernement polonais et l’exécutif européen est qualifié de « compromis délétère » par les défenseurs de la démocratie libérale. Selon eux, aucune des mesures votées n’améliorera la condition de l’Etat de droit dans le pays, et l’approbation de ces solutions de façade pourrait constituer un dangereux précédent.

La Commission européenne détenait pourtant, pour la première fois, un outil de pression efficace pour mettre Varsovie face au mur, et s’attaquer au cœur des problèmes qui minent la démocratie polonaise. Cette occasion manquée laisse un goût amer. La Commission a cédé à la pression géopolitique du moment : avec la guerre en Ukraine, la Pologne est passée du statut de paria de l’Europe à celui de partenaire incontournable, jouant notamment un rôle décisif sur le dossier des livraisons d’armes à Kiev et ayant accueilli près de 2,5 millions de réfugiés.

Si la guerre a redoré le blason du pays et renforcé sa position politique, la nature du pouvoir du PiS, kleptocrate et antidémocratique, n’a en rien changé.

Le pays, instruit par son histoire

Suppression des sanctions pour les très petits excès de vitesse

Suppression des sanctions pour les très petits excès de vitesse

Une mesure qui s’inscrit évidemment dans un contexte de préparation des élections législatives mais qui prend aussi en compte les réalités. Et cela d’autant plus que les techniques pour déceler des excès de vitesse de moins de 5 km/h par rapport à la norme sont assez approximatives à  ce degré de précision. Le gouvernement envisage de ne plus retirer de points au permis de conduire pour les dépassements inférieurs à 5 km/h au dessus de la vitesse autorisée. A quelques semaines des législatives, la réflexion est en cours au sein du ministère de l’Intérieur. En 2020, sur les 12,5 millions de contraventions envoyées pour excès de vitesse, 58 % entraient dans cette catégorie. Ceci étant , il y a des priorités sans doute des mesures plus urgentes en matière de sécurité routière comme la de l’usage de produits de dopants ou aux l’utilisation du téléphone au volant.

 

 

Cacao : L’exploitation éhontée des grandes multinationales sur les petits producteurs

Cacao : L’exploitation éhontée des grandes multinationales sur les petits producteurs

 

 

La professeure de management Jovana Stanisljevic explique, dans une tribune au « Monde », pourquoi la politique conduite par l’Union européenne ne tient pas compte de la situation des revenus des agriculteurs dans les pays producteurs de cacao et menace ainsi le travail des producteurs plus faibles, qui sont aussi les plus essentiels.

Notons en effet par exemple que le kilo de cacao sur champ est payé un peu plus de 2 euros et que le kilo de chocolat transformé est revendu dans les commerces autour de 150 à 300 € le kilo! 

 

Tribune. L

e chocolat est la confiserie la plus prisée au monde, dégustée avec gourmandise par des milliards de personnes. A l’heure où les consommateurs attachent de plus en plus d’importance aux questions liées à l’environnement, la problématique de la durabilité du chocolat se retrouve au centre des débats. Au cœur du problème réside la pauvreté endémique dans laquelle se trouvent de nombreux producteurs de cacao.

Le 23 février, l’Union européenne (UE) a adopté la proposition de directive sur la diligence raisonnable des entreprises en matière de développement durable, qui vise à engager une plus grande responsabilité des entreprises dans le respect des droits de l’homme et les impacts environnementaux tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement. Elle prévoit également d’interdire l’importation dans l’UE de produits associés à la déforestation, obligeant les entreprises à apporter la preuve que leur production ne contribue pas à la dégradation de l’environnement.

Le cacao, principal ingrédient du chocolat, est directement concerné. La directive proposée constitue en soi une avancée majeure, mais si elle s’adresse aux multinationales pour les responsabiliser, elle semble, pour le moment, manquer sa cible, car les multinationales se taillent toujours la part du lion. En l’état, le texte n’aborde pas la question cruciale des revenus des agriculteurs dans les pays producteurs de cacao, négligeant ainsi les acteurs ayant les plus faibles revenus et pourtant indispensables à la production de cette douceur mondialement consommée.

La chaîne d’approvisionnement mondiale du cacao se caractérise par une répartition profondément inégale des revenus entre ses différents acteurs. D’un côté, une industrie du chocolat dominée par un petit groupe de multinationales en plein essor avec un marché estimé à 138 milliards de dollars (124 milliards d’euros) en 2022. De l’autre, des millions d’agriculteurs issus des pays producteurs de cacao en Afrique, Amérique centrale et du Sud ainsi qu’en Asie.

Près de 95 % du cacao mondial sont cultivés dans de petites exploitations en autosubsistance, s’étendant sur 1 à 3 hectares. La production de cacao en Afrique de l’Ouest représente actuellement 74 % de la production mondiale. Plus spécifiquement, les deux premiers producteurs mondiaux sont la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Cependant, alors que la filière du cacao est dépendante de la production de l’Afrique de l’Ouest, l’écart dans la répartition de la valeur semble plus large que jamais, car les agriculteurs locaux disposent des revenus les plus bas du secteur.

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