G7 : petit bémol sur l’austérité
« Il y a encore de nombreux défis pour garantir une reprise mondiale durable », a déclaré le ministre britannique des Finances George Osborne à l’issue d’une réunion de deux jours du G7 qui réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon. »Nous ne pouvons la considérer comme acquise mais nous nous engageons, en tant qu’économies développées, à jouer notre rôle en encourageant cette reprise », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse dans la demeure historique située à une soixantaine au nord de Londres, qui a abrité la rencontre. Alors que la reprise économique mondiale est fragmentée, avec une zone euro qui décroche, les Etats-Unis avaient insisté avant ce G7 sur leur volonté d’appeler les Européens à changer de cap sur l’austérité. »La réalité est que si nous voulons que la reprise mondiale aille où elle doit aller, elle ne peut pas être seulement menée par les Etats-Unis. L’Europe va devoir faire mieux », avait martelé vendredi le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew, qui n’a pas fait de déclarations samedi. Mais George Osborne, lui-même artisan d’une sévère cure de rigueur, a assuré après la rencontre qu’il y avait finalement « plus de points d’accord entre nous sur les politiques budgétaires que ce qui est communément admis ». Un constat partagé par le ministre français Pierre Moscovici. »Le consensus progresse dans la façon que nous avons d’équilibrer le soutien à la croissance et la consolidation budgétaire (…) Il y a encore la volonté qui est très présente de réduire les déficits, mais assurément il y a un changement de ton », même s’ »il peut y avoir des différences de situation, des différences de positions », a abondé M. Moscovici.