Archive pour le Tag 'Pesticides'

Pollution : 99% des cours d’eau bretons contaminés par les pesticides

Pollution : 99% des cours d’eau bretons contaminés par les pesticides

Selon la première publication chiffrée de l’Observatoire de l’Environnement en Bretagne, 99% des cours d’eau sont contaminés par les pesticides avec une omniprésence des herbicides et des métabolites. Liées à l’agriculture intensive, ces substances nocives ont un impact sur la biodiversité et affectent aussi la qualité de l’eau potable. Cet état des lieux est destiné à nourrir les politiques publiques.

Selon des données chiffrées compilées par l’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB), les objectifs de bon état écologique fixés par la Directive-cadre sur l’eau ne sont atteints que pour 32 % des masses d’eau-cours d’eau.

Produite par l’OEB, structure mise en place par la région et l’état, la première publication des chiffres clés de l’eau en Bretagne, fondés sur des données de 2020 et dévoilés fin-février, enfonce le clou sur le piètre niveau de qualité de l’eau en Bretagne. 99% des cours d’eau sont contaminés par les pesticides avec une omniprésence des herbicides et des métabolites, substances issues de la dégradation des pesticides, liée à l’agriculture.

S’agissant de l’eau potable, 40% de la population régionale a reçu en 2021 une eau ponctuellement ou régulièrement non conforme vis-à-vis des pesticides.

Le glyphosate, première substance active vendue en Bretagne (en usage agricole ou non agricole avant la loi Labbé de 2014), ainsi que son métabolite l’Ampa, sont quantifiés dans respectivement 35% et 64% des stations dans lesquelles ils sont recherchés.

Quant aux teneurs en phosphore et en nitrate, qui sont à l’origine de la prolifération des micro-algues et des algues vertes, elles ont baissé dans les cours d’eau mais ont tendance à stagner. « La pollution azotée des cours d’eau bretons stagne à un niveau encore élevé » analyse l’étude.

Cette pollution issue principalement de l’épandage des lisiers a diminué de 17% depuis 1995 dans les cours d’eau mais les résultats stagnent depuis 6 ans à des niveaux encore élevés (Q90 moyen à 32,1 mg/l en 2020) et sur certaines zones comme le littoral nord (Finistère et Côtes-d’Armor) ou dans le Morbihan (Blavet, ria d’Étel).

Facilitateurs de l’eutrophisation des eaux, le phosphore, les nitrates et les pesticides dégradent les milieux naturels et la biodiversité.

Selon l’OEB, la « Bretagne porte une très forte responsabilité biologique » pour 16% des espèces de poissons d’eau douce inféodées aux milieux humides. 56% d’entre elles sont menacées de disparition.

L’Europe favorise la vente de pesticides interdits au reste du monde !

L’Europe favorise la vente de pesticides interdits au reste du monde

 

Bien que se présentant comme une entité soucieuse de la préservation de l’environnement, l’Union Européenne continue de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit sur son territoire, dénonce dans une tribune au « Monde » un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques.

 

 

 

Les inquiétudes des citoyens sur l’agrochimie grandissent à mesure que les impacts sur la santé et l’environnement sont mieux connus. En Europe, ces craintes, légitimes, ont permis la mise en place de garde-fous, même s’ils restent bien insuffisants. L’Union européenne (UE) a notamment interdit l’usage des pesticides les plus dangereux sur son sol, depuis le début des années 2000.

Mais sur son sol uniquement, en tournant le dos au reste du monde et en fermant les yeux devant la production de ces produits sur son territoire. Ces pesticides sont d’une telle toxicité qu’ils sont très « efficaces » pour détruire les organismes vivants, nuisibles aux récoltes. Mais s’ils ont été retirés du marché européen, c’est bien parce que les dangers et les risques posés par ces substances étaient trop élevés.

L’atrazine, par exemple, a été interdite en Europe en 2004, pour être un perturbateur endocrinien et être très persistante dans l’eau. Dix-huit ans après, l’atrazine est toujours détectée dans notre eau potable et cet herbicide est encore massivement produit en Europe et vendu dans le monde entier.

Selon une enquête menée par l’ONG suisse Public Eye, en 2018, les géants de l’agrochimie ont vendu dans le monde plus de 80 000 tonnes de pesticides interdits en Europe. Et 90 % de ces produits viennent d’usines installées sur le Vieux Continent : Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Allemagne, France, Belgique ou encore Espagne.

Ethiquement, la posture de l’UE est intenable. D’autant que, sur la scène internationale, l’Europe se présente comme une entité soucieuse de la préservation de l’environnement. Pourtant, elle ne fait rien pour contraindre son industrie à cesser de produire une chimie obsolète et des plus toxiques. Comme ne cesse de le rappeler les ONG, ce marché des pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques, qui continuent de vendre des produits mis sur le marché il y a plusieurs décennies : le paraquat comme l’Atrazine ont été créés dans les années 1960.

Au Brésil, un des géants de l’agriculture, ces produits provoquent un désastre écologique et social qui devrait nous inquiéter. Car ils sont toujours épandus par avion et avec un minimum de protection. Le gouvernement de Jair Bolsonaro a encore ouvert les vannes et a mis sur le marché brésilien 1 682 nouveaux pesticides.

« Nouveaux » dans ce cas, ne voulant pas dire modernes et moins toxiques, car, à ce jour, le Brésil utilise « au moins 756 pesticides, issus de 120 principes actifs/molécules, tous interdits dans l’UE dans les années 2000 et toujours produits par les firmes européennes », rappelle la chimiste Sonia Hess, attachée à l’université de Santa Catarina. Dans les régions agricoles du Brésil, les scientifiques se battent parfois au péril de leur vie pour montrer les effets sur la santé et l’environnement.

Pesticides : les produits français largement contaminés

  • Pesticides : les produits français largement contaminés 
    • franceinfo : Faut-il se méfier de l’arrivée des fruits d’été ?
    • Pierre-Michel Périnaud : Il faut s’en méfier puisque les données de PAN ne sont pas une surprise. On a déjà des données qui montrent que la population française est très largement contaminée aux pesticides. Parmi celles qui nous importent, je citerai celles de la cohorte Elfe, qui montre que 100% des femmes enceintes étaient contaminées par les pyréthrinoïdes. On a eu une expertise qui porte sur les contaminations des sols, des eaux, du biote et qui montre que les pesticides sont partout. On sait que les êtres humains sont très largement contaminés par les pesticides. Il va y avoir une partie des individus qui sont plus vulnérables que d’autres, par exemple les femmes enceintes, des individus malades, les jeunes enfants. Et on sait qu’il y a potentiellement des effets, notamment des perturbateurs endocriniens. Et s’il y a contamination des femmes enceintes, ça veut dire qu’il y a contamination des bébés.
    • Les produits bio sont-ils à privilégier ?
    • On sait que l’alimentation bio est plus riche en antioxydants, qu’elle est meilleure pour le lait et la viande bio, elle est meilleure en acides gras oméga 3, sans doute parce que l’alimentation des bovins est différente. La cohorte NutriNet-Santé a montré des effets chez les gros consommateurs de bio : une diminution du surpoids, de l’obésité, du diabète de type 2 et une baisse des lymphomes non hodgkinien, un cancer surreprésenté chez les agriculteurs. Ce sont des éléments qui nous montrent qu’en effet on a des raisons d’aller vers le bio.
    • Les normes sont-elles trop souples ?
    • En tout cas, les agriculteurs français nous disent toujours qu’elles sont plus sévères en France qu’ailleurs en Europe, ce qui me paraît faux, puisque la législation est européenne et elle a en principe banni les CMR (substances cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction ndr) et les perturbateurs endocriniens. Or, nous avons montré par plusieurs études antérieures que les trous de la raquette sont énormes dans la réglementation des produits les plus dangereux. Il n’y a pas besoin de changement de la réglementation, mais il faut l’appliquer correctement et particulièrement pour les perturbateurs endocriniens.

Plan pollinisation: l’oubli des pesticides

Plan pollinisation: l’oubli des pesticides  

Malgré quelques avancées notables, notamment dans la volonté de mieux connaître les pollinisateurs, le nouveau plan visant à les protéger ne contient aucun objectif chiffré de réduction ni d’arrêt d’usage des pesticides, ni de la recherche de solution alternative, s’indigne dans une tribune au « Monde » un collectif de chercheurs réunis au sein du groupement de recherche Pollinéco.

Tribune.

 

 La conservation des insectes pollinisateurs est centrale pour l’humanité, non seulement pour la conservation de la biodiversité, mais aussi pour notre santé, notre alimentation, notre cadre de vie et notre éducation à l’environnement. La Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a rappelé en 2016 l’importance cruciale de la pollinisation en alertant sur le déclin alarmant des pollinisateurs.

Pour sa part, la France a déployé un plan national d’actions (PNA, 2016-2020) « France, terre de pollinisateurs », porté par le seul ministère de l’environnement et faiblement doté. Au moment de renouveler ce PNA, le gouvernement a préféré élaborer un plan « pollinisateurs » (2022-2026) en le faisant coporter par les ministères de l’environnement et de l’agriculture.

 

Lors du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui s’est tenu à Marseille du 3 au 11 septembre 2021, le président de la République a souligné sa volonté d’une sortie accélérée des pesticides et d’un soutien sur les alternatives à leur usage dans les cinq prochaines années. L’avenir semblait donc prometteur. 

Cependant, malgré plusieurs avancées notables, ce plan « pollinisateurs » est plus que décevant sur la question des pesticides. Nous sommes un groupement fédéré de recherche qui rassemble la quasi-totalité des chercheurs français et francophones spécialistes de la pollinisation et des pollinisateurs (près de 200 chercheurs et [post-]doctorants).

Nous sommes unanimes pour constater le rôle central des pesticides dans la disparition des pollinisateurs. Si certains aspects de ce nouveau plan « pollinisateurs » sont très positifs, nous sommes indignés par son absence d’ambition de réduction/arrêt des pesticides. D’une part, ce plan montre des avancées : jamais en France, la connaissance et la conservation des pollinisateurs n’avaient reçu autant de soutien (nos voisins européens se sont déjà mobilisés depuis plusieurs années).

Pédale douce sur la «Sortie accélérée des pesticides» ( Julien Denormandie )

Pédale douce sur la «Sortie accélérée des pesticides» ( Julien Denormandie )

 

Alors que le président de république a annoncé une sortie accélérée des pesticides, le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie,  temporise et renvoie la problématique à l’Europe

. «Nous sommes dans un marché commun, donc cette question doit être européenne ! Sinon, nous créons juste de la compétition déloyale, sur le dos de notre agriculture et de notre environnement !»

 

Julien Denormandie se veut également rassurant par rapport à cette suppression. «Notre position est toujours la même : « pas d’interdiction sans alternative ».

. «On ne peut pas accepter que soient importés des produits dont la production ne serait pas autorisée chez nous. Donc, NON au Mercosur et OUI aux clauses miroir». De l’agriculture renvoie la problématique à l’Europe.

Pesticides : des perturbateurs endocriniens dans l’eau ? (UFC)

Pesticides : des perturbateurs endocriniens dans l’eau ? (UFC)

 

l’UFC  révèle que près de 450.000 Français, notamment en zone rurale, peuvent retrouver des molécules « particulièrement nocives » dans leurs verres. Un article de la tribune en rend compte.

« On ne dit pas qu’il est dangereux de boire au robinet. 98% des consommateurs ont accès à une eau respectant la totalité des critères sanitaires, et le chiffre est en hausse, comme on peut le voir dans notre carte interactive sur le sujet. Mais, alors que l’on progresse dans la baisse de la toxicité « traditionnelle » des pesticides, la réglementation n’a pas pris en compte cet autre type de problème, assez nouveau, que sont les perturbateurs endocriniens », s’inquiète Olivier Andrault, chargé de mission agriculture-alimentation à l’UFC-Que Choisir.

Quand, pour évaluer la toxicité d’un produit, la question de la dose est déterminante – ce qui permet de protéger le consommateur en-dessous d’un certain seuil -, ce n’est pas le cas pour les perturbateurs endocriniens. « Il suffit en fait de très peu de cette substance capable d’interférer avec notre système hormonal, pour potentiellement générer des conséquences sur l’organisme », explique Olivier Andrault.

Lire aussi : Les dérogations pour réduire les distances d’épandage de pesticides jugées anticonstitutionnelles

Des modalités d’action connues, des effets encore difficiles à appréhender

Mais les données scientifiques manquent sur le sujet, regrette le chargé de mission. Ce qui « empêche leur véritable prise en compte par les pouvoirs publics ». Les modalités d’action des perturbateurs endocriniens sont pourtant connues, et font l’objet d’un large consensus : en altérant les fonctions du système endocrinien, ils peuvent imiter l’action d’une hormone, la bloquer ou perturber sa production naturelle, par exemple – en se fixant sur des récepteurs dans notre corps. Mais les effets sur la santé sont encore difficiles à appréhender, allant de certains cancers à une augmentation du risque d’obésité, de troubles thyroïdiens ou de diabète, jusqu’à une altération possible de la capacité reproductive.

« Aujourd’hui, on ne peut pas faire d’arbitrage, tout simplement parce qu’on ne sait pas. Il est urgent de savoir si ces pesticides identifiés sont bel et bien des perturbateurs endocriniens, et ce que ça implique », avance Olivier Andrault.

Parmi ceux visés par l’étude, on peut retrouver l’atrazine, le terbuthylazine ou encore le métolachlore, des herbicides utilisés en défense des cultures. « De plus en plus d’éléments laissent à penser qu’ils pourraient être classés comme perturbateurs endocriniens », souligne-t-il. Alors, « sans méthodologie éclairée » en la matière, l’UFC-Que Choisir et Générations Futures demandent l’application du principe de précaution – c’est-à-dire leur interdiction pure et simple.

Stratégie européenne

Des propos « incompréhensibles », estime Eugénia Pommaret, la directrice de l’UIPP (l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP). . « Ce n’est pas juste de dire qu’il n’y a pas d’encadrement scientifique. La problématique des perturbateurs endocriniens est transversale, et fait l’objet d’une stratégie spécifique. Ce n’est pas parce que cette étude dresse une liste de produits potentiellement perturbateurs endocriniens qu’il est avéré qu’ils le sont », souligne-t-elle.

Et la directrice l’assure : les pesticides subissent un contrôle plus strict encore que les autres produits chimiques suspectés d’agir sur nos hormones. « Tous les dix ans en moyenne, les produits phyto-pharmaceutiques doivent être réévalués. S’il s’avère qu’ils ont été classés comme perturbateur endocrinien, ils ne seront pas homologués à nouveau », explique-t-elle.

Mais comment savoir lesquels sont concernés ? Pour mieux les identifier, un règlement européen définissant ces substances pour les produits phyto-sanitaires et les biocides avait été adopté en 2017. Dans la foulée, l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) avait conduit une évaluation de l’époxiconazole, un fongicide, et confirmé son caractère perturbateur endocrinien. Depuis, la substance a été retirée du marché. Et l’Anses ne compte pas s’arrêter là : « Les États-membres dont la France évalueront les propriétés perturbatrices endocriniens d’environ 300 substances phyto-pharmaceutiques d’ici à 2025, dont des dizaines par l’Anses », assure-t-elle sur son site.

« On dispose d’un des systèmes les plus encadrés au monde en la matière. Le nier peut conduire à des comportements irrationnels des consommateurs, alors que des milliers de prélèvements sont réalisés chaque année pour évaluer l’eau potable », insiste la directrice de l’UIPP.

Distorsion des données selon les départements

Pourtant, en France, le manque de certaines données interrogent. Même si 750 molécules de pesticides et leurs dérivés sont susceptibles d’être trouvées dans l’environnement, seulement 206 en moyenne sont recherchées dans l’eau que l’on boit, pointent l’UFC que Choisir et Générations Futures. Et le chiffre recouvre d’immenses disparités locales, selon la méthodologie appliquée par les différentes Agences Régionales de Santé (ARS). « Alors qu’en région parisienne on recherche entre 400 et 500 molécules, dans l’Aisne, seulement douze sont étudiées, malgré la présence d’une agriculture intensive dans la zone ! », s’étonne Olivier Andrault.

Une distorsion que le chargé de mission ne s’explique pas. « Dans près de vingt départements, le spectre des analyses est clairement insuffisant pour garantir aux consommateurs l’absence de pesticides au-delà des teneurs autorisées », considèrent les auteurs de l’étude. Pour y remédier, ils demandent au ministère de la santé d’intervenir, de manière à définir un nombre de molécules à étudier plus exigeant dans l’eau potable, en fonction du type de cultures environnantes.

 

Le Conseil constitutionnel condamne les épandages de pesticides près des habitations

Le Conseil constitutionnel  condamne les épandages de pesticides près des habitations

Le Conseil constitutionnel donne ainsi raison aux organisations de défense de l’environnement, qui l’ont saisie pour contester les conditions dans lesquelles sont interdits ou autorisés les épandages de pesticides à proximité des lieux d’habitation, fixées par décret en décembre 2019.

Dans sa décision, la juridiction dit constater que ces chartes « dès lors qu’elles régissent les conditions d’utilisation à proximité des habitations des produits phytopharmaceutiques, lesquels ont des conséquences sur la biodiversité et la santé humaine, [...] ont une incidence directe et significative sur l’environnement. »

Pour le Conseil constitutionnel, « le fait de permettre que la concertation ne se tienne qu’avec les seuls représentants des personnes habitant à proximité des zones susceptibles d’être traitées par des produits phytopharmaceutiques, ne satisfait pas les exigences d’une participation de “toute personne” qu’impose l’article 7 de la Charte de l’environnement ».

La Charte de l’environnement a été adoptée en 2005 par le Parlement, réuni en Congrès, et elle a depuis été intégrée au bloc de constitutionnalité français.

Le gouvernement va donc devoir revoir la question de l’interdiction ou de l’autorisation des épandages de produits phytosanitaires, laissant, pour l’heure, les agriculteurs dans une forme d’incertitude

Science : le lien entre pesticides et leucémie

Science : le lien entre pesticides et leucémie

Selon une étude dont il est rendu compte France Info, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer une leucémie aiguë myéloïde, un cancer des cellules de la moelle osseuse.

 

Des chercheurs du CHU de Tours ont prouvé, pour la première fois, le lien entre exposition professionnelle aux pesticides et leucémie aiguë myéloïde, rapporte mercredi 17 février France Bleu Touraine. L’étude de ces chercheurs tourangeaux, publiée dans la revue Scientific Reports, l’a démontré, en analysant les données scientifiques publiées ces 75 dernières années.

La validité de cette démonstration concerne uniquement les leucémies aiguës myéloïdes, un cancer des cellules de la moelle osseuse, qui apparaît soudainement chez les adultes exposés à des facteurs à risque. Selon l’étude, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer cette maladie.

Pour parvenir à cette démonstration scientifique, les chercheurs ont analysé les données de 14 publications médicales, parues dans le monde entre 1946 et 2020 et réunissant près de 4 000 patients atteints de leucémie ainsi que près de 10 000 patients témoins.

« Cette démonstration est inédite, car c’est la première fois que l’on établit clairement le lien entre une exposition forte aux pesticides et l’apparition de leucémies aiguës myéloïdes », explique à France Bleu Touraine le professeur Olivier Hérault, chef du service d’hématologie biologique au CHRU de Tours, en charge de l’étude. La majorité des patients sont des agriculteurs, mais la leucémie aiguë myéloïde n’est pas encore reconnue comme une maladie professionnelle. « La pub

lication de cette étude va peut-être changer les choses », espère le professeur Olivier Hérault.

Pesticides : des résidus dans les fruits et légumes sous-estimés ( ONG)

Pesticides : des résidus dans les fruits et légumes sous-estimés ( ONG)

l’ONG Générations futures publie régulièrement un bilan de ces résidus, basé sur des chiffres de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF), elle conteste les chiffres de l’administration concernant les résidus dans les fruits et légumes qui seraient nettement plus importants si les échantillons des produits bio ne faisaient pas diminuer la moyenne.

Des chiffres spécifiques étant donnés pour les échantillons bio, l’ONG « a pensé de bonne foi » que le reste des données des « plans de surveillance généraux » réalisés par l’administration concernait exclusivement les produits issus de filières conventionnelles, selon son président François Veillerette.

Or, en refaisant des calculs à partir des tableurs de données brutes « nos pourcentages de contaminations étaient systématiquement plus élevés que ceux de la DGCCRF », sauf en y incluant les échantillons bio.

Interrogée par mail, la DGCCRF a répondu à l’ONG fin 2019 en confirmant que « dans les bilans annuels des plans de contrôle des résidus de pesticides dans les fruits et légumes les échantillons issus de l’agriculture biologique sont compris dans les chiffres donnés », selon Générations futures.

Elle souligne par ailleurs que l’ONG se base sur des mesures de « résidus de pesticides quantifiés », qui sont « purement informatives » concernant les produits conventionnels, pour lesquels les contrôles portent sur « le respect des limites maximales de résidus (LMR) autorisées ».

« Après c’est une question de présentation, » a estimé une source à la DGCCRF !

Pesticides : des indemnités pour les terres non cultivées ! ( Macron)

Pesticides : des indemnités pour les terres non cultivées ! ( Macron)

«On va voir comment valoriser ces bandes avec des services environnementaux, des trucs (…) qui vous permettent d’avoir des revenus», a dit Macon de manière très ambigüe à propos des zones de non-traitement (ZNT) imposées par décret depuis le 1er janvier pour protéger les riverains des produits chimiques. On voit mal comment on pourrait engager un processus qui consisterait à indemniser tout producteur qui n’utiliserait pas de produits chimiques interdits. Ou alors  il faut se préparer à indemniser toute l’agriculture le moment venu. Cette proposition n’a aucun sens d’autant que les bandes de terres en question représentent une surface relativement faible et que certaines peuvent par ailleurs être reconverties par exemple dans la plantation d’arbustes ou d’arbres qui protégeraient des caprices de la météo.

Les bandes de terres agricoles non cultivées en raison des interdictions d’épandage de pesticides pourraient à l’avenir générer des revenus aux agriculteurs, a suggéré samedi 22 février le président Emmanuel Macron lors de sa visite du Salon de l’Agriculture à Paris.

«On va voir comment valoriser ces bandes avec des services environnementaux, des trucs (…) qui vous permettent d’avoir des revenus», a-t-il dit à un agriculteur et brasseur du Vexin qui l’interpellait sur le sujet des zones de non-traitement (ZNT) imposées par décret depuis le 1er janvier pour protéger les riverains des produits chimiques.

Un arrêté et décret publié à la toute fin décembre par le gouvernement impose depuis le 1er janvier des distances minimales de pulvérisation des produits phytosanitaires recommandées par l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) : cinq mètres des habitations pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, et 20 mètres pour les produits «les plus dangereux», qui ne représentent toutefois qu’environ 0,3% des substances actives utilisées.

 

 

Environnement-Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

Environnement-Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

L’utilisation des pesticides dans l’agriculture française n’a pas baissé, au contraire, malgré les politiques publiques liées aux plans Ecophyto, censées réduire leur usage. « En dépit de ces actions et de la mobilisation de fonds publics pouvant être estimés, pour 2018, à environ 400 millions d’euros (dont 71 millions prélevés sur la redevance pour pollutions diffuses), plusieurs travaux d’évaluation ont dressé un bilan réservé de l’action menée. La Cour constate, pour sa part, que les effets des plans Écophyto demeurent très en deçà des objectifs fixés », selon le référé publié de la Cour des Comptes ce mardi.

« L’objectif initial de diminution du recours aux produits phytopharmaceutiques de 50 % en dix ans, reporté en 2016 à l’échéance 2025 et confirmé en avril 2019, assorti d’un objectif intermédiaire de -25 % en 2020, est loin d’être atteint: l’utilisation des produits mesurée par l’indicateur NODU (nombre de doses unités, NDLR) a, au contraire, progressé de 12 % entre 2009 et 2016, ce qui reflète la lente évolution du modèle agricole national » constate froidement la Cour.

 

Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

L’utilisation des pesticides dans l’agriculture française n’a pas baissé, au contraire, malgré les politiques publiques liées aux plans Ecophyto, censées réduire leur usage. « En dépit de ces actions et de la mobilisation de fonds publics pouvant être estimés, pour 2018, à environ 400 millions d’euros (dont 71 millions prélevés sur la redevance pour pollutions diffuses), plusieurs travaux d’évaluation ont dressé un bilan réservé de l’action menée. La Cour constate, pour sa part, que les effets des plans Écophyto demeurent très en deçà des objectifs fixés », selon le référé publié de la Cour des Comptes ce mardi.

« L’objectif initial de diminution du recours aux produits phytopharmaceutiques de 50 % en dix ans, reporté en 2016 à l’échéance 2025 et confirmé en avril 2019, assorti d’un objectif intermédiaire de -25 % en 2020, est loin d’être atteint: l’utilisation des produits mesurée par l’indicateur NODU (nombre de doses unités, NDLR) a, au contraire, progressé de 12 % entre 2009 et 2016, ce qui reflète la lente évolution du modèle agricole national » constate froidement la Cour.

 

Pesticides: zone tampon ridicule de 5 à 20 m

Pesticides: zone tampon ridicule de 5 à 20 m

  Le gouvernement n’a sans doute pas peur du ridicule en prenant un arrêté qui impose une distance de 5 à 20 m entre les champs traités et les habitations. On sait que certains maires réclamaient une distance de 100 à 150 m. On peut voir dans cette de décision toute la contradiction qu’il y a entre les discours grandiloquents du gouvernement sur l’environnement et les mesures concrètes prises. La puissance d’émission des pour les pesticides et autres produits chimiques contamine forcément les espaces voisins jusqu’à des dizaines de mètres. Il suffit pour s’en rendre compte de résider par exemple à proximité de vignes ou de pommiers, les cultures qui subissent le plus de traitements,  pour savoir que cette distance de 5  à 10 m est inefficace. 

Dans un décret  en vigueur au 1er janvier 2020, l’exécutif a donc décidé de fixer une distance minimale nationale entre les champs sous pesticides et les habitations ou les écoles. Elle sera de 5 mètres pour ceux de culture basse (légumes) et de 10 mètres pour ceux de culture haute (céréales, arbres fruitiers…). La distance de sécurité est portée à 20 mètres dans tous les cas pour “les substances les plus préoccupantes”, ce qui représente environ 0,3% de l’utilisation totale.

 Le gouvernement dit s’appuyer sur les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).Le militant écologiste Yann Arthus-Bertrand, fondateur et président de la fondation « GoodPlanet », a violemment réagi sur  BFM à l’annonce de la publication de ce décret: 

« J’ai l’impression que c’est un poisson d’avril. Je ne peux pas croire qu’aujourd’hui les lobbies soient plus forts que la santé de la population et que la santé publique. C’est même insultant pour les gens qui se battent depuis si longtemps contre les pesticides. Je n’en reviens pas. Je suis atterré par ce que j’entends. Après avoir entendu ce qu’a dit le président Macron sur les conséquences sur la santé de l’épandage des pesticides et voir qu’il prend ces arrêtés, je n’y crois pas ». 

Le photographe de 73 ans a également souligné que « la France est l’un des plus gros consommateurs de pesticides en Europe ».

« Emmanuel Macron est en train de passer à côté de quelque chose de très important pour devenir un grand président. C’est ridicule! », a-t-il ajouté.  “Ce que nous craignions s’est produit”, a quant à lui déclaré Thibault Leroux, au nom de France Nature Environnement (FNE).

Pesticides : le combat archaïque de la FNSEA

Pesticides : le combat archaïque de la FNSEA

La FNSEA et ses Jeunes agriculteurs  se manifestent une nouvelle fois par un archaïsme déroutant sans parler de la mauvaise foi. D’abord la FNSEA procèdent à un amalgame de entre la situation économique désastreuse cette année de nombre d’exploitations et l’image des agriculteurs qui serait déconsidérée. Si effectivement on peut souscrire au cri d’alerte concernant la situation particulièrement dramatique cette année dans beaucoup de secteurs de l’agriculture par contre contrairement à ce qu’affirme la FNSEA l’image des agriculteurs est loin d’être dégradée. Au contraire d’une certaine manière, culturellement les Français se sentent de plus en plus proche d’un modèle de civilisation rurale tuée par la folie des grandes métropoles. En réalité, la FNSEA à dessein mélange tout en se positionnant contre la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) de pesticides avec une mobilisation générale contre la «déconsidération» du monde paysan le 22 octobre. On sait depuis longtemps que la FNSEA a largement soutenu et développé un modèle industriel qui fait un large recours à la chimie et en particulier aux pesticides. Que de manière ambiguë la FNSEA a en permanence entretenu la confusion entre les intérêts des gros agriculteurs qui possèdent plusieurs milliers d’hectares avec les petits paysans qui n’en possèdent que quelques dizaines. Pour être crédible la FNSEA ferait mieux de proposer un processus de transition vers une autre agriculture moins chimique et davantage porteuse de valeurs ajoutées. Par contre la FNSEA à raison d’être méfiant et même de s’opposer aux accords commerciaux internationaux qui vont largement conduire à détériorer encore un peu plus l’environnement. La FNSEA encore raison de critiquer le futur l’accord UE-Mercosur. Malheureusement on ne sent pas un grand enthousiasme de la FNSEA pour le développement de circuits courts de produits ou plus sains. Il y a de toute évidence un manque de vision et un manque de clarté de la part de l’organisation professionnelle

Deux pesticides nocifs pour les abeilles seulement interdits

Deux pesticides nocifs pour les abeilles bientôt interdits

  •  Deux pesticides prochainement interdits par le gouvernement pour protéger les abeilles. C’est un pas positif mais bien insuffisant car il existe des dizaines voire des centaines de pesticides, certains nuisibles à la faune et aux humains. Pour les abeilles, c’est une véritable hécatombe. 40% d’apiculteurs en moins en 20 ans et moitié moins d’abeilles. Le dépérissement des abeilles est observé depuis les années 90, mais le premier signal d’alarme remonte à l’automne 2006 : les abeilles commencent alors à disparaître de manière inquiétante aux Etats-Unis avec plus de la moitié des états touchés et des pertes de population comprises entre 30 % et 90 %, on parle alors de « syndrome d’effondrement des colonies  » (« colony collapse disorder » ou CCD). Ce phénomène très inquiétant, qui a débuté progressivement deux ans plus tôt, ne cesse de s’intensifier : les abeilles quittent leurs ruches, vraisemblablement pour aller mourir un peu plus loin, laissant derrière elles la reine et quelques jeunes. Loin de rester localisé, ce phénomène est observé en Europe (Grande-Bretagne, France, Belgique, Italie, Allemagne, Suisse, Espagne, Grèce, Pologne, Pays-Bas…) depuis le début des années 2000. Là aussi, certaines colonies d’abeilles perdent jusqu’à 90% de leurs population… Par exemple, en Italie, de nombreuses ruches sont restées désespérément vides selon rancesco Panella, président du Syndicat des apiculteurs professionnels italiens, du jamais vu… En Grande-Bretagne, le plus important apiculteur a perdu plus de la moitié de ses ruches, sans qu’une confirmation du phénomène n’ait été donnée pour l’ensemble du pays. Dans de nombreuses régions du monde, les populations d’abeilles sont en fort déclin, avec des variabilités suivant les années, mais la tendance est lourde et inquiétante depuis quelques années. Les conséquences sont désastreuses pour la pollinisation qui permet, depuis des millions d’années, d’assurer la reproduction des plantes à fleurs. De plus, 35 % de notre nourriture dépend de la pollinisation : fruits et légumes. Les fameux aliments conseillés par tous les nutritionnistes… D’ailleurs, dans certaines régions du monde comme au Sichuan (Chine), la disparition d’insectes pollinisateurs oblige les agriculteurs à poliniser manuellement, tous les insectes pollinisateurs ont été décimés par les pesticides … La mortalité a déjà beaucoup frappé les abeilles ces dernières années mais on devrait battre des records cet hiver. Les apiculteurs s’inquiètent en effet de la diminution importante de leurs colonies. En Charente et en Charente-Maritime, la mortalité peut aller jusqu’à 100% dans certaines ruches. Isabelle Garnier, apicultrice charentaise, constate le drame en ouvrant une de ses ruches : « En tapant sur ma ruche, je devrais entendre un bourdonnement et je ne l’entends pas ». « Maintenant, en l’ouvrant, normalement, sur l’hivernage, j’ai 10 à 15.000 abeilles alors que là, il me reste 100 abeilles dans ma ruche », poursuit-elle. Pour elle, « généralement, l’hiver se passe bien avec 5% de mortalité ». Aujourd’hui, elle déplore « 66% », « 80% » et parfois « 100% » de mortalité.   Et le recensement ne fait que commencer. Le président du syndicat apicole de la Charente-Maritime, Christian Girodet, est inquiet : « nous pensons qu’elles sont probablement mortes intoxiquées durant l’automne ». « Durant cette période, les apiculteurs ont constaté que des traitements ont été faits sur la vigne notamment et aussi sur certaines céréales qui avaient des pucerons et l’abeille va souvent butiner après les pucerons », explique-t-il à Europe 1. Les abeilles « absorbent alors l’insecticide et meurent sur le coup puisque ce sont des produits très puissants », ajoute-t-il. Cette surmortalité inédite est un nouveau coup dur pour les apiculteurs français qui produisent déjà de moins en moins. En 1995, ils ont fabriqué 32.000 tonnes de miel. En 2011, la production est tombée à 20.000 tonnes et en 2013, ils n’en fournissaient plus que 15.000 tonnes.  Les apiculteurs sont par conséquent de plus en plus nombreux à mettre la clef sous la porte. En 1994, on comptait en France près de 85.000 apiculteurs. En 2010, ils n’étaient plus que 42.000, soit une baisse de 40% en 20 ans. Et pour l’environnement, la conséquence est tout aussi dramatique. Les abeilles sont les maîtres d’œuvre principaux de la pollinisation dont dépendent pourtant les agriculteurs.  Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), sur les 100 cultures qui produisent 90% de l’alimentation mondiale, 71 dépendent du travail des abeilles.
  • Le gouvernement publiera mercredi un décret interdisant l’utilisation de deux nouvelles substances néfastes pour les pollinisateurs comme les abeilles, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique et solidaire. Il s’agit du sulfoxaflor et de la flupyradifurone, deux substances agissant comme des néonicotinoïdes, les molécules jugées responsables de la surmortalité d’insectes pollinisateurs, précise-t-on au ministère.

“On a annoncé qu’on voulait réduire de 50% l’utilisation partout des pesticides d’ici 2025. Et il faut aussi interdire des substances qui ont un impact plus important sur l’environnement”, a déclaré Elisabeth Borne sur BFM TV.

Cinq molécules ne peuvent déjà plus être utilisées depuis le 1er septembre 2018 : l’acétamipride, l’imidaclopride, le clothianidine, le thiaclopride et le thiaméthoxame. Mais il y a d’autres produits nocifs continueront d’être utilisé

 

Les différents pesticides selon leurs objectifs (source Wikipédia)

 

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