Archive pour le Tag 'personne !'

Pourquoi personne ne tente d’assassiner Kamala Harris ? (Elon Musk sur X).

Pourquoi personne ne tente d’assassiner Kamala Harris ? (Elon Musk sur X).

 

La folie d’Elon Musk ( Soutien inconditionnel de Trump)  se confirme avec cette déclaration scandaleuse où il s’étonne sur Twitter (X) que Kamala Harris voire Biden ne fasse pas aussi l’objet  de tentative d’assassinat. Évidemment cela a suscité de nombreuses réactions surtout négatives y compris de la Maison-Blanche qui a qualifié le propos de « rhétorique irresponsable. Une déclaration qui en tout cas ne va pas redorer le blason de Twitter où les annonceurs sont font de moins en moins nombreux pour ne pas être salis par des propos polémiques voire scandaleux.

Le propriétaire de X n’a eu d’autre choix que de justifier sa publication, qui était selon lui une blague mal comprise. «J’ai appris une leçon : ce n’est pas parce qu’un groupe rit de ce que je dis, que cela en fera forcément une publication drôle sur X.» Deux minutes plus tard, il renchérit : «Il s’avère que les blagues sont BEAUCOUP moins drôles quand elles sont écrites, et quand les gens n’en connaissent pas le contexte.» Finalement, 9 heures après sa publication initiale, l’entrepreneur a décidé de l’effacer.

 

Personne ne veut vraiment réduire la dette !

Personne ne veut vraiment  réduire la dette !

Les avertissements pleuvent, avant comme après les élections européennes et législatives. Agences de notation financière, FMI, Commission européenne, Conseil d’orientation des retraites, Haut Conseil des finances publiques, Cour des comptes… Ces institutions partagent une même préoccupation : les dérapages de la dette publique et du déficit budgétaire en France et ses conséquences. Pour le pays, ses voisins et l’euro. Le FMI a émis un appel en faveur de nouvelles économies dès le 23 mai, et Standard & Poor’s a dégradé la note de Paris huit jours plus tard. Avant que la Commission européenne n’enclenche cette semaine une procédure pour déficit excessif contre la deuxième économie de la zone euro, dont la dette est la deuxième plus élevée des 20 États membres, derrière celle de l’Italie, et dont le déficit frôle le double du maximum de 3 % imposé par les règles européennes.

un papier de Marie-Pierre Gröndahl dans La Tribune

 

 

Le même jour, le 16 juillet, le rapport annuel sur l’économie du FMI a rappelé l’urgente nécessité de contenir la dette publique (3 160 milliards à la fin mars, soit 110,6 % du PIB) ainsi que le déficit budgétaire (5,6 % du PIB, au lieu des 4,9 % prévus), alors que les perspectives de croissance, à 0,9 % en 2024, restent faibles. « La France doit rapidement agir sur sa trajectoire budgétaire si elle veut recréer des marges de manœuvre, a estimé le chef économiste du Fonds, Pierre-Olivier Gourinchas. Sans ajustement sérieux, il sera difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3 % du PIB pour 2027. » D’autant plus que la charge de la dette s’est alourdie avec les hausses de taux d’intérêt. Son coût s’élèvera cette année à 55 milliards d’euros, puis à 83 milliards par an d’ici à 2027.

Alors que le déficit budgétaire s’est accru, en raison d’un manque inattendu de recettes fiscales en 2023, les prévisions de sa réduction par l’ex-gouvernement n’ont convaincu ni Bruxelles ni Washington. L’instabilité politique amplifie les inquiétudes. « Qui que ce soit qui gouvernera demain la France devra s’emparer de cette situation des finances publiques. Il devra réduire notre endettement », a déclaré le 16 juillet Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et ancien ministre de l’Économie, qui avait pourtant plaidé contre les hausses d’impôt lors de son passage à Bercy. Selon lui, la précarité des finances publiques s’aggravera avec la facture de la transition énergétique, jusqu’à 7 points de pourcentage jusqu’à 2030.

Face à ces risques, aucune des forces politiques n’a proposé de mesures de rééquilibrage budgétaire. « Le NFP et le RN ont au contraire présenté des programmes comportant des dépenses supplémentaires », s’alarme le chef économiste d’une grande banque française. Parmi les mesures prônées par le FMI figurent la réduction des allocations chômage, la baisse de la masse salariale du secteur public et la limitation des « chevauchements » entre niveaux administratifs. Toutes politiquement explosives. Un autre levier serait de renoncer à l’indexation totale des pensions de retraite sur l’inflation (revalorisées de plus de 5 % au 1er janvier, pour un coût de 14 milliards d’euros). Une option rejetée par Laurent Wauquiez (LR) il y a quelques jours. Atteindre les 3 % de déficit en 2027 suppose de réaliser 80 milliards d’euros d’économies en trois ans. Reste à définir comment y parvenir.

Politique : Macron à la télé n’a convaincu personne

Politique : Macron à la télé n’a convaincu personne

Comme d’habitude les réactions des éditorialistes sont assez mesurées sitôt après l’intervention d’un chef de l’État. D’une certaine manière ,on attend que la tonalité soit donnée. Pourtant récent sondage du Figaro montre que 80 % des Français sont très mécontents du discours de Macon et considèrent ses propositions des « 100 jour »s comme irréalistes. .

Sur ur un plan qualitatif, les experts conviennent que cette intervention du chef de l’État manquait sérieusement de clarté, de concret et même de sérieux.
Même le Medef qui n’est pas spécialement à l’extrême gauche a considéré que ce calendrier voire les propositions du chef de l’État étaient assez douteuses en tout cas que le Medef se tiendrait à son programme et qu’il était inutile d’engager des négociations quand on est pas sûr aboutir.

La vérité, c’est que ce discours ressemblait à un espèce de patchwork assez morne rabâchant pour la énième fois les orientations du chef de l’État. Une espèce de mélange permettant difficilement non seulement de voir le contenu concret mais aussi l’objectif et la programmation. À cet égard ,cette perspective de 100 jours est une sorte de promesse publicitaire qui n’a guère de sens quand il faudra des années pour changer réellement et radicalement et de manière concertée la situation présente.

D’une certaine manière, l’intervention de Macon était existentielle. Il s’agissait de montrer pour lui qu’il était toujours président de la république et qu’il détenait la maîtrise des horloges. En fait, ce président est de plus en plus seul même au sein de sa majorité pourtant guère contraignante. Pour preuve, le calendrier social va être imposé d’une part par les syndicats de salariés, d’autre part par les syndicats des patrons. De toute manière, l’étatisation n’est pas souhaitable dans tous les domaines loin s’en faut et mieux vaudrait que Macron se consacre à gouverner plutôt qu’à vouloir moderniser à tout prix pour afficher un pseudo modernisme. La conséquence politique de cette nouvelle intervention à la télévision sera sans doute une nouvelle détérioration de la popularité déjà basse du président.

Macron à la télé n’a convaincu personne

Macron à la télé n’a convaincu personne

Comme d’habitude les réactions des éditorialistes sont assez mesurées sitôt après l’intervention d’un chef de l’État. D’une certaine manière ,on attend que la tonalité soit donnée. Curieusement, on observera qu’aucune chaîne d’information n’a cette fois demandée de sondage d’appréciation de l’opinion sur cette intervention de Macron. Rien d’étonnant à cela puisque la majorité de ces médias dépendent des grands financiers et de l’État.

Mais sur un plan qualitatif, les experts conviennent que cette intervention du chef de l’État manquait sérieusement de clarté, de concret et même de sérieux.
Même le Medef qui n’est pas spécialement à l’extrême gauche a considéré que ce calendrier voire les propositions du chef de l’État étaient assez douteuses en tout cas que le Medef se tiendrait à son programme et qu’il était inutile d’engager des négociations quand on est pas sûr aboutir.

La vérité, c’est que ce discours ressemblait à un espèce de patchwork assez morne rabâchant pour la énième fois les orientations du chef de l’État. Une espèce de mélange permettant difficilement non seulement de voir le contenu concret mais aussi l’objectif et la programmation. À cet égard ,cette perspective de 100 jours est une sorte de promesse publicitaire qui n’a guère de sens quand il faudra des années pour changer réellement et radicalement et de manière concertée la situation présente.

D’une certaine manière, l’intervention de Macon était existentielle. Il s’agissait de montrer pour lui qu’il était toujours président de la république et qu’il détenait la maîtrise des horloges. En fait, ce président est de plus en plus seul même au sein de sa majorité pourtant guère contraignante. Pour preuve, le calendrier social va être imposé d’une part par les syndicats de salariés, d’autre part par les syndicats des patrons. De toute manière, l’étatisation n’est pas souhaitable dans tous les domaines loin s’en faut et mieux vaudrait que Macron se consacre à gouverner plutôt qu’à vouloir moderniser à tout prix pour afficher un pseudo modernisme. La conséquence politique de cette nouvelle intervention à la télévision sera sans doute une nouvelle détérioration de la popularité déjà basse du président.

Intervention à la télé : Macron n’a convaincu personne

Intervention à la télé : Macron n’a convaincu personne

Comme d’habitude les réactions des éditorialistes sont assez mesurées si tôt après l’intervention d’un chef de l’État. D’une certaine manière ,o n attend que la tonalité soit donnée. Curieusement, on observera qu’aucune chaîne d’information n’a cette fois demandée de sondage d’appréciation de l’opinion sur cette intervention de Macon. Rien d’étonnant à cela puisque la majorité de ces médias dépendent des grands financiers de l’État.

Mais sur un plan qualitatif, les experts conviennent que cette intervention du chef de l’État manquait sérieusement de clarté, de concret et même de sérieux.
Même le Medef qui n’est pas spécialement à l’extrême gauche a considéré que ce calendrier voire les propositions du chef de l’État étaient assez douteuses en tout cas que le Medef se tiendrait à son programme et qu’il était inutile d’engager des négociations quand on est pas sur aboutir.

La vérité c’est que ce discours ressemblait à un espèce de patchwork assez morne rabâchant pour la énième fois les orientations du chef de l’État. Une espèce de mélange permettant difficilement non seulement de voir le contenu concret mais aussi l’objectif st la programmation. À cet égard cette perspective de 100 jours est une sorte de promesse publicitaire qui n’a guère de sens quand il faudra des années pour changer réellement et radicalement et de manière concertée la situation présente.

D’une certaine manière, l’intervention de Macon était existentielle. Il s’agissait de montrer pour lui qu’il était toujours président de la république et qu’il détenait la maîtrise des horloges. En fait, ce président est de plus en plus seul même au sein de sa majorité pourtant guère contraignante. Pour preuve, le calendrier social va être imposé d’une part par les syndicats de salariés, d’autre part par les syndicats des patrons. De toute manière l’étatisation n’est pas souhaitable dans tous les domaines loin s’en faut et mieux vaudrait que Macon se consacre à gouverner plutôt qu’à vouloir moderniser à tout prix pour afficher un pseudo modernisme. La conséquence politique de cette nouvelle intervention à la télévision sera sans doute une nouvelle détérioration de la popularité déjà basse du président.

« Plus personne ne veut travailler dans notre pays » (Laurent Wauquiez )

 « Plus personne ne veut travailler dans notre pays » (Laurent Wauquiez )

Laurent Wauquiez expose dans La Tribune (extrait) sa vision de la relocalisation, du travail, de la transition écologique, ou encore de la formation professionnelle.

 

 

Vous entamez un deuxième mandat à la tête de la région, quelles sont vos priorités économiques ?

LAURENT WAUQUIEZ - Avec 500.000 emplois industriels, soit un taux d’emplois industriels bien supérieur à la moyenne nationale et 52.000 établissements industriels, Auvergne Rhône-Alpes est la première région industrielle française. Notre territoire a su garder un entrepreneuriat familial. Je réamorce ainsi ce second mandat avec des repères.

Pour autant, notre pays est trop centralisé, ce qui pèse sur le dynamisme et la liberté laissés à nos entrepreneurs. Or, si l’on veut retrouver de l’énergie et de la liberté, il faut arrêter avec toutes ces règles administratives, centralisées, qui sont souvent en fort décalage avec la réalité du quotidien de la vie d’une entreprise. La crise du Covid a montré à quel point la France a payé le prix fort des erreurs accumulées pendant des années. Lorsque l’on dépend de la Chine, on dépend en effet de la Chine…

Vous avez mis la relocalisation comme l’une des priorités de votre programme à venir… Un vaste défi : comment comptez-vous l’aborder ?

Si notre région a pu proposer de la distribution de masques à un moment où personnes n’en avait, c’est précisément parce que l’on a su conserver ce terreau industriel.

J’assume cette politique régionale qui défend l’industrie. Ce qui me frappe, c’est que cela est presque devenu un gros mot en France. Si vous voulez être moderne, il faut parler de startups, de startup-nation, aller dans la Silicon Valley…

Si vous parlez de l’industrie, on vous regarde comme un « has been » : j’ai toujours pensé que c’était une gigantesque erreur. Pour moi, l’industrie est la première source de richesse et de création de valeur pour un pays, de création d’emplois, et nous voulons être la région qui défend l’industrie, et notamment le made in France.

Et en même temps, comment accompagner un sujet aussi lourd à l’échelle régionale ?

Auvergne Rhône-Alpes veut être une région tournée vers ses entreprises. Or, nous avons des entrepreneurs qui sont des champions, mais auxquels on demande de faire un sprint avec des boulets aux pieds… Un entrepreneur en France est confronté à des taxes et des charges qui, en s’ajoutant à l’impôt sur les sociétés, aboutissent à des coûts faramineux, qui grèvent leur compétitivité. A cause de cela, nous avons malheureusement perdu des projets d’attractivité qui devaient s’installer dans notre région.

Ce que j’ai essayé de mettre en place, et que je souhaite conserver pour ce second mandat, c’est d’essayer, au contraire, de leur faciliter la vie. Cela veut dire faire confiance aux entrepreneurs, alors que nous sommes dans un pays où l’administration repose trop souvent sur une méfiance par rapport au secteur privé.

Nous avons concrètement mis sur pied des politiques d’accompagnement pour leurs investissements, qui vont de l’investissement pour leurs machines à un accompagnement pour se déployer à l’export, à des partenariats pour leurs programmes de recherche…

Ma guerre, c’est de pouvoir leur proposer des dossiers simples, sans tracasserie administrative, en allant jusqu’à fusionner des agences existantes pour n’avoir qu’un seul point d’entrée qui puisse traiter une problématique d’apprentissage, de formation, d’export…

Dans votre discours de rentrée au Mézenc, vous évoquiez la notion du travail, et malgré les « attaques » que vous affirmez avoir subies après vos propos sur le « cancer de l’assistanat », cette notion vous tient aujourd’hui à cœur. Pour quelle raison ?

Le second problème, qui est aujourd’hui en train de devenir un enjeu majeur pour nos entreprises, c’est que plus personne ne veut travailler dans notre pays. C’est un défi fondamental. J’ai des entreprises qui définissent aujourd’hui leur activité, non pas en fonction de leurs commandes, mais des personnes qu’elles peuvent embaucher : c’est catastrophique.

Il faut mettre un nom sur les choses car sinon, on n’y arrivera jamais : on paie d’abord les conséquences de l’assistanat. Aujourd’hui, en France, la différence entre ce que l’on gagne en travaillant, et en restant chez soi, est trop faible.

On le voit très bien dans notre région, puisque ce sont les mêmes personnes qui vont de l’autre côté de la frontière, en Suisse, pour travailler plus de 40 heures par semaine. Mais ils gagnent deux fois plus et pour l’entrepreneur, le coût est quasiment le même, car il y a beaucoup moins de charges.

Le système social français fait que les charges retombent sur ceux qui travaillent. Et ceux qui en bénéficient sont prisonniers du piège de l’assistanat. C’est une facilité à court terme, mais cela ne leur permet pas de construire leur vie.

Que proposez-vous à ce titre, sur une question qui semble s’adresser en premier lieu à l’échelle nationale : quelle transcription possible à l’échelle régionale y voyez-vous ?

D’abord, il faut que des élus de terrain aient le courage de le dire : ce ne sont pas les Français qui ont perdu le sens du travail, mais le travail qui a perdu son sens. Il ne s’agit pas, comme le disait le Général de Gaulle, de sauter comme des cabris en criant : relocalisation, relocalisation.

C’est tout notre système social et économique qu’il faut revoir pour permettre de réussir cette relocalisation. Il faut d’abord des responsables politiques qui arrêtent de gaspiller l’argent public. Le « quoi qu’il en coûte », il n’y a pas de miracle, se retrouvera un jour sur la feuille de charges de l’entrepreneur.

Nous avons été la seule région française à avoir économisé sur ses dépenses de fonctionnement en fusionnant et le résultat, c’est que nous n’avons aucune augmentation de taxes et de charges. On a réduit de 15 % nos dépenses de fonctionnement, et nous n’avons fermé aucun service public, en démontrant ainsi qu’un service public plus efficace est possible.

 

L’un des marqueurs de votre mandat précédent aura justement été une forme de rigueur budgétaire assumée avec des économies de fonctionnement totalisant 1 milliard d’euros. Certains vous diront cependant qu’il vaut mieux s’endetter quand les taux sont bas. N’est-ce pas le moment d’emprunter ?

On trouvera toujours des politiques pour vous dire que c’est toujours le moment d’emprunter : soit parce que les taux sont bas, et c’est donc le moment de se ruiner, soit l’inverse. Je n’ai jamais cru à ça. Et il n’y a qu’à voir en Europe : la cigale c’est la France, et la fourmi c’est l’Allemagne. Lequel des deux réussit économiquement ?

Il faut arrêter l’argent facile, cela fait des années que l’on fait ça et cela nous a menés droit dans le mur. Pour une raison toute simple et que tout le monde comprend : vous n’avez ensuite plus la force de frappe pour investir, lorsque cela sera nécessaire.

En ce moment, l’Allemagne met des milliards sur la table pour prendre le tournant de l’automobile verte, car ils ont les moyens de le faire, à un moment où la France accuse 120 % de dette sur son PIB. Nous n’avons plus les moyens de mettre de l’argent sur la table pour une véritable stratégie économique ou industrielle.

Pour autant, on voit bien qu’il n’existe pas de « modèle » aujourd’hui pour financer ces gros dossiers industriels de gigafactory et c’est ce qui pose actuellement un problème en France…

Un cas comme celui de Verkor est intéressant, car il montre la manière dont un politique doit aborder un dossier industriel. Lorsque les fondateurs de cette startup sont venus me voir, ils ne comptaient que 30 collaborateurs et m’ont indiquer vouloir créer une industrie de 150 hectares avec 2.000 salariés.

Je me suis dit que ce n’était pas possible. Puis, je me suis renseigné, j’ai creusé le dossier,  j’ai vu ce qu’il se passait ailleurs, en Suède notamment (où le projet Northvolt, parti d’une toute petite équipe d’ingénieurs, s’est arrimé à Volkswagen ndlr), et je me suis aperçu que cette équipe avait de l’or dans les mains et que l’on tenait peut-être la pépite de demain.

Mais c’est typique du fait qu’un politique ne peut pas tout savoir et c’est donc pour cela que ce n’est pas à moi de décider, seul, version Louis XIV, qu’il y aura demain une gigafactory ici ou là.

C’est probablement cette tournure d’esprit que les politiques français n’ont pas suffisamment.

Il faut également être innovant et conquérant sur les métiers de demain, comme dans le cas d’Aledia, qui avec sa technologie de rupture, vise à inventer les LEDS de demain. C’est pour nous « le » gros dossier industriel de notre région, et que nous soutenons fortement par le biais de la recherche, de la politique de recrutement, et de son implantation, car son potentiel de création d’emplois est colossal. C’est l’équivalent d’Austerlitz, si l’on y arrive. Les grandes batailles d’aujourd’hui se font sur le terrain économique et les affrontements se traduisent par une compétition avec la Chine, les États-Unis, l’Inde… Et si l’on gagne, les montants sont colossaux.

Vous avez notamment annoncé au printemps dernier la création d’un fonds souverain régional, un outil de financement public-privé destiné à renforcer les fonds propres des entreprises régionales en pleine crise. Où en est-il ? À quels défis pourra-t-il réellement permettre de répondre ?

Nous sommes allés prendre des idées à ce sujet à l’étranger, comme en Flandre, en Bavière, en Lombardie ou en Catalogne, où partout, ce type de fonds existe. En France, on s’aperçoit en revanche que tout est centralisé, tout remonte au niveau national et ce, même au niveau des banques.

Or, ce n’est pas l’argent qui manque aujourd’hui, mais nous avons une aversion au risque. C’est là que le fonds souverain peut aider, d’autant plus que nous voulons commencer petit, mais qu’il gagne en force de frappe. Nous venons de finaliser un premier closing à 100 millions, et notre objectif est d’aller jusqu’à 1 milliard.

Quand un fonds souverain arrive dans une entreprise, cela crée nécessairement une confiance, qui rend ensuite les choses plus faciles. J’ai demandé à ce sujet que l’État vienne à nos côtés à hauteur de 30 millions, et j’attends encore la réponse. Concernant les investissements, ce ne sera pas moi qui déciderai, mais j’ai fixé mes priorités pour ce fonds, car nous voulons qu’il favorise l’entrepreneuriat familial, qu’il soutienne la croissance des PME…

L’objectif est d’avoir une vraie force de frappe. Nous réfléchissons aussi en complément à créer un établissement public porteur de foncier, car cette question devient en parallèle un enjeu essentiel pour les grands projets d’implantation, qui ne trouvent plus de terrain pour se développer. Nous avons d’ailleurs déjà réservé des terrains qui pourraient potentiellement permettre d’accueillir des gigafactories…

Sur le plan de la transition écologique, comment va se traduire votre propre positionnement face aux élus écologistes qui sont désormais à la tête de plusieurs villes ou métropoles de la région. On sait que la Région a déjà beaucoup investi dans la filière hydrogène, mais nous avons également le solaire, l’éolienne, les batteries, la biomasse… Souhaitez-vous équilibrer davantage le « mix » régional ?

Le développement durable et l’économie décarbonée sont à la fois une menace et une opportunité. Une menace aussi car, lorsque je vois la folie portée par les élus autoproclamés écologistes de Grenoble ou de Lyon, on a affaire à des gens qui ne croient plus au développement industriel, et qui ne veulent plus accueillir de nouvelles entreprises sur leur territoire.

C’est pour moi l’écologie idéologique, sectaire et punitive. Celle à laquelle je crois, c’est l’écologie qui repose sur le progrès, qui repose sur la science, sur l’investissement, sur nos entreprises et qui fait naître des produits de demain qui seront plus respectueux de l’environnement.

Nous avons été très moteurs sur l’hydrogène et c’est l’un des domaines où nous avons travaillé avec des fonds européens, avec une culture de travail public-privé. Nous avons par exemple participé à la création d’une joint-venture avec Michelin et Engie (Hympulsion, dans le cadre du projet Zero Emission Valley, ndlr), en associant les PME de la région, pour devenir leader sur la fabrication de stations de recharge d’hydrogène.

Ce que l’on voudrait, en dehors du train à hydrogène, c’est être également les premiers à construire des cars à hydrogène. Car on oublie souvent que la première façon de faire du développement durable, c’est de fabriquer chez nous.

Vous avez jusqu’ici peu parlé de certaines filières comme le nucléaire, le solaire, l’éolien, qui font néanmoins partie du mix énergétique attendu pour accompagner la transition énergétique… Y êtes-vous favorable ?

Notre ambition est d’être à la fois la première région industrielle et en même temps, la première région verte. On est très en pointe sur la fabrication d’énergies renouvelables, mais en même temps, l’énergie nucléaire en est la raison, et je l’assume parfaitement, parce que tout est lié. Il faut développer à la fois le nucléaire, les panneaux photovoltaïques, les hydroliennes, la géothermie, etc.

Mais il ne faut pas lâcher le nucléaire, car c’est ce qui nous permet d’avoir l’énergie la moins chère d’Europe et qui constitue l’un des rares avantages compétitifs que nous offrons à nos industriels.

Nous avons beaucoup de sujets à considérer comme les vignobles dans la vallée du Rhône, qui s’ils étaient équipés d’ombrières solaires, seraient protégés du soleil et pourraient  produire de l’énergie. Cela constitue une façon neuve d’aborder la question de l’énergie.

Je le dis, en revanche : je suis très réticent à l’éolien, car cela saccage nos paysages. Donc je dirai à ceux qui ont des projets éoliens : allez voir ailleurs, parce que ce n’est pas ce que nous souhaitons encourager.

La question de la formation professionnelle est l’un des autres gros « morceaux » de l’action régionale. Quelles orientations souhaitez-vous impulser pour ce second mandat, où l’on vient de le voir, des enjeux se posent concernant l’accompagnement du recrutement et de la reconversion pour plusieurs secteurs économiques, à commencer par l’industrie. L’outil du Plan investissement dans les compétences (PIC), que la région Auvergne Rhône-Alpes avait pourtant choisi de déléguer à Pôle emploi, sera-t-il réévalué ?

Il faut bien entendu accompagner le recrutement. Toute une partie relève nécessairement de l’assurance-chômage, du système du RSA, mais il y a des choses que nous pouvons aussi faire à l’échelle régionale. Cela commence par le fait d’éviter qu’en France, lorsque l’on parle d’industrie, on identifie ce sujet à Germinal.

Pour cela, nous avons par exemple déployé des pôles de formation ultramodernes avec Michelin, qui permettent de donner l’image de ce qu’est véritablement l’industrie d’aujourd’hui, moderne, attractive, avec des métiers passionnants. Nous essayons aussi de multiplier les salons temporaires, où les étudiants et lycéens peuvent, sous forme de serious games, découvrir l’industrie. Ce sont des choses auxquelles je crois beaucoup, parce que cela leur donne envie.

Et évidemment, il s’agit aussi de prendre des personnes en reconversion et de leur proposer des formations liées à ces métiers. Mais sur ce point, on souhaite prendre des personnes qui soient volontaires : lorsque l’on constate que certains candidats partent en formation uniquement pour recharger les droits assurance-chômage et arrêtent la formation à mi-parcours, on les retire de nos listes. Cela doit aussi fonctionner avec un système de responsabilisation.

Se pose notamment la question de la reconversion professionnelle face aux métiers qui vont être bouleversés par la transition écologique : la Région possède la compétence sur le sujet de la formation. Songez-vous à vous poser comme chef de file afin de réorienter des filières comme l’automobile et le diesel vers de nouveaux métiers en tension ?

Je crois qu’il faut d’abord arrêter de partir d’une liste de rêves, complètement déconnectés de la réalité du marché du travail, et engager plutôt une réflexion à partir des métiers en tension, afin de définir une formation.

Ce sera notre logique et c’est ce que j’ai demandé à mes équipes, de réaliser un inventaire de ces entrepreneurs qui n’arrivent pas à recruter, à partir desquels on peut ensuite définir un catalogue de formations. Pour moi, ce qui fonctionne le mieux ce sont les formations en entreprise, et non pas les stages « parking » ou la multiplication des formations « feux d’artifice ».

Je suis par ailleurs avec beaucoup d’attention la reconversion du diesel et force est de constater que l’on paie d’ailleurs, à ce sujet, une absence totale de stratégie industrielle pour subventionner les véhicules électriques. Ce qui serait intelligent, c’est de pousser l’hydrogène, où il y a des pièces à usiner. Ou de dire que l’on ne subventionne que les véhicules électriques fabriqués en Europe. Ou encore de profiter pour mettre en place un plan stratégique pour développer la fabrication de batteries et voitures électriques dans le pays.

 

Que pensez-vous des dispositifs expérimentés à ce sujet à l’échelle nationale, comme le programme Territoire Zéro Chômeurs qui s’élargit actuellement à 60 territoires : est-ce un outil complémentaire ?

Je n’y crois pas du tout. Je pense que ce sont des dispositifs complètement « gadget », où l’on fait de la com’. C’est même typique de la folie française, car nous sommes aujourd’hui dans un pays où l’on est allé jusqu’au stade où même les salaires étaient payés par l’État.

En réalité, ces dispositifs poussent les gens parfois vers des formations artificielles, des faux jobs, ou des contrats aidés. Être un territoire zéro chômeurs, cela ne se décrète pas et découle de l’action même d’un territoire et de ses acteurs. C’est ce que font les entreprises de la vallée de l’Arve, lorsque des entrepreneurs de la plasturgie se battent par exemple pour développer l’emploi. Pour avoir zéro chômeurs, il faut plutôt faire confiance aux entrepreneurs.

Vous aviez également placé la digitalisation comme un axe fort de ce nouveau mandat. La thématique n’est pas nouvelle, mais comment comptez-vous l’aborder ?

Sur ce terrain également, on peut aller plus loin, afin de répondre aux grands défis qui se posent devant nous. Et à ce titre, je n’entends pas les applications smartphone, mais comment on construit plutôt la mutation digitale de l’industrie, dans un pays où 40 % des PME n’ont aucun projet numérique.

Or, toutes les entreprises seront affectées par cette transformation, y compris des acteurs de la santé qui conçoivent, par exemple, des pompes à insuline, et pour lesquelles le défi sera de rendre leurs données connectées. Même chose pour les fabricants de parapentes qui souhaitent pouvoir recevoir aujourd’hui des mesures connectées, ou pour les acteurs de l’aéronautique. Nous utilisons d’ailleurs les fonds européens dans ce sens. C’est la même chose dans le domaine du développement durable et l’économie décarbonée.

Trente pour cent du réchauffement climatique à l’horizon 2030 seront générés par nos emails et par nos serveurs Internet. C’est délirant. C’est-à-dire que les emails que vous échangez chaque jour passent par des serveurs extrêmement consommateurs d’énergie. Et là, nous avons par exemple une petite pépite en Haute-Savoie qui est CoolLabs, et qui a eu l’idée de mettre les cartes de serveurs Internet dans un liquide qui va récupérer l’énergie, pour ensuite la réutiliser pour fabriquer de l’électricité et alimenter d’autres usages. C’est donc ça, l’écologie qui m’intéresse.

Autre priorité esquissée pour ce second mandat : la santé, qui avait déjà occupé une place non négligeable au cours des six dernières années, avec une croissance considérable de votre budget et des initiatives fortes comme la grande campagne de tests menée à l’échelle de la région. Allez-vous continuer à investir autant ?

Je crois qu’il faut tirer les leçons de cette crise et celle-ci a démontré que nous payons un vrai décrochage français. Nous sommes la seule puissance industrielle du Conseil de sécurité de l’ONU qui a été incapable de sortir son propre vaccin. Je pense que l’on a vraiment intérêt à ne pas se raconter d’histoires, il vaut mieux que l’on en tire les leçons.

D’abord, il nous a manqué des industries qui étaient capables de fabriquer en France. C’est pour cela qu’il faut défendre le made in France dans le domaine de la pharma. Mais il n’y a rien, l’irrémédiable.

Pour réussir le pari de la relocalisation, il faudra nous appuyer sur notre écosystème. Car on a la chance d’avoir avec nous des leaders et des entreprises comme l’Institut Mérieux, ou le façonnier du secteur pharmaceutique Fareva, qui a même racheté des sites qui auraient pu devenir des friches industrielles.

Deuxième ambition : inciter nos laboratoires de recherche ainsi que notre écosystème d’entrepreneurs à travailler ensemble et enfin, former et travailler, comme nous sommes en train de le faire avec Alain Mérieux, à la possibilité de mettre en place une école de formation sur des compétences recherchées, comme les techniciens de laboratoires.

On assiste également depuis quelques jours à la fin du « quoi qu’il en coûte » tel qu’on l’a connu jusqu’ici, suite aux annonces du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Quelle sera votre politique de soutien aux entreprises au sens large, craignez-vous de devoir abonder ou réorienter votre aide envers certains secteurs clés au sein du tissu régional, comme l’événementiel ou la montagne ?

Je me suis toujours méfié dès le début du « quoi qu’il en coûte ». Car à l’arrivée, le danger est que ce soient les entreprises qui payent. Dans notre région, nous n’avons pas suivi ce chemin : nous avons suivi l’approche allemande. Chaque euro que l’on a mis, on a veillé à ce qu’il ne soit pas gaspillé, à ce qu’il aide ceux qui en avaient besoin.

Cela donne aujourd’hui à notre région une grosse force de frappe pour accompagner des projets économiques et industriels, là où d’autres territoires sont plus courts financièrement.

On a anticipé les choses pour être capables de mettre de l’argent sur la table comme avec la montagne, où l’on va investir fortement pour accompagner nos stations de ski. Et voilà. Je n’ai jamais cru à la stratégie défensive, mais pour faire de l’offensive, il faut avoir les moyens.

V

Convention Climat : «Je n’ai de leçons à recevoir de personne» ( Macron)

Convention Climat : «Je n’ai de leçons à recevoir de personne» ( Macron)

La fameuse convention citoyenne composée au hasard  n’a guère apprécié que le chef de l’État n’ait retenu que deux ou trois propositions sur la centaine proposée. Des membres de cette convention se sont même érigés en structure d’opposition pour contester les choix du président de la république. Rappelons qu’avant même le début des travaux de cette commission, le président avait dit qu’ il prendrait en compte la totalité des propositions et sans filtre! À l’occasion de sa dernière intervention Macron a mis les choses au point « J’ai 150 citoyens, je les respecte, mais je vais pas dire, ce qu’ils proposent, c’est la Bible ou le Coran« , s’énerve le président quand on lui explique que la convention sur le climat n’a pas été respectée.

Paris municipales Ferrand appelle à « un large rassemblement » autour de ……personne !

Paris municipales Ferrand appelle à « un large rassemblement » autour de ……personne !

 

Richard Ferrand , le magnifique, actuellement président de l’Assemblée nationale appelle un large rassemblement au moment il n’a plus de candidat. Et d’en appeler à l’histoire républicaine et citoyenne justifiée cet appel . « Il est des moments où l’Histoire oblige à dépasser les querelles », affirme le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand au Journal du Dimanche, appelant à un rassemblement « le plus large », y compris avec Cédric Villani, derrière le successeur de Benjamin Griveaux à Paris. « Une nouvelle personnalité va reprendre le flambeau de Benjamin Griveaux et j’espère que le rassemblement le plus large se fera autour d’elle, y compris avec l’équipe Villani« , dit-il, jugeant que « ceux qui, à Paris, se reconnaissent dans l’action du président Macron doivent se serrer les coudes, avoir l’esprit d’équipage ! »

« Si le dévoilement de la vie privée est toléré, la vie de chaque citoyen va devenir un enfer », juge encore Richard Ferrand qui appelle à ne pas confondre « transparence et voyeurisme, prélude à une forme d’inquisition ». « À ce rythme, qui prendra le risque de la vie publique si elle devient l’antichambre du lynchage permanent ? », demande-t-il.

Richard Ferrand a raison et ce n’est pas la première fois qu’ il s’inquiète de cette transparence qui pourrait menacer les élus. Richard Ferrand connaît un rayon en matière de transparence. Richard Ferrand a en effet largement utilisé son double statut de dirigeant des Mutuelles de Bretagne et d’élu pour directement et indirectement se remplir les poches. L’affaire la plus scandaleuse  concerne un contrat de location d’un local par les Mutuelles de Bretagne à la compagne de Ferrand alors  que cette dernière ne possédait pas encore ce local. Grâce à de généreuses conditions de location de ce local, la compagne de Ferrand a pu réaliser un petit profit de l’ordre de 800 000 €. Le détail de ces opérations est rappelé ci-après à partir d’une information tirée de Wikipédia. Toute la famille Ferrand a bénéficié des largesses mutuelles de Bretagne : son ancienne femme, ensuite sa compagne et lui-même. La justice de Brest avait enterré l’affaire considérant qu’il s’agissait d’une affaire privée et que les délais d’instruction étaient dépassés. Comme le dossier a été dépaysé à Lille, les nouveaux juges ont porté un autre regard sur ses affaires en mettant en examen Richard Ferrand. Ces nouveaux juges connaissent évidemment le contexte politique particulièrement délicat qui entoure cette affaire et s’ils ont mis en examen Richard Ferrand s’est qu’il dispose d’éléments nouveaux. Tout cela révèle que les bonnes vieilles pratiques provinciales de la IVe République ne sont pas mortes avec des relations plus ou moins sulfureuses  entre les élus politiques,  le monde économique et la justice.  Bref le nouveau monde promis par macro et bien mort-né surtout si on n’y ajoute les autres affaires concernant par exemple le MoDem et Bayrou, Benalla, de Rugy, le secrétaire de l’Élysée, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne. On pourrait ajouter les lenteurs de la justice concernant aussi bien les affaires de Sarkozy que celle de tapie vis-à-vis desquels le pouvoir semble manifester une grande bienveillance. Bref, il n’y a pas de Nouveau Monde dans la république en marche mais plutôt la résurgence de pratiques caractérisées par la confusion des intérêts entre le monde politique, le monde économique et l’État.

 

Le résumé de l’affaire dans Wikipédia :

 

 

En mai 2017, Le Canard enchaînéLe Monde et Mediapart révèlent que les Mutuelles de Bretagne (MDB) ont été subventionnées à hauteur de 55 000 euros par de l’argent public99 lorsque Richard Ferrand les dirigeait dans les années 2010. Selon eux, son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, a facturé aux Mutuelles de Bretagne des travaux d’aménagement d’un Ehpad, situé à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros100 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président. Les Mutuelles de Bretagne ont ensuite fait effectuer d’autres travaux, pour 184 000 euros, dans un local appartenant à l’avocate Sandrine Doucen, sa compagne et mère de sa fille101, qui a par ailleurs facturé régulièrement aux Mutuelles de Bretagne des services de conseil juridique. Plus anecdotiquement, selon ces mêmes médias, Richard Ferrand a, une fois élu député en juin 2012, conservé un poste de chargé de mission des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1 250 euros102 par mois ou 1 547 euros par mois, selon les sources, et embauché comme assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe puis son fils101. Ces révélations ont déclenché une polémique nationale, le Front national demandant sa démission du gouvernement, LR la saisie du Parquet national financier, et le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’exécutif de s’exprimer103. Le 1er juin 2017, Éric Mathais, procureur de la République de Brest, ouvre une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Rennes104.

Richard Ferrand affirmera qu’il n’était « jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat » et que « la première fois que les Mutuelles ont fait appel à ses prestations, c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce »105.

Appel d’offres attribué par les Mutuelles de Bretagne à sa compagne[modifier | modifier le code]

Le 23 décembre 2010106, Richard Ferrand signe un compromis de vente avec une clause suspensive en cas de non-location ultérieure par les Mutuelles de Bretagne107, pour un local de 379 m2108, 2 rue George-Sand à Brest109.

Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne choisit à l’unanimité la proposition de la Saca, une SCI qui « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose » comme le rappelle Le Canard enchaîné110. Sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration à aucun moment n’est mentionné le nom de Sandrine Doucen110.

Sandrine Doucen crée le 28 mars 2011 la Saca, une SCI, dont elle détient 99 % des parts111.

Le 1er juillet 2011110, la SCI la Saca achète 402 000 € frais de notaire inclus108, grâce à un crédit remboursable sur quinze ans du Crédit agricole qui finance intégralement l’achat, sans aucun apport, ayant selon Le Canard enchaîné un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis ». Revenus garantis par les 42 000 € de loyers annuels versés par les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand est le directeur général.

Les Mutuelles de Bretagne effectuent peu après, sans contrepartie, pour 184 000 euros de travaux dans le local acheté par Sandrine Doucen. Quelques années plus tard, la SCI de Sandrine Doucen est valorisée, lors d’une transaction, à 3 000 fois le montant du capital initial de 100 € soit 300 000 €112. Selon Le Canard enchaîné, l’avocate Sandrine Doucen a par ailleurs facturé des conseils juridiques aux Mutuelles de Bretagne en matière de gestion des ressources humaines.

Selon la défense de Richard Ferrand, l’opération n’a « rien d’illégal »113,114 : la démarche « respectait la procédure »[réf. nécessaire] et l’entreprise de sa compagne offrait « le meilleur prix » parmi les réponses .

RGPD : personne n’est prêt

RGPD : personne n’est prêt

Le fameux Règlement général sur la protection des données, voté en mai 2016 par le Parlement européen, est entré en vigueur le 25 mais  Il définit de nouvelles règles communes qui renforcent la protection des données personnelles des citoyens, ainsi que les obligations des professionnels et des entreprises. Problème cependant, personne n’est prêt et surtout pas les PME.  Les entreprise doivent s’engager  à utiliser les données  utiliser à des fins précises, légitimes et justifiées, et encadrées par le RGPD, notamment pour améliorer le service. Et dans le cas où elle les transmettrait à des tiers (pour de la publicité ciblée par exemple), elle doit respecter des procédures de sécurité et savoir expliquer à qui et pourquoi elle transmet les données. L’utilisateur est aussi censé pourvoir accepter ou refuser ce type de pratiques.

 

Le règlement européen RGPD au fait c’est quoi ?  

 

 

 

C’est la question à laquelle répond dans une  interview à la Tribune, la présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés Isabelle Falque-Pierrotin. On sait que l’enjeu est considérable.  Pour faire simple, il s’agit de réguler pour empêcher la mise en sous-traitance de l’économie européenne par les GAFA, le trafic de données notamment à des fins politiques  et pour protéger les consommateurs et les citoyens.

 

- Pourquoi considérez-vous que le RGPD est indispensable ?

ISABELLE FALQUE-PIERROTIN - Le RGPD est une grande avancée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il crée un marché européen de la donnée en unifiant les législations par un règlement unique. Jusqu’à présent, il fallait composer avec des textes nationaux pas forcément raccords les uns avec les autres. Deuxièmement, le RGPD remet enfin les acteurs européens et internationaux à égalité de concurrence. La disposition relative au ciblage, qui permet d’appliquer le règlement aux groupes étrangers qui traitent les données de citoyens européens, force les géants du Net américains et chinois à ne plus s’affranchir des règles de l’UE. Le troisième avantage du RGPD est qu’il renforce la capacité de dialogue de l’Europe face à ces acteurs. Google, par exemple, ne dialoguera plus séparément avec la Cnil française puis son équivalente allemande, mais avec l’autorité chef de file qui représente toutes les Cnil européennes. Enfin, le RGPD répond à la volonté de plus en plus marquée des citoyens européens de mieux maîtriser leur vie numérique. Les droits des personnes sont considérablement renforcés. Certes, la mise en conformité s’accompagne d’un investissement et d’une réorganisation interne pour les entreprises et les collectivités, mais le RGPD est une chance pour l’Europe.

 

Très peu sont prêts. Comment expliquez-vous ce retard ?

Beaucoup d’entreprises n’étaient pas conformes à la directive sur la protection des données de 1995 révisée en 2004, qui a modifié la loi de 1978. Elles partent donc de très loin, il y a un effet de rattrapage. En dépit de nos efforts de communication, la culture de la protection de la donnée peine à s’installer en France. Historiquement, la gestion des données a été cantonnée aux directions juridiques des entreprises. Elle n’a jamais été investie par les directions générales ou au niveau du comex [comité exécutif, ndlr]. Une prise de conscience est nécessaire pour que l’enjeu monte dans la hiérarchie des structures et devienne stratégique. Le RGPD pousse justement à cette prise de conscience parce que les sanctions qui résultent du non-respect du règlement sont très dissuasives. Aujourd’hui, les entreprises sont vraiment au pied du mur.

L’arme des sanctions, qui peuvent atteindre 4% du chiffre d’affaires mondial, force les entreprises à enfin se préoccuper de leur gestion des données. La menace est-elle le seul moyen efficace ?

L’ampleur inédite des sanctions est une bonne arme de dissuasion. Cette crainte nous permet de faire entrer le sujet de la protection des données dans les entreprises. Mais maintenant que nous avons leur attention, notre but est surtout de pousser un autre message, celui que la conformité au RGPD n’est pas seulement une contrainte réglementaire mais peut aussi apporter un bénéfice opérationnel. Respecter la vie privée de ses clients et collaborateurs est un facteur de différenciation concurrentielle et répond à une demande sociétale forte depuis l’affaire Snowden. Dans les secteurs qui utilisent énormément les données, comme les startups du numérique, les mentalités changent. Des fonds d’investissement commencent à se dire qu’ils ne veulent pas investir dans une startup qui ne pratique pas le « privacy by design ». La conformité est aussi un outil marketing : elle rassure les consommateurs. On l’a bien vu au CES de Las Vegas, où de plus en plus de startups françaises ont mis en avant leur éthique des données. Le RGPD est une opportunité de business.

 

Beaucoup d’entreprises restent complètement dans le flou, notamment les PME-TPE. Comment les aider à se mettre en conformité ?

Il est vrai que les grands groupes ont les moyens de s’adapter et sont en train d’investir. Les PME en revanche sont plus démunies face à la complexité du texte. En tant que régulateur, il est de notre responsabilité de les aider. Nous avons mis en place beaucoup d’outils. D’abord, les « six étapes » du RGPD, une information de base très pédagogique sur ce qu’est le RGPD et comment s’en emparer. Nous proposons aussi des outils plus opérationnels, par exemple un tutoriel pour aider à réaliser une étude d’impact. Pour les PME et les ETI tous secteurs confondus, nous travaillons avec Bpifrance à la réalisation d’un kit pratique qui sera disponible d’ici à la fin du mois de mars. Nous menons aussi une réflexion plus macro qui consiste à réutiliser les packs de conformité que nous avons développés ces dernières années. Le but est de créer un référentiel sectoriel qui permettrait d’éviter quelques démarches aux entreprises qui y adhèrent. Ainsi, les entreprises sauront exactement ce que le régulateur attend en termes de conformité dans leur secteur, en fonction des usages.

 

Allez-vous commencer votre travail de contrôle et de sanction dès le 25 mai, tout en sachant que la plupart des entreprises ne sont pas en situation de conformité ?

Le RGPD ne part pas d’une feuille blanche. Un certain nombre de principes liés à la gouvernance des données existaient déjà, comme la finalité du traitement des données par exemple. Nous les contrôlerons donc comme avant, car les entreprises sont déjà censées les avoir intégrés. La méthode sera la même : soit nous réagirons à des plaintes – nous en recevons 8.000 par an -, soit nous diligenterons nous-mêmes des contrôles, qui peuvent déboucher sur des sanctions.
En revanche, nous souhaitons faire preuve de pragmatisme et de bienveillance pour les principes nouveaux du règlement, comme le droit à la portabilité ou l’obligation de mettre en place un registre, car il faut laisser aux entreprises le temps de se les approprier. Le but d’un régulateur n’est pas d’afficher un tableau de chasse de sanctions. Dans un premier temps, nous privilégierons l’accompagnement et l’explication.

Aurez-vous une tolérance plus forte envers les PME qu’envers les grands groupes et les géants du Net, par exemple ?

Nous raisonnons au cas par cas. Une PME suscite bien sûr une certaine réserve, mais cela ne veut pas dire qu’on laissera passer n’importe quoi. Imaginez une PME dans l’économie des données de santé qui laisse passer une faille de sécurité considérable. Dans un tel cas, nous serions forcés de réagir vite. Il ne faut pas tomber dans des automatismes.

Le RGPD oblige les structures qui utilisent des données à grande échelle à recruter un Data Protection Officer (DPO). Mais il n’y a pas assez de DPO… Comment faire ?

J’entends cette difficulté, mais je crois aussi que les DPO vont « se faire » sur le terrain. Ce nouveau métier, central, nécessite des compétences transversales. Des formations se mettent en place dans tous les pays européens. Mais les entreprises peuvent aussi faire évoluer un profil existant. Le DPO peut être un juriste, un technicien, un CIL (correspondant informatique et libertés)… Son positionnement doit à la fois être proche des métiers et branché sur la chaîne de décision pour qu’il ne soit pas un personnage de paille et que ses recommandations soient suivies.

 

Avec le RGPD, le marché de la conformité explose. Vous avez d’ailleurs mis en garde contre la multiplication des arnaques…

Ce marché n’est pas nouveau mais il prend de l’ampleur. De nouveaux outils et programmes de conformité émergent à partir des règlements européens. À certains égards, je m’en réjouis car il n’y avait pas suffisamment d’acteurs investis dans l’opérationnalisation des principes européens. Cette activité peut être complémentaire de celle des régulateurs. Depuis quatre ans, nous émettons des labels qui prennent la forme de référentiels en fonction des secteurs. À présent, nous voulons progressivement passer des labels à une véritable certification, en s’appuyant sur des certificateurs privés. Cela permettra de mieux encadrer ce marché et de réduire les arnaques. Il est vrai que certains pratiquent un grossier marketing de la peur en accentuant les difficultés du RGPD pour vendre des prestations parfois inutiles à un prix exorbitant. Face à cela, nous rappelons que tout n’est pas nouveau : si vous êtes en conformité avec les réglementations précédentes, le RGPD ne nécessite qu’un travail de toilettage. Les entreprises doivent rester vigilantes, vérifier la crédibilité de leur interlocuteur et utiliser nos outils sur notre site pour identifier leurs besoins de conformité.

Vous insistez sur les nouveaux droits que le RGPD offre aux citoyens pour mieux contrôler leur vie numérique. Mais les usages révèlent une attitude paradoxale : d’un côté les citoyens se méfient des acteurs qui « aspirent » leurs données de manière non transparente, de l’autre ils continuent d’utiliser en masse ces services…

Le « privacy paradox » est une réalité mais je crois que le RGPD arrive à point nommé pour appuyer un changement de culture vis-à-vis des données personnelles. Il y a de plus en plus de bloqueurs de publicité. De plus en plus de profils Facebook ferment, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. On sent bien que les services qui se présentent comme plus respectueux des données recueillent de plus en plus d’intérêt. Il est vrai que beaucoup de droits existants, comme le droit d’accès ou le droit de rectification, sont peu utilisés, en grande partie car ils restent peu connus. Mais le droit à l’oubli sur les moteurs de recherche est un vrai succès en France et en Europe. Je suis également persuadée que le nouveau droit à la portabilité des données, ainsi que la possibilité de recours collectifs face aux acteurs qui ne respectent pas leurs obligations, vont être plébiscités. Le RGPD va accélérer cette prise de conscience, qui est pour l’heure marginale. C’est un vrai choix politique de la part de l’Union européenne.

Dans quel sens ?

Avec le RGPD, nous affirmons une certaine vision de l’innovation. Contrairement à ce qui peut être dit, le règlement ne freinera pas l’innovation, bien au contraire. Commercialement et stratégiquement, l’idée de l’Europe est de bâtir une innovation robuste parce qu’elle est construite sur le respect des droits, qui sont pris en compte en amont. Bien sûr, il y aura toujours des paradis de la donnée. Mais est-ce le modèle que l’Europe veut construire ? Non. Le RGPD incarne un modèle d’innovation durable.

 

Taxe d’habitation : à partir de 2500 € pour une personne seule et 4000 € pour un couple

Taxe d’habitation : à partir de 2500 € pour une personne seule et 4000 € pour un couple

 

 

On sait que la taxe d’habitation représente l’un des impôts les plus lourds pour nombre de Français. En moyenne la taxe d’habitation représente 1000 € (2000 € avec la taxe foncière) mais avec de très fortes disparités selon les communes. Taxe foncière et taxe d’habitation peuvent représenter plus d’un mois de salaire. Les 20 % de Français qui ne seront pas exonérés de la taxe d’habitation sont ceux dont les revenus seront de 2500 € nets (et au-dessus) pour une personne seule et de 4000 € (et au-dessus) pour un couple. . On connaît en effet  les plafonds d’exonération pour cet impôt local. Autrement dit, on sait qui bénéficiera de cette mesure-phare voulue par Emmanuel Macron. Ces plafonds seront de 27.000 euros de revenu fiscal de référence (obtenu après un abattement de 10% sur les salaires réels) pour une personne seule et 43.000 euros pour un couple sans enfant. Pour un couple avec un enfant, le plafond pour être exonéré de taxe d’habitation est de 49.000 euros de revenu fiscal de référence. Il faudra ensuite rajouter 6000 euros au revenu fiscal de référence pour chaque enfant supplémentaire.  Selon les calculs du gouvernement, 80 % des Français, soit 17 millions de foyers, sont sous ces plafonds et devraient être exemptés de taxe d’habitation… dans 3 ans. En 2018, première étape de cette réforme, leur taxe baissera de 30%. Suivra ensuite un autre tiers avant d’arriver à la suppression complète. Pour savoir si vous serez exonérés ou pas de la taxe d’habitation en 2020, Le Figaro Immobilier vous propose ce simulateur. Il vous suffit de renseigner votre situation familiale (célibataire ou en couple), votre nombre de parts et votre revenu fiscal de référence.

 

Services à la personne : des milliers d’emplois ?

Services à la personne : des milliers d’emplois ?

Ce que prétendent Gattaz et  quatre personnalités importantes du monde de l’entreprise et de la banque qui recommandent  de mieux articuler les dépenses des ménages avec les aides fiscales. Il s’agit d’un aspect financier incontournable mais qui fait l’impasse sur les conditions d’exercice du métier. Paradoxalement, les besoins sont immenses mais l’offre s’adapte mal à la demande. Effectivement il faut sans doute revoir le dispositif fiscal dans la mesure où le recours par les ménages à des services privés évite souvent de mobiliser des services publics (exemples, maison de retraite ou hôpitaux pour les personnes âgées, crèches pour les enfants). Les caractéristiques du métier sont très diverses mais d’une manière générale l’aide à la personne souffre d’un manque de reconnaissance. Alors que les besoins augmentent, que la demande progresse il est parfois difficile de recruter du personnel disponible et qualifié. En cause des conditions de rémunération théorique relativement basse et des rémunérations réelles encore davantage. Par exemple pour l’aide à la personne concernant les personnes âgées les temps d’attente et de trajets sont parfois supérieurs autant de services rémunérés. Avec la crise, nombre de personnes âgées ont réduit le temps de leur demande : un quart d’heure le matin et un quart d’heure le soir parfois. Bref pour des temps de travail réel très supérieur à 35 heures les assistantes de vie par exemple gagnent souvent moins de 1000 € avec en plus l’inconvénient de changer leur voiture tous les cinq ans surtout en zone rurale où  les lieux d’intervention sont très éloignés mais aussi en zone urbanisée avec la congestion automobile urbaine. De très nombreux emplois peuvent être créés au bénéfice des intéressés mais aussi de la collectivité encore faudrait-il engager une réflexion sur la problématique de cet été activité. Le problème du recrutement est aussi central, pour les raisons déjà évoquées il est souvent plus facile d’embaucher des travailleurs étrangers que des Français. Les signataires de la tribune dont Pierre Gattaz doivent  donc élargir le champ de la réflexion. Pour eux Il s’agit simplement de « trouver une solution au problème de trésorerie des ménages lié au décalage dans le temps du remboursement du crédit d’impôt auquel ils ont droit, avancé lors de leur consommation de services à la personne. » « Chaque ménage ayant recours à des services à la personne deviendrait de facto porteur de créances fiscales, celles-ci pouvant dès lors être mobilisées auprès d’établissements bancaires pour bénéficier d’une avance, comme cela est couramment pratiqué dans le monde des entreprise, celles-ci pouvant bénéficier d’une facilité de la part de leur banquier au regard de leurs factures en attente de règlement. »

 

Voici ci-dessous la tribune rédigée par Pierre Gattaz, président du Medef, Maxime Aiach, président de la Fédération du service aux particuliers (FESP), Marie-Anne Barbat-Layani, directrice-générale de la Fédération bancaire française (FBF), Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal ETHIC, Entreprises à taille humaine, indépendantes et de croissance et Léonidas Kalogeropoulos, porte-parole des Chantiers de l’entreprenalisme.

Vacances : 320 € par personne pour les Français

Vacances : 320 € par personne pour les Français

 

Avec 36 jours de repos, dont cinq semaines de congés payés, les congés en France se situent dans le haut de la fourchette, tout comme la Suède. L’Espagne atteint les même niveaux, mais avec davantage de jours fériés (14 sur l’année). La performance de la Grande-Bretagne est en trompe l’œil puisqu’un employeur anglais peut inclure les 8 jours fériés dans les 28 jours de congés.  Si les Européens ont dépensé en moyenne 320,17 euros par personne pour un séjour en 2015, tous n’y consacrent pas le même budget selon leur pays d’origine, rapporte Eurostat. Au sein de l’Union Européenne, les Luxembourgeois sont ceux qui rechignent le moins à la dépense pour partir en voyage puisqu’ils déboursent en moyenne 743,91 euros. Viennent ensuite l’Autriche (609,51 euros) et Malte (593,93 euros). Avec une dépense moyenne de 341,17 euros par séjour, les Français se classent dixièmes, loin derrière les Belges (5e avec 564,86 euros), les Allemands (7e avec 427,59 euros), ou encore les Italiens (8e avec 358,44 euros). Les Lettons sont quant à eux ceux qui consacrent le plus faible budget aux vacances (116,83 euros), derrière les Roumains (116,98 euros) et les Tchèques (125,93 euros).

Dépenses consacrées aux vacances par séjour par personne en 2015 (en euros)

1. Luxembourg: 743,91

2. Autriche: 609,51

3. Malte: 593,93

4. Belgique: 564,86

5. Irlande: 476,68

6. Chypre: 448,14

7. Allemagne: 427,59

8. Italie: 358,44

9. Pays-Bas: 347,32

10. France: 341,17

11. Finlande: 311,57

12. Danemark: 306,69

13. Grèce: 287,35

14. Slovaquie: 266,45

15. Suède: 246,85

16. Croatie: 238,72

17. Espagne: 221,6

18. Slovénie: 212,61

19. Estonie: 203,8

20. Lituanie: 201,1

21. Pologne: 189,83

22. Bulgarie: 160,62

23. Portugal: 156,27

24. Hongrie: 129,8

25. République Tchèque: 125,93

26. Roumanie: 116,98

27. Lettonie: 116,83

La « Belle alliance populaire » du PS avec qui ? Personne

La « Belle alliance populaire » du PS avec qui ? Personne

 

L’enflure sémantique de la « belle alliance populaire » du PS cache malheureusement une réalité cruelle : aucune alliance n’est prévue et même possible avec les autres courants de la gauche. On sait que Mélenchon ne renoncera pas et pour l’instant les sondages lui attribuent un score supérieur à celui du futur candidat du PS. Les communistes jadis alliés au PS ont de leur côté déclaré soutenir Mélenchon ;  le courant social démocrate sera représenté, lui, par Emmanuel Macron qui peut se réjouir d’atteindre déjà aujourd’hui près de 15 % des voix pour la présidentielle.  Les autres petits partis ne représentent pas grand-chose à gauche, en outre ils ont décidé de se présenter indépendamment du PS. C’est le cas pour les radicaux de gauche avec Sylvia Pinel, c’est le cas évidemment des partis d’extrême gauche qui traditionnellement présenteront un candidat trotskiste. L’alliance ne sera donc pas ni belle, ni populaire. Dans l’hypothèse assez invraisemblable où elle se réaliserait de toute manière elle ne pourrait dépasser un score de 40 %. L’enjeu aujourd’hui ne concerne pas l’élection présidentielle perdue par avance par la gauche mais les élections législatives qui pourraient faire disparaître certains partis, en faire éclater d’autres. Pour le PS qui se joue aujourd’hui c’est sa survie même

 

Qui représente les 8 millions de pauvres ? personne

Qui représente les 8 millions de pauvres ? personne

Selon les définitions la France compte entre 5 et 8 millions de pauvres. Pourtant problématique de la pauvreté a été pratiquement absente jusque-là de la campagne présidentielle. Un nombre de pauvres qui ne cesse par ailleurs d’augmenter en raison de l’accroissement des inégalités et du chômage. Des pauvres qui ne disposent pas du minimum vital et où qui éprouvent des difficultés chaque mois pour faire face aux dépenses courantes. Exemple 20 % des habitants des HLM connaissent  des problèmes pour régler leur loyer.  Pourquoi cette question est-elle aussi peu présente lors de la campagne électorale ?  Simplement parce que la plupart de ces pauvres ne votent  pas et n’intéressent  donc pas les parties et les candidats. En outre parce que la plupart des candidats ne sont nullement représentatifs de la sociologie des Français. La plupart appartiennent aux  couches aisées de la population voir même très aisées  si l’on en juge par exemple par le nombre de ministres socialistes soumis à l’ISF mais la même remarque peut être faite aussi à l’égard de l’extrême droite et de la droite. Du coup la non prise en charge ou l’insuffisance de prise en charge de cette problématique renforce encore le décalage entre la vision des politiciens et la réalité socio-économique voire culturelle. Certes ce problème ne pourra être résolu d’un coup de baguette magique, certes pour une part il est lié à la situation du chômage qui concerne aussi 7 à 8 millions de personnes. Avec une différence par rapport à une vingtaine d’années il y a aujourd’hui de plus en plus de travailleurs pour. C’est-à-dire de personnes qui ont un emploi mais qui parviennent tout juste à survivre. C’est le cas de salariés en CDD, en tant partiel et/ou  qui travaillent  à plein temps pour 1000 € nets à peine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.  La France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [ et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,1 %, dans le second de 14,1 %. Quelque soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s’élève de 1,2 point. Au cours des dix dernières années (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté [2] de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 %. La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee. Dans son étude annuelle sur le seuil de pauvreté,  l’Insee indique qu’en 2014, les 5 à 8,77 millions de personnes (selon le taux) qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté touchaient donc moins de 840 ou de 1 008 euros par mois, quand le smic s’élève à 1 150 euros par mois, à peine plus. Il faut remonter à 1996 pour retrouver un pourcentage de plus de 14 % de la population sous le seuil de pauvreté (ou 8 %, si l’on choisit le seuil de 50 % du revenu médian). Autrement dit, peu importe que l’on choisisse comme indicateur 50 % ou 60 % – l’Observatoire des inégalités calcule aussi sur la base de 40 % –, le constat est le même : la proportion du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté augmente en France.

 

Loi Travail : «Je n’ai de leçon à recevoir de personne» (El Khomri) ….Bah si !

Loi Travail : «Je n’ai de leçon à recevoir de personne» (El Khomri) ….Bah si !  

Sur RTL , la ministre du travail affirme n’avoir DE LEÇON À RECEVOIR DE PERSONNE CONSIDÉRANT QU’ELLE PEUT S’APPUYER SUR LA VISION QU’ELLE A DE LA SOCIÉTÉ. UNE DÉCLARATION SANS DOUTE UN PEU PRÉTENTIEUSE CAR QUELLE PEUT-ÊTRE LA PERTINENCE DE CETTE VISION QUAND ON A FAIT SA CARRIÈRE UNIQUEMENT DANS DES ORGANISMES ADMINISTRATIFS PROCHES DES MILIEUX POLITIQUES ? QUELLE CONNAISSANCE PEUT-ELLE AVOIR DE LA PRODUCTION ? QUELLE CONNAISSANCE DU PRIVÉ QU’Elle  ENTEND RÉGuler ? QUELLE CONNAISSANCE DES RÉALITÉS SOCIAUX ÉCONOMIQUES QUAND ON EST ASSURÉ DE RECEVOIR SON SALAIRE MENSUEL DE LA PART DE L’ÉTAT ? IL N’A ÉCHAPPÉ À PERSONNE QUE LA MINISTRE DU TRAVAIL ÉTAIT BIEN NE INEXPÉRIMENTÉE POUR GÉRER UN TEL DOSSIER, RIEN DANS SON PASSÉ NE LA PRÉDESTINAIT À GÉRER UN PORTEFEUILLE MINISTÉRIEL AUSSI DÉLICAT ;  DU COUP SA DÉCLARATION PARAÎT UN PEU PÉREMPTOIRE SANS DOUTE POUR TENTER D’EXISTER DANS UNE AFFAIRE OÙ ELLE FAIT ESSENTIELLEMENT DE LA FIGURATION PUISQUE LA NÉGOCIATION EST ENTIÈREMENT GÉRÉE PAR MANUEL VALLS.

 

À tout le moins on aurait espéré que la ministre du travail fasse le travail de concertation sur un dossier complexe qui doit évoluer, ce qui au passage lui aurait aussi permis DE FAIRE SA FORMATION. Faut-il rappeler que la même ministre du travail ne savait pas encore il y a QUELQUES SEMAINES COMBIEN DE FOIS ON POUVAIT RENOUVELER UN CDD ! A la veille d’une première mobilisation contre la loi Travail, Myriam El Khomri a soutenu, comme Manuel Valls la semaine dernière, qu’elle « irait jusqu’au bout ». « Mon projet n’est pas mort-né, assure la ministre du Travail ce matin sur RTL. Mon pays a besoin de cette réforme. Le chômage n’a pas bougé depuis vingt ans. Il nous faut désormais trouver un point d’équilibre ».  Quant à la confrontation avec Martine Aubry hier au bureau national du PS, la ministre décrit « trois heures de débats constructifs. Ce n’était pas intimidant. Je n’ai de leçon à recevoir de personne. J’arrive avec ma vision de la société ».  Enfin, Myriam El Khomri a reconnu que les discussions avec les syndicats portent sur deux mesures autour du licenciement. « Les artisans et les commerçants sont réticents à embaucher des CDI parce que les procédures sont trop lourdes et incertaines ».

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