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Economie-Pourquoi l’inflation persiste

Economie-Pourquoi l’inflation persiste

. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec.(dans la Tribune)

Un article intéressant mais qui fait l’impasse sur le rôle de la machine à profit des entreprises qui tournent à plein régime. Une machine générant des profits d’autant plus grands qu’ils sont dissimulés par l’écran de fumée de l’inflation générale. Témoin les bénéfices extraordinaires non justifiés des très grandes entreprises économiquement .NDLR

Le marché du travail américain est toujours aussi tonique et ceci en dépit d’une politique monétaire fortement restrictive. Selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics publiés vendredi 10 mars, l’économie américaine a créé 311.000 emplois nets supplémentaires en février après les 507.000 de janvier. Cet excellent chiffre du point de vue de l’emploi est une mauvaise nouvelle pour la Fed. Anticipant des nouvelles hausses des taux, l’indice boursier SP 500 a déjà perdu 5% depuis le début de la semaine. Cette dynamique des marchés renforce l’impression que la lutte contre l’inflation piétine après les mauvais chiffres de janvier. En effet, l’inflation stagne à un niveau élevé de 6,4%, un an après le durcissement de la politique monétaire qui a vu passer le taux directeur de 0% à 4,75%. Pourquoi un tel durcissement n’a-t-il pas freiné l’économie réelle, augmenté le chômage et, in fine, ramené l’inflation vers 2%, la cible officielle de la Fed ?

Certaines choses se sont bien passées comme prévu. La fin des taux courts proches de zéro et du rachat massif d’actifs ont bien entraîné les conséquences financières attendues. Les valeurs spéculatives, les cryptomonnaies et les valeurs tech gourmandes en cash se sont bien effondrées, les indices boursiers ont bien ralenti et les rendements obligataires des bons du trésor ont bien fortement augmenté. Les taux du crédit ont bien augmenté entraînant bien un ralentissement de la consommation de biens financés par emprunts et un ralentissement du marché immobilier. L’investissement a bien ralenti et, in fine, la production industrielle également avec l’indice PMI manufacturier inférieur à 50 depuis 4 mois. Les licenciements ont bien commencé chez les géants de la tech comme Google, Amazone ou Microsoft et dans les entreprises de transports.

En revanche, les choses ne sont pas du tout allées comme prévu dans d’autres domaines. La baisse du salaire réel dans l’ensemble de l’économie américaine depuis un an (-1,8% selon le BLS ) alimente une forte demande d’emploi des entreprises. De leur côté, les consommateurs américains, encore largement pourvus de l’épargne accumulée grâce aux largesses de la politique de soutien de Joe Biden du temps du Covid-19, compensent toujours les anciennes privations en termes de voyages, vacances, parcs d’attraction et restaurants par des dépenses massives dans ces domaines. En conséquence, il y a un recrutement massif dans le secteur des services qui sur-compense les licenciements dans les secteurs touchés par le durcissement monétaire, ce qui continue de tirer vers le haut les salaires nominaux et les prix.

La Fed se trouve à présent dans l’obligation d’envisager un nouveau tour de vis monétaire. Jerome Powell a ouvert la porte à une hausse de 0,5% du taux directeur lors de la réunion du 20 mars du comité monétaire de la Fed alors qu’il s’était engagé sur des hausses limitées à 0,25% lors de la réunion de janvier.

Le risque de provoquer une crise financière

Une augmentation trop forte des taux directeurs comporte le risque de provoquer une crise financière sans précédent, transformant l’espoir de « soft landing » en crash généralisé. Pour 2022, la plupart des banques centrales ont dû passer en perte la dépréciation des obligations qu’elles avaient stockées dans leur bilan du temps du « quoi qu’il en coûte ». La dépréciation les expose au risque d’affaiblissement de la politique de resserrement monétaire (quantitative tightening). La faillite le 9 mars de la Silicon Valley Bank laisse entrevoir ce qui se passe lorsque les banques commerciales doivent inscrire dans leur bilan les pertes liées aux dépréciations d’actifs provoquées par la hausse des taux d’intérêt. Une dépréciation de cette ampleur a provoqué un bank run aussi rapide que massif qui a conduit à l’effondrement d’une des plus importantes banques de la tech américaine, par ailleurs 16e plus grande banque du pays. Le choc a provoqué une perte de plus de 50 milliards de dollars pour l’ensemble des banques américaines illustrant les anticipations de nouvelles défaillances dans le système bancaire.

L’administration Biden semble enfin avoir compris que l’inflation ne peut pas être vaincue par la seule politique monétaire. En effet, Joe Biden vient de remercier Brian Deese, son principal conseiller économique, un juriste qui a œuvré pour la mise en place des nombreux plans de dépenses pharaoniques et la nouvelle politique industrielle. Il l’a remplacé par Lael Brainard, une économiste diplômée d’Harvard et experte en politique monétaire, et a annoncé le 9 mars un durcissement budgétaire. Son projet est d’augmenter les taxes à hauteur de 3.000 milliards de dollars sur 10 ans essentiellement sur les revenus financiers, les multinationales et les très haut revenus. Bien qu’idéologiquement ciblée, c’est le premier pas vers une politique fiscale restrictive qui devrait faire diminuer la demande globale et réduire l’inflation. Le rééquilibrage du budget de l’État devrait réduire la pression sur les taux d’intérêt à long terme.

La leçon utile à tirer pour la zone euro est que la politique monétaire à elle seule, si dure qu’elle soit, n’est pas en mesure d’éliminer le « monstre de l’inflation » pour reprendre l’expression de Christine Lagarde, présidente de la BCE. Lutter efficacement contre l’inflation nécessite une bonne combinaison de politiques monétaires et budgétaires restrictives.

Pourquoi l’inflation persiste

Pourquoi l’inflation persiste

. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec.(dans la Tribune)

Le marché du travail américain est toujours aussi tonique et ceci en dépit d’une politique monétaire fortement restrictive. Selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics publiés vendredi 10 mars, l’économie américaine a créé 311.000 emplois nets supplémentaires en février après les 507.000 de janvier. Cet excellent chiffre du point de vue de l’emploi est une mauvaise nouvelle pour la Fed. Anticipant des nouvelles hausses des taux, l’indice boursier SP 500 a déjà perdu 5% depuis le début de la semaine. Cette dynamique des marchés renforce l’impression que la lutte contre l’inflation piétine après les mauvais chiffres de janvier. En effet, l’inflation stagne à un niveau élevé de 6,4%, un an après le durcissement de la politique monétaire qui a vu passer le taux directeur de 0% à 4,75%. Pourquoi un tel durcissement n’a-t-il pas freiné l’économie réelle, augmenté le chômage et, in fine, ramené l’inflation vers 2%, la cible officielle de la Fed ?

Certaines choses se sont bien passées comme prévu. La fin des taux courts proches de zéro et du rachat massif d’actifs ont bien entraîné les conséquences financières attendues. Les valeurs spéculatives, les cryptomonnaies et les valeurs tech gourmandes en cash se sont bien effondrées, les indices boursiers ont bien ralenti et les rendements obligataires des bons du trésor ont bien fortement augmenté. Les taux du crédit ont bien augmenté entraînant bien un ralentissement de la consommation de biens financés par emprunts et un ralentissement du marché immobilier. L’investissement a bien ralenti et, in fine, la production industrielle également avec l’indice PMI manufacturier inférieur à 50 depuis 4 mois. Les licenciements ont bien commencé chez les géants de la tech comme Google, Amazone ou Microsoft et dans les entreprises de transports.

En revanche, les choses ne sont pas du tout allées comme prévu dans d’autres domaines. La baisse du salaire réel dans l’ensemble de l’économie américaine depuis un an (-1,8% selon le BLS ) alimente une forte demande d’emploi des entreprises. De leur côté, les consommateurs américains, encore largement pourvus de l’épargne accumulée grâce aux largesses de la politique de soutien de Joe Biden du temps du Covid-19, compensent toujours les anciennes privations en termes de voyages, vacances, parcs d’attraction et restaurants par des dépenses massives dans ces domaines. En conséquence, il y a un recrutement massif dans le secteur des services qui sur-compense les licenciements dans les secteurs touchés par le durcissement monétaire, ce qui continue de tirer vers le haut les salaires nominaux et les prix.

La Fed se trouve à présent dans l’obligation d’envisager un nouveau tour de vis monétaire. Jerome Powell a ouvert la porte à une hausse de 0,5% du taux directeur lors de la réunion du 20 mars du comité monétaire de la Fed alors qu’il s’était engagé sur des hausses limitées à 0,25% lors de la réunion de janvier.
Le risque de provoquer une crise financière

Une augmentation trop forte des taux directeurs comporte le risque de provoquer une crise financière sans précédent, transformant l’espoir de « soft landing » en crash généralisé. Pour 2022, la plupart des banques centrales ont dû passer en perte la dépréciation des obligations qu’elles avaient stockées dans leur bilan du temps du « quoi qu’il en coûte ». La dépréciation les expose au risque d’affaiblissement de la politique de resserrement monétaire (quantitative tightening). La faillite le 9 mars de la Silicon Valley Bank laisse entrevoir ce qui se passe lorsque les banques commerciales doivent inscrire dans leur bilan les pertes liées aux dépréciations d’actifs provoquées par la hausse des taux d’intérêt. Une dépréciation de cette ampleur a provoqué un bank run aussi rapide que massif qui a conduit à l’effondrement d’une des plus importantes banques de la tech américaine, par ailleurs 16e plus grande banque du pays. Le choc a provoqué une perte de plus de 50 milliards de dollars pour l’ensemble des banques américaines illustrant les anticipations de nouvelles défaillances dans le système bancaire.

L’administration Biden semble enfin avoir compris que l’inflation ne peut pas être vaincue par la seule politique monétaire. En effet, Joe Biden vient de remercier Brian Deese, son principal conseiller économique, un juriste qui a œuvré pour la mise en place des nombreux plans de dépenses pharaoniques et la nouvelle politique industrielle. Il l’a remplacé par Lael Brainard, une économiste diplômée d’Harvard et experte en politique monétaire, et a annoncé le 9 mars un durcissement budgétaire. Son projet est d’augmenter les taxes à hauteur de 3.000 milliards de dollars sur 10 ans essentiellement sur les revenus financiers, les multinationales et les très haut revenus. Bien qu’idéologiquement ciblée, c’est le premier pas vers une politique fiscale restrictive qui devrait faire diminuer la demande globale et réduire l’inflation. Le rééquilibrage du budget de l’État devrait réduire la pression sur les taux d’intérêt à long terme.
La leçon utile à tirer pour la zone euro est que la politique monétaire à elle seule, si dure qu’elle soit, n’est pas en mesure d’éliminer le « monstre de l’inflation » pour reprendre l’expression de Christine Lagarde, présidente de la BCE. Lutter efficacement contre l’inflation nécessite une bonne combinaison de politiques monétaires et budgétaires restrictives.

Économie– »L’inflation persiste, l’économie résiste »…pour l’instant

« L’inflation persiste, l’économie résiste »…pour l’instant

Cette fin d’été 2022 est toujours placée sous le signe d’une inflation résiliente. Elle sera difficile à juguler et nécessitera la poursuite de politiques monétaires restrictives. La croissance faiblit mais garde un socle solide. Elle semble même repartir aux Etats-Unis après un récent trou d’air. Par Emmanuel Auboyneau, Gérant associé (Dans la Tribune)

 

Parmi les risques fréquemment anticipés par les économistes pour les mois à venir, deux sujets se distinguent : la récession et l’inflation. Si on ne constate pas de décélération brutale de l’économie, la deuxième de ces thématiques nous parait aujourd’hui très sensible. Au-delà de l’inflation par les matières premières, largement corrélée à l’évolution du conflit en Ukraine – mais qui pourrait profiter prochainement de la baisse des cours par rapport aux plus hauts – l’inflation salariale représente un danger plus important. Après quelques mois de pause, les salaires repartent à la hausse aux Etats-Unis, dans un contexte de plein emploi et de mobilité accrue des salariés. En Europe, ce mouvement est moins visible mais tend tout de même vers une évolution similaire, les revendications des salariés se faisant de plus en plus appuyées (Royaume Uni, Allemagne). Une boucle prix-salaires, génératrice d’une inflation plus structurelle, semble s’être mise en place aux Etats-Unis et sera peut-être bientôt active en Europe.

Les Banques Centrales n’ont dès lors pas d’autre alternative que d’agir vigoureusement pour tenter d’enrayer cette nouvelle spirale, même si l’objectif des 2% d’inflation à court terme parait de toute façon illusoire. Les hausses de taux vont se poursuivre à un rythme soutenu, quitte à impacter la croissance économique. C’est d’autant plus probable qu’à ce jour, le socle de croissance reste solide aux yeux de ces institutions, et que l’activité mondiale bénéficie de plusieurs moteurs efficaces.

Aux Etats-Unis, la croissance à venir repose sur plusieurs postulats : 1) un retard de consommation, notamment pour des biens qui sont aujourd’hui peu disponibles du fait de la crise d’approvisionnement (par exemple l’automobile), 2) un faible niveau de stocks qui devrait se regonfler, 3) la reprise des forages dans l’énergie fossile, 4) les dépenses d’armement et 5) l’autofinancement des entreprises. Ces facteurs devraient protéger l’économie américaine d’un recul conséquent, même si un ralentissement semble inéluctable au vu de la politique monétaire actuelle.

En Europe, la croissance tient également le cap, avec la France en tête et l’Allemagne qui pâtit de sa dépendance au marché automobile. L’Europe pourrait toutefois souffrir davantage en raison de son manque d’autonomie énergétique et d’un moral général très entamé par le conflit à ses portes. Ces perspectives sont de nature à inciter la Banque Centrale européenne à modérer son action, même si plusieurs hausses des taux sont déjà dans les tuyaux.

La Chine se trouve dans une situation totalement différente. On constate une reprise économique rapide après les différents confinements qui ont affecté le pays. A la manœuvre, la Banque Centrale accompagne cette reprise au moyen de baisses de taux et d’injections monétaires. Cette volonté manifeste de relancer la machine économique est une bonne nouvelle pour la croissance mondiale.

Cette rentrée est donc placée sous le signe de l’incertitude et de l’inquiétude des acteurs économiques. Les marchés financiers ont connu une évolution erratique cet été, avec une baisse prononcée des indices en juin, une reprise forte en juillet et une rechute partielle en août. La hausse des taux, en particulier si elle n’est pas anticipée, peut entraîner des replis significatifs sur les actifs risqués. A l’inverse, toute accalmie sur le front de l’inflation pourrait entrainer une reprise soudaine des marchés, sauf dégradation subite et inattendue de l’économie. En dépit de cours plutôt attractifs et de résultats de sociétés globalement satisfaisants, nous gardons une certaine prudence à court terme.

OPA hostile sur Suez : Veolia persiste dans son opération suicidaire

OPA hostile sur Suez : Veolia persiste dans son opération suicidaire

 

 

 

Il paraît de plus en plus clair que Veolia est engagée dans une opération suicidaire pour l’avenir aussi bien de Suez que Veolia. En effet l’acharnement de Veolia risque de déstabiliser les deux entreprises.  La logique obsessionnelle du patron de Veolia s’oppose en effet à toute rationalité économique dans la mesure où un éventuel regroupement des sociétés conduirait à l’abandon d’un certain nombre d’actifs à la demande de la commission européenne. Parmi ces actifs, on compterait notamment l’abandon de l’activité EAU qui constitue un atout stratégique pour s’implanter durablement chez les clients potentiels. On imagine évidemment le désarroi des donneurs d’ordres qui prennent connaissance des agitations capitalistiques de Veolia.

 

De toute manière le regroupement les amènera forcément dans certains cas à solliciter d’autres entreprises que les sociétés françaises trop oligopolistiques en cas de regroupement. Ce secteur vital a besoin de stabilité eue égard aux énormes investissements nécessaires aujourd’hui et qui le seront encore davantage demain pour des motifs environnementaux.

L’entêtement du président de Veolia pourrait porter un grave préjudice à l’image et à la situation des deux sociétés.

Le groupe dirigé par le patron de Suez, Bertrand Camus , a jugé dimanche soir le dépôt de cette OPA « irrégulier et illégal »«Veolia est dans l’impossibilité juridique de déposer une OPA», a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une «rupture de l’engagement d’amicalité» pris par Veolia. «Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction», a déclaré de son côté l’intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une «OPA hostile contre Suez et ses salariés», synonyme de «déclaration de guerre sans retour». Cette offensive hostile risque de fortement déplaire à Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, qui a plusieurs fois appelé les protagonistes à se parler pour trouver un accord.

 

D’une certaine manière, cette affaire illustre aussi la conversion d’anciens fonctionnaires à l’ultralibéralisme parvenus un peu par hasard à la tête d’entreprises privées  où ils n’ont même pas apporté un seul euro. Bref le capitalisme technocratique à la française.

En dépit de lois sociales, le chômage persiste

En dépit de lois sociales, le chômage persiste

 

La grande erreur des politiques c’est sans doute de croire qu’on modernise l’économie et qu’on éradique le chômage avec des lois. Certes des textes réglementaires peuvent à terme modifier un peu l’environnement mais c’est sur la pratique et non sur des textes théoriques qu’il convient de s’appuyer. Pour moderniser rapidement, il conviendrait par exemple de donner des instructions rapides aux administrations de lever au moins la moitié des contraintes qu’elles imposent pour des motifs existentiels voire caractériels aux entreprises de l’industrie, de l’agriculture ou de services. Ensuite, donner des instructions pour que Pôle emploi donne la priorité aux non qualifiés, que l’éducation  nationale oriente vers l’apprentissage, qu’on soit plus attentif aux conditions de délivrance des indemnités chômage. Autant de domines où le gouvernemenet va agir par loi. Il faudra des décrets et les effets ne se feront pas sentir avant 2 ans, si effets il y a.  – L’adoption de la réforme de la formation professionnelle, de l’assurance chômage et de l’apprentissage clôt le deuxième grand chantier social d’Emmanuel Macron mais le chômage de masse résiste en France, au risque d’affaiblir le chef de l’Etat. Le texte définitivement adopté mercredi par le Parlement vise à renforcer les droits à la formation professionnelle, à faire décoller l’apprentissage et à intégrer sous certaines conditions les démissionnaires et les indépendants au régime d’assurance chômage. L’objectif est de sécuriser les travailleurs après avoir flexibilisé le Code du travail avec la réforme de septembre dernier et de s’attaquer au chômage estimé à 8,9% de la population active au sens du Bureau international du travail (BIT), selon les derniers chiffres de l’Insee publiés en mai. “Si on n’est pas capable de réduire le chômage au moment où il y a une forte croissance avec une forte demande de travail des entreprises, quand ça va redescendre, ça va être très compliqué. Il faut absolument être capable d’y répondre maintenant”, indique-t-on dans l’entourage de la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Mais le taux de chômage baisse lentement. Sur un an, il a diminué de 0,4 points en France métropolitaine au sens du BIT, alors qu’Emmanuel Macron a promis de le ramener à 7% de la population active à la fin de son quinquennat. Et les emplois créés ne sont pas toujours de qualité. Au premier trimestre de 2018, la part des CDD ou des emplois intérimaires chez les 15-64 ans était de 12,17%. Cette part était de 10% environ en 2007. Les contrats de moins d’un mois représentent par ailleurs 80% des embauches, selon l’Unedic.

Foot -montée descente ligue 1: statu quo décidé par le conseil d’Etat mais le conflit persiste

Foot : montée descente : statu quo décidé par le conseil d’Etat mais le conflit persiste

Il n’y aura pas de changement pour les montées en première division pro cette année suite à la décision du conseil d’État. Pour autant le conflit persiste entre la ligue de football professionnel et la fédération. L’enjeu n’est pas seulement le problème de la montée et de la descente en ligue 1(  2 ou 3 clubs) mais d’une manière plus générale de  la volonté qu’ont les grands clubs professionnels de tenir une place plus importante dans l’organisation du football du pays. Il s’agit en particulier d’obtenir une meilleure répartition à leur profit des moyens financiers notamment des droits de télévision. Les clubs pros de première division souhaitent un renforcement de leurs moyens financiers et une stabilité de ceux-ci pour mieux garantir l’avenir de leurs investissements. Il faut bien reconnaître que les meilleurs joueurs français désertent le championnat pour partir à l’étranger essentiellement pour des motifs financiers. Pour rééquilibrer leur trésorerie les clubs n’ont d’autre solution que de vendre chaque année leurs meilleurs éléments. Du coup le niveau de la ligue 1 ne cesse de s’affaiblir en comparaison des autres pays. On peut considérer à juste titre que les joueurs professionnels sont beaucoup trop payés mais c’est l’environnement européen, voire au-delà,  qui tire les salaires et provoque le déséquilibre financier des clubs professionnels français. Enfin la mauvaise image de la ligue 1 attire peu les investisseurs français ou étrangers. Le juge des référés du Conseil d’Etat a donc rejeté la requête pour «défaut d’urgence». Cette décision en référé n’est qu’une première étape de la bataille judiciaire qui s’est engagée entre LFP et FFF. Si aucune partie ne se désiste, un jugement sur le fond devra intervenir dans trois à cinq mois, soit entre novembre 2015 et janvier 2016. «Jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur le fond de l’affaire, la décision de la Fédération s’applique», note le Conseil d’Etat. : Frédéric Thiriez, soutenu par dix-huit clubs de Ligue 1, dont le PSG, n’a pas l’intention de stopper son combat. «Le Conseil d’Etat n’a pas voulu statuer en urgence. C’est dommage car l’incertitude demeure, mais c’est ainsi. L’affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n’est que partie remise», prévient le président de la LFP dans un communiqué.

Bettencourt : la comptable persiste et mouille Sarkozy

Bettencourt : la comptable persiste et mouille Sarkozy

 

 

Claire Thibout confirme  et assure que Patrice de Maistre lui a demandé de retirer 150.000 euros destinés à l’ex-ministre Eric Woerth. Et elle assure ne lui en avoir donné que 50.000, faute de pouvoir effectuer un retrait plus important à la banque. « Il y a une chronologie étonnante, une proximité de dates avec des remises d’argent… », a lancé le président du tribunal correctionnel de Bordeaux Denis Roucou, à Patrice de Maistre, relevant une coïncidence entre sorties de liquidités, remises de fond et rendez-vous, entre les 17, 18 et 19 janvier 2007.  »A partir de ces rapprochements de dates, Mme Thibout a construit quelque chose pour me nuire », s’est défendu Patrice de Maistre, rétorquant que « c’est une pure invention depuis le début ». Entendue durant quatre heures trente par visioconférence depuis le TGI de Paris, visiblement tendue mais combative, l’ex-comptable de 56 ans a pourtant maintenu intégralement ses accusations. Oui, Patrice de Maistre lui a réclamé 150.000 euros, et quand elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu : « C’est pour remettre à Eric Woerth, je dois le voir, c’est pour la campagne de Nicolas Sarkozy ». Selon elle, l’argent a ensuite été remis, le 18 janvier, dans une enveloppe à Liliane Bettencourt, qui l’a remise à son tour à Patrice de Maistre, lors d’un rendez-vous des trois protagonistes chez sa patronne.  « Je sais ce que j’ai fait, je sais ce que je n’ai pas fait », a rétorqué Eric Woerth. « Je n’ai pas reçu d’argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ou quoi ce soit d’autre, lors de ces rendez-vous ou de tout autre rendez-vous », a répété le député UMP après avoir entendu le témoignage à charge de Mme Thibout, une fois la visioconférence interrompue. Eric Woerth a expliqué que ses rendez-vous avec Patrice de Maistre, membre du 1er cercle de donateurs de l’UMP, visait notamment à discuter de donateurs potentiels et de son réseau.

 

 

Critiques : Montebourg persiste et signe

Critiques : Montebourg persiste et signe

 

Montebourg n’entend pas émettre le moindre regret pour ses citriques à l’égard de la politique économique du gouvernemenet , de plus il apparait même en position de force vis-à-vis de Valls ; de ce fait Montebourg n’envisage pas un moment quitter le gouvernement. De quoi faire manger son chapeau à Valls qui n’en a pas l’habitude mais qui n’a sans doute pas le choix,  à moins de plonger une peu plus dans les sondages. Montebourg Le ministre de l’Economie assure sur Europe 1 qu’il n’est « pas dans l’hypothèse » d’un départ du gouvernement. Au cœur de l’actualité après sa sortie du week-end, Arnaud Montebourg a assuré ce lundi 25 août ne pas regretter ses critiques de la politique économique de François Hollande et de Manuel Valls, dans lesquelles il n’y a cependant « nulle remise en question de la solidarité gouvernementale ». Des regrets? « Non. D’abord parce qu’il n’y a pas de colère. Il y a aujourd’hui un débat mondial, des appels mondiaux à la correction des erreurs de politique économique qui sont commises par tous les pays européens en même temps en Europe », a déclaré sur Europe 1 le ministre de l’Economie, qui affirme cependant qu’il n’y a « nulle remise en question de la solidarité gouvernementale » car « les décisions ne sont pas prises ».  « Pour l’instant, nous en discutons. Tant que les décisions ne sont pas prises, il n’y a pas d’infraction à la solidarité gouvernementale », a-t-il plaidé.  Montebourg ne se place « pas dans l’hypothèse » d’un départ du gouvernement, alors que l’entourage de Manuel Valls a estimé que le locataire de Bercy avait « franchi la ligne jaune » après ses déclarations au Monde appelant à une réorientation de la politique économique. Ce n’est « pas un débat d’autorité » mais un « débat d’orientation économique », a ajouté Montebourg. « Nous avons discuté tout l’été avec les uns et les autres dans la collégialité du gouvernement, de ce débat fondamental et crucial. Nous sommes à la mi-temps du quinquennat. » « Dans mon discours de Bercy du 10 juillet, c’était exactement le même discours », souligne le ministre de l’Économie, qui ajoute qu’il a « proposé et sollicité le président de la République. Je l’ai fait dans la collégialité et je l’ai exprimé publiquement afin que nul n’en ignore. »

 




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