Hollande : un des derniers pères Noël
Si Hollande a été élu c’est essentiellement parce qu’il a adopté comme nombre de ses prédécesseurs une posture de père Noël en promettant tout et son contraire. Certes le rejet de Sarkozy y est pour beaucoup mais ce sont ses « engagements », les cadeaux annoncés aux électeurs qui ont faiat penché la balance comme « l’ennemi, c’est la finance ». Il faut se souvenir de sa fameuse tirade à la télévision « moi, Président, je ; Moi, Président je ; Exemple « Moi président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité, avec les Français. ». En fait Ayrault est encore moins bien considéré par Hollande que Fillon par Sarkozy. Hollande s’occupe de tout, tous les jours y compris de l’affaire Léornarda. L’Elysée est le véritable gouvernement. Chaque jour Hollande apparait et parle en public aussi bien sur les questions stratégiques que sur le quotidien voire l’anecdotique. Hollande est sans doute l’un des derniers pères Noël de la politique, à savoir celui qui doit promettre des cadeaux aux infantiles électeurs pour être élu. Il ya en aura peut être encore ou ou deux après lui mais on voit bien que la démocratie telle qu’elle est pratiquée est proche ses limites ; Qu’il faut autre chose qu’un père Noël pour dynamiser une démocratie phagocytée par les oligarques et l’administration. Une démocratie plus décentralisée, plus vivante, plus interactive qui se substitue à cette monarchie républicaine obsolète et incompétente. On n’attend pas d’un président ou d’un élu qu’il se positionne en monarque ou en baron, qu’il annonce du pain et des jeux, mais qu’il s’engage à mobiliser les énergies pour moderniser et dynamiser le pays dans tous les domaines. C’est la seule promesse qui vaille ; et surtout aucune promesse sur la croissance, le chômage, le pouvoir d’achat qui ne peuvent être que la conséquence de cette capacité à mobiliser la capacité des autres, salariés, entreprises, institutions. Ce n’est plus d’un père Noël dont on a besoin mais d’un manager des forces vives de la nation.