Climat Social : pas mai 68 mais un climat pourri pendant des mois
L’histoire ne ressert jamais les mêmes plats y compris en matière sociale. Du coup, la perspective d’un nouveau 68 est sans doute à exclure car le contexte a beaucoup changé notamment les aspirations. Mai 68 se situait dans un contexte économique relativement favorable, en 2018 le chômage est encore massif et la France sort tout juste de la crise. Le risque dans la période actuelle c’est de voir se multiplier pendant des mois des conflits dans des secteurs ou catégories tendues. Il y a évidemment les étudiants avec le dispositif de sélection qui ne dit pas son nom, 20 à 30% des étudiants ne pourront pas entrer dans en université et mais on a n’a rien prévu comme autre filière de substitution (la filière apprentissage bac+ par exemple). Le secteur le plus fragilisé est sans doute celui des hôpitaux qui ne cesse d’accumuler les réformes en vain, les Ephads posent le problème du rapport à la vieillesse (pas seulement les Ehpad, le maintien à domicile aussi). Certaines catégories ne vont pas manifester dans la rue mais fabriquer des opposants au gouvernement, c’est le cas des retraités et des résidents de la France profonde où emplois et services publics fuient vers les grandes métropoles. Dans les prisons, la justice, l’agriculture rien n’est réglé. Des reformes, oui, mais homéopathiques. D’une façon générale, il faut aussi s’attendre à une montée de revendications concernant le pouvoir achat bloqué depuis des années su l’on tient compte du cout réel de la vie (et non de l’indice obsolète de l’INSEE), Exemple cet indice prend en compte la baisse des prix dans l’habillement mais par le fait que les Français réduisent leurs achats dans ce domaine. (À l’inverse des services dont les prix explosent). Sans doute n’y-a-t-il aucune similitude entre 68 et la période d’agitation sociale actuelle. La grande question est cependant celle de la faisabilité d’une grande coagulation, souhaitée notamment par l’extrême gauche. Certains pensent que cette convergence des luttes est possible quand d’autres considèrent que cette hypothèse est peu vraisemblable. Mais on peut aussi se demander s’il est davantage souhaitable de connaitre une généralisation de grèves éparses mais nombreuses dans de plusieurs secteurs tendus pendant des mois et des mois. Bref, une autre chienlit sociale qui pourrait d’abord ternir sérieusement une mage de la France qui venait tout juste de se rénover un peu. Les dommages pour l’économie, la croissance, l’emploi et les grands équilibres seraient désastreux. Surtout cela affecterait le moral des investisseurs, des acteurs économiques, des consommateurs dans la capacité de la France à se réformer. Il serait peut- être urgent que le gouvernement boucle très rapidement les conflits sociaux en cours pour retrouver un peu de sérénité économique, sociale et économique. Car le crédit politique risque de sortir très affecté d’une série de grèves qui durerait des mois. En dessous d’une certain seul de popularité, qu’il le veuille ou non, le pouvoir sera paralysé. De ce point de vue la chute de popularité de Macron et de son gouvernement est inquiétante.
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
Un drame évidemment, Jean-Pierre Pernaut sera absent des écrans de TF1 pendant une semaine. Autant dire que la France sera privée d’information pendant la même période. On ne saura donc pas comment un retraité de Romorantin a fabriqué une tour Eiffel d’un mètre de haut avec des allumettes ou comment le curé de Carpentras a réussi à relancer un groupe de majorettes en difficulté. L’émission de TF1 à midi constitue un rituel incontournable pour connaître ce qui se passe dans la France profonde, c’est un peu comme la messe le dimanche à la télé : un bruit de fond qui met de l’ambiance dans la cuisine. Dans nombre de maisons de retraite on risque d’être complètement désorienté. Pas étonnant que TF1 perde des parts de marché si elle supprime maintenant l’info dégoulinante de bons sentiments et débordante de banalités rurales. Heureusement Jean-Pierre Pernaut ne sera absent qu’une semaine mais c’est sur une seule jambe qu’il tiendra l’antenne. Pour apitoyer encore un peu plus une audience défaillante, Jean-Pierre Pernaut on envisage même de lui faire présenter le journal dans un fauteuil roulant ; l’objectif étend de trouver encore une meilleure adéquation entre la ligne éditoriale et les téléspectateurs potentiels. Le présentateur du JT de 13 heures sur TF1 a donc subi, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre, une opération en urgence après avoir chuté la veille au soir. Il souffre d’une rupture d’un ligament à une jambe. Dès lundi 5 octobre, le journaliste de 65 ans sera remplacé à la présentation du journal par Jacques Legros, son habituel joker. Même s’il devra porter une attelle pendant au moins un mois, Jean-Pierre Pernaut souhaite revenir au plus vite… si l’on peut dire !