Archive pour le Tag 'payer'

Projet de Réforme retraites: le privé va payer pour le public

Projet de Réforme retraites: le privé va payer pour le public

 

Sans  doute l’une des réformes les plus injustes et les plus hypocrites. Pour, résumer  la pire injustice: le privé va payer pour le public.

 

Le pouvoir – par crainte de la paralysie du pays-a pris soin d’épargner les régimes spéciaux du public avec la cause du grand-père qui ne fera appliquer la réforme des retraites qu’aux nouveaux entrants; Et il faudra au moins 40 ans pour que la réforme s’applique totalement tandis qu’elle sera immédiatement applicable au privé.

Les deux grandes différences portent sur le calcul de la pension

( sur les derniers six mois pour le public et sur les 25 ans pour le privé)

 

Deuxième injustice l’âge de départ: 64 ans pour le privé en 2030 et entre 55

et 62 ans pour le public ( le gouvernement est resté très vague sur la prolongation de 2 ans pour le public).

 

Troisième injustice , celle de l’équilibre financier. Globalement, les régimes du public sosnt très déficitaire ( l’Etat doit apporter annuellement uen contribution d’environ 30 milliards sur un budget total retraites d’environ 350 milliards).

Le privé sera soumis à l’age légal de 64 ans (pour l’instant) et  une durée de cotisation de 43 ans).

Conclusion, une réforme particulièrement injuste et inutile puisque qu’ un tiers des

seniors actuellement sont encore salariés à la veille de leur retraite. Les économies du régime de retraites se traduiront par des dépense sur l’assurance chômage et l’assurance maladie.

Social -Réforme retraites: le privé va payer pour le public

Réforme retraites: le privé va payer pour le public

 

Sans  doute l’une des réformes les plus injustes et les plus hypocrites. Pour, résumer

 la pire injustice: le privé va payer pour le public.

 

Le pouvoir – par crainte de la paralysie du pays-a pris soin d’épargner les régimes spéciaux du public avec la cause du grand-père qui ne fera appliquer la réforme des retraites qu’aux nouveaux entrants; Et il faudra au moins 40 ans pour que la réforme s’applique totalement tandis qu’elle sera immédiatement applicable au privé.

Les deux grandes différences portent sur le calcul de la pension

( sur les derniers six mois pour le public et sur les 25 ans pour le privé)

 

Deuxième injustice l’âge de départ: 64 ans pour le privé en 2030 et entre 55

et 62 ans pour le public ( le gouvernement est resté très vague sur la prolongation de 2 ans pour le public).

 

Troisième injustice ,celle de l’équilibre financier. Globalement, les régimes du public sosnt très déficitaire ( l’Etat doit apporter annuellement uen contribution d’environ 30 milliards sur un budget total retraites d’environ 350 milliards).

Le privé sera soumis à l’age légal de 64 ans (pour l’instant) et  une durée de cotisation de 43 ans).

Conclusion, une réforme particulièrement injuste et inutile puisque qu’ un tiers des

seniors actuellement sont encore salariés à la veille de leur retraite.Les économies du regime de retraites se traduiront par des dépense sur l’assurance chômage et l’assurance maladie.

Social-Réforme retraites: le privé va payer pour le public

Social-Réforme retraites: le privé va payer pour le public

 

Sans  doute l’une des réformes les plus injustes et les plus hypocrites. Pour, résumer

la pire injustice: le privé va payer pour le public.

 

Le pouvoir – par crainte de la paralysie du pays-a pris soin d’épargner les régimes spéciaux du public avec la cause du grand-père qui ne fera appliquer la réforme des retraites qu’aux nouveaux entrants; Et il faudra au moins 40 ans pour que la réforme s’applique totalement tandis qu’elle sera immédiatement applicable au privé.

Les deux grandes différences portent sur le calcul de la pension

( sur les derniers six mois pour le public et sur les 25 ans pour le privé)

 

Deuxième injustice l’âge de départ: 64 ans pour le privé en 2030 et entre 55

et 62 ans pour le public ( le gouvernement est resté très vague sur la prolongation de 2 ans pour le public).

 

Troisième injustice ,celle de l’équilibre financier. Globalement, les régimes du public sosnt très déficitaire ( l’Etat doit apporter annuellement uen contribution d’environ 30 milliards sur un budget total retraites d’environ 350 milliards).

Le privé sera soumis à l’age légal de 64 ans (pour l’instant) et  une durée de cotisation de 43 ans).

Conclusion, une réforme particulièrement injuste et inutile puisque qu’ un tiers des

seniors actuellement sont encore salariés à la veille de leur retraite.Les économies du regime de retraites se traduiront par des dépense sur l’assurance chômage et l’assurance maladie.

Réforme retraites: le privé va payer pour le public

Réforme retraites: le privé va payer pour le public

 

Sans  doute l’une des réformes les plus injustes et les plus hypocrites. Pour, résumer

la pire injustice: le privé va payer pour le public.

 

Le pouvoir – par crainte de la paralysie du pays-a pris soin d’épargner les régimes spéciaux du public avec la cause du grand-père qui ne fera appliquer la réforme des retraites qu’aux nouveaux entrants; Et il faudra au moins 40 ans pour que la réforme s’applique totalement tandis qu’elle sera immédiatement applicable au privé.

Les deux grandes différences portent sur le calcul de la pension

( sur les derniers six mois pour le public et sur les derniers 25 ans pour le privé)

 

Deuxième injustice l(age de départ: 64 ans pour le privé en 2030 et entre 55

et 62 ans pour le public ( le gouvernement est resté très vague sur la prolongation de 2 ans pour le public).

 

Troisième injustice ,celle de l’équilibre financier. Globalement, les régimes du public sosnt très déficitaire ( l’Etat doit apporter annuellement uen contribution d’environ 30 milliards sur un budget total retraites d’environ 350 milliards).

Le privé sera soumis à l’age légal de 64 ans (pour l’instant) et  une durée de cotisation de 43 ans).

Conclusion une réforme particulièrement injuste et inutile puisque qu’ un tiers des

seniors actuellement sont encore salariés à la veille de leur retraiite.

 

Opérateurs télécoms ou plateformes: qui doit payer les infrastructures Internet ?

Opérateurs télécoms ou plateformes: qui doit payer les infrastructures Internet ?

par Pierre Bentata est maître de conférences à Aix Marseille Université (dans l’Opinion) qui estime aux producteurs de contenus de financer les dépenses des fournisseurs d’accès est aussi absurde que d’imposer aux fabricants d’électroménagers de payer EDF chaque fois qu’un ménagutilise un presse-agrume ou un grille-pain

Un point de vue intéressant mais qui se discute car la discussion autour du financement d’Internet est loin d’être close entre contribuable, internaute, opérateur télécom, plate-forme et autres fournisseurs de contenus NDLR

Les opérateurs télécoms français accélèrent leur campagne de lobbying visant à faire financer leurs investissements par les producteurs de contenus numériques– entendez les GAFAM. C’était déjà l’une de leurs 15 propositions pour le quinquennat 2022-2027. A présent, c’est devenu un projet détaillé qui précise les modalités de la contribution de chaque plateforme numérique.
A vrai dire, cette campagne n’est pas récente. Depuis une décennie, les telcos français expliquent que leurs coûts d’infrastructures sont trop élevés et qu’il est aussi nécessaire que légitime que les plateformes numériques mettent la main au pot.

D’un point de vue économique, la durée même de cette campagne pose question. Une industrie qui peut prévoir les défis auxquelles elle fera face dans dix ans se trouve dans une position confortable. Et si, durant ce laps de temps, rien n’a changé, c’est soit que les entreprises se sont montrées incapables de répondre aux besoins pourtant prévisibles, soit que les difficultés n’en sont pas. Passons.

Maintenance. Que proposent les opérateurs ? Observant que le trafic est largement orienté vers les grandes plateformes numériques et estimant que pour satisfaire leurs utilisateurs, ils sont contraints d’investir et d’assurer la maintenance des infrastructures, les fournisseurs d’accès considèrent qu’ils financent en réalité l’activité des producteurs de contenus en ligne. Et cela leur semble illégitime.

Si les consommateurs sont prêts à payer un service autoroutier, ce n’est pas pour la valeur de la route mais parce que celle-ci n’est qu’un moyen pour atteindre une destination qui, elle, a une valeur aux yeux des automobilistes

Est-ce vraiment le cas ? Evidemment que non, sauf à considérer qu’une entreprise fournissant un accès autoroutier devrait être payée par tous les magasins et entreprises que ses autoroutes desservent. Comme si la valeur des biens fournis par ces magasins et entreprises dépendait directement de l’accès. Alors qu’en réalité, c’est l’inverse ! Si les consommateurs sont prêts à payer un service autoroutier, ce n’est pas pour la valeur de la route mais parce que celle-ci n’est qu’un moyen pour atteindre une destination qui, elle, a une valeur aux yeux des automobilistes.
Demander aux producteurs de contenus de financer les dépenses des fournisseurs d’accès est aussi absurde que d’imposer aux fabricants d’électroménagers de payer EDF chaque fois qu’un ménage utilise un presse-agrume ou un grille-pain. Dans les deux cas, on confond les marchés et on oublie que le consommateur a déjà payé pour les deux services : le produit et l’accès au réseau.

D’ailleurs, si l’on considère, comme le font les fournisseurs d’accès internet, que les telcos et les GAFAM sont sur des marchés complémentaires, alors les telcos devraient reverser une partie de leurs profits aux GAFAM sans lesquelles personne n’accepterait de payer un abonnement internet.

Subventions. Mais il y a plus étrange encore dans la démarche des fournisseurs d’accès. Ces derniers prétendent ne pas avoir les moyens de financer leurs investissements. Pourtant, ils sont déjà payés, par leurs abonnés ! Sans compter les subventions massives dont ils ont bénéficié, notamment dans le cadre du programme Recovery and Resilience Facility – 150 milliards d’euros tout de même. Par conséquent, si ces fournisseurs ne sont pas en mesure de financer leurs infrastructures, ils peuvent, comme toute entreprise dans une telle situation, augmenter le prix de leurs abonnements.
Les utilisateurs doivent payer pour accéder aux contenus qu’ils désirent et les fournisseurs de ces contenus doivent payer pour trouver leurs utilisateurs. Position qui offre donc une « rente de situation » aux telcos, par laquelle plus la valeur créée par les producteurs de contenus augmente, plus les fournisseurs peuvent s’enrichir et menaçant de bloquer l’accès
Pourquoi ne le font-ils pas ? La raison est évidente.

Par peur que de nouveaux entrants leur fassent concurrence et prennent leurs parts de marché, révélant ainsi que les fournisseurs actuels sont inefficaces. Dans ces conditions, réclamer une participation des producteurs de contenus leur permet de maintenir des tarifs stables tout en se protégeant d’une éventuelle concurrence. Ils gagnent sur tous les tableaux. Cette stratégie, qui va à l’encontre de tout principe économique, n’est possible qu’en raison de la position particulière qu’occupent les fournisseurs d’accès.

En étant les gardiens de l’accès à Internet, ils bénéficient de ce qu’on appelle en économie « une position de bastion » : de l’endroit où ils se trouvent, ils sont en mesure de faire d’exercer un chantage sur tout l’écosystème. Les utilisateurs doivent payer pour accéder aux contenus qu’ils désirent et les fournisseurs de ces contenus doivent payer pour trouver leurs utilisateurs. Position qui offre donc une « rente de situation » aux telcos, par laquelle plus la valeur créée par les producteurs de contenus augmente, plus les fournisseurs peuvent s’enrichir et menaçant de bloquer l’accès.

Les méthodes des Gafam pour étouffer leurs rivaux

Cette « rente de situation » constitue un danger majeur pour la concurrence et la dynamique des marchés. Voilà pourquoi les économistes cherchent toujours des moyens de réguler les entreprises qui en bénéficient. Avec la récente introduction de la notion de « gatekeeper » dans les réglementations européennes, les autorités ont désormais un moyen de limiter ses comportements. Peut-être serait-il temps de l’utiliser contre les véritables gatekeepers d’internet, c’est-à-dire les fournisseurs d’accès.
Pierre Bentata est maître de conférences à Aix Marseille Université

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

La France, l’Italie et l’Espagne veulent un projet européen de réglementation garantissant que les géants du numérique contribuent au financement des infrastructures de télécommunications.

Plus de la moitié du trafic Internet est aujourd’hui monopolisée par Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft, affirme une étude réalisée pour le compte de l’ETNO. Les opérateurs estiment que cela leur coûte chaque année entre 15 et 28 milliards d’euros par an.

Et selon une autre étude publiée plus tôt, une contribution annuelle de 20 milliards d’euros de la part des géants du numérique pourrait donner un coup de pouce de 72 milliards d’euros à l’économie européenne.

Cette fois-ci, dans un document commun, dont Reuters a pu consulter une copie, Paris, Rome et Madrid soulignent que les six principaux fournisseurs de contenus numériques représentant 55% du trafic sur internet.

« Cela entraîne des coûts spécifiques pour les opérateurs télécoms européens en matière de capacité, dans une période durant laquelle ils investissent déjà massivement dans les parties les plus coûteuses des réseaux 5G et fibre », est-il écrit.

France, Italie et Espagne exhortent l’exécutif européen à proposer un projet de loi « garantissant que tous les acteurs du marché contribuent aux coûts des infrastructures numériques », est-il ajouté dans le document.

Deux représentants du gouvernement italien ont confirmé les détails du document conjoint. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès des gouvernements français et espagnol.

Ne pas faire payer à l’Afrique le conflit en Ukraine

Ne pas faire payer à l’Afrique le conflit en Ukraine

 

Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires Martin Griffiths  s’inquiète pour le Mali et la Corne de l’Afrique, où les programmes d’aide peinent à être financés.

D’une manière générale toute l’Afrique subit le contrecoup de la guerre en Ukraine qui accélère la croissance de l’inflation. En cause la trop grande dépendance de l’Afrique aux importations. 

 

« Ne pas être les victimes collatérales d’une guerre qui ne nous concerne que de loin », c’est en substance le message relayé par les dirigeants africains qui s’alarment des risques de pénuries de céréales et d’engrais induites par le conflit en Ukraine. En effet, le continent subit de plein fouet le blocus des exportations en provenance de Russie et d’Ukraine. Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires, est l’un de ceux qui tentent de débloquer cette situation.

L’Afrique s’inquiète des conséquences de la guerre en Ukraine, notamment les pénuries de céréales, d’engrais et l’inflation des prix alimentaires. Que peuvent faire les Nations unies dans ce contexte ?

Le secrétaire général [Antonio Guterres] s’est rendu fin avril à Moscou et à Kiev, où il a discuté de ces questions avec les présidents Poutine et Zelensky. A son retour, il a demandé à Rebecca Greenspan, la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), de travailler à lever les obstacles aux exportations de céréales et d’engrais russes, qui ne font pas l’objet de sanctions. Un certain nombre de blocages concernent par exemple les transactions bancaires, les polices d’assurance ou le transport.

Le secrétaire général m’a également sollicité pour trouver un accord afin que les navires transportant les céréales ukrainiennes puissent quitter Odessa et les autres ports du pays en toute sécurité. L’Ukraine a environ 20 millions de tonnes de céréales prêtes à être exportées et nous devons les faire sortir avant la nouvelle récolte pour libérer de l’espace dans les entrepôts.

Jusqu’à présent, la réponse au travail de Rebecca Greenspan a été très constructive. L’Union européenne et les Etats-Unis sont favorables à la levée des obstacles pour que tout le monde puisse bénéficier des céréales et des engrais russes. J’ai aussi eu des négociations très positives avec les deux parties et j’espère pouvoir convoquer une réunion à Istanbul d’ici trois semaines pour finaliser un accord sur les exportations ukrainiennes. D’autant que ce n’est pas seulement un problème africain, c’est un problème mondial.


Inflation: qui va payer l’addition ? Les ménages

Inflation: qui payera l’addition : Les ménages

 

Un taux d’inflation de 5,4 % sur un an mais des augmentations de revenus salariaux qui ne dépasseront pas 2 à 3 %. Conclusion une perte de pouvoir d’achat d’environ 3 % (l’inflation sera proche de 6 % sur un an d’ici la fin de l’annéeEn Europe).

 

Les banquiers centraux multiplient les effets de manche afin de justifier la lutte contre l’inflation. Sauf que les taux d’intérêt proposés ne collent pas au danger annoncé. Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste.

En clair, les banquiers centraux communiquent beaucoup sur les perspectives de relèvement des taux d’intérêt pour réguler l’inflation mais en vérité utilisent  cette inflation pour amortir les dettes et les énormes générosités monétaires pendant la crise sanitaire. Ils ne souhaitent pas non plus casser la fragile croissance avec un arrêt brutal de la politique monétaire accommodante . Finalement la manière classique qui consiste à utiliser l’inflation pour amortir les excès de la planche à billets.Ou le transfert de l’amortissement de l’endettement sur le consommateur. Un consommateur qui va subir avec l’inflation une dévaluation de fait de son pouvoir d’achat de l’ordre de 3 à 4 % en 2022 en moyenne. NDLR 

« L’inflation risque de tout raser sur son passage, il faut agir vite et fort. »

Voilà un condensé de ce qui a pu être dit par les membres des banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) au cours des dernières semaines. Agir vite et fort, mais pas trop vite quand même, précise Christine Lagarde dans son dernier discours. Globalement, on a quand même bien compris le message. Les banquiers centraux envisagent des politiques monétaires plus restrictives.

Pourtant, quelque chose ne colle pas. Il y a un décalage étonnant entre les mots et les taux. Les mots employés pour parler du danger inflationniste ne se retrouvent pas dans les taux qui sont proposés pour juguler ce risque. En vérité, on est bien loin d’une politique monétaire qui deviendrait restrictive. Il conviendrait plutôt de parler de politique monétaire moins accommodante.

Le cas américain en est la plus parfaite illustration. Aujourd’hui, le taux d’intérêt directeur de la Fed s’établit dans une fourchette allant de 0,25 à 0,5%, alors que l’inflation est en orbite à 8,5%. Le coût de l’argent (taux) est donc bien inférieur au coût de la vie (inflation). On pourrait anticiper alors que la volonté de la Fed de lutter contre l’inflation se traduise par une remontée des taux significative. Oui, la hausse sera significative, de 0,5 à près de 2% fin 2022 si l’on en croit les anticipations. Mais ce coût de l’argent restera bien inférieur au coût de la vie qui devrait décélérer de 8,5% à près de 5%. Même à son acmé en 2023, le coût de l’argent ne parviendrait qu’à revenir au même niveau que l’inflation : 3%. Pas vraiment l’impression d’une politique qui se donne les moyens de lutter contre l’inflation galopante.

 

Elections Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Elections  Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.


Inflation: Les salariés vont payer la note ?

Inflation: Les salariés vont payer la note ?

 

Le retour de l’inflation fait renaître le débat sur le maintien du pouvoir d’achat des salaires, analyse l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur. Faute de revalorisation des salaires, comme en 1920, les salariés risquent de payer la note (chronique dans le Monde)

 

Chronique.

 

 

 La crainte de voir s’enclencher une boucle inflationniste prix-salaires est brandie actuellement par le patronat et par le gouvernement pour éviter une hausse générale des salaires. Plusieurs syndicats, inversement, alertent sur les risques de perte de pouvoir d’achat en cas de résurgence inflationniste et réclament un ajustement automatique tenant compte de l’inflation, une « indexation » des salaires sur les prix.

La question s’est posée il y a un siècle, lorsque, en 1919-1920, le pouvoir d’achat des salaires se trouve significativement réduit parce que les prix, bloqués pendant la guerre, ont été libérés, alors que les salaires restent souvent inchangés. Les entreprises, comme d’ailleurs l’Etat employeur, utilisent un mélange d’augmentations individuelles et de primes « de vie chère » pour limiter le mécontentement ou le départ des salariés. Un indice officiel du coût de la vie est créé en 1920, pour servir de référence aux négociations. Mais, même après avoir renoncé au retour au franc-or, les gouvernements rejettent l’idée d’indexation et la fixation des salaires reste décentralisée.

Le Front populaire impose en revanche une prise en compte du niveau des prix et du pouvoir d’achat dans les négociations collectives, devenues désormais obligatoires au niveau des branches professionnelles. Dans la pratique, les clauses d’indexation sont cependant presque toujours très prudentes et les recours à l’arbitrage intentés par les syndicats pour obtenir leur application conduisent, dans la plupart des cas, à des rejets au nom de « l’équilibre économique » du secteur (en fait, la préservation des profits et des investissements). L’inflation, comme au début des années 1920, profite principalement aux employeurs, privés et plus encore publics.

L’économie semi-dirigée qui suit la seconde guerre mondiale est, en revanche, propice à une politique nationale des salaires. Le mouvement ouvrier revendique alors « l’échelle mobile automatique et générale » et ainsi la possibilité pour « l’ouvrier » de pouvoir faire vivre sa famille dignement.

Après plusieurs années de débats, une loi adoptant l’échelle mobile des salaires est adoptée en 1952 par le gouvernement conservateur d’Antoine Pinay. Elle complète un dispositif où un salaire minimum national est défini par l’Etat (alors que, depuis 1936, il l’était par branche et par région). Mais la mise en œuvre est très loin des discours : les conventions collectives adaptent localement « l’échelle mobile » vers le haut ou vers le bas, en fonction des rapports de force et d’autres considérations tout aussi essentielles, comme les heures supplémentaires, le coût de la vie local, la part de l’emploi féminin (qui est à l’époque légalement moins rémunéré). Seule l’indexation du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG, lui-même sujet à nombre d’exceptions), adoptée cette même année, est réelle. Mais en période de croissance, l’indexation du salaire minimum n’empêchera pas une baisse relative du SMIG par rapport au salaire médian.

 

Affaire Tapie : Stéphane Richard, le PDG d’Orange va-t-il payer pour Sarkozy et Lagarde ?

Affaire Tapie : Stéphane Richard, le PDG d’Orange va-t-il payer pour Sarkozy et Lagarde ?

 

C’est le paradoxe des affaires politico- financières. Les principaux bénéficiaires des scandales sont épargnés et en général on trouve un bouc émissaire pour faire semblant de rendre justice. C’est encore le cas avec cette éternelle affaire tapie et les 400 à 500 millions versés indûment sur l’insistance de Tapie bien sûr mais aussi de Sarkozy. Christine Lagarde à l’époque ministre des finances a juste fait l’objet d’un rappel à l’ordre. Quant à Sarkozy il a été exempté de responsabilité !. Conclusion c’est le directeur de cabinet de Christine Lagarde qui risquede payer l’addition. Le pire c’est que l’intéressé s’est montré plutôt performant au ministère des finances et surtout à la direction d’Orange.

C’est demain que la justice rendra sa décision dans l’affaire de l’arbitrage très controversé du Crédit Lyonnais de 2008. En 2019, Bernard Tapie et ses cinq coprévenus, dont Stéphane Richard, actuel PDG d’Orange, avaient bénéficié d’une relaxe du tribunal de Paris. Mais le parquet a fait appel. L’affaire a été rejugée. La cour d’appel de Paris devait, initialement, rendre sa décision le 6 octobre dernier. Mais après le décès de Bernard Tapie, trois jours plus tôt, elle a décidé de la repousser de plusieurs semaines.

Stéphane Richard joue gros. Lui qui était directeur de cabinet de la ministre de l’Economie

SONDAGE: 59% des Français sont prêts à payer des produits locaux plus cher pour relancer l’économie

SONDAGE: 59% des Français sont prêts à payer des produits locaux plus cher pour relancer l’économie

Dans une enquête diffusée par le JDD ,  les Français sont prêts, à 59%, à payer plus cher les produits locaux.. Selon le sondage Ifop*, 35% accepteraient de voir la facture s’alourdir jusqu’à 5% pour des produits français, mais seuls 4% paieraient entre 10% et 20% plus cher. Signe de la prise de conscience écologique, les plus jeunes affichent un net penchant pour le local, davantage encore que pour le national : 24% des moins de 35 ans accepteraient de payer entre 5 et 10% plus cher pour un produit fabriqué près de chez eux, et 9% paieraient même entre 10% et 20% plus cher.

 

Plus on est aisé et plus on est diplômé, et plus on est enclin à mettre la main au ­portefeuille pour des produits locaux. En revanche, parce qu’il a aussi un coût et que les sympathisants du Rassemblement national sont plus souvent issus des classes populaires, ce sont paradoxalement les moins enclins à soutenir concrètement le patriotisme économique : 51% sont prêts à payer plus cher pour du made in France, contre 69% des sympathisants LFI, 71% des EELV, 76% des LR et 78 % des LREM. En faite il n’y a pas de paradoxe car il y a forcément une élasticité différente entre préoccupations budgétaires des ménages et préoccupations environnementales.

 

Avec la sortie de crise annoncée, les Français se montrent optimistes. En tout cas pour eux-mêmes : 70% voient en rose leur avenir personnel et celui de leur entreprise. Mais nettement moins pour la France : 69% sont pessimistes concernant la situation ­économique. Pour autant, ils font majoritairement confiance à ­l’exécutif pour soutenir les entreprises en difficulté. Une approbation qui ne se dément guère sur ce terrain depuis mars 2020, même si elle fléchit de trois points depuis la mi-mai, à 51%. Signe, peut-être, que les ménages s’inquiètent de la fin du « quoi qu’il en coûte ».

 

* Sondage Ifop pour le JDD, réalisé les 3 et 4 juin 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 1.015 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont eu lieu par questionnaire autoadministré en ligne.

Compteurs Linky: Maintenant il va falloir payer !

Compteurs Linky: Maintenant il va falloir payer !

Plus de 90 % des foyers français, soit 32 millions, ont déjà un compteur Linky installé. Le coût de l’opération a été fixé par la Cour des comptes à 5,7 milliards d’euros, soit un coût, ramené au compteur, de 130 €.

Le  remboursement de cette somme  incomberait indirectement, selon « Le Parisien », aux particuliers. . ​

​La filiale Enedis  s’est engagée à prendre à sa charge près de 5,4 milliards d’euros. Pour y parvenir, Enedis puisera dans ses fonds, à hauteur de 10 % du montant, et s’appuiera pour le reste sur un emprunt à la Banque européenne d’investissement.

 

Ce mécanisme intègre un « différé tarifaire », qui permet de décaler le remboursement de quelques années. Selon « Le Parisien », ce mécanisme permettrait à Enedis de « prélever tous les ans sur les factures des consommateurs ». Au total, ils participeraient au remboursement de près de 2 milliards d’euros d’ici à 2030. En clair, le quotidien affirme que ce n’est pas l’entreprise, mais bien le consommateur qui remboursera la somme via un mécanisme du différé tarifaire

Bref installés pour des motifs écologiques au départ, les compteurs Linky qui vont surtout permettre une augmentation de la facture maquillée par la complexité de la tarification.Une augmentation qui dépassera et de loin le seul couvent d’installation des compteurs Linky.

 

Crise : qui va payer l’addition ?

  • Crise : qui va payer l’addition ?
  • Les députés du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale craignent que « les économies reposent principalement — une fois de plus — sur les classes populaires et les classes moyennes »(Tribune dans l‘Opinion)
    • Pour faire face aux répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire de la Covid-19, l’exécutif, à l’instar de nos voisins, a fait le choix d’un soutien massif, financé par un creusement inédit de la dette publique.
    • Celle-ci atteint désormais 115,7 % du PIB. Les débats d’économistes portent sur son remboursement, sur son cantonnement, ou sur la pertinence des critères de Maastricht…
    • Ce soutien était évidemment nécessaire, notamment en direction des secteurs particulièrement touchés, voire à l’arrêt. La question désormais se pose de l’évolution des dispositifs d’aides qui doivent accompagner la reprise et s’effacer progressivement, en conciliant pérennisation des entreprises et souci de la dépense publique.
    • Or, le pari fait par le président de la République de ne pas confiner en janvier, avant de s‘y retrouver contraint en mars, a un coût. Le ministère de l’Economie et des Finances l’estime à près de 11 milliards d’euros par mois.
    • Les modalités du soutien économique ont soulevé des questions légitimes : sur le manque de garanties pour l’emploi, sur le manque de conditionnalités pour accélérer la transition écologique, sur certains contournements… Le ciblage interroge également : les TPE ont souvent rencontré des difficultés à accéder aux aides (du fait de lourdeurs administratives, des changements dans les modalités de calcul).
    • Impôts. Certains grands groupes, a contrario, affichent une santé insolente et prévoient d’attribuer des dividendes en forte hausse. C’est notamment le cas dans plusieurs secteurs : grande distribution, acteurs du e-commerce… sans que soit fait le bilan des aides de l’Etat dont ces entreprises ont bénéficié ; sans que leur participation à l’effort de solidarité ne soit envisagée.
    • A un an de la présidentielle, la mise en scène de la relance prend des accents de campagne électorale. Le président de la République, ne laissant pas de doute sur sa volonté de briguer un second mandat, multiplie les annonces.
    • Pour autant, il est une question que l’exécutif se garde d’aborder : celle, pourtant cruciale, du financement de ces dépenses.
    • Le président de la République a affiché : « Tant que je serai là, il n’y aura pas de hausses d’impôts », misant sur un remboursement de la dette contractée par un retour de la croissance. Cette affirmation est à nuancer, le maintien de la CRDS probablement jusqu’en 2042 constitue, de manière implicite, un impôt supplémentaire.
    • Et plus largement, en la matière, les discours varient, entretenant un flou inquiétant. Le programme de stabilité que la France a adressé à la Commission européenne repose sur un contrôle drastique des dépenses. A rebours des effets d’annonce et sans que l’on sache si ce scénario de sortie de crise est tenable ou souhaitable.
    • «Pourquoi le Président, qui entend réformer « jusqu’au dernier quart d’heure », ne s’attaque-t-il pas à ce chantier de la lutte contre l’Absurdistan ?»
    • Le Président évoque aussi des « réformes de modernisation ». Lesquelles ? Par exemple, quelle forme prendra la réforme des retraites ? Sera-t-elle aussi injuste que celle de l’assurance chômage ? On imagine aisément la volonté de la reporter après les élections de 2022, mais nos concitoyens sont en droit de connaître les contours des projets à moyens terme que prépare l’exécutif.
    • Notre crainte est que les économies reposent principalement – une fois de plus – sur les classes populaires et les classes moyennes.
    • Bureaucratie. La gestion de la crise sanitaire, dans toutes ces composantes, a également mis en lumière la suradministration de notre pays ; la concentration excessive de la prise de décision. Cela a notamment abouti à des situations kafkaïennes. La dernière en date : la réouverture des parcs d’attractions… avec des manèges fermés.
    • Cette bureaucratie en folie — mâtinée d’interventions coûteuses de cabinets de conseils — est pourtant un des principaux maux dont souffre notre pays. Pourquoi le Président, qui entend réformer « jusqu’au dernier quart d’heure », ne s’attaque-t-il pas à ce chantier de la lutte contre l’Absurdistan ?
    • A la place, Emmanuel Macron a annoncé une « grande concertation » cet été, pour « inventer un deuxième temps de la relance ». Nous ne souhaitons pas que cet exercice soit la copie du Grand débat de 2019, qui ne fut qu’une mise en scène d’un simulacre de concertation. Pas plus que la version moderne du « Grand tour de France » du roi Charles IX.
    • Nous lui préférons une véritable concertation décentralisée, qui associe toutes les forces vives de la nation ; et qui n’exclue pas – comme trop souvent depuis 2017 – les corps intermédiaires.
    • Elle permettrait d’esquisser la France de 2030. D’échanger sur les réformes tant de fois reportées : réforme des retraites et de la dépendance, concilier relance industrielle et exigence environnementale ou repenser nos politiques de lutte contre la pauvreté et en faveur de la jeunesse, retrouver un équilibre de nos territoires entre métropoles et campagne.
    • Elle serait indissociable d’une réflexion sur le financement de notre modèle social, sur la recherche de nouvelles solidarités, sur la taxation des hauts revenus, des acteurs économiques qui échappent à l’impôt (les grands groupes du numérique notamment) ou d’une réflexion sur la réforme des droits de succession.
    • Si nous ne lançons pas ce travail indispensable de réflexion et de prospection, le réveil, en 2022 après les élections, pourrait être douloureux pour les Français.
    • Bertrand Pancher, président du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Jean-Michel Clément, Paul-André Colombani, Frédérique Dumas, Charles de Courson, François-Michel Lambert, Jean Lassalle, Sébastien Nadot, Paul Molac, Benoît Simian, Jennifer De Temmerman, Martine Wonner, membres du groupe Libertés et Territoires.
123456



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol