Pacte: « pas un cadeau aux patrons mais aux entreprises », la dialectique vasouillarde de Sapin !
Sapin pédale dans la choucroute sémantique pour expliquer le pacte de Hollande. D’abord, il admet maintenant qu’on ne peut fixer à priori un chiffre pou la création d’emploi. Ensuite il réaffirme quand même la nécessité de contreparties mais c’est pour le moins vasouillard et c’est précisément ce qui fera capoter la nouvelle cathédrale administrative de Hollande. Enfin à la veille des élections municipales, alors Sapin – pour faire gauche- de parle pas de réconciliation avec les patrons mais avec les entreprises. « Ce n’est pas aux patrons que l’on fait un cadeau mais aux entreprises à qui l’on donne les moyens de créer des emplois », a déclaré M. Sapin. Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, qui l’accuse d’avoir passé un pacte avec le Medef, « fait une erreur d’appréciation et même d’expression », ajoute le ministre pour lequel « ce n’est pas un pacte avec le diable ». « L’entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés », dit-il. »Il y a dans l’entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c’est cela le dialogue social. Ça n’efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c’est de cela que nous avons besoin aujourd’hui », poursuit-il. »Je ne pense absolument pas que la gauche se sente en opposition avec ce qu’on appelle dans un jargon incompréhensible la politique de l’offre. A condition d’expliquer les efforts nécessaires et qu’il y ait des contreparties sur la table », explique M. Sapin. Selon lui, « il faut moins afficher mais faire plus, et regarder plusieurs dimensions et pas une seule. Dans certains secteurs, l’enjeu, c’est d’éviter des destructions d’emplois. Dans d’autres, d’en créer le plus possible. Il faut que les engagements soient réels, mesurables et vérifiables ». Pour autant, « donner un chiffre global » semble « spectaculaire mais est peu opérationnel », juge-t-il. Le ministre du Travail rappelle enfin que « le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible ». « L’horizon, c’est celui du printemps, entre mars et juin », selon lui.