Archive pour le Tag 'patron'

Page 5 sur 8

Lepaon (CGT) futur patron de l’Agence de la langue française !

Lepaon (CGT) futur patron de l’Agence de la langue française !

Le reclassement éventuel de Thierry Lepaon ex leader de la CGT comme patron de l’agence de la langue française ne manquera pas de susciter quelques interrogations. Certes il n’est sans doute pas nécessaire de solliciter un agrégé de lettres ou un énarque pour animer la lutte contre l’illettrisme ;  pour autant,  on peut douter sérieusement des compétences de l’intéressé pour diriger une telle agence. En réalité il s’agissait pour le gouvernement de reclasser l’ancien responsable de la CGT et de lui assurer un salaire mais cette possible nomination ne manquera pas de déclencher une polémique. D’une certaine manière c’est un peu comme si l’on confiait la présidence d’une agence de la modernisation économique à Philippe Martinez,  l’actuel patron de la CGT. L’ex-leader de la CGT Thierry Lepaon, poussé à la démission en 2015 après un scandale sur son train de vie, a cependant été missionné par Manuel Valls pour « préfigurer » la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale, a-t-on appris jeudi. « Le Premier ministre a désigné Thierry Lepaon, très investi sur le sujet depuis plus de 20 ans, pour mener à bien cette mission de préfiguration » de la nouvelle agence, qui verra le jour le 1er janvier 2017, a annoncé Ericka Bareigts, secrétaire d’État à l’Égalité réelle, dans un communiqué daté de mercredi. En France, près de six millions de personnes rencontrent des difficultés dans la maîtrise du français, dont trois millions de personnes confrontées à l’illettrisme, a rappelé Mme Bareigts. Dans une lettre de mission, adressée le 6 juin à M. Lepaon et dont l’AFP a obtenu copie, Manuel Valls lui demande de remettre « au plus tard le 30 septembre » son « rapport final ». La nouvelle agence, dont l’objectif est notamment « de renforcer la cohérence et l’efficacité des dispositifs » et « d’améliorer la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués », devra prendre « appui sur les structures existantes et en particulier l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) ». Le Premier ministre demande à l’ancien leader cégétiste, âgé de 56 ans, de lui « proposer les regroupements qui (lui) semblent cohérents ». L’Agence de la langue française et l’ANLCI devraient toutefois coexister. Dans un courrier adressé le 12 mai à sa présidente Marie-Thérèse Geffroy, consulté par l’AFP, l’Elysée certifie que « l’existence de l’ANLCI n’est en aucun cas remise en cause par la création de l’Agence de la langue française ». Successeur de Bernard Thibault à la tête de la CGT en 2013, M. Lepaon avait dû quitter son poste de secrétaire général du syndicat en janvier 2015 après des révélations sur le coût exorbitant des travaux réalisés dans son bureau et son appartement de fonction, ainsi que sur le versement d’indemnités de départ de son ancien poste à la CGT Basse-Normandie. L’épisode avait provoqué une crise au sein du premier syndicat français et conduit à l’arrivée à sa tête de Philippe Martinez. Présent en avril au Congrès de la CGT à Marseille, Thierry Lepaon avait été sifflé et hué par les délégués. « Cette période a été difficile », mais la nomination de M. Lepaon  »tourne la page de façon assez respectueuse des uns et des autres », a réagi Céline Verzeletti, membre de la direction de la CGT, interrogée par l’AFP. « La CGT doit être cohérente avec ce qu’elle préconise, il était hors de question de le licencier tant qu’il n’avait pas trouvé un débouché », a-t-elle poursuivi. Ben voyons !

(Avec challenges)

Attentats : le patron du GIGN accusé d’incompétence

Attentats : le patron du GIGN accusé d’incompétence

 

Il faut sans doute que la situation soit très grave pour que des gendarmes du GIGN dénoncent l’incompétence et le manque de courage de leurs patrons. La preuve aussi sans doute qu’il serait urgent de regrouper les forces d’intervention sous un même commandement. Ce qui a été proposé par la commission parlementaire qui a enquêté sur la tuerie du Bataclan. Une proposition rejetée par le ministre de l’intérieur. Le cloisonnement des forces d’intervention et encore davantage des organismes de renseignement portent pourtant préjudice à la lutte contre le terrorisme. Le colonel Hubert Bonneau était-il l’homme de la situation pour gérer les attentats du 13 novembre ? C’est la question qui se pose après la lecture d’une lettre dans laquelle des gendarmes d’élite du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s’en prennent anonymement à leur chef, «peu courageux ». Ils lui reprochent notamment de ne pas avoir engagé ses hommes au Bataclan lors des attaques terroristes. La missive de trois pages adressée au patron de la gendarmerie nationale Denis Favier, révélée par Le Canard enchaîné, est seulement signée « l’esprit de l’inter » – les syndicats n’étant pas autorisés dans la gendarmerie - au nom de membres de la Force intervention, qui regroupe une centaine de militaires. Il est impossible de savoir combien d’entre eux adhèrent aux propos virulents de ce courrier, mais selon les différents gendarmes du GIGN interrogés sous couvert d’anonymat, elle émane d’une poignée de mécontents tandis que de nombreux membres de la force d’élite n’y ont pas été associés. « Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau », écrivent donc ces mécontents, exaspérés par « un mauvais chef », « qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention ». L’officier n’est pas issu comme eux de « l’inter », ou « intervention », cœur de métier du GIGN, et pour les gendarmes anonymes, c’est un tort. Ils estiment qu’il « ne comprend rien aux missions d’intervention », « est peu courageux et perd ses moyens dans l’action« .  Ils pointent notamment du doigt, la soirée du 13 novembre. Au début des attentats, un groupe du GIGN s’est pré-positionné, à la demande des autorités, à la caserne des Célestins, dans le centre de Paris, pour intervenir en cas de nouvelles attaques.  »Alors que nous étions 40 opérationnels (…) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie », le colonel Bonneau « attendait sagement d’être appelé » et « se cachait derrière une histoire de compétence territoriale », accusent-ils. Rétrospectivement, il se disent « scandalisés et traumatisés par cet événement ».  L’assaut au Bataclan contre les jihadistes a été mené par les unités d’élite de la police. La commission d’enquête parlementaire sur les attentats qui vient de rendre ses conclusions a conclu qu’il n’était « pas nécessaire » de solliciter le GIGN, estimant que la BRI et le Raid étaient mobilisés en nombre suffisant à la salle de spectacles. Interrogée par l’AFP, la direction générale de la gendarmerie nationale n’a pas donné suite dans l’immédiat.

 

(Avec AFP)

Le célèbre patron des aspirateurs Dyson balaie les réticences au Brexit

Le célèbre patron des aspirateurs Dyson  balaie les réticences au Brexit

 

James Dyson, célèbre pour ses aspirateurs sans sac et au prix  souvent exorbitant ne fait pas dans la dentelle et milite en faveur du Brexit en balayant les éventuelles conséquences économiques pour la Grande-Bretagne. De quoi s’interroger sérieusement sur les compétences macro économiques d’un grand patron qui certes a réussi mais en vendant souvent des pseudos technologies qui rendent possible un doublement voir un triplement du prix de ses aspirateurs James Dyson a pris position vendredi en faveur d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, un soutien de poids pour le camp du « Brexit » à moins de deux semaines du référendum du 23 juin sur le sujet. James Dyson se distingue ainsi d’un grand nombre d’hommes d’affaires, de grandes entreprises, de banques ou d’institutions qui militent pour un maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’UE. Interrogé par le « Daily Telegraph », James Dyson juge que la Grande-Bretagne a plus à gagner qu’à perdre en sortant de l’UE. « Nous créerons plus de richesses et d’emplois en étant en dehors de l’UE qu’en étant à l’intérieur, et nous serons maîtres de notre destin., dit-il. James Dyson balaie en outre les mises en garde quant aux conséquences commerciales d’une sortie de l’UE. « Quand le camp du maintien nous dit que personne ne commercera avec nous si nous quittons l’UE, désolé mais ce sont des foutaises absolues », réplique-t-il. « Si, comme le laisse entendre (le Premier ministre) David Cameron, ils nous imposent des tarifs douaniers de 10%, nous ferons la même chose en retour (…) De toute façon, l’UE commettrait un suicide commercial si elle imposait des tarifs douaniers car nous importons 100 milliards de livres et nous ne lui en exportons que 10 milliards. » James Dyson et ses très chers aspirateurs  oublient  simplement que 50 % du commerce extérieur de marchandises est effectuée avec l’union économique qu’en outre la balance commerciale est devenu très déficitaire depuis 2 ans. Enfin il ne faut guère espérer en cas Brexit un régime de faveur pour le Royaume-Uni car dans cette hypothèse nombre de Pays, seraient t aussi tentés de quitter  l’union économique.

(Avec le JDD)

Conflit social : le patron de la SNCF menacé ou l’entreprise ?

Conflit social : le patron de la SNCF menacé ou l’entreprise ?

 

D’après certains médias le patron de la SNCF serait menacé pour s’être mis en contradiction avec un gouvernement qui a lâché sur les négociations internes. En réalité c’est le gouvernement qui s’est mis en contradiction avec Guillaume Pépy le patron de la SNCF qui était en train de négocier une évolution des conditions de travail. Le gouvernement acculé par les conflits relatifs à la loi travail a reculé sur les négations négociations sociales en cours à la SNCF pour diviser les organisations syndicales et limiter  ainsi la mobilisation des cheminots. Une opération sans doute réussie de ce point de vue puisque la mobilisation atteignait de l’ordre  de seulement 15 % hier. Autrement dit un taux de participation insignifiant ;  reste la question de l’avenir de la SNCF sans doute tout autant menacé que celui de son patron. Une problématique qui n’est pas nouvelle ;  depuis des décennies l’entreprise et engluée dans son manque de compétitivité, de qualité et dans une situation financière intenable. Elle ne cesse de voir sa dette s’amplifier et dans le même temps ne cesse d’enregistrer des pertes de marché au point que sur la tendance des pans entiers de l’activité pourraient disparaître entre parenthèses(le fret, les Intercités très déficitaires voire les liaisons régionales qui risquent d’être concurrencées par d’autres opérateurs). À cela s’ajoute la libéralisation qui va permettre à des opérateurs privés d’intervenir y compris sur les grandes lignes voyageurs. Un problème que certaines organisations syndicales,  certains cheminots, complètement enfermés dans leur culture corporatiste veulent ignorer. Il faut dire que pendant longtemps cette ignorance a été longtemps entretenue  par les différents gouvernements et la direction complètement traumatisés par la perspective d’une grève.  il est pourtant clair que comme de l’évolution des marchés les cheminots doivent accepter de faire de très gros efforts et à moins de favoriser la disparition de l’entreprise. Encore  faudrait-il procéder à l’analyse des grandes évolutions le marché des transports. Un marché des transports qui justifient cependant une régulation plus ferme  mais qui ne peut être figée pour maintenir des conditions sociales de cheminots dépassées.  Désavoué ce week-end par l’Etat, qui a repris à son compte les négociations sur les conditions de travail à la SNCF afin de trouver une issue à la grève illimitée lancée mardi soir par la CGT-Cheminots, l’Unsa et SUD-Rail, Guillaume Pépy a réclamé à l’Etat des contreparties financières. Le PDG de la SNCF estime en effet impossible de préparer de manière satisfaisante son entreprise à la concurrence sans améliorer la productivité de ses cheminots. Or l’accord trouvé entre le ministère des Transports et la CFDT, samedi dernier, entérine les conditions de travail actuelles des salariés de la SNCF. En contrepartie, Guillaume Pépy demande donc à l’Etat de reprendre à sa charge une partie de la dette du ferroviaire, qui a atteint la somme faramineuse de 50 Mds€.  « C’est très inconfortable de diriger la SNCF, résume un fin connaisseur du ferroviaire. Il faut sans cesse se contorsionner, car l’Etat demande tout et son contraire : multiplier les investissements pharaoniques pour faire du tout-TGV, et en même temps financer la rénovation du réseau ferré qui vieillit, maintenir des prix abordables sans diminuer la qualité de service. Et quand il peut gagner un peu de productivité, l’Etat fait le choix de sacrifier l’avenir de la SNCF pour casser la grève. » Et cette source de résumer : « Jacques Rapoport, patron de SNCF Réseau, a démissionné, notamment pour désaccord avec l’Etat. Le gouvernement ne peut se permettre une nouvelle démission à la tête de l’entreprise. » Chez les cadres de l’entreprise publique, en tout cas c’est la soupe à la grimace. « On a l’impression d’avoir travaillé pour rien et que l’Etat hypothèque notre avenir », confie l’un d’eux. Certains ont décidé hier de lancer une pétition en ligne baptisée Appel de cheminots SNCF au gouvernement. On peut y lire notamment : « Si nous n’améliorons pas notre efficacité, alors nous devrons réduire nos effectifs et entrer dans une spirale infernale. Cette histoire, d’autres entreprises, comme la SNCM dernièrement, l’ont vécue. » Hier soir, la pétition comptait 882 signatures.

 

(avec le Parisien)

Salaire : ça baigne aussi pour le patron de Carrefour

Salaire : ça baigne aussi pour le patron de Carrefour

 

Chaque jour ou presque on prend connaissance de l’augmentation démentielle des revenus d’un patron du CAC. Cette fois il s’agit du patron de Carrefour qui augmente encore son revenu de près de 75 %, soit la même augmentation que l’année précédente. À comparer évidemment au salaire par exemple des caissières, la plupart au SMIC et encore à temps partiel, soit encore 600 000 € par mois pour le patron à comparer aux 600 à 1000 € par mois pour une caissière. On peut vraiment se demander si les patrons ne sont pas devenus à la fois complètement fous et irresponsables. Fous car de telles sommes pour leurs rémunérations sont impossibles à dépenser, irresponsable parce qu’on ne peut à la fois demander des efforts sans doute d’ailleurs nécessaires aux salariés et dans le même temps se gaver  des résultats financiers de l’entreprise. Lors de l’assemblée générale de Carrefour, qui se tenait ce mardi 17 mai, les actionnaires ont validé à 75,04% les éléments de rémunération due ou attribuée au PDG, soit sensiblement la même proportion que l’an dernier (74%). Pourtant, à raison d’une rémunération fixe annuelle de 1,5 million d’euros, d’une rémunération variable annuelle de 2,25 millions et d’une part actionnariale de 3,252 millions (accordée par le conseil d’administration en mars au titre de l’exercice 2014-2015), ces éléments cumulés atteignent… 7 millions d’euros! C’est bien plus que les 480.000 euros touchés par Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, qui n’a pas atteint les objectifs prévus en 2015, à ceci près qu’il est actionnaire de son entreprise. Mais surtout, ce montant de 7 millions place Georges Plassat au quatrième rang parmi les patrons du CAC 40, derrière Bernard Arnault (LVMH, 9,41 millions d’euros), Jean-Paul Agon (L’Oréal, 9,15 millions) et le fameux Carlos Ghosn (Renault, 7,25 millions). Mieux encore, c’est la deuxième plus forte augmentation sur un an pour un patron du CAC 40, de 87,9%, derrière celle de Carlos Tavares (PSA, 90,7%). Ce bond est d’autant plus surprenant qu’en 2015, Georges Plassat s’est absenté quasiment deux mois pour des raisons de santé. Mais la présentation habile de ce pactole sous forme de tableau décomposant la rémunération en plusieurs lignes, en se gardant bien d’afficher le total, et le peu de temps laissé aux actionnaires pour voter chaque résolution (15 secondes) les ont peut-être empêché de sortir les calculettes et de faire les comptes. En tout cas, aucun actionnaire individuel ne s’est risqué à poser la question lorsque la parole a été donnée à la salle. Même la CFDT n’a pas évoqué les émoluments du patron. Pourtant, un responsable du syndicat, accompagné de nombreux salariés habillés en orange, tous debout, s’est exprimé pendant plusieurs minutes sur un sujet proche: « C’est la notion de partage des bénéfices qui nous préoccupe », a-t-il déclaré. « L’entreprise a décidé de limiter le montant de la prime de participation à un niveau historiquement bas ». La comparaison avec le salaire du patron aurait été logique, mais elle n’a pas été faite. En réponse, Georges Plassat a souligné que le montant de la participation avait atteint 102 millions d’euros en 2015, contre 92 en 2014 et 89 en 2013. Il a ensuite reconnu: « Je suis conscient que la participation n’a pas retrouvé le niveau d’il y a dix ans. »

Si les actionnaires sont cléments avec Georges Plassat, c’est sans doute parce qu’ils savent qu’il a été l’artisan du redressement de Carrefour depuis son arrivée en 2012. En introduction, le PDG s’est d’ailleurs félicité:  »cette année 2015 a été une bonne année: le chiffre d’affaires est en croissance pour la quatrième année consécutive, tous les pays sont en progression, tous les formats aussi. » Le chiffre d’affaires a crû de 3% en organique, à 76,9 milliards d’euros. La dette a baissé, le résultat augmenté. « Le modèle de Carrefour est désormais solide et prometteur », a résumé le patron. Alors, pourquoi le cours de Bourse de Carrefour dégringole-t-il, passant de 30 euros à 24 en un an? « Le cours est bas car les performances en France se détériorent et il manque des catalyseurs, suite au report de l’entrée en Bourse de la foncière Carmila », considère Nicolas Champ, analyste à Barclays. Plusieurs analystes déplorent le manque de détails sur la stratégie de Carrefour. Cela n’empêche pas Georges Plassat de préparer l’avenir. Vendredi 13 mai, il a annoncé une nouvelle organisation pour Carrefour France.  »Ce sont des quadras qui arrivent à ces postes », insiste-t-il. « Carrefour renouvelle ses générations pour prolonger ses magnifiques racines. Cela concerna tous les niveaux, y compris sans doute le mien. » Une allusion guère dissimulée à sa succession sans doute prochaine. Son mandat prendra fin dans deux ans, en 2018, l’année précédant ses 70 ans. Autant dire que les 7 millions de rémunération annuelles ont presque des airs de « golden goodbye » anticipé.

 

(‘Avec  challenges)

Salaires Capgemini : pour le patron, « 100.000 euros d’augmentation, pour un salarié moyen, 22 euros

Salaires Capgemini : pour le patron, « 100.000 euros d’augmentation, pour un salarié moyen, 22 euros 

 

Finalement les patrons de gauche pour la plupart partagent la même philosophie que beaucoup de grands patrons de droite à savoir accumuler le plus possible de revenus pour construire de grosses fortunes. C’est le cas encore de Paul Hermelin. Des  grands patrons qui en même temps ne cessent de  prêcher pour davantage d’efforts, de productivité et de maîtrise des salaires pour les salariés. Un grand patron arrivé la sans doute grâce à ses compétences mais surtout comme la plupart des oligarques  en France grâce à ses passages dans les cabinets ministériels. Et pour le patron de Capgemini dans les cabinets de gauche. Une attitude évidemment qui a de quoi nourrir les rangs de l’extrême gauche comme de l’extrême droite. La CGT prévoit donc d’intervenir ce mercredi matin pendant l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise de services informatique Capgemini. Le syndicat proteste contre l’augmentation du revenu du PDG Paul Hermelin de 18%, contre environ 1% en moyenne pour les salariés. « Pour comparer simplement, pour monsieur Hermelin ça représente 100.000 euros par mois d’augmentation, pour un salarié moyen, 22 euros brut », a dénoncé le délégué CGT Thierry Achaintre sur France Info. Le syndicaliste a précisé que l’entreprise « marche très bien », avec « 1,1 milliards d’euros de bénéfices net cette année, donc le double de l’année dernière » et « 10,6% de marge, une marge à deux chiffres pour la première fois atteinte ». « C’est le travail des salariés qui le fait, certainement aussi l’influence de monsieur Hermelin, mais en tout cas les salariés méritent beaucoup plus que cette maigre augmentation », a déploré Thierry Achaintre. La CGT en appelle donc au président François Hollande, « parce que quand je l’entends aux informations annoncer qu’il veut faire voter une loi pour limiter la rémunération des grands patrons, qu’il commence déjà par ses amis comme Paul Hermelin, ça devient indécent dans ce pays. »

 

(Avec France Info)

Michelin : ça baigne aussi pour le patron, 28% d’augmentation !

Michelin : ça baigne aussi pour le patron 28% d’augmentation

Grâce notamment à des suppressions d’effectifs (environ 500 à Clermont-Ferrand), le patron de Michelin a pu augmenter son salaire de 28 %. Décidément ça baigne pour les patrons du CAC. 40. À la décharge de Michelin l’entreprise est par ailleurs relativement bien gérée et le patron n’est pas le plus rémunéré du CAC, mais quand même ! Michelin s’est en effet montré généreux pour son dirigeant, Jean-Dominique Senardet ses actionnaires. A l’issue de l’assemblée générale annuelle des actionnaires à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les 1.500 actionnaires présents ont approuvé la rémunération annuelle de Jean-Dominique Senard à 2,384 millions d’euros contre 1,857 millions en 2014, soit 28% de progression. Ce satisfecit contraste avec « l’affront » qu’a subi Carlos Ghosn dont la rémunération de 7 millions d’euros n’avait pas été approuvée par l’assemblée générale des actionnaires de Renault, bien que ce vote n’ait été que consultatif. Le bond du salaire du président de Michelin est exclusivement dû à la progression de la part variable de sa rémunération qui a atteint 1,277 millions d’euros, la part fixe restant inchangée (1,1 million d’euros) ainsi que l’avantage en nature lié à sa voiture de fonction (7.000 euros). Le président de Michelin a bénéficié à plein des bons résultats de Michelin en 2015. L’année passée fut marquée par un résultat opérationnel de 2,577 milliards d’euros (+19%) et un flux libre positif de trésorerie de 833 millions d’euros, deux indicateurs présentés comme « historiques » par l’industriel. Sa part variable étant indexée à la fois sur le bénéfice consolidé du groupe et sur la réalisation de plusieurs objectifs, Jean-Dominique Senard a perçu à ce titre respectivement 508.000 euros et 769.000 euros. Au cours de cette assemblée annuelle, le dividende par action, proposé à 2,85 euros, a par ailleurs été approuvé, de même que le renouvellement de l’autorisation d’un programme de rachat d’actions limité à 10% du capital et à140 euros par action Michelin a par ailleurs confirmé pour 2016 son objectif d’une croissance de ses ventes supérieure à celle des marchés sur lesquels il opère, aidé par les ventes en hausse de pneus destinés aux voitures de tourisme et aux camionnettes. Ces perspectives optimistes sont encouragées par les bons résultats du premier trimestre 2016 avec un chiffre d’affaires en légère hausse de 0,9%. La principale activité de la firme au Bibendum, les ventes de pneus destinés aux voitures de tourisme et aux camionnettes, a notamment connu une progression de 4,3% sur la période à 2,9 milliards d’euros. De bonnes perspectives encouragées par le succès du « CrossClimate », un pneu été, également certifié comme pneu hiver. « C’est un peu un changement culturel. Je ne pensais pas que nous vendrions autant de (ces) pneus. C’est 30% de plus de nos scenarii les plus roses. Donc, on ne va pas bouder notre plaisir », a ajouté le gérant associé commandité de Michelin, pour qui ce produit représente une « révolution » en Europe. La firme a toutefois annoncé il y a quelques semaines la suppression de 495 postes dans son berceau historique de Clermont-Ferrand, liée à la fermeture d’un atelier de rechapage de pneus.

 

(Reuters-AFP)

Salaire patron : comme les joueurs de foot ?

 

Salaire patron : comme les joueurs de foot ?

 

Curieuse cette déclaration du patron de PSA qui d’une certaine manière se considère un peu comme un mercenaire ou encore comme un joueur de foot ;  ce qui d’une certaine manière légitime les hauts salaires et les augmentations accordées aux patrons. On pourrait faire observer que les sportifs ont une carrière relativement courte, que cela peut justifier des rémunérations substantielles. Mais des rémunérations quand même condamnables, trop excessives quand elles approchent ou dépassent 1 million par mois. Excessive car elle résulte de la folie des dirigeants qui par ailleurs sont responsables de situations financières le plus souvent catastrophique des clubs. En outre qui font payer aux spectateurs un prix d’accès au stade difficilement abordable pour le supporter moyen. Pour les patrons d’entreprises outre le montant c’est surtout le taux de progression qui est scandaleux au moment légitimement des efforts sont demandées aux salariés à fin de redresser la compétitivité de l’économie française. Les salariés font des efforts mais ce sont essentiellement les patrons et les actionnaires qui en profitent ;  d’un certain point de vue, on peut considérer que l’attitude des patrons ne brille pas le sens de  l’humilité et de la responsabilité. Pas étonnant non plus s’il est aussi difficile de gérer la négociation des relations sociales en France. Tout est fait pour la rendre inopérante soit avec l’excès des positions gauchistes de certains syndicats, soit avec l’excès des revenus des patrons. En pleine polémique sur la rémunération des chefs d’entreprises, le patron du groupe PSA a été entendu à l’Assemblée nationale. Sa rémunération a doublé l’an dernier pour dépasser les 5 millions d’euros (5,24 millions d’euros pour 2015, selon PSA. contre 2,75 en 2014). L’assemblée générale des actionnaires du groupe a ainsi validé, il y a une semaine, à 76,53%, cette hausse de salaire, malgré un vote négatif de l’État, actionnaire minoritaire du constructeur automobile.

«Panama Papers» : le nouveau patron de la FIFA impliqué

«Panama Papers» : le nouveau patron de la FIFA impliqué

É

Pas de chance pour le nouveau patron de la Fifa ((organisation internationale du foot) qui voulait faire le ménage à l’intérieur de l’organisation. En effet il est impliqué dans une affaire de spéculation sur des droits télés de la ligne des champions. Le nouveau président de la FIFA était alors dirigeant de l’union européenne du football (UFA) et avait signé des contrats plus que douteux avec des sociétés intermédiaires aujourd’hui accusées de corruption aux États-Unis. Notons que les sociétés intermédiaires avaient été créées grâce à l’intermédiaire du cabinet d’avocats d’un membre du comité d’éthique de la FIFA ! En tant que président de la Fifa, Gianni Infantino souhaitait redorer le blason de l’institution internationale de football, salie par les affaires de corruption depuis plusieurs mois. Cependant, ce mardi, son nom vient d’apparaître dans les «Panama Papers», cette affaire – dévoilée par cent-sept médias, de 76 pays, et coordonnés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) – qui met en cause de nombreuses personnalités mondiales dans ce qui semble être un important scandale d’évasion fiscale. De la ligue des champions. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung affirme que le Suisse aurait signé des contrats commerciaux en 2006 et 2007, pour le compte de l’UEFA, avec une société offshore «détenue par des hommes d’affaires, actuellement inculpés par la justice américaine dans le cadre de l’enquête sur le scandale de la FIFA», selon Le Monde. En 2006, l’entreprise, Cross Trading, aurait acheté à l’UEFA des droits télévisés pour la Ligue des Champions, pour la période 2006-2009, pour 111.000 dollars. L’année suivante, elle aurait acquis les droits pour la Coupe de l’UEFA et de la Supercoupe d’Europe, pour une saison, pour 28.000 dollars. La société a par la suite revendu les droits qu’elle détenait pour la Ligue des Champions pour 311.170 dollars à un groupe télévisé équatorien, Teleamazonas. Ce dernier aurait également racheté les droits de Cross Trading pour la Coupe UEFA et la Supercoupe d’Europe pour 126.000 dollars. Ainsi, Cross Trading a réalisé des marges importantes sur ses transactions. «Les deux contrats scellés entre la société offshore et l’UEFA ont été paraphés par Hugo Jinkis et par… Gianni Infantino, alors directeur de la division des affaires juridiques de l’UEFA (2004-2007), un poste qu’il a occupé avant de devenir secrétaire général de l’institution, puis le bras droit de son président, Michel Platini, en 2009», indique Le Monde. L’UEFA, de son côté, a affirmé au quotidien allemand qu’elle ne savait pas «qui étaient à l’époque les véritables propriétaires de Cross Trading». Ce mardi, Gianni Infantino a répondu à travers un communiqué: «Rien n’indique qu’un méfait a été commis par l’UEFA ou par moi-même. Je suis consterné et n’accepterais pas que mon intégrité soit mise en doute par certains médias. Comme je l’ai déjà dit précédemment, je n’ai jamais fait affaire personnellement avec Cross Trading ni avec ses propriétaires étant donné que le processus d’appel d’offres a été mené par le département Marketing au nom de l’UEFA», a-t-il déclaré. Cross Trading a notamment été créée «grâce au cabinet d’avocats de l’Uruguayen Juan Pedro Damiani, membre fondateur du comité d’éthique de la Fifa depuis 2006», précise Le Monde. Juan Pedro Damiani fait actuellement l’objet d’une enquête interne de la Fifa.

PSA–Salaire de Carlos Tavares : Pierre Gattaz à côté de ses pompes justifie l’augmentation

PSA–Salaire de Carlos Tavares : Pierre Gattaz à côté de ses pompes justifie l’augmentation

 

Il n’est pas étonnant que le débat social n’avance pas en France avec un responsable comme Pierre Gattaz qui justifie le doublement du salaire de Carlos Tavares,  président de PSA. Une telle de déclaration est évidemment de nature à plomber un peu plus les rapports détestables entre le Medef et les organisations syndicales de salariés. Comment peut-on en effet justifier le doublement d’un patron certes bon gestionnaire mais grâce aussi à la suppression de 17 000 emplois. D’une certaine manière, Gattaz  fait une nouvelle fois dans la provocation et finalement torpille le débat social apaisé dont  le pays aurait pourtant bien besoin pour se moderniser. Le patron de PSA Peugeot Citroën va percevoir l’équivalent de 5,24 millions d’euros pour l’année 2015. En un an, il a donc doublé son salaire. Bien sûr, cette décision a suscité de vives réactions, deux ans après la prise en main de l’entreprise par Carlos Tavares et la mise en place de son plan de sauvetage baptisé « Back in . The race ».  Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dénonce notamment une somme qui n’est « pas légitime » et qui perturbe la « cohésion sociale » d’une entreprise. Sans surprise, Pierre Gattaz, le président du Medef, a une réaction totalement inverse. Mardi 29 mars sur France Info, il a « félicité Carlos Tavares du redressement de PSA qu’il a fait. Sa rémunération est celle de la réussite. »  »Cette société était en grande difficulté il y a quelques années. En dix-huit mois, il a redressé un fleuron de l’industrie française », ajoute-t-il mais Pierre Gattaz oublie sans doute de préciser que le redressement n’a été possible qu’au prix de milliers de licenciements et grâce au soutien massif de l’État (8 à 900 millions).

 

Salaires du patron de PSA : l’indécence patronale

Salaires du patron de PSA : l’indécence patronale

 

Il faut sans doute que le patronat soit complètement inconscient ou irresponsable pour s’attribuer des augmentations de salaires comme celui du PDG de PSA, un salaire qui aura doublé en 2015. On ne peut sans doute contester les très grandes qualités de Carlos Tavares qui a largement contribué à redresser une entreprise en difficulté. À l’évidence le PDG de PSA se révèle être un manager de très haut niveau. Ce qui choque dans cette affaire c’est moins  le niveau de sa rémunération que le pourcentage aberrant de la croissance de cette dernière. On le sait,  les salaires comme les pensions ne progressent pratiquement plus dans France du fait notamment de l’absence (officielle) d’inflation. En clair les revenus sont presque bloqués. Du coup le doublement du salaire du patron de PSA a parait  particulièrement scandaleux. Cela démontre à l’évidence combien certains patrons sont coupés des réalités sociales y compris de celles de leurs propres entreprises. On objectera que d’autres patrons en France et encore davantage l’étranger gagnent  des sommes encore beaucoup plus considérables (à commencer par le PDG de Renault). Mais la folie de certains ne saurait justifier celle des autres. Cela d’autant plus que la crise a très fortement accentué les inégalités et qu’elle contraint en outre nombre de salariés à accepter des conditions sociales plus dégradées que précédemment. Carlos Tavares a touché 5.245.284 euros pour l’exercice 2015 contre 2.750.936 euros en 2014, selon le document de référence du groupe. « Les représentants de l’Etat ont voté contre la rémunération de Carlos Tavares en conseil d’administration et votera contre en assemblée générale. L’Etat ne fait là qu’appliquer sa doctrine sur les rémunérations dans les entreprises privées dont il actionnaire minoritaire », précise le ministère de l’Economie. « Cette politique s’applique à Carlos Tavares comme à tous les dirigeants des entreprises dans ce cas pour lequel l’Etat comme actionnaire défend une plus grande modération salariale et avait demandé, lorsque la doctrine a été mise en place, des baisses de l’ordre de 30%. » L’Etat français détient 14% de PSA, à parité avec la famille Peugeot et le chinois Dongfeng Motor.

(Avec Twitter)

 

BNP : Hausse de 26 % de la rémunération du patron

BNP : Hausse de 26 % de la rémunération du patron

 

Ça va mieux pour le patron de la BNP qui en 2014 avait vu une petite amputation de sa rémunération.  Les salaires de la plupart des patrons des grands groupes bancaires français avaient   encaissé les baisses de performance de leur établissement en 2014. Leur part variable s’est particulièrement contractée, engendrant une diminution de leur rémunération globale. Seuls les dirigeants de Crédit Mutuel-CIC et de la Banque Postale ne sont pas concernés, puisqu’ils ne touchent pas cette part variable. Le salaire du président du directoire de la Banque Postale, Rémy Weber, est par ailleurs plafonné à 450.000 euros. On est très loin de la rémunération annuelle du directeur général de BNP Paribas. Malgré l’amende américaine de 9 milliards de dollars pour violation d’embargo, Jean-Laurent Bonnafé reste le patron de banque française le mieux rémunéré, avec 2,8 millions d’euros en 2014, contre 3,3 millions l’année précédente (la part variable baissant de 25%, de 1,58 à 1,2 million selon Les Echos). Du côté du Crédit Agricole, le salaire du directeur général a été impacté par la mise en résolution de sa filiale portugaise, Banco Espirito Santo. Ainsi, la rémunération 2014 de Jean-Paul Chifflet s’élève à 2,05 millions d’euros, contre 2,14 en 2013. Même scénario du côté de la Société Générale. La part variable de Frédéric Oudéa, PDG de la banque rouge et noir, a diminué de 33% en 2014. Sa rémunération a ainsi reculé de 16,9%, soit la baisse la plus forte du secteur, avec 1,3 million d’euros. Celle de François Pérol, à la tête du groupe BPCE, a elle aussi été revue à la baisse. Le directeur général a touché 1.407.150 euros en 2014, soit près de 440.000 euros de moins qu’en 2013. Mais pour 2015 il semble bien qu’en dépit de la crise, et même peut-être grâce à la crise, les patrons de banque vont pouvoir se rattraper.

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

Intégration des Migrants : un marché du travail « plus flexible » (patron d’Airbus)

 

Ce n’est pas uniquement pour des motifs humanitaires que l’Allemagne se dit prête à accueillir  environ un million de migrants, c’est aussi pour des raisons démographiques car la population allemande est vieillissantes, les enfants peu nombreux ( u des plus faible taux de natalité d’Europe) . Du coup les migrants vont constituer une main d’ouvre jeune et dynamique et surtout auusi pas très chère, ce que propose le grand patron d’Air Bus. Et ce que pensent auusi la plupart des autres patrons. De toute manière dérégulation ou pas, le marché du travail va évoluer avec cette concurrence sur le marché du travail et peser sur les conditions sociales. Le patron d’Airbus, l’Allemand Tom Enders, a appelé dimanche l’Allemagne à plus de flexibilité sur son marché du travail, une nécessité selon lui si l’on veut intégrer les migrants. L’Allemagne, qui s’attend à accueillir jusqu’à un million de migrants en 2015, devrait être plus « pragmatique » et leur ouvrir plus largement son marché du travail, écrit Tom Enders dans une contribution au journal allemand Süddeutsche Zeitung à paraître lundi, mais dont des extraits ont été diffusés dès dimanche. « Nous devrions avoir le courage de (le) déréguler », poursuit Tom Enders prenant pour exemple le modèle mis en pratique aux Etats-Unis. Il propose notamment de faire des aménagements dans le salaire minimum, introduit en Allemagne en début d’année.

 

 

Distribution : non à la guerre des prix (patron de Carrefour)

Distribution : non à la guerre des prix (patron de Carrefour)

 

Pour une fois un patron de la grande distribution dénonce la guerre des prix et le slogan « moins cher que moins cher ». Un slogan qui finalement a favorisé la dégradation de la qualité et l’industrialisation à outrance dans l’alimentaire avec son cortège d’additifs nuisibles à la santé. Sans parler des conséquences sur la situation économique des producteurs agricoles. Georges Plassat , patron de Carrefour «Quand il n’y a plus que le prix, c’est la guerre des prix. Elle fragilise l’emploi et se termine sur des ruines car il est facile d’y entrer et difficile d’en sortir».  Le PDG juge ainsi qu’une entreprise qui commence à réduire ses effectifs pour nourrir la guerre des prix avance dans la mauvaise direction: «L’homme ne peut pas être la seule variable d’ajustement dans les entreprises». Il prend également ses distances avec cette doxa qui assure que les prix bas sont bons pour le pouvoir d’achat. «La guerre des prix n’a jamais créé aucun pouvoir d’achat. Les prix baissent, les salaires stagnent et les impôts montent. Au final, il y a moins de revenus disponibles, plus de mécontentement et de frustration», explique Georges Plassat. En réalité, le dirigeant défend le juste prix qu’il définit comme «celui qui rémunère le talent, le travail et l’investissement. Chaque fois qu’on fait l’impasse sur l’un de ces maillons, on provoque des dommages collatéraux». Le juste prix dépasse ainsi la simple fonction du produit. «Il prend en compte l’intangible qui passe par le goût, l’origine, les procédés de fabrication, l’innovation et les qualités intrinsèques de ce produit».

 

 

Statut Fonctionnaires : Macron a raison (patron d’Airbus)

Statut Fonctionnaires : Macron a raison (patron d’Airbus)

 

Cette fois ce qu’on appelle dérapage de Macron à propos du statut des fonctionnaires va faire de bruit et cette affaire en mérite. On va notamment voir tous les corps sociaux, les leaders d’opinion s’exprimer nécessairement sur ce sujet central dans la mesure où le poids de la fonction publique en France constitue un véritable boulet qui plombe la fiscalité, la compétitivité, la croissance et au bout l’emploi. Sans parler évidemment de la bureaucratie que cela génère et qui tue l’initiative et la responsabilité. Deux questions sont en jeu dans cette affaire, le statut même des fonctionnaires mais tout autant le nombre de fonctionnaires. Un statut qui certes garantit l’emploi à vie mais rémunère mal les intéressés. Un statut qui par ailleurs couvre  des fonctions et activités qui n’ont aucun caractère régalien. Dans nombre de villes moyennes le principal employeur est d’ailleurs la commune et les  administrations. Une situation qu’on ne rencontre qu’un Afrique ou la fonction publique constitue le moteur économique essentiel. Bref une situation de pays sous-développés qui tue son économie avec sa fiscalité et ses fonctionnaires. Du coup il va falloir que les responsables politiques ce positionne de façon claire sur cet enjeu ce qui est loin d’être le cas à gauche bien sûr mais aussi à droite. Après sa sortie sur les 35 heures, Emmanuel Macron a donc de nouveau créé la polémique au sein du gouvernement, vendredi 18 septembre. Le ministre de l’Économie a déclaré sur le statut des fonctionnaires :  »La justification d’avoir un emploi à vie garanti (…) sera de moins en moins défendable ». Le sujet étant sensible, le président François Hollande a rapidement rectifié le tir assurant qu’il était « attaché » à ce statut.  Si Emmanuel Macron a réagi par la suite en assurant n’avoir « à aucun moment parlé d’une réforme du statut de la fonction publique que le gouvernement envisagerait », il peut toutefois compter sur le soutien du président et directeur exécutif français d’Airbus. Invité de RTL, samedi 19 septembre, Fabrice Brégier a affirmé : « Moi, je suis d’accord avec ce qu’il n’a pas voulu dire ». Le patron du constructeur aéronautique estime qu’il « faut arrêter le politiquement correct, la langue de bois et les tabous ».  Le PDG de 54 ans précise donner son avis en toute connaissance de cause. « J’ai été moi-même fonctionnaire au début de ma carrière, pendant 8 ans. Donc j’ai une très grande admiration pour la grande majorité des fonctionnaires ».

1...345678