Drôle de république où ceux qui sont chargé de la mettre en œuvre ne respectent pas ses principes. Guaino ne répondra pas à la convocation de la police. Vraiment pas de quoi encourager les petits délinquants à respecter la loi. En plus Henri Guaino savoure. Il n’est plus seul dans la croisade qu’il a engagée contre le juge Gentil. Dans un appel publié samedi dans Le Figaro, le député des Yvelines vient de recevoir le soutien de 102 députés UMP, »Comme lui, nous affirmons que le juge […] a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la justice », écrivent-ils. Les sénateurs pourraient venir en renfort mardi prochain. La phrase prononcée par Henri Guaino au lendemain de la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt lui vaut d’être poursuivi par le procureur de Paris. Ce dernier a ouvert une enquête préliminaire pour outrage à magistrat. L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne. Contacté par le JDD, Henri Guaino confirme qu’il a reçu un courrier de la police pour une prise de contact. « A priori, je n’ai pas l’intention de répondre aux questions de cette brigade de répression de la délinquance à moins qu’on n’y aille à cent députés », confie l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. « J’en fais une affaire de principes. C’est la souveraineté du peuple qui est cause dans cette affaire. La justice a autre chose à faire et la police, encore plus. »