Archive pour le Tag 'pas encore'

« Pas encore nettement d’inversion du chômage » (Cambadélis, PS)

« Pas encore nettement d’inversion du chômage » (Cambadélis, PS)

 

 Formidable batille dialectique et sémantique pour le chômage. Pour certains, la reprise est là (Hollande, Ayrault), l’inversion a déjà eu lieu, pour d’autres elle se profile à un horizon à déterminer, Pour Jean-Christophe Cambadélis ce n’est pas nettement une inversion. On ne sait plus si on parle du chiffre  chômage ou  de la tendance de la baisse, ou encore de la création d’emplois. En fait une dialectique de statisticien politicien «  il y a une baisse tendancielle de la hausse de la courbe du chômage ». En clair, le chômage continue d’augmenter. Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste, par exemple affirme en effet dans une interview à paraître dimanche dans «Le Parisien – Aujourd’hui-en-France» qu’«il n’y a pas encore nettement d’inversion de la courbe, mais c’est à portée de main». «Les chiffres ne sont pas décevants. Ils sont encourageants pour les jeunes et ils marquent une tendance à la décélération du chômage», ajoute le député de Paris. «J’ai toujours pensé que 2013 et 2014 seraient des années de transition dans le redressement productif, économique et moral. Ce sont les années les plus difficiles du quinquennat», affirme-t-il. Conclusion, rien à attendre de 2013 et de 2014 (comme le prévoit l’INSEE) pour l’emploi, pas de véritable amélioration en 2015. En fait un léger décalage temporel au sein même du PS entre ceux qui pensent  que déjà en 2013 le gouvernement a réussi son pari idiot et ceux qui estiment qu’il faudra attendre 2015. Au-delà de l’enjeu central, à savoir l’emploi, se pose visiblement au sein du PS une approche de la communication ; il serait la aussi souhaitable d’inverser la courbe du nombre de  contradictions.

Bourse : pas encore le krach mais …

Bourse : pas encore le krach mais …

Toujours pas de signe de krach. Les marchés battent de nouveaux records presque quotidiennement. Les intervenants suivent la tendance avec un aveuglement qui, vu de nos bureaux, semble quasi-suicidaire (Françoise Garteiser, La Chronique Agora)  Toujours pas de signe que la Fed mette un jour fin à l’assouplissement quantitatif. Toujours pas de signe de reprise économique non plus, ceci dit. Comme le résumait Bill jeudi, “la Fed a [...] donné plus d’argent à l’économie — le QE1, le QE2, et désormais le QE3. Dans la version actuelle du QE, elle imprime 58 milliards de dollars supplémentaires par mois et les injecte dans le système bancaire”. “Cet argent n’a pas beaucoup aidé l’économie réelle — le chômage a baissé, mais uniquement parce que des gens abandonnent la recherche d’emploi ; en revanche, il a fait des merveilles pour les prix des actions”. Peu importe. Le Japon n’est-il pas en train de prouver qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre ? Sa guerre contre le yen semble porter ses fruits, avec une hausse de 3,5% de son PIB au premier trimestre 2013.  Mais comme le disait Dan Denning hier, quelques frémissements inquiétants semblent se faire entendre au Pays du Soleil Levant : “[On] ne peut pas semer la pagaille sur un marché de 10 000 milliards de dollars et s’attendre à ce que tout se passe éternellement sans heurt”, explique Dan. “Le rendement des obligations d’Etat japonaises est en hausse. [...] Le problème c’est la liquidité. Au plus fort des ses efforts lors de son premier QE, la Fed a acheté 60% des nouvelles obligations émises par le Trésor américain. Au Japon, la chiffre actuel s’approche plutôt de 70%, à en croire le Wall Street Journal. C’est là le problème”. “Lorsque la banque centrale commence à être le principal acheteur sur un marché, elle empêche tous les autres d’y entrer. Avec de moins en moins d’emprunts d’Etat japonais qui s’échangent chaque jour, les obligations qui se négocient effectivement semblent être plus réactives à ce qui se passe dans l’économie. Paradoxalement, le chiffre du PIB peut provoquer des peurs inflationnistes, auquel cas une chute du prix des obligations et une hausse des rendements sont exactement ce à quoi on devrait s’attendre”. “Le problème pour le Japon est que c’est ce qui est en train d’arriver, trop tôt. Il faut plusieurs trimestres de croissance solide du PIB avant que le marché obligataire ne commence à avoir peur de l’inflation. Mais c’est là le problème lorsqu’on sème la pagaille dans de grands marchés d’obligations d’Etat. On ne sait pas quelles seront les conséquences involontaires”. A quelles autres “conséquences involontaires” devons-nous nous attendre — pas seulement au Japon, mais aux Etats-Unis, en Europe, en Chine (et ailleurs) — des politiques non-conventionnelles employées par nos banquiers centraux bien-aimés ? Comme le disait Simone Wapler à ses lecteurs dans La Stratégie de Simone Wapler, nous naviguons à présent dans des eaux inconnues. Sur les anciennes cartes anglaises, les océans encore inexplorés portaient la mention Here be dragons ["Là, il y a des dragons", ndlr.]. Nous savons aujourd’hui que les dragons n’existent pas… mais les krachs obligataires, les faillites d’Etats et l’hyperinflation, eux, sont bien réels. Alors, cher lecteur, même si la vigie continue de signaler “toujours rien”… veillez à préparer votre canot de sauvetage — on ne sait jamais !

 

Pourquoi le chômage n’est pas encore plus élevé ?

Pourquoi le chômage n’est pas encore plus élevé ?

Un interview ( 20 Minutes) intéressante de l’économiste  Philippe Askenazy ( qui cependant fait l’impasse sur le truquages chiffres de ANPE !°

Oui, compte tenu de la durée de la crise que nous traversons, si on s’en tenait aux séries statistiques dont on dispose depuis 1945, les ajustements sur le marché du travail aurait été bien plus forts avec au moins un ½ million de chômeurs en plus en France. Mais aussi en Grande-Bretagne et en Allemagne. Au niveau européen, on devrait avoir 4 à 5 millions de chômeurs de plus, selon les estimations du BIT. Donc globalement nous avons une bonne résistance de l’emploi malgré cette crise très profonde. La question est donc plutôt savoir pourquoi le chômage demeure contenu.

Comment l’expliquez-vous?

C’est une réflexion est menée par beaucoup d’économistes et une vingtaine d’hypothèses sont actuellement avancées. Parmi elles, il y a notamment la récente réforme des retraites, qui a eu pour effet de repousser l’âge de départ mais aussi de mettre fin aux dispositifs de préretraite, privant ainsi les entreprises d’un moyen d’ajustement rapide sur la case «seniors». Autre explication: la spécificité de cette crise, dont on ne sait ni quand ni comment on va sortir. Dans ce contexte, les entreprises ne sont pas en capacité de se projeter et d’avoir une politique de gestion de leur main d’œuvre. Elles conservent donc des emplois dans des établissements qui ne réalisent plus de profit. Enfin, une troisième hypothèse, plus positive, tient au fait que la main d’œuvre est aujourd’hui bien plus qualifiée que lors du pic de chômage de 1997, ce qui incite les entreprises à les conserver. Cette population active, issue de la démocratisation scolaire des années 80, a donc structurellement une meilleure résilience par rapport à la crise.

Que répondez-vous à ceux qui pointent au contraire le manque de flexibilité de notre marché du travail pour expliquer le chômage de masse en France?

Quand les entreprises demandent plus de flexibilité, elles sont dans leur rôle mais on a aujourd’hui déjà fait énormément en la matière. Dire que les entreprises ne veulent pas embaucher parce qu’elles ont peur de ne pas pouvoir licencier ne tient plus. Les entreprises ne semblent pas avoir de problème à licencier. En revanche, elles n’embauchent pas parce qu’elles ne savent pas quels seront leurs besoins demain et comment va se dérouler la sortie de crise. Or les politiques menées actuellement sont défensives («essayons de tenir en attendant que la croissance reparte»), alors que seule une perspective de croissance peut relancer l’emploi. Mais avec une logique purement «austéritaire», il ne peut y avoir de sortie de crise à court-terme.

 




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