Commerce extérieur : des cibles mais pas de stratégie ; surréaliste !
Le déficit des échanges de biens de la France avec le reste du monde a atteint un record absolu de 73,3 milliards en 2011. En réponse à cette situation, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq. A choisi des cibles à défaut de définir des stratégies ; Drôle de conception de reconquête ! Pas étonnant de la part dune ministre qui est un politicienne de métier et qui n’a qu’un rapport approximatifs avec les réalités économiques. La France a choisi de concentrer ses efforts sur quatre grands secteurs et 47 pays pour résorber d’ici 2017 son déficit commercial hors énergie, a annoncé lundi la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq. Cette définition de couples pays-produits est destinée à guider l’intervention des pouvoirs publics en France et à l’étranger, ainsi que des régions avec les entreprises, a expliqué Mme Bricq devant un grand nombre d’industriels, présidents de régions, représentants de pôles de compétitivité et journalistes. Ces quatre « grandes familles » de produits et de services ont été choisies pour leur fort potentiel dû à l’émergence de classes moyennes dans les pays en croissance, au vieillissement de la population et à l’urbanisation. Elles se résument en quatre expressions: « mieux se nourrir », « mieux se soigner », « mieux vivre en ville » et « mieux communiquer », a précisé la ministre, qui avait demandé une étude à la direction du Trésor en association avec Ubifrance. Le déficit hors énergie pourrait être éliminé si la France passait de 6,3% à 7% de parts du marché mondial sur la première filière, de 8% à 8,6% sur la seconde, de 1,4% à 1,5% sur la troisième et de 3,4% à 3,6% sur la quatrième, a précisé à l’AFP le ministère. »Mieux se nourrir » comprend les produits alimentaires, le savoir-faire pour la traçabilité et la sécurité des aliments, les équipements agricoles ou destinés à l’industrie agroalimentaire. « Nous sommes un des rares pays au monde qui maîtrisons totalement la traçabilité de nos viandes », a témoigné le PDG de la société Jean Rozé, Dominique Langlois, appelant les professionnels de l’agro-alimentaire à « chasser en meute » plutôt que d’avoir « plusieurs stands sur le même salon ». Le « mieux vivre en ville » couvre l’ingénierie urbaine, l’architecture, la construction et l’efficacité énergétique, les matériaux et services environnementaux et les transports urbains. Deux tiers des Chinois vivront en ville d’ici 2030, a souligné Mme Bricq. Mais « il vaut mieux avoir fait une démonstration chez soi avant d’exporter » des villes du futur, « l’Allemagne l’a fait, le Japon l’a fait, tout le monde l’a fait », a lancé Olivier Bouygues, directeur général délégué de Bouygues. Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF), a en réponse mis au défi l’Hexagone de mener cette expérience à l’échelle d’une ville de 40.000 habitants.