Manif loi travail : une participation pitoyable
Quelques milliers de participants seulement à Paris et une contestation de plus en plus dérisoire. Il est clair que l’absence de stratégie constructive des contestataires et la multiplication de mouvements irresponsables à tué la mobilisation. Une mobilisation qui était depuis plusieurs mois sous le contrôle des gauchistes et qui en fait échappait y compris à la CGT sans doute pas mécontente que le mouvement se termine enfin. Certes pour se consoler ou faire semblant, on affirme que la mobilisation est reportée dans le temps et qu’elle prendra d’autres formes. La formule rituelle qu’on emploie après l’échec d’un mouvement pour ne pas avouer qu’on a perdu. le mouvement syndical de contestation aurait voulu montrer sa faiblesse qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Le bilan est catastrophique rien n’a été obtenu sur cette base de cahiers revendicatifs irresponsables. En outre les manifestations, blocages et autres violences ont entraîné des conséquences négatives pour l’économie et l’image du pays. ultime argumentation des manifestants pour légitimer leur position « personne ne veut de cette loi même le Medef ». Utiliser les positions patronales (par ailleurs faux-cul) du Medef atteste évidemment de l’inconsistance de l’argumentation. Les manifestants étaient encore moins nombreux que la semaine dernière, la police dénombrant pour l’ensemble de la France environ 30.000 manifestants, contre 65.000 le 28 juin. Il s’agissait de la dernière journée de manifestations d’ici la rentrée mais les sept syndicats opposés à la réforme comptent organiser des actions durant l’été : péages gratuits ou interventions en marge du Tour de France, mais sans blocage. Leurs dirigeants, notamment ceux de la CGT et de Force ouvrière, en pointe du mouvement, assurent qu’ils relanceront la mobilisation en septembre. « On donne rendez-vous à tous les mécontents à la rentrée, on verra sous quelle forme », a déclaré à la presse Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Pour le syndicaliste, le recours au 49-3 signe « un nouvel aveu d’échec pour le gouvernement ». Pour Force ouvrière, « cela constitue de nouveau un véritable déni de démocratie », a déclaré le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. (Avec Reuters)