Archive pour le Tag 'partagée'

Ultimatum au Niger : la CEDEAO partagée entre les démocrates et les régimes militaires

Ultimatum au Niger : la CEDEAO partagée entre les démocrates et les régimes militaires


La situation au Niger donne sans doute l’occasion de faire émerger clairement les clivages politiques et idéologiques entre les partisans de la démocratie et les régimes autoritaires dirigés par des militaires.

Ainsi dans le camp des pays en faveur de l’intervention de la CEDEAO on trouve notamment la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Nigéria où les démocraties sont bien ancrées. À l’inverse, le Burkina Faso, le Mali, le Niger bien sûr mais aussi l’Algérie s’oppose à toute intervention. Ces derniers pays sont tous dans les mains des militaires et évidemment ne souhaitent pas le retour d’un fonctionnement constitutionnel démocratique. Ce clivage est très profond. Il y a d’un côté les pays qui même avec quelques difficultés veulent sortir des démocraties à l’ancienne caractérisée par le maintien au pouvoir de présidents à vie ou de la vie politique sous tutelle de militaires.

De l’autre côté, il y a ceux qui considèrent la force militaire comme le meilleur moyen de la régulation de la vie politique. Finalement qui sont partisans d’un régime de type russe avec dictature, répression et corruption. Soit le retour au mythe des régimes communistes durs qui avaient séduit nombre de pays africains à un moment donné après l’indépendance. Le problème c’est que ces régimes sous prétexte de souveraineté sont encore plus inégalitaires que précédemment, plus pauvres mais aussi finalement davantage sous tutelle extérieure comme celle de la Russie et la Chine.

Sondage retraites : 74% des Français pour signer le référendum d’initiative partagée

Sondage retraites : 74% des Français pour signer le référendum d’initiative partagée

Un Nouveau sondage qui risque d’assommer le pouvoir et qui montre que plus de 80 % des Français souhaitent que la réforme sur les retraites soit supprimée après la décision du conseil constitutionnel concernant le référendum. Selon le sondage Odoxa-Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro, 74% des Français assurent qu’ils signeraient «certainement» ou «probablement».

Au moins neuf millions de Français se disent «certains» d’apporter leur signature pour un référendum. Soit largement au-dessus du seuil minimum, fixé à 4,8 millions.

Déposée par 252 parlementaires, la proposition de loi référendaire, qui doit être avant tout validée vendredi par le Conseil constitutionnel, devra ensuite recueillir 4,8 millions de signatures – soit un dixième du corps électoral – pendant neuf mois.
Encore plus évocateur : si l’on ne retient que 50% à 100% des Français se disant «certains» de signer, le nombre de signatures s’élèverait déjà entre 9 et 18 millions. Soit un niveau largement au-dessus du seuil requis. Par ailleurs, si les Sages valident le texte du référendum d’initiative partagée, 82% des Français attendent du gouvernement qu’il suspende immédiatement l’application de la réforme, en attendant l’éventuel référendum.

En réalité, les Français espèrent avant tout que le Conseil constitutionnel «censurera» la réforme vendredi. Ils étaient 75% à le souhaiter, selon un autre sondage publié la semaine dernière. Si les Sages font le choix d’invalider la réforme, 74% des Français considèrent que la première ministre, Élisabeth Borne, devra démissionner. Même s’ils valident le texte, 61% des Français estiment que le mouvement ne devra pas s’arrêter.

Il faut également noter que, dans un contexte de défiance contre les institutions, les Français gardent malgré tout un peu d’espoir dans le Conseil constitutionnel. Ils sont près d’un sur deux (48%) à avoir «confiance en lui pour rendre des décisions impartiales».

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SONDAGE Ukraine : l’opinion partagée

SONDAGE Ukraine : l’opinion partagée

Un sondage de l’Ifop pour le JDD montre une certaine division de l’opinion à l’égard du conflit en Ukraine. Les électeurs écologistes se déclarent inquiets à 96 %, soit plus que la moyenne des Français .

Un sondage toutefois ambigu dans la mesure où il tente de mesurer l’opinion par rapport à une hypothétique victoire totale de l’Ukraine qui ne veut pas dire grand-chose dans la mesure où Poutine n’acceptera jamais la défaite et que de toute manière il ne respectera pas davantage un éventuel et très improbable accord de paix réelle.

Même différence quand il s’agit de savoir s’il faut d’abord parvenir à une solution négociée entre la Russie et l’Ukraine tout en continuant à fournir à l’armée ukrainienne une aide militaire considérable. 69 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon , 77 % de ceux de Marine Le Pen et 88 % de ceux d’Éric Zemmour au premier tour de la présidentielle de 2017, se déclarent en faveur de cette option de la négociation plutôt que de soutenir l’Ukraine jusqu’à ce qu’elle l’emporte militairement face à la Russie.

Ceux qui sont le moins enclins à privilégier la priorité de négocier se retrouvent chez les socialistes (57 %) et chez Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron (60 %). « Cette idée que le pays agressé devrait finir à tout prix par battre le pays agresseur n’est visiblement pas majoritaire », commente Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop.
Sur le plan social, il est notable que cette guerre en Ukraine continue d’inquiéter au plus haut point les retraités (92 %), les Français qui n’ont pas fait d’études supérieures (87 %) et les habitants des communes rurales (86 %). Parmi les catégories de la population française qui sont, plus que la moyenne, attachées à prioriser une solution diplomatique plutôt que d’aider l’Ukraine à battre la Russie par les armes, on retrouve les femmes (73 %), les jeunes de 25 à 34 ans (75 %), les salariés du secteur public (73 %) et les résidents en zone rurale (72 %). « L’opinion a largement intériorisé l’idée que cette guerre allait durer et que 2023 serait une année encore tendue sur tous les plans », estime Frédéric Dabi.
Sondage Ifop pour JDD, effectué les 20 et 21 décembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1016 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont eu lieu en ligne par questionnaire autoadministré. La marge d’erreur est située entre 1,4 et 3,1 points.

Sondage d’opinion loi « Sécurité » : 49% des Français critiquent l’article 24 mais la France partagée

Sondage d’opinion  loi « Sécurité globale » : 49% des Français critiquent l’article 24 mais la France partagée

 

Selon une enquête LCI avec Harris Interactive, près de six Français sur 10 (59%) estiment que cet article 24, aura des effets positifs pour la sécurité des forces de l’ordre dans leur vie privée. Elle devrait aussi, pour la moitié des personnes interrogées (49%), avoir un impact positif également dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Et pour cause, il prévoit de pénaliser d’un an de prison et 45.000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

En revanche, pour ce qui est de la liberté d’expression, un Français sur deux (49%) se dit inquiet des conséquences que pourrait avoir cet article 24.

 

Enquête réalisée en ligne du 24 au 26 novembre 2020, sur échantillon de 970 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e)).

Sondage loi « Sécurité globale » : 49% des Français critiquent l’article 24 mais la France partagée

Sondage loi « Sécurité globale » : 49% des Français critiquent l’article 24 mais la France partagée

 

Selon une enquête LCI avec Harris Interactive, près de six Français sur 10 (59%) estiment que cet article 24, aura des effets positifs pour la sécurité des forces de l’ordre dans leur vie privée. Elle devrait aussi, pour la moitié des personnes interrogées (49%), avoir un impact positif également dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Et pour cause, il prévoit de pénaliser d’un an de prison et 45.000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

En revanche, pour ce qui est de la liberté d’expression, un Français sur deux (49%) se dit inquiet des conséquences que pourrait avoir cet article 24.

 

Enquête réalisée en ligne du 24 au 26 novembre 2020, sur échantillon de 970 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e)).

Caricatures : pour une tolérance partagée

Caricatures : pour une tolérance partagée

« Ce n’est pas la possibilité dans une société démocratique de caricaturer une religion qui fait problème, c’est l’inexistence de cette liberté dans de nombreux pays du monde, estime dans le Monde Michel Sourrouille, professeur de sciences économiques et sociales à la retraite. Face à l’expansion des intransigeances intégristes [...], il ne faut rien céder quand on est démocrate. »

La provocation n’est ressentie comme provocation que par ceux et celles qui s’estiment provoqués. Avant de parler de liberté d’expression et de caricatures blessantes, prenons l’exemple de la nudité sur les plages. Que faut-il préférer comme système social ? Le modèle traditionnel est de ne pas dénuder le corps. Au XIXe siècle, en France, les femmes qui se hasardent au bord de l’eau portent un pantalon qui descend jusqu’aux genoux, une chemise, un bonnet et des chaussures.

En 1950, s’ouvre le centre de vacances naturiste de MontalivetEn 1964, le monokini apparaît sur la Côte d’Azur ; le ministre de l’intérieur fait savoir aux maires que cette pratique relève de l’outrage public à la pudeur. On se dénude progressivement d’un côté, de l’autre on enferme les nudistes dans des camps. Dans un esprit de tolérance réciproque, les textiles devraient accepter le nudisme des uns comme les naturistes accepteraient sans doute la différence vestimentaire sur une plage partagée par tous et toutes. Le bord de mer est un lieu de loisirs qui n’a pas à considérer les préférences vestimentaires (ou religieuses) des uns et des autres. Le respect de pratiques différentes doit être un critère permettant la coexistence pacifique.

Transposons cet exemple dans le cas de la liberté d’expression en matière de religions. Sur le blog « Le Monde des lecteurs », cette opinion de Joëlle Osman : « Avec les caricatures de Mohamed, pour un musulman on touche au sacré, on touche à son prophète qui ne saurait être représenté par un dessin quel qu’il soit. C’est une insulte à la religion islamique, c’est un sacrilège. S’agit-il vraiment de liberté d’expression ? La question centrale est : jusqu’où va-t-elle ? Quelle est la limite ? Quelle limite à la liberté d’expression ? Le respect. »

En clair, on devrait à nouveau interdire le blasphème en France pour montrer qu’on respecte les convictions des musulmans. Aujourd’hui encore, soixante-douze pays, dont treize en Europe, ont toujours une législation pénale qui condamne le blasphème, considéré parfois comme un crime. Ce n’est pas la possibilité dans une société démocratique de caricaturer une religion qui fait problème, c’est l’inexistence de cette liberté dans de nombreux pays du monde.

En France, c’est au contraire un fondement du principe de neutralité de l’État sur les questions religieuses. L’adolescente Mila (Le Monde du 30 janvier) avait fait scandale en postant sur instagram : « Je déteste la religion, le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde. Il y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense… » Un tel point de vue est acceptable en France, mais peut entraîner une mise à mort dans d’autres pays. Pourtant, Mila ne faisait pas de la provocation, elle ne faisait qu’exprimer sa pensée et user ainsi de sa liberté d’expression dans un Etat laïque.

Le concept de laïcité est inconnu dans un pays islamique. C’est un fait qui empêche un pays d’être véritablement démocratique. Face à l’expansion des intransigeances intégristes – fondamentalisme évangélique du côté protestant, ultraorthodoxies juives, salafisme et djihadisme musulmans, nationalisme hindouiste – il ne faut rien céder quand on est démocrate.

La liberté d’expression a pour but d’éviter d’ériger en valeur absolue quelque pensée que ce soit. La démocratie repose sur le libre-échange d’opinions contradictoires pour arriver à une synthèse, et le changement d’avis est un corollaire de cette pratique. Chacun a le droit de dire ce qu’il pense même si cela choque, puisque les religions ont le droit de dire ce qu’elles pensent.

Avec une tolérance réciproque, il n’y a plus de provocation possible, mais seulement une invitation au dialogue. Sinon, on forme une société bloquée et réactionnaire, aux mains de personnes qui n’ont pour seule justification que des arguments d’autorité allergiques à l’esprit de la libre pensée. Une caricature mettant en scène une religion ne provoque pas, elle ne fait qu’inciter à réfléchir par rapport à ses propres présupposés.

Loi travail : avancée ou recul ? La presse très partagée

Loi travail : avancée ou recul ?  La presse très partagée

 

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que les grands médias sont très partagés sur l’ampleur et la signification des modifications apportées au texte initial de la loi travail. En cause sans doute une certaine méconnaissance des réalités économiques et sociales par le monde journalistique. Du coup on se positionne surtout avec des a priori idéologiques. Pour la presse de droite,  la loi a été vidée de sa substance. Pour la presse de gauche,  ce sont les jeunes et les réformistes qui ont permis de parvenir à un compromis garantissant un meilleur équilibre entre les garanties accordées aux employeurs et les garanties accordées aux salariés. Pour les extrêmes à droite comme à gauche, la condamnation de la nouvelle mouture est aussi forte que vis-à-vis de l’ancienne. La vérité sans doute c’est que les journalistes sont un peu dans l’expectative et qu’ils attendent à la fois une mesure de l’opinion publique vis-à-vis de la nouvelle rédaction, aussi de voir  l’ampleur des futures manifestations qui sont prévues. Pour tout dire la grande presse n’ose pas se mouiller sauf lorsqu’elle est sous influence idéologique. Même flou concernant les gagnants et les perdants après les améliorations apportées à la loi travail. D’une certaine manière on se ménage ainsi une porte de sortie pour adhérer le moment venu à la pensée dominante. Pourtant il faut bien convenir que le gouvernement a surtout été contraint de revoir sa copie sous la pression des réformistes qui sont les vrais gagnants de la remise en forme de la loi. En s’arc-boutant sur des positions figées,  les syndicats radicaux n’ont pas montré concrètement leur volonté de participer à une amélioration de la négociation sociale. Une amélioration pourtant largement souhaitée dans l’opinion publique sur le plan politique on retrouve à peu près les mêmes clivages avec les radicaux qui veulent tout ou rien et ceux  qui constatent  quand même un rééquilibrage plus satisfaisant de la loi.  Le sémillant ministre Emmanuel Macron fait parti des perdants, c’est lui qui avait introduit les dispositions les plus libérales, dispositions qui ont été supprimées ou amendées. Il ne cache d’ailleurs pas sa déception publiquement en espérant un retour au texte initial. Manuel Valls a été contraint d’adoucir sérieusement  sa position dans sur le fond que sur la forme mais dans l’opération il n’y a en définitive ni vrai  vainqueur, ni vrai  vaincu mais un compromis qui était indispensable à la fois pour moderniser les garanties sociales, compromis qui sans doute  sans doute évité une nouvelle fracture nuisible aux intérêts économiques et sociaux du pays.




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