Archive pour le Tag 'parole'

La parole aux universitaires pour relever le niveau politique

La parole aux universitaires pour relever le niveau politique

 

Les scientifiques peuvent être des « alliés précieux » pour éclairer le débat public, défend, dans une tribune au « Monde », l’astrophysicien Hervé Dole, vice-président de l’université Paris-Saclay.

 

Tribune.

Au-delà de la préoccupation légitime de nos concitoyens concernant le pouvoir d’achat, de nombreux sujets liés et structurants pour notre société sont quasiment absents du débat public.

Quels politiques abordent sérieusement et en profondeur des sujets comme la pérennité de notre système de santé, l’éducation et la recherche, la justice, la jeunesse, l’environnement, le climat, le développement soutenable, la justice sociale et fiscale, la culture, ainsi que les problématiques liées à la ruralité et au périurbain, à la mobilité, à la diversité dans les recrutements et emplois, au modèle énergétique et agricole de demain, aux migrations, à l’Europe ?

Les universitaires de toutes spécialités (sciences humaines et sociales, sciences naturelles, expérimentales, de santé et du vivant) ont des éléments concrets à apporter au débat afin d’éclairer la décision publique et les citoyens, dans le cadre d’un échange fructueux entre sciences et société, oblitérant l’hystérisation médiatique et les contre-vérités qui circulent.

Les universitaires participent à décrire et comprendre le monde dans l’espace et le temps. Ils scrutent l’émergence et la structure du monde physique depuis le Big Bang, le vivant durant les derniers milliards d’années, et les individus, leurs interactions, les sociétés ainsi que leurs représentations et imaginaires. Les scientifiques ont l’habitude d’analyser et d’objectiver les interactions et les systèmes complexes, qu’il s’agisse de particules élémentaires, de virus, du microbiote, de fourmis, des chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru, de la palette de Sonia Delaunay, de biodiversité, du climat, de réseaux sociaux ou de démocratie.

Les scientifiques (qui sont aussi des citoyens) ne détiennent pas la vérité, mais leurs méthodologies s’appuyant sur des faits ou mesures objectifs permettent d’appréhender le moins mal possible et avec nuance et réfutabilité la complexité du monde, en lien étroit avec la société et les citoyens, quand cela s’y prête.

A la différence de la liberté d’expression qui permet de tout dire, y compris n’importe quoi comme nous l’entendons quotidiennement, la liberté académique permet de tout dire, sauf justement n’importe quoi, puisqu’elle repose sur une démarche objective et exigeante dans la durée.

Dépasser les slogans puérils

Les scientifiques peuvent donc être des alliés précieux pour éclairer le débat public et aider à l’élaboration de politiques publiques. Encore faut-il qu’ils s’expriment ou qu’ils soient plus sollicités, et que le distinguo soit fait entre la science et la technologie, entre scientifiques (dans leurs domaines de compétences) et fabricants de doutes ou autres gourous médiatiques.

 

2022: Le temps de parole d’Éric Zemmour décompté

2022: Le temps de parole d’Éric Zemmour décompté

 

Le conseil supérieur de l’audiovisuel considère Éric Zemmour comme un candidat potentiel pour 2022 et va imposer de compter le temps de ses interventions audiovisuelles. « Le collège du Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de demander aux médias audiovisuels de décompter les interventions de Monsieur Éric Zemmour portant sur le débat politique national. Cette décision s’appliquera à compter du jeudi 9 septembre 2021 », indique le régulateur.

Le CSA rappelle que « les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques

Justice : Un ministère désormais réduit à la parole ?

Justice : Un ministère désormais réduit à la parole ?

 

Magistrats, ministre, syndicats, chacun est pris à partie ou accusateur dans un procès celui de l’ affaire Eric Dupond-Moretti sans fin d’où la justice ne peut plus être rendue faute d’un interlocuteur qui serait impartial analyse, dans une tribune au « Monde », l’avocat Patrick Klugman, soulignant les risques de cette impasse totale.

 

Tribune.

Point de réforme ou de loi : c’est vraisemblablement à la décision de le maintenir comme ministre de la justice, en dépit de sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts, qu’Eric Dupond-Moretti devra sa postérité ministérielle. A l’évidence, cet événement présage d’un scénario à risque tant pour le pouvoir exécutif que pour l’institution judiciaire.

Avec une quinzaine de cas en trente ans, les mises en examen de ministres sont devenues usuelles et les démissions qui s’ensuivent, quasi automatiques. Les ministres de la justice ne font pas exception. On pourrait presque évoquer un poste maudit : avec Eric Dupond-Moretti, trois des quatre derniers ministres de la justice ont été mis en examen et deux d’entre eux (MM. Urvoas et Bayrou) ont démissionné.

 

L’usage selon lequel un ministre démissionne lors de sa mise en cause pénale date de Pierre Bérégovoy avec Bernard Tapie. Il n’a pas de fondement ni de valeur constitutionnelle, l’article 49 de la Constitution renvoyant la responsabilité des membres du gouvernement au Parlement ou au président de la République sur proposition du premier ministre. On sait moins qu’il s’agit d’un principe à éclipse. André Santini, Brice Hortefeux, Eric Woerth, ministres de Nicolas Sarkozy, n’ont pas démissionné lorsqu’ils ont été mis en examen. Et Renaud Donnedieu de Vabres était revenu au gouvernement bien que mis en examen avant sa prise de fonction.

Sous son quinquennat, François Hollande appliqua cette coutume de manière stricte et implacable. La mise en cause de son ministre du budget pour la détention d’un compte offshore a même conduit à la création du Parquet national financier (PNF), qui est au cœur de l’affaire Dupond-Moretti. Emmanuel Macron en 2017 avait semblé se ranger à la pratique de son prédécesseur lors des mises en cause de François Bayrou, de Marielle de Sarnez, de Sylvie Goulard ou de Richard Ferrand. Il vient brutalement de changer de pied.

L’enfer, dit le dicton, est pavé de bonnes intentions. La « jurisprudence Bérégovoy-Balladur », parée des plus louables desseins, pourrait le confirmer. La démission automatique d’un ministre en cas de mise en examen porte atteinte à deux principes inhérents à toute société démocratique : la présomption d’innocence et la séparation des

A chaque fois qu’un ministre démissionne pour cause de mise en examen, la démission entraîne dans l’opinion une forme de culpabilité préalable, bien plus virulente qu’une décision judiciaire de culpabilité. Pire, la mise hors de cause par la justice d’un responsable politique ne le réhabilite presque jamais et en tout cas pas complètement auprès de l’opinion. La situation de Laurent Fabius dans l’affaire du sang contaminé à cet égard est topique.

Macron doit « tenir parole » sur le climat ( Tribune de Cyril Dion)

Macron doit   »tenir parole » sur le climat ( Tribune de Cyril Dion)

 

 

Dans une tribune publiée samedi dans  »Le Monde », l’un des garants de la Convention citoyenne pour le climat a de nouveau demandé au président de la République de respecter ses engagements vis-à-vis du collectif citoyen.(extraits)

 

 

Monsieur le Président,

Puisque vous m’avez apostrophé avec une certaine véhémence dans votre live pour le média Brut [vendredi 4 décembre], je me permets de vous adresser ici une réponse.

Vous semblez touché que je vous ai « aidé » et qu’aujourd’hui je vous critique. Vous me traitez « d’activiste » comme si c’était un gros mot. Vous dites que je ne suis pas « honnête », que je fais une « caricature ». Au-delà de la perplexité que m’évoque cette morgue à mon endroit dans la bouche du président de la République, il me semble que c’est vous qui ne respectez pas la parole que vous avez donnée. Et que c’est préoccupant pour plusieurs raisons.

En février 2019, je suis effectivement venu, avec Marion Cotillard, vous proposer d’organiser une assemblée citoyenne pour le climat, reprenant la proposition que nous vous avions faite avec le collectif des « gilets citoyens » le 23 janvier dans Le Parisien. Pourquoi ? Parce que depuis quarante ans, tous les gouvernements savent pertinemment que le dérèglement climatique existe, en connaissent les causes, les conséquences et les remèdes.

Opérer des changements systémiques

Pourtant, depuis quarante ans, leur réponse à cette urgence vitale pour l’humanité est indigente. Elle l’est pour plusieurs raisons. D’abord parce que des groupes d’intérêt (l’exemple le plus célèbre est celui d’Exxon aux Etats-Unis) ont pesé de tout leur poids pendant des années pour semer le doute sur la réalité du phénomène. Ensuite parce que notre modèle économique fondé sur une croissance sans limite s’accorde mal avec la frugalité que la crise écologique demande. Enfin, parce que c’est très compliqué. Les changements à opérer sont systémiques, massifs. Opérer le virage écologique implique de bouleverser nos sociétés. Certains y voient l’occasion d’un monde meilleur. D’autres la perte d’une forme de confort, de certains acquis, de leurs emplois…

Chacune des parties prenantes de notre société cherche légitimement à défendre ses intérêts. C’est la cacophonie et le tiraillement. Bien souvent, les élus en quête de réélection cherchent à contenter tout le monde et ont rarement le cran d’aller aussi loin que la situation le demanderait. Ils se rabattent donc sur le plus petit dénominateur commun : des mesures tièdes, en demi-teinte, rarement à la hauteur de l’enjeu. Ce fut le cas du Grenelle de l’environnement, de la loi EGalim sur l’agriculture et l’alimentation, de la plupart des COP climat. Résultat, la catastrophe est maintenant à nos portes et il sera bientôt trop tard pour

 

 

Complotisme- Succès de « Hold-up »: le résultat d’un discrédit de la parole publique

Complotisme- Succès  de « Hold-up »: le résultat d’un discrédit de la parole publique

 

 

 

 

De tout temps on a compté des complotistes  qui soupçonnent un pouvoir obscur de manipuler tout le monde, experts et politiques compris. Mais le succès du montage audiovisuel hold-up s’explique surtout par le discrédit qui affecte la parole publique. Bref, il n’y a plus grand monde qui peut encore croire encore ces experts prétentieux qui assènent des vérités contradictoires pour satisfaire leur ego dans les médias.Alors que la science devrait continuer d’être discrète et ne pas s’afficher sur des chaînes d’info qui ressemble de plus en plus à des discussions de bistrot .

Aujourd’hui, les contradictions sont telles sur l’origine du virus, sa nature, son traitement, la perspective d’un vaccin, ses enjeux économiques et ses autres conséquences sociales, politiques ou encore culturels que beaucoup peuvent dire n’importe quoi en mêlant habilement des éléments de vérité, des approximations et des raisonnements complètement tordus.

 

Ce reportage médiatique révèle l’état assez pitoyable de notre démocratie ou des pantins juridiquement élus et dont on ne peut contester la légitimité juridique ne disposent  en fait d’aucun crédit politique. Ils ont souvent d’ailleurs été élus par défaut, par hasard autant que par démagogie.

 

C’est sur ce terreau de décomposition de la démocratie que peuvent pousser tous les complotismes  les plus farfelus. Ce n’est pas d’abord le complotisme  qui doit être condamné mais les raisons de son émergence et de son succès auprès de certains qui préfèrent évidemment les théories simplistes à la complexité des facteurs explicatifs de notre société.

Succès « Hold-up »: le résultat d’un discrédit de la parole publique

Succès « Hold-up »: le résultat d’un discrédit de la parole publique

 

 

 

 

De tout temps on a compté des complotistes  qui soupçonnent un pouvoir obscur de manipuler tout le monde experts et politiques compris. Mais le succès du montage audiovisuel hold-up s’explique surtout par le discrédit qui affecte la parole publique. Bref, il n’y a plus grand monde qui peut encore croire encore ces experts prétentieux qui assènent des vérités contradictoires pour satisfaire leur ego dans les médias. Alors que la science devrait continuer d’être discrète et ne pas s’afficher sur des chaînes d’info qui ressemble de plus en plus à des discussions de bistrot .

Aujourd’hui les contradictions sont telles sur l’origine du virus, sa nature, son traitement, la perspective d’un vaccin, ses enjeux économiques et ses autres conséquences sociales, politiques ou encore culturels que beaucoup peuvent dire n’importe quoi en mêlant habilement des éléments de vérité, des approximations et des raisonnements complètement tordus.

 

Ce reportage médiatique révèle l’état assez pitoyable de notre démocratie ou des pantins juridiquement élus et dont on ne peut contester la légitimité juridique ne disposent  en fait d’aucun crédit politique. Ils ont souvent d’ailleurs été élus par défaut, par hasard autant que par démagogie.

 

C’est sur ce terreau de décomposition de la démocratie que peuvent pousser tous les complotismes  les plus farfelus. Ce n’est pas d’abord le complotisme  qui doit être condamné mais les raisons de son émergence et de son succès auprès de certains qui préfèrent évidemment les théories simplistes à la complexité des facteurs explicatifs de notre société.

Sibeth Ndiaye ( porte parole du gouvernement): de médailles .. à défaut de masques et de tests …et de rémunération

Sibeth Ndiaye ( porte parole du gouvernement):  de médailles .. à défaut de masques et de tests …et de rémunération

A défaut de masques et de tests ( et de rémunération) qui manquent encore  pour lutter efficacement contre la crise sanitaire, la porte-parole du gouvernement propose une distribution massive de médailles. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a défendu dimanche la création d’une « médaille de l’engagement » pour « récompenser tous ceux qui ont contribué à l’effort dans la lutte contre le coronavirus », malgré les critiques de plusieurs soignants qui veulent des rémunérations correctes et non des médailles.

Une « médaille de l’engagement face aux épidémies » avait été créée après l’épidémie de choléra en 1884 avant de disparaître au début des années 1960. L’annonce de sa « réactivation », mercredi, à l’issue du conseil des ministres, avait suscité la raillerie ou la colère de nombreux soignants.

Le bavardage permanent de Macron discrédite la parole présidentielle

 

 

 

Il y a quelques mois Macron avait promis de prendre du champ et de la hauteur après avoir fatigué l’opinion publique  par des interventions répétitives notamment lors des manifestations des gilets jaunes.  La promesse n’aura pas duré longtemps. Sans doute du fait de sa perte de popularité , Macron s’est transformé à nouveau en chroniqueur journalier de la situation à l’occasion du Coronavirus. Pire, il a suspendu la plupart de ses réformes pour se transformer en sorte de d’infirmier en chef.

 

La communication est désormais permanente et forcément faute de renouvellement recommence sérieusement à fatiguer. Pourtant Macron pensait se recentrer sur la pandémie pour regagner en crédibilité auprès de l’opinion. Sans doute pourquoi il a mis sous le boisseau la plupart de ses réformes : la réforme des retraites, la réforme de l’Unedic et la réforme de l’APL notamment.

Macron pensait  qu’en prenant un thème fédérateur il parviendrait à remonter dans l’estime des Français. Le problème c’est qu’il n’a pas du tout été à la hauteur de l’enjeu. Que son gouvernement a multiplié les hésitations et les contradictions. Lui-même est porteur d’une parole caractérisée par l’enflure sémantique. Il a parlé d’état de guerre contre le Coronavirus mais est incapable par exemple de fournir des masques aux salariés en contact avec le public y compris au personnel médical. Dans une période qui pourrait justifier une certaine unité nationale, Macron divise encore et s’enfonce à nouveau dans les sondages.

Il faut dire qu’il n’est guère servi par un gouvernement qui lui aussi multiplie les déclarations controversées. Il y a eu aussi le lamentable épisode de l’ancienne ministre de la santé, sacrifiée sur l’autel des élections de la mairie de Paris et dont l’amertume a permis de découvrir que le gouvernement était au courant des risques dés  janvier. Bref Macon et son gouvernement ont menti d’ailleurs ils ne sont pas crus par l’opinion publique.

D’après sondage IFOP pour le JDD ,  les ­Français portent désormais un regard ­critique sur la gestion de la ­crise, reflet des polémiques sur le manque de masques ou la stratégie de dépistage. Pour 64% d’entre eux, « le ­gouvernement a caché ­certaines informations ». Seuls 39% jugent qu’il « donne tous les moyens aux professionnels de santé » pour faire face. Un chiffre qui s’est effondré de 15 points en quatre jours. Ils sont presque un sur deux, 48%, à estimer que le gouvernement « a communiqué de manière claire » et seulement 29% à juger qu’il a « réagi rapidement ». Là aussi, les jugements ­positifs se sont écroulés, de 30 points, depuis fin.

Coronavirus : « la parole chinoise n’est plus crédible » (Marie Holzman)

Coronavirus : « la parole chinoise n’est plus  crédible  » (Marie Holzman)

L’épidémie de coronavirus montre les blocages d’un régime qui néanmoins ne peut plus totalement contrôler l’information, relève Marie Holzman, spécialiste du monde chinois dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. 

 

Décidément la Chine est placée sous le signe des catastrophes sanitaires à répétition. En 2003, ce fut l’épidémie du SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] qui se répandit à travers le monde et fit plus de huit cents morts. Durant l’année du cochon, qui vient de se terminer ce 24 janvier, ce sont plus de trois cents millions de porcs qui ont dû être abattus dans le pays, et maintenant que l’année du rat débute, on se demande si ce n’est pas la mauvaise habitude des gourmets chinois de rechercher des aliments « exotiques » comme le rat des bambous ou la chauve-souris qui ont provoqué l’irruption d’un nouveau virus mortel à Wuhan.

Déjà en 2003, l’épidémie du SRAS avait été provoquée dans la province du Guangdong par la consommation de civettes qui avaient été infectées par les chauves-souris qui pullulent dans la province voisine du Yunnan.

Quelles que soient les causes de l’épidémie, ce qui frappe le plus les observateurs, c’est la façon dont les autorités chinoises ne parviennent pas à se défaire d’un vieux réflexe bureaucratique issu de la tradition communiste : cacher les problèmes aussi longtemps que possible, afin d’éviter de porter la responsabilité du drame. La catastrophe de Tchernobyl est évoquée sur les réseaux chinois par les internautes qui discutent fiévreusement de l’évolution de ce qui ressemble de plus en plus à une pandémie.

Si le gouvernement avait pris les mesures requises à temps, en serions-nous là aujourd’hui, se demandent-ils. L’épidémie du SRAS avait commencé à la fin de l’année 2002, mais il a fallu attendre que des victimes soient reconnues à Hongkong avant que Pékin ne décide de prendre des mesures à l’échelle nationale en février 2003.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, la liberté d’expression a été mise à rude épreuve. Aujourd’hui le seul média qui s’autorise encore à communiquer quelques informations est le journal en ligne Caixin. D’après ce média, le premier cas avéré de malade atteint par le coronavirus a été découvert à Wuhan le 8 décembre 2019. Les autorités locales ont choisi de ne pas transmettre l’information à la direction du Parti.

A la fin du mois de décembre 2019, les autorités centrales commencent à s’inquiéter. Une information interne circule à Pékin, et des fuites parviennent à informer quelques Chinois actifs sur les réseaux. Le pot aux roses est dévoilé et c’est le 31 décembre seulement que les autorités de Wuhan envoient le virus pour le faire analyser à Pékin. Le 2 janvier, le virus est identifié et les annonces commencent : il y a bien une épidémie à Wuhan, mais « tout est sous contrôle ». Réaction locale ? Huit internautes sont accusés de « transmettre des rumeurs » et sont arrêtés à Wuhan. » !

 

Rouen: « La parole aux scientifiques! »( Didier Guillaume)

Rouen: « La parole  aux scientifiques! »( Didier Guillaume)

La parole doit revenir aux scientifiques vient d’indiquer fort prudemment le ministre de l’agriculture.  Une parole pleine de bon sens car la communication du gouvernement dans ce domaine a été catastrophique depuis le début. Comme souvent au départ, le préfet et autre autorités ont voulu minimiser tous les risques liés à cette catastrophe considérant même que la situation était redevenue totalement normale. Le problème c’est que dans ce genre de situation des conséquences ne peuvent être mesurées qu’à plus long terme, par exemple l’incidence sur les nappes d’eau, les cultures ou même sur les humains. L’évaluation doit s’effectuer dans le temps avec des les outils scientifiques et non des paroles rassurantes qui ne reposent sur aucune évaluation sérieuse.

« Je ne suis pas scientifique. (…) J’étais à Rouen hier après-midi, Christophe Castaner y est allé, Jean-Michel Blanquer, Agnès Buzyn, Élisabeth Borne et le Premier ministre. La volonté du gouvernement, (…) elle est très claire: la transparence totale. Rien ne sera caché. Tout sera mis sur la table », a assuré l’ancien socialiste.

Évacuant le spectre du fameux « nuage de Tchernobyl », épisode dont les zones d’ombre ont troublé de nombreux Français, Didier Guillaume s’est indigné que l’on puisse penser que « le gouvernement voudrait cacher des choses »:

Pour autant, le ministre de l’Agriculture n’est pas capable, pour l’heure, d’évaluer la dangerosité des produits brûlés dans cette usine, classée Seveso. « Tout sera publié entre demain et après-demain sur ce qu’il s’est passé », a-t-il déclaré, reconnaissant qu’il y avait « urgence ».

Pour autant, Didier Guillaume s’est montré incapable de s’exprimer sur certaines demandes d’assouplissement sanitaires, qui interrogent, formulées par Lubrizol durant l’été. « C’est normal qu’il y ait des questions! » a sursauté le ministre, avant d’admettre qu’il était également « normal d’y répondre ».

Dérèglement climatique : passer de la parole aux actes, comment ?

Dérèglement climatique : passer de la parole aux actes, comment ?

 

 

Il n’est pas étonnant que les jeunes (aussi de moins jeunes) manifestent de façon aussi massive contre l’inertie des différents pouvoirs politiques vis-à-vis du dérèglement climatique. En effet en dépit des conférences et des grandes annonces médiatiques, le monde fait presque du surplace même si on peut constater ici ou là quelques actions positives. Mais globalement des actions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Ce que réclament les jeunes qui ne sont pas encore prisonniers des contingences politiciennes, c’est de traduire les paroles en actes. Or la problématique est complexe car elle remet en cause le mode de production, le mode de consommation et même le type de civilisation. Ce que ne souhaitent pas évidemment les lobbys internationaux qui détiennent le vrai pouvoir et qui souhaitent continuer de transformer le citoyen en simples consommateurs. Pas question de changer le mode de production source pourtant de gâchis énorme de matières premières, de logistique, de transport ; source aussi d’émissions polluantes. Ainsi le moindre produit de base effectue des milliers de kilomètres pour sa production, sa commercialisation et sa distribution. Ceci vaut pour un produit un peu sophistiqué comme l’automobile mais aussi comme un produit élémentaire comme un simple yaourt. En outre nombre d’objets de consommation vivent une obsolescence programmée. À dessein ils ne sont pas réparables. Parfois quand ils le sont aucune organisation ne permet de les remettre en état. En outre la fiscalité qui pèse sur les systèmes de remise en état rend l’opération financièrement non rentable. Or il y aurait sans doute là d’énormes gisements d’emploi qui par ailleurs pourraient contribuer à la préservation de la planète. La responsabilité incombe à ces grandes sociétés multinationales qui ne voient que le consommateur dans le citoyen et développe une culture de consumérisme. . Elle incombe aussi aux pouvoirs politiques trop souvent sous la tutelle des grands lobbys financiers. On doit aussi mettre en évidence la responsabilité du consommateur qui peut et doit changer son mode de vie et n’est pas forcément contraint d’acheter des produits rapidement obsolètes ou encore des produits inutiles. Pour être cohérent, il convient évidemment de tenir et d’articuler les éléments économiques, environnementaux, sociaux voire culturels. L’exemple le plus caricatural est sans doute celui de l’automobile conçue pour transporter au moins cinq personnes en moyenne ou 500 kg alors que le taux d’occupation d’une voiture est en moyenne de 1,2 personne. Des voitures conçues toutes pour circuler 250 à 200 km/h voire davantage alors que la vitesse est limitée à 80 et 130 sur autoroute. On pourrait prendre bien d’autres exemples comme le business scandaleux de la commercialisation de l’eau en bouteille. Les jeunes en raison d’interpeller fortement les responsables du monde entier car en vérité rien ne change fondamentalement. Ajoutons à cela la folie de la métropolisation qui détruit les équilibres naturels et augmente  largement des émissions polluantes. Certes on ne transformera pas du jour au lendemain le mode de production et le mode de consommation mais c’est maintenant qu’il convient de commencer pour obtenir des effets significatifs d’ici 10, 20 ou 30 ans.

Climat : passer de la parole aux actes, comment ?

Climat : passer de la parole aux actes, comment ?

 

 

Il n’est pas étonnant que les jeunes manifestent de façon aussi massive contre l’inertie des différents pouvoirs politiques vis-à-vis du dérèglement climatique. En effet en dépit des conférences et des grandes annonces médiatiques, le monde fait presque du surplace même si on peut constater ici ou là quelques actions positives. Mais globalement des actions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Ce que réclament les jeunes qui ne sont pas encore prisonniers des contingences politiciennes, c’est de traduire les paroles en actes. Or la problématique est complexe car elle remet en cause le mode de production, le mode de consommation et même le type de civilisation. Ce que ne souhaitent pas évidemment les lobbys internationaux qui détiennent le vrai pouvoir et qui souhaitent continuer de transformer le citoyen en simples consommateurs. Pas question de changer le mode de production source pourtant de gâchis énorme de matières premières, de logistique, de transport ; source aussi d’émissions polluantes. Ainsi le moindre produit de base effectue des milliers de kilomètres pour sa production, sa commercialisation et sa distribution. Ceci vaut pour un produit un peu sophistiqué comme l’automobile mais aussi comme un produit élémentaire comme un simple yaourt. En outre nombre d’objets de consommation vivent une obsolescence programmée. À dessein ils ne sont pas réparables. Parfois quand ils le sont aucune organisation ne permet de les remettre en état. En outre la fiscalité qui pèse sur les systèmes de remise en état rend l’opération financièrement non rentable. Or il y aurait sans doute là d’énormes gisements d’emploi qui par ailleurs pourraient contribuer à la préservation de la planète. La responsabilité incombe à ces grandes sociétés multinationales qui ne voient que le consommateur dans le citoyen et développe une culture de consumérisme. . Elle incombe aussi aux pouvoirs politiques trop souvent sous la tutelle des grands lobbys financiers. On doit aussi mettre en évidence la responsabilité du consommateur qui peut et doit changer son mode de vie et n’est pas forcément contraint d’acheter des produits rapidement obsolètes ou encore des produits inutiles. Pour être cohérent, il convient évidemment de tenir et d’articuler les éléments économiques, environnementaux, sociaux voire culturels. L’exemple le plus caricatural est sans doute celui de l’automobile conçue pour transporter au moins cinq personnes en moyenne ou 500 kg alors que le taux d’occupation d’une voiture est en moyenne de 1,2 personne. Des voitures conçues toutes pour circuler 250 à 200 km/h voire davantage alors que la vitesse est limitée à 80 et 130 sur autoroute. On pourrait prendre bien d’autres exemples comme le business scandaleux de la commercialisation de l’eau en bouteille. Les jeunes en raison d’interpeller fortement les responsables du monde entier car en vérité rien ne change fondamentalement. Ajoutons à cela la folie de la métropolisation qui détruit les équilibres naturels et augmente  largement des émissions polluantes. Certes on ne transformera pas du jour au lendemain le mode de production et le mode de consommation mais c’est maintenant qu’il convient de commencer pour obtenir des effets significatifs d’ici 10, 20 ou 30 ans.

 

« Pute », « fiotte », « pouffiasse » : le langage du porte parole de LREM

« Pute », « fiotte », « pouffiasse » : le langage du porte parole de LREM

 

 

Décidément dans le parti de Macon la république en marche on a un peu de mal à dégager des profils adaptés aux responsabilités. Ainsi après le sulfureux Richard Ferrand, président du groupe parlementaire qui forcément éprouve quelques difficultés à s’imposer, Rayan Nezzar nouveau porte-parole de la république en marche fait l’objet d’une polémique pour des propos assez grossiers tenus précédemment. En 2012 et 2013, celui qui a été promu par le patron du parti présidentiel, Christophe Castaner, ce jeudi 4 janvier, traitait une journaliste de « poufiasse » et Marine Le Pen et Jean-François Copé de « pute[s]« , invitant ce dernier à « niquer [sa] mère ». Rayan Nezzar avait également employé le terme « poufiasse » en réponse à un tweet d’Aurore Bergé (aujourd’hui députée et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée) citant Valérie Pécresse. Il avait aussi qualifié Alain Juppé de « fiotte » ou la journaliste et polémiste Caroline Fourest « d’épave » et jugé que Manuel Valls avait « zéro couille ». Des captures d’écran que le Lab s’est procurées : Buzzfeed rapporte avoir contacté Rayan Nezzar, après quoi ce dernier a supprimé environ 5.000 de ses anciens tweets (sur plus de 50.000). L’intéressé s’est ensuite excusé vendredi soir, toujours sur Twitter, pour ses « propos irréfléchis [tenus] quand [il] était étudiant». Reste un tempérament qui s’accorde mal avec le respect de l’opposition et plus généralement de la démocratie.

 

Parole d’expert : le pétrole à 90 dollars et la baisse des taux aux Etats-Unis

Parole d’expert : le pétrole à 90 dollars et la baisse des taux aux Etats-Unis

 

Comme disait un humoriste célèbre,  la difficulté en prospective c’est de prévoir l’avenir. En cette période d’incertitude et de bouleversements mondiaux nombre d’experts s’exercent pourtant aux travaux de prévision. Ainsi est-il intéressant de relire une prévision d’un expert Nicolas Meilhan, ingénieur économiste,  parue dans le monde en juillet. L’intéressé prédit que le baril de pétrole sera à 90 $ en fin 2016 et que la banque fédérale baissera encore ses taux du fait des signes de récession des États-Unis. Des prédictions qui se fondent sans doute largement sur le marc de café car contredite par les réalités aujourd’hui. Faut-il pour autant se passer de l’avis des experts ? Sans doute non,  mais on doit accueillir leurs visions avec une certaine prudence compte tenu des incertitudes des facteurs explicatifs interactifs qui alimentent les grandes évolutions économiques et sociales. Ce monde à caractère systémique est de plus en plus difficile à observer et encore davantage à prévoir. Ce que démontre l interview de Nicolas Nicolas Meilhan de juillet 2016

 

L’interview de Nicolas Meilhan dans le Monde

Nicolas Meilhan : Il existe plusieurs types de pétrole. En ce qui concerne le pétrole conventionnel, l’a reconnu que le pic pétrolier avait été passé en 2010. Le pétrole non conventionnel (schiste, sables bitumineux), lui, est en forte croissance. Depuis 2014 et la chute de 70 % du prix du pétrole, les investissements ont ralenti significativement, notamment aux Etats-Unis.

En novembre 2015, on a atteint un pic de production – plus de 80 millions de barils par jour. Aux Etats-Unis, la production a déjà baissé de 1 million de barils par jour depuis son pic de juin 2015. Du côté des investissements de l’industrie pétrolière et gazière, on est passé de 760  milliards de dollars par an en 2014 à 380, ce qui est du jamais vu dans l’histoire de l’industrie: deux années de suite de baisse de l’investissement, qui auront un impact sur la production en 2017, 2018 et 2019. Ajoutez à cela la production de l’OPEP déjà à son maximum. Il  n’est pas sûr que l’on puisse dépasser à nouveau ce maximum de novembre 2015.

La ressource du pétrole est-elle encore disponible en quantités considérables ?

La ressource pétrolière est là en quantité infinie. Le problème est de savoir quelle quantité on va être capable d’extraire et à quel prix. Aujourd’hui, le pétrole qu’on peut se payer, c’est 100 dollars. A ce prix là, on va être capable d’en extraire de moins en moins.

Le prix du baril ce n’est pas 100 dollars aujourd’hui. Comment va se comporter ce prix, et quels sont les facteurs qui le déterminent ?

Les prix ont baissé de 70 % depuis juin 2014. L’explication donnée à cela est l’exploitation de pétrole de schiste américain qui a abreuvé le marché. A l’ASPO, nous avons une explication un peu différente : depuis 13 ans, il y a une corrélation très forte entre le prix du pétrole et la valeur du dollar. Plus le dollar baisse par rapport à l’euro, plus le prix du pétrole monte. Depuis fin 2008, la Réserve fédérale américaine (Fed) a imprimé beaucoup d’argent via différents assouplissements quantitatifs, qui ont dévalué le dollar à chaque fois. En juin 2014, la Fed a annoncé la fin de cet assouplissement quantitatif, le dollar s’est donc renforcé considérablement. On connait actuellement un plus haut du dollar sur les 15 dernières années. Mais cette situation n’est pas tenable : l’économie américaine montre des signes d’entrée en récession. Le dollar va donc faiblir et nous pensons au sein des Econoclastes que d’ici la fin de l’année, la Fed va à nouveau baisser ses taux, imprimer de l’argent, ce qui dévaluera le dollar de 20 %, et fera remonter les prix du pétrole. Ma position, c’est un prix du baril à 90 dollars d’ici la fin de l’année. Je pense aussi que beaucoup de gens ont donné l’OPEP comme mort, et je crois que c’est faux. Maintenant que l’Iran est revenu à sa production pré-sanction, personne ne les attendait à ce niveau cette année, l’OPEP peut renaitre de ses cendres et pourrait même décider de réduire sa production de quelques millions de barils afin de mettre le marché en déficit afin de faire remonter les prix.

On va donc voir doucement se réduire les quantités de pétrole disponible ?

 

La consommation de pétrole est difficile à estimer. Le pétrole ça ne coûte rien. C’est moins cher que de l’eau. 100 dollars, qu’est-ce que c’est ? C’est 50 centimes le litre. Combien coûte 1 litre d’eau minérale ? Plus de 50 centimes. Et on en « boit » deux fois plus (environ 4 litres par jour de pétrole pour un Européen). Aux Etats-Unis, depuis que les prix du pétrole ont baissé, comme leur carburant est beaucoup moins taxé qu’en Europe, les Américains se sont tous mis à racheter des 4×4 et la demande est repartie. Le record de consommation d’essence de toute l’histoire des Etats-Unis a été battu la semaine du 23 juin 2016. L’Inde est également un gouffre à pétrole. La demande est très souvent sous-estimée.

 

Jean Marie Lepen interdit de parole au nom du FN

Jean Marie Lepen interdit de parole au nom du FN

 

 

« J’ai le sentiment qu’il ne supporte pas que le Front national continue à exister alors qu’il n’en a plus la direction. Je le regrette », a  dit Marine lepen à propos de son père. au Grand Rendez-Vous Europe 1-iTELE-Le Monde. « S’il veut conserver sa liberté de parole, c’est évidemment son libre choix, mais dans ces conditions, il ne faut pas que cela engage le mouvement politique », a-t-elle ajouté. « Je pense qu’il ne doit plus pouvoir parler au nom du Front national. » La présidente du FN a estimé que les multiples provocations verbales de son père constituaient des « actes de malveillance ».   Marine Le Pen a souhaité dimanche que son père, Jean-Marie Le Pen, ne puisse plus parler au nom du Front national, laissant entendre qu’elle accepterait une peu probable exclusion à la veille de sa convocation devant une instance disciplinaire interne. Mais elle a laissé entendre qu’elle ne s’opposerait pas à une exclusion de Jean-Marie Le Pen, co-fondateur et premier président du FN en 1972, qui est encore député européen. Une exclusion est donc difficilement envisageable, analyse le sociologue Sylvain Crépon, spécialiste du FN. « Il y a encore beacoup d’anciens au Front national ou en tout cas des gens qui donnent de leur personne pour Jean-Marie Le Pen, qui n’accepteront pas une exclusion de Jean-Marie Le Pen. Ce serait un risque de fracture. Je ne pense pas que Marine Le Pen prendra ce risque. Ce que l’on peut voir c’est peut-être un blâme et à partir de là une progressive marginalisation de Jean-Marie Le Pen« , explique-t-il. Le bureau exécutif du FN se tiendra en fin d’après-midi au siège du parti à Nanterre.

 




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