Crise sanitaire : un prétexte pour ne pas parler du reste
Il apparaît clairement que l’ hystérisation autour de la situation sanitaire met sous le tapis la plupart des autres problèmes économiques et politiques. Non seulement les problèmes actuels autres que sanitaires sont peu ou mal traités mais les grandes questions d’avenir qui vont se poser dès 2021 sont ignorées d’après Éric Woerth.
Un pansement sur une jambe de bois. C’est ainsi qu’Éric Woerth considère les mesures déployées par le gouvernement pour la sauvegarde de l’économie. Le président LR de la commission des finances à l’Assemblée se montre très critique à l’égard de la politique engagée car au fil des semaines il voit de dessiner le risque d’une «France à l’arrêt».
Depuis le début de la crise sanitaire, le député de l’Oise a toujours approuvé la mobilisation des crédits par l’État pour compenser l’impact du choc sanitaire sur les entreprises.
Mais il insiste aussi sur la nécessité de fixer un cap sans renoncer aux transformations indispensables. «Quand vous mariez le “quoi qu’il en coûte” et le “en même temps”, vous n’avez plus aucune limite, vous avez tendance à empiler les aides sans vous imposer aucune borne. Mais attention, car avec 122% de dette publique le système atteint ses limites», prévient le parlementaire, en agitant le chiffon rouge d’une hausse des taux.