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Nouvelle-Calédonie : Édouard Philippe parle pour ne rien dire

 

Nouvelle-Calédonie : Édouard Philippe parle pour ne rien dire

Comme d’autres leaders politiques qui ne parvienne pas vraiment occuper l’actualité médiatique à gauche comme à droite, Édouard Philippe se saisit aussi de la question de la Nouvelle-Calédonie pour ne pas dire grand-chose sinon qu’il espère que les annonces du président seront à la hauteur de la situation. Bref il ne dit rien de très original. En vérité, Édouard Philippe a bien du mal à exister et surtout à se distinguer de Macon et de son modèle Juppé. Dans les sondages Édouard Philippe est d’ailleurs de plus en plus concurrencé par d’autres comme Attal en particulier.

 

Parmi les banalités Il faut citer les déclarations récentes d’Édouard Philippe :«J’espère que les annonces du président Macron», qui se rend en Nouvelle-Calédonie«seront à la hauteur de la situation».

«La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c’est plus difficile qu’il y a trois mois».

 «Ce qui compte le plus en Nouvelle-Calédonie, c’est l’accord politique entre les indépendantistes et les loyalistes. C’est la priorité des priorités», a affirmé le président d’Horizons, en déplacement au Pays basque et dans les Landes de mardi à jeudi.

«L’espace politique de cet accord ne peut pas être en deçà des accords de Matignon, ni au-delà de l’indépendance puisque le peuple calédonien a voté contre» et pour qu’il «fonctionne»«il faudra des perspectives : on ne peut pas, tous les deux ans, tous les cinq ans, se poser la question de savoir si on veut rester ou non dans la République française», a-t-il poursuivi. «Il faut garder en tête que l’aspiration à l’indépendance et à l’autodétermination du peuple kanak ne disparaîtra jamais. Il faut trouver un accord entre la stabilité dans le temps et cette aspiration qui, si on la nie, sera toujours l’objet de résurgences violentes», a insisté l’ancien chef du gouvernement Qui visiblement ménage la chèvre et le chou, c’est-à-dire pour être précis l’autonomie et l’indépendance. Cela sans traiter cependant la question également centrale de l’avenir économique et de l’équité sociale encore moins des enjeux géostratégiques

 

Politique: Macron , un président qui parle trop ! (Didier Julienne)

Politique: Macron , un président qui parle trop ! (Didier Julienne)

Pourquoi les déçus du macronisme sont-ils devenus si nombreux depuis 2017 ? Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

Sans doute trop de bavardages, trop de prétentions, trop de contradictions et trop d’incompétences.( dans La Tribune)

La politique, c’est la communication. Dès 2017, la communication transgressive était la marque présidentielle et une première déception : «  Je suis votre chef  », «  Les Gaulois réfractaires », «  S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’il vienne le chercher  », «  Les gens qui ne sont rien  », « La France irréformable  », «  Je traverse la rue et je vous trouve un travail  ». Perçue comme narcissique, provocante, voire méprisante, cette harangue a été repoussée parce qu’elle stigmatise, divise et ne rassemble ni ne fédère autour de projets.

Elle n’a que la force de l’anecdote et le pouvoir du commentaire. C’est une parole qui parle trop, car sans puissance ni consistance, elle n’était jamais suivie d’action. Elle ne sert à rien. André Malraux  écrivait : «  Plus l’intelligence s’occupe de la politique, plus elle devient irresponsable  », de nos jours c’est «  plus l’intelligence s’occupe de communiquer, plus elle devient irresponsable  ».

L’autre déception est une rhétorique opposée, la communication en mode théâtre. Elle veut séduire les esprits par des discours indigestes aux analyses omniscientes, longues, apprises comme un rôle et enluminées de propositions si logiques qu’elles se révèlent insuffisantes, voire superficielles. Le théâtre est du monde du ressenti, du paraître non pas celui de la réalité. Si l’acteur confond les deux et croit que déclamer son rôle est performatif, il se trompe et ce n’est pas de la faute de spectateurs récalcitrants.

Entre ces deux paroles, le jeune président à l’esprit neuf, au programme réformateur et qui incarnait l’espoir d’une relève, laissait vide l’espace d’une voix authentique, simple ou bien flamboyante.
Un proche du Jupiter historique, l’empereur romain Commode communiqua et transgressa en s’exhibant comme gladiateur sur le sable du Colisée, il en discrédita la gravité de son pouvoir impérial. Qu’aurait-il cogité à propos de gesticulations dans les tribunes, sur la pelouse ou les vestiaires d’un stade au Qatar ? Un autre jupitérien, Alcibiade, fonda son action sur son narcissisme, son auto-séduction et une ambition sans limites claires entre la gloire et le désastre qui se termina en tragique.

À Paris, depuis 7 ans, la tragédie du pouvoir repose non sur des actes, mais sur les paroles qui ont éclairé une fragilité de la puissance présidentielle, alors que celle-ci réclame de l’ombre de la distance, des bornes lointaines et ambiguës, presque inconnues. Éclairer et montrer ces limites du pouvoir, c’est l’anéantir  ; la puissance n’est plus incarnée, les vérités de l’État ne sont plus la réalité de la population et le nombre de déçus augmente.

Pour vaincre le conservatisme, réussir des réformes nécessite un esprit qui ose, l’Élysée l’avait dès 2017. Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? La compréhension des choses doit s’adapter à la réalité pour que l’altitude réformatrice se matérialise en résultats terrestres. C’est au cours de cette confrontation que l’amateurisme politique d’équipes hors sol et sans attache dans le terroir apparaissait premièrement dans l’évènement le moins important, qui est souvent le plus visible, la gestion de l’affaire du garde du corps.
Puis il y eut l’amateurisme démolisseur. L’objectif était de construire un régime universel de retraite à 62 ans avec le même niveau des pensions. Pourquoi la réforme systémique espérée s’effondra-t-elle, sinon à cause de l’amateurisme destructeur de « l’âge pivot ». En 2023, la réforme s’est renversée et banalisée. Si l’équilibre vient, il faudra au préalable un taux de chômage de 4,5 %, sans pour autant aligner tous les régimes à 64 ans. Amateurisme donc, car présentée comme la mère du progrès social, elle sera comme les précédentes à renouveler dans dix ans.

Le troisième amateurisme, que l’on qualifiera consubstantiel, crevait l’écran en répétition dans la gestion de l’imprévisible Covid-19 : gestion des masques en 2020, des vaccins en 2021, des médicaments en 2022 et plus généralement de l’hôpital. Il y a 7 ans, il fallait réussir la lutte contre les déserts médicaux, revoir la rémunération des médecins de ville pour valoriser leurs actions de prévention, donner plus de pouvoir aux ARS pour maintenir un hôpital ou une maternité. En 2023, les 160. 000 décès de la Covid ont justifié l’abandon de réformes, alors que nombreux sont ceux qui ont révolutionné en période de crise. Résultat, le système de santé et l’hôpital restent dans une maladie sans fin, les ARS ont été honnies, des Français meurent sur des brancards dans les couloirs d’hôpitaux qui n’ont pas besoin de soigner leurs symptômes avec des rustines verbales, mais de guérir la cause du mal, c’est-à-dire la gestion des ressources humaines.

Enfin, il avait l’amateurisme de l’inexpérience aux choses de la vie. Communications transgressive ou théâtrale et amateurisme synonyme d’incompétence, jamais ce couple n’a été aussi fort que pendant l’émergence de la crise électrique. L’énergie, c’est le temps long et le temps énergétique perdu est perdu pour toujours. En 2017, l’objectif de fermer les centrales à charbon en 2022, une électricité nucléaire à 50 % à l’horizon 2025 et fermer la centrale de Fessenheim au moment de la mise en service de Flamanville. Mais l’impensable était imprévu : à force de demander au nucléaire de se réduire… et bien il s’est réduit… bien avant l’invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, les centrales à charbon fument encore, Fessenheim a fermé avant que Flamanville n’ouvre. Le pompier énergétique est devenu pyromane industriel puisque la réduction du nucléaire nous fait sombrer dans le rationnement électrique et la mort des boulangeries. En outre, malgré une réindustrialisation sur-politisée et sur-administrée, celle-ci ne prospérera jamais si son atout énergétique est brisé.

L’amateurisme énergétique du premier mandat est-il guéri au second ? Que dire quand le ministère chargé des Petites et moyennes entreprises accable la boulangère de Sarlat afin de, paraît-il, diviser les boulangers. Si la nature a horreur du vide, la désindustrialisation démontre que l’économie n’a pas peur du vide industriel. Le tissu de PME-TPE français peut tout simplement ne pas se reconstruire.
C’est bizarre que des gens doivent attendre une guerre pour commencer à réfléchir. Mais mieux vaut tard que jamais. Si l’Europe bascule en guerre totale pour l’Ukraine, le revirement énergétique et pronucléaire tardif, mais bienvenu, bousculera encore plus nos dépendances. Nul doute que le retour express à l’électricité atomique corrigera totalement l’erreur de limiter l’électricité nucléaire à 50 %, erreur un peu corrigée par le Sénat la semaine dernière. Cet ensemble nous indique toutefois que les amateurs auront laissé la gestion du mur énergétique en héritage à d’autres gouvernements, après 2027.

Cette confrontation du programme initial face aux constats de 2023 est loin d’être exhaustive. Chacun ajoutera ses remarques : l’armée sans munitions ; la fiscalité pétrolière et les gilets jaunes ; la justice clochardisée ; l’émigration en asphyxie « aquabonisme » avec 95 % des Obligations de Quitter le Territoire Français non effectuées ; l’affaire McKinsey ; la lutte contre les féminicides (un meurtre tous les deux jours en 2022) ; l’école sans charisme et en uniforme, l’éducation wokiste ; sans compter des propositions sternutatoires telles que 10 RER de provinces ou le port Lyon-Marseille…

En 2022, l’élection contrait le Rassemblement national et à l’inverse de Jacques Chirac en 1995, le président élu déclarait le 24 avril « votre vote m’oblige ». Mais, premier problème, sans campagne électorale, ni débat contradictoire, ni accord sur un programme, ce dernier était une sorte de passager clandestin, il s’est auto-élu et il s’impose, bien qu’il souffre de troubles du comportement puisque ce qui était faux au premier mandat devient vrai au second : de l’antinucléaire au pro-nucléaire, d’une retraite systémique à 62 ans à une retraite quantitative à 64 ans.
Deuxième problème, puisque qu’avec trop de paroles sans rénovation le premier mandat était un échec sanctionné par la défaite des législatives, le second est dans l’urgence, à la recherche du temps perdu du premier. Défense, retraite, immigration, santé, école, justice… toutes ces réformes auront un tempo en mode rattrapage, en cinq ans, 2022-2027, pour corriger la trajectoire de la décade 2017-2027, qui doit laisser une trace de progrès et de travail. Conséquence, le quinquennat sera une progression dramatique d’un roman avec ses surprises, suspens, retards, accélérations, empressements, houle et autres tangages.

Heureusement, la France n’est pas encore les États-Unis de Trump ni le Brésil de Bolsonaro, car respecter la démocratie c’est accepter de perdre des élections. C’est pourquoi il risque de n’avoir aucun successeur Renaissance désigné en 2027. D’ici là, si la politique avec le pouvoir, c’est la réforme, si la politique sans le pouvoir c’est l’opposition, alors la politique réformatrice avec une majorité à l’Assemblée nationale en pointillé seront pendant cinq ans 66 millions de Français funambules sur un seul fil, sans filet et les yeux bandés. Espérons que tout se termine bien, mais la moindre étincelle de parole présidentielle sera dangereuse. Il va falloir faire, mais se taire.
______
(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux.

Macron , le président qui parle trop ! (Didier Julienne)

Macron , le président qui parle trop ! (Didier Julienne)

Pourquoi les déçus du macronisme sont-ils devenus si nombreux depuis 2017 ? Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

Sans doute trop de bavardages, trop de prétentions, trop de contradictions et trop d’incompétences.( dans La Tribune)

La politique, c’est la communication. Dès 2017, la communication transgressive était la marque présidentielle et une première déception : «  Je suis votre chef  », «  Les Gaulois réfractaires », «  S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’il vienne le chercher  », «  Les gens qui ne sont rien  », « La France irréformable  », «  Je traverse la rue et je vous trouve un travail  ». Perçue comme narcissique, provocante, voire méprisante, cette harangue a été repoussée parce qu’elle stigmatise, divise et ne rassemble ni ne fédère autour de projets.

Elle n’a que la force de l’anecdote et le pouvoir du commentaire. C’est une parole qui parle trop, car sans puissance ni consistance, elle n’était jamais suivie d’action. Elle ne sert à rien. André Malraux  écrivait : «  Plus l’intelligence s’occupe de la politique, plus elle devient irresponsable  », de nos jours c’est «  plus l’intelligence s’occupe de communiquer, plus elle devient irresponsable  ».

L’autre déception est une rhétorique opposée, la communication en mode théâtre. Elle veut séduire les esprits par des discours indigestes aux analyses omniscientes, longues, apprises comme un rôle et enluminées de propositions si logiques qu’elles se révèlent insuffisantes, voire superficielles. Le théâtre est du monde du ressenti, du paraître non pas celui de la réalité. Si l’acteur confond les deux et croit que déclamer son rôle est performatif, il se trompe et ce n’est pas de la faute de spectateurs récalcitrants.

Entre ces deux paroles, le jeune président à l’esprit neuf, au programme réformateur et qui incarnait l’espoir d’une relève, laissait vide l’espace d’une voix authentique, simple ou bien flamboyante.
Un proche du Jupiter historique, l’empereur romain Commode communiqua et transgressa en s’exhibant comme gladiateur sur le sable du Colisée, il en discrédita la gravité de son pouvoir impérial. Qu’aurait-il cogité à propos de gesticulations dans les tribunes, sur la pelouse ou les vestiaires d’un stade au Qatar ? Un autre jupitérien, Alcibiade, fonda son action sur son narcissisme, son auto-séduction et une ambition sans limites claires entre la gloire et le désastre qui se termina en tragique.

À Paris, depuis 7 ans, la tragédie du pouvoir repose non sur des actes, mais sur les paroles qui ont éclairé une fragilité de la puissance présidentielle, alors que celle-ci réclame de l’ombre de la distance, des bornes lointaines et ambiguës, presque inconnues. Éclairer et montrer ces limites du pouvoir, c’est l’anéantir  ; la puissance n’est plus incarnée, les vérités de l’État ne sont plus la réalité de la population et le nombre de déçus augmente.

Pour vaincre le conservatisme, réussir des réformes nécessite un esprit qui ose, l’Élysée l’avait dès 2017. Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? La compréhension des choses doit s’adapter à la réalité pour que l’altitude réformatrice se matérialise en résultats terrestres. C’est au cours de cette confrontation que l’amateurisme politique d’équipes hors sol et sans attache dans le terroir apparaissait premièrement dans l’évènement le moins important, qui est souvent le plus visible, la gestion de l’affaire du garde du corps.
Puis il y eut l’amateurisme démolisseur. L’objectif était de construire un régime universel de retraite à 62 ans avec le même niveau des pensions. Pourquoi la réforme systémique espérée s’effondra-t-elle, sinon à cause de l’amateurisme destructeur de « l’âge pivot ». En 2023, la réforme s’est renversée et banalisée. Si l’équilibre vient, il faudra au préalable un taux de chômage de 4,5 %, sans pour autant aligner tous les régimes à 64 ans. Amateurisme donc, car présentée comme la mère du progrès social, elle sera comme les précédentes à renouveler dans dix ans.

Le troisième amateurisme, que l’on qualifiera consubstantiel, crevait l’écran en répétition dans la gestion de l’imprévisible Covid-19 : gestion des masques en 2020, des vaccins en 2021, des médicaments en 2022 et plus généralement de l’hôpital. Il y a 7 ans, il fallait réussir la lutte contre les déserts médicaux, revoir la rémunération des médecins de ville pour valoriser leurs actions de prévention, donner plus de pouvoir aux ARS pour maintenir un hôpital ou une maternité. En 2023, les 160. 000 décès de la Covid ont justifié l’abandon de réformes, alors que nombreux sont ceux qui ont révolutionné en période de crise. Résultat, le système de santé et l’hôpital restent dans une maladie sans fin, les ARS ont été honnies, des Français meurent sur des brancards dans les couloirs d’hôpitaux qui n’ont pas besoin de soigner leurs symptômes avec des rustines verbales, mais de guérir la cause du mal, c’est-à-dire la gestion des ressources humaines.

Enfin, il avait l’amateurisme de l’inexpérience aux choses de la vie. Communications transgressive ou théâtrale et amateurisme synonyme d’incompétence, jamais ce couple n’a été aussi fort que pendant l’émergence de la crise électrique. L’énergie, c’est le temps long et le temps énergétique perdu est perdu pour toujours. En 2017, l’objectif de fermer les centrales à charbon en 2022, une électricité nucléaire à 50 % à l’horizon 2025 et fermer la centrale de Fessenheim au moment de la mise en service de Flamanville. Mais l’impensable était imprévu : à force de demander au nucléaire de se réduire… et bien il s’est réduit… bien avant l’invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, les centrales à charbon fument encore, Fessenheim a fermé avant que Flamanville n’ouvre. Le pompier énergétique est devenu pyromane industriel puisque la réduction du nucléaire nous fait sombrer dans le rationnement électrique et la mort des boulangeries. En outre, malgré une réindustrialisation sur-politisée et sur-administrée, celle-ci ne prospérera jamais si son atout énergétique est brisé.

L’amateurisme énergétique du premier mandat est-il guéri au second ? Que dire quand le ministère chargé des Petites et moyennes entreprises accable la boulangère de Sarlat afin de, paraît-il, diviser les boulangers. Si la nature a horreur du vide, la désindustrialisation démontre que l’économie n’a pas peur du vide industriel. Le tissu de PME-TPE français peut tout simplement ne pas se reconstruire.
C’est bizarre que des gens doivent attendre une guerre pour commencer à réfléchir. Mais mieux vaut tard que jamais. Si l’Europe bascule en guerre totale pour l’Ukraine, le revirement énergétique et pronucléaire tardif, mais bienvenu, bousculera encore plus nos dépendances. Nul doute que le retour express à l’électricité atomique corrigera totalement l’erreur de limiter l’électricité nucléaire à 50 %, erreur un peu corrigée par le Sénat la semaine dernière. Cet ensemble nous indique toutefois que les amateurs auront laissé la gestion du mur énergétique en héritage à d’autres gouvernements, après 2027.

Cette confrontation du programme initial face aux constats de 2023 est loin d’être exhaustive. Chacun ajoutera ses remarques : l’armée sans munitions ; la fiscalité pétrolière et les gilets jaunes ; la justice clochardisée ; l’émigration en asphyxie « aquabonisme » avec 95 % des Obligations de Quitter le Territoire Français non effectuées ; l’affaire McKinsey ; la lutte contre les féminicides (un meurtre tous les deux jours en 2022) ; l’école sans charisme et en uniforme, l’éducation wokiste ; sans compter des propositions sternutatoires telles que 10 RER de provinces ou le port Lyon-Marseille…

En 2022, l’élection contrait le Rassemblement national et à l’inverse de Jacques Chirac en 1995, le président élu déclarait le 24 avril « votre vote m’oblige ». Mais, premier problème, sans campagne électorale, ni débat contradictoire, ni accord sur un programme, ce dernier était une sorte de passager clandestin, il s’est auto-élu et il s’impose, bien qu’il souffre de troubles du comportement puisque ce qui était faux au premier mandat devient vrai au second : de l’antinucléaire au pro-nucléaire, d’une retraite systémique à 62 ans à une retraite quantitative à 64 ans.
Deuxième problème, puisque qu’avec trop de paroles sans rénovation le premier mandat était un échec sanctionné par la défaite des législatives, le second est dans l’urgence, à la recherche du temps perdu du premier. Défense, retraite, immigration, santé, école, justice… toutes ces réformes auront un tempo en mode rattrapage, en cinq ans, 2022-2027, pour corriger la trajectoire de la décade 2017-2027, qui doit laisser une trace de progrès et de travail. Conséquence, le quinquennat sera une progression dramatique d’un roman avec ses surprises, suspens, retards, accélérations, empressements, houle et autres tangages.

Heureusement, la France n’est pas encore les États-Unis de Trump ni le Brésil de Bolsonaro, car respecter la démocratie c’est accepter de perdre des élections. C’est pourquoi il risque de n’avoir aucun successeur Renaissance désigné en 2027. D’ici là, si la politique avec le pouvoir, c’est la réforme, si la politique sans le pouvoir c’est l’opposition, alors la politique réformatrice avec une majorité à l’Assemblée nationale en pointillé seront pendant cinq ans 66 millions de Français funambules sur un seul fil, sans filet et les yeux bandés. Espérons que tout se termine bien, mais la moindre étincelle de parole présidentielle sera dangereuse. Il va falloir faire, mais se taire.
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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux.

Politique: Macron parle trop à Poutine

Politique: Macron  parle trop à Poutine

C’est le reproche du président polonais à Macron. Sans doute conseillé par McKinsey, Macron a passé une douzaine de coups de téléphone à Poutine en vue sans doute de rehausser sa posture internationale. (Sans doute toujours pour rééquilibrer ses rapports McKinsey a du conseiller les récents entretiens entre le président ukrainien et Macron). Macron se défend cependant de trop parler à Poutine.

Invité du 20 heures de TF1 mercredi soir, le président-candidat a vivement répondu à Mateusz Morawiecki, qui, selon lui, «s’immisce dans la campagne politique française». Et «assume totalement» de parler à Vladimir Poutine.
Le président Polonais avait vivement interpellé le chef de l’État français : «Monsieur le président Macron, combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels, les criminels doivent être combattus». Et d’ajouter : «Personne n’a négocié avec Hitler. Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot». Le tout, en accusant certains dirigeants européens «d’atermoiements» et «de langue de bois».
«Ces propos sont à la fois infondés et scandaleux, mais ils ne m’étonnent pas» car M. Morawiecki, soutenu par «un parti d’extrême droite» «s’immisce dans la campagne politique française» après avoir «plusieurs fois reçu madame (Marine) Le Pen», qu’il «soutient», a déclaré mercredi soir le président-candidat français.
«J’ai toujours œuvré pour parler avec la Russie»
«J’assume totalement d’avoir constamment, au nom de la France, parlé au président de la Russie pour éviter la guerre et construire une nouvelle architecture de paix en Europe il y a plusieurs années», a répondu Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec le président russe à de très nombreuses reprises depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.

Le problème c’est qu’en fait Macron s’est beaucoup investi auprès de Poutine mais sans jamais rien obtenir !

Macron parle trop à Poutine

Macron  parle trop à Poutine

C’est le reproche du président polonais à Macron. Ce dernier essaye de se défendre.

Invité du 20 heures de TF1 mercredi soir, le président-candidat a vivement répondu à Mateusz Morawiecki, qui, selon lui, «s’immisce dans la campagne politique française». Et «assume totalement» de parler à Vladimir Poutine.
Le président Polonais avait vivement interpellé le chef de l’État français : «Monsieur le président Macron, combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels, les criminels doivent être combattus». Et d’ajouter : «Personne n’a négocié avec Hitler. Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot». Le tout, en accusant certains dirigeants européens «d’atermoiements» et «de langue de bois».
«Ces propos sont à la fois infondés et scandaleux, mais ils ne m’étonnent pas» car M. Morawiecki, soutenu par «un parti d’extrême droite» «s’immisce dans la campagne politique française» après avoir «plusieurs fois reçu madame (Marine) Le Pen», qu’il «soutient», a déclaré mercredi soir le président-candidat français.
«J’ai toujours œuvré pour parler avec la Russie»
«J’assume totalement d’avoir constamment, au nom de la France, parlé au président de la Russie pour éviter la guerre et construire une nouvelle architecture de paix en Europe il y a plusieurs années», a répondu Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec le président russe à de très nombreuses reprises depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.

Le problème c’est qu’en fait Macron s’est beaucoup investi auprès de Poutine mais sans jamais rien obtenir !

Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron ne laissera sans doute pas une grande trace histoire mais ce sera sans doute le président le plus grand récupérateur d’opinions. Ainsi vient-il d’affirmer -comme s’il se parlait à  lui-même- : il faut de la cohérence, de la clarté, un cap ! Justement ce que réclame l’opinion depuis des mois et des mois. On lui reproche en effet les contradictions permanents d’un  pouvoir qui semble naviguer à vue sans savoir exactement quelle est la vision et qu’elle est l’objectif.

 

À longueur des pages, les observateurs et les médias soulignent ce qui caractérise la politique du pouvoir à savoir les contradictions, le stop and  go,  et le manque total de perspective. Ainsi on avait annoncé évidemment prématurément la fin de la crise sanitaire pour fin 2020. En réalité, on va prolonger le confinement début 2021 et sans doute même jusqu’à l’été. En clair,  l’année 2021 risque encore d’être hypothéquée par des mesures restrictives aux conséquences économiques dramatiques.

 

Macron change une nouvelle fois son fusil d’épaule en matière de communication. Cette fois, il ne promettra pas le retour des « jours heureux », comme en avril, à l’annonce du déconfinement. Emmanuel ­Macron, qui s’exprimera mardi à 20 heures, n’emploiera même pas ce dernier mot. Ce dont il parlera, c’est d’ »un allègement progressif des contraintes », selon l’Élysée, et des perspectives. À court terme : un desserrement des mesures sur les commerces, probablement dès le week-end prochain, et les lieux de culte.

 

À moyen terme, le chef de l’État évoquera longuement le volet économique. Et, à plus long terme, les données scientifiques (nouveaux tests, vaccins) permettant de se projeter un peu plus loin. « Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin, déclare Macron au JDD qui reprend en fait à son compte toutes les critiques qui lui sont adressées.

Retraites: Ferrand, le mis en examen parle d’inégalités : un spécialiste !

Retraites:  Ferrand, le mis en examen parle d’inégalités : un spécialiste !

 

Selon le président de l’assemblée Richard Ferrand , la grève qui s’annonce sera donc « une mobilisation pour conserver des inégalités ». Il ajoute que la réforme est indispensable à « la préservation de notre modèle social » et qu’il faudra « travailler plus ». En tout cas Ferrand, lui a déjà travaillé pour enrichir son entourage ( il est mis en examen mais la justice ne semble pas pressée de gérer ce dossier)

 

Rappel de l’affaire:  Richard Ferrand a largement utilisé son double statut de dirigeant des Mutuelles de Bretagne et d’élu pour directement et indirectement se remplir les poches. L’affaire la plus scandaleuse  concerne un contrat de location d’un local par les Mutuelles de Bretagne à la compagne de Ferrand alors  que cette dernière ne possédait pas encore ce local. Grâce à de généreuses conditions de location de ce local, la compagne de Ferrand a pu réaliser un petit profit de l’ordre de 800 000 €. Le détail de ces opérations est rappelé ci-après à partir d’une information tirée de Wikipédia. Toute la famille Ferrand a bénéficié des largesses mutuelles de Bretagne : son ancienne femme, ensuite sa compagne et lui-même. La justice de Brest avait enterré l’affaire considérant qu’il s’agissait d’une affaire privée et que les délais d’instruction étaient dépassés. Comme le dossier a été dépaysé à Lille, les nouveaux juges ont porté un autre regard sur ses affaires en mettant en examen Richard Ferrand. Ces nouveaux juges connaissent évidemment le contexte politique particulièrement délicat qui entoure cette affaire et s’ils ont mis en examen Richard Ferrand s’est qu’il dispose d’éléments nouveaux. Tout cela révèle que les bonnes vieilles pratiques provinciales de la IVe République ne sont pas mortes avec des relations plus ou moins sulfureuses  entre les élus politiques,  le monde économique et la justice.  Bref le nouveau monde promis par macro et bien mort-né surtout si on n’y ajoute les autres affaires concernant par exemple le MoDem et Bayrou, Benalla, de Rugy, le secrétaire de l’Élysée, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne. On pourrait ajouter les lenteurs de la justice concernant aussi bien les affaires de Sarkozy que celle de tapie vis-à-vis desquels le pouvoir semble manifester une grande bienveillance. Bref, il n’y a pas de Nouveau Monde dans la république en marche mais plutôt la résurgence de pratiques caractérisées par la confusion des intérêts entre le monde politique, le monde économique et l’État.

 

Le résumé de l’affaire dans Wikipédia :

 

 

En mai 2017, Le Canard enchaînéLe Monde et Mediapart révèlent que les Mutuelles de Bretagne (MDB) ont été subventionnées à hauteur de 55 000 euros par de l’argent public99 lorsque Richard Ferrand les dirigeait dans les années 2010. Selon eux, son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, a facturé aux Mutuelles de Bretagne des travaux d’aménagement d’un Ehpad, situé à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros100 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président. Les Mutuelles de Bretagne ont ensuite fait effectuer d’autres travaux, pour 184 000 euros, dans un local appartenant à l’avocate Sandrine Doucen, sa compagne et mère de sa fille101, qui a par ailleurs facturé régulièrement aux Mutuelles de Bretagne des services de conseil juridique. Plus anecdotiquement, selon ces mêmes médias, Richard Ferrand a, une fois élu député en juin 2012, conservé un poste de chargé de mission des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1 250 euros102 par mois ou 1 547 euros par mois, selon les sources, et embauché comme assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe puis son fils101. Ces révélations ont déclenché une polémique nationale, le Front national demandant sa démission du gouvernement, LR la saisie du Parquet national financier, et le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’exécutif de s’exprimer103. Le 1er juin 2017, Éric Mathais, procureur de la République de Brest, ouvre une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Rennes104.

Richard Ferrand affirmera qu’il n’était « jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat » et que « la première fois que les Mutuelles ont fait appel à ses prestations, c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce »105.

Appel d’offres attribué par les Mutuelles de Bretagne à sa compagne[modifier | modifier le code]

Le 23 décembre 2010106, Richard Ferrand signe un compromis de vente avec une clause suspensive en cas de non-location ultérieure par les Mutuelles de Bretagne107, pour un local de 379 m2108, 2 rue George-Sand à Brest109.

Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne choisit à l’unanimité la proposition de la Saca, une SCI qui « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose » comme le rappelle Le Canard enchaîné110. Sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration à aucun moment n’est mentionné le nom de Sandrine Doucen110.

Sandrine Doucen crée le 28 mars 2011 la Saca, une SCI, dont elle détient 99 % des parts111.

Le 1er juillet 2011110, la SCI la Saca achète 402 000 € frais de notaire inclus108, grâce à un crédit remboursable sur quinze ans du Crédit agricole qui finance intégralement l’achat, sans aucun apport, ayant selon Le Canard enchaîné un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis ». Revenus garantis par les 42 000 € de loyers annuels versés par les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand est le directeur général.

Les Mutuelles de Bretagne effectuent peu après, sans contrepartie, pour 184 000 euros de travaux dans le local acheté par Sandrine Doucen. Quelques années plus tard, la SCI de Sandrine Doucen est valorisée, lors d’une transaction, à 3 000 fois le montant du capital initial de 100 € soit 300 000 €112. Selon Le Canard enchaîné, l’avocate Sandrine Doucen a par ailleurs facturé des conseils juridiques aux Mutuelles de Bretagne en matière de gestion des ressources humaines.

Selon la défense de Richard Ferrand, l’opération n’a « rien d’illégal »113,114 : la démarche « respectait la procédure »[réf. nécessaire] et l’entreprise de sa compagne offrait « le meilleur prix » parmi les réponses à l’apel d’offres

 

Syrie: Macron parle mais ne peut rien

Syrie: Macron parle mais ne peut rien

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L’affaire de L’offensive militaire de la Turquie dans le nord-est de la Syrie contre les alliés kurdes de la coalition anti-Etat islamique laissera des traces. D’abord parce que cela signifie l’éclatement de OTAN et que le bouclier américain devient illusoire. Ensuite parce que l’Europe et la France sont complètement impuissantes.  Pour compenser cet immobilisme, Macron parle, parle. , C’est une “faute lourde” de l’Occident et de l’Otan, a estimé vendredi Emmanuel Macron, épinglant au passage la “folie” d’Ankara qui sera “complice” en cas de résurgence de l’EI.

“Je considère que ce qui s’est passé depuis plusieurs jours est une faute lourde de l’Occident et de l’Otan dans la région et cela affaiblit notre crédibilité pour trouver des partenaires sur le terrain qui se battront à nos côtés en pensant qu’ils sont protégés durablement et ça interroge aussi le fonctionnement de l’Otan”, va-t-il dit.

“Il est important de nous réunir et nous coordonner entre les trois Européens et la Turquie”, a-t-t-il ajouté. “Il faut essayer de voir où la Turquie veut aller et comment la ramener à des positions plus raisonnables qui permettent d’articuler sa sécurité intérieure avec le respect de nos agendas et la juste solidarité qu’il y a au sein de l’Otan”.

“Je ne peux que constater aujourd’hui dans la région que ceux qui sortent gagnants, par la loi du plus fort, c’est la Turquie, la Russie et l’Iran, je ne suis pas sûre que c’était l’élément stratégique le plus pertinent pour l’Europe et les Etats-Unis”, va-t-il estimé. “C’est une folie de faire ce que les Turcs sont en train de faire”. Un constat juste sans doute mais qui démontre l’impuissance totale de l’UE comme de la France. Et la nécessité de revoir sérieusement la stratégie de défense.

Nantes Mort de Steve: pour Edwy Plenel, « Édouard Philippe a parlé trop vite » (Edwy Plenel)

Nantes Mort de Steve: pour Edwy Plenel, « Édouard Philippe a parlé trop vite » (Edwy Plenel)

 

Invité ce mardi à l’antenne de BFMTV et de RMC, le co-fondateur de Mediapart Edwy Plenel a de nouveau réagi à cette affaire, estimant que « sans aucun doute, Édouard Philippe a parlé trop vite et son ministre de l’Intérieur (Christophe Castaner, NDLR) a montré une très grande indifférence. »

« Nous avons révélé deux éléments qui auraient du se retrouver dans cette enquête de l’IGPN. D’abord le rapport du commandant de la compagnie républicaine de sécurité qui s’est refusé à toute utilisation de moyens lacrymogènes pour éviter les mouvements de panique. Lui savait que les mouvements de panique pouvaient être à l’origine de mouvements de foule. En 2017, voyant le danger, ils décident de ne pas intervenir. Ce rapport n’est ni fait ni à faire », poursuit-il.

Par la suite, interrogé sur la défiance envers la police, Edwy Plenel a expliqué que ces derniers avaient « lâché les freins. Ils n’ont eu aucun message de retenue, de précaution, de sensibilité. ‘Ou est Steve’ est fédérateur parce que les gens l’ont senti et les policiers en sont otage. Le pouvoir politique est violent par rapport à la politique: la violence contre les gilets jaunes, la jeunesse, la presse indépendante.

« grand débat » : Sibeth Ndiaye parle pour ne rien dire

« grand débat » : Sibeth Ndiaye parle pour ne rien dire

 

La nouvelle responsable de la communication du gouvernement vient de faire une déclaration complètement creuse sur l’avenir du grand débat. Peut-être que la nullité du propos correspond à l’objet social de cette  ministre de la parole qui a déclaré à propos du débat national et de Macron :

“Il a indiqué qu’une réponse serait apportée à son niveau dans les prochains jours (…) et que cette réponse s’intégrerait dans le renouvellement du cadre de notre projet national et de notre projet européen”, a ajouté Sibeth Ndiaye. “Il sera amené à prendre la parole sous une forme qu’il ne m’appartient pas de dévoiler”. Voilà une phrase qui n’apporte tristement rien mais qui a au moins le mérite de meubler le silence. Car le silence commence à peser sur ce débat. Le premier ministre lui s’est contenté de commenter le grand débat comme pourrait le faire un journaliste mais n’a apporté strictement aucun éclairage sur les perspectives de changement. Se contentant de dire qu’il fallait aller vite et fort.. Peut-être s’agissait-il davantage d’ une adresse au président de la république qu’au pays lui-même. En effet, on sait que Macron est confronté à deux difficultés majeures. D’une part sa très faible popularité ne l’autorise pas à prendre des mesures fortes qui seraient aussitôt critiquées par une forte proportion de français quelque soit la nature de l’orientation. Deuxièmement les marges de manœuvre économique et sociale sont très étroites en raison de l’incapacité à réduire les dépenses publiques, donc à financer des avancées des réformes. Le premier ministre devant l’assemblée n’a guère été plus clair que précédemment.Lors d’un discours devant l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre Edouard Philippe a promis des “décisions puissantes et concrètes”, fidèles “à l’esprit de dépassement de cette majorité – loin des vieux clivages -, où les valeurs de justice, d’intérêt général et d’efficacité sont les boussoles de l’action publique». A l’approche de l’intervention présidentielle, le mystère demeure sur les pistes qui seront retenues in fine par l’exécutif. Sans entrer dans le détail des mesures à venir, le Premier ministre a cité mardi l’importance de prendre des mesures en matière de fiscalité, d’organisation des territoires et de réforme institutionnelle. « Evoqué lors du conseil des ministres, le programme de stabilité et le programme national de réformes “ne tient évidemment pas compte de ce que seront les points de sortie du grand débat mais de la souplesse a été donnée de manière à ce que les décisions qui seront prises puissent être intégrées et répondre aux impératifs de la trajectoire”, a dit Sibeth Ndiaye. En matière de langue de bois là, c’est du chêne !

RN : moins Marine Le Pen parle et plus le RN progresse

RN : moins Marine Le Pen parle et plus le RN progresse

 

C’est l’un des paradoxes du Front National : moins Marine Le Pen parle et plus le parti progresse. Cette progression est d’ailleurs constatée dans les sondages concernant les européennes où le rassemblement national est en tête. Cette  progression n’est certainement pas due directement à l’action du rassemblement national particulièrement discret depuis des semaines mais plutôt le résultat des erreurs récurrentes de Macron qui devient sans doute le meilleur agent électoral du rassemblement national. De toute évidence,  ce scrutin des européennes risque de sanctionner durement la politique de Macron et le rassemblement pourrait être l’un des premiers bénéficiaires du mécontentement et de la colère qui caractérise le pays. “Il n’y a pas de limite”, juge le député du Nord Sébastien Chenu, membre d’un groupe informel de cadres qui se réunissent de temps à autre pour réfléchir à la bataille à venir. “Notre objectif, c’est d’arriver en tête, de distancer la liste soutenue par le président de la République et de dépasser les résultats de 2014”, abonde l’eurodéputé Nicolas Bay. Marine Le Pen ne s’est pas mêlée aux 290.000 manifestants disséminés sur les routes de France samedi 17 novembre, contrairement à son homologue des Républicains (LR) Laurent Wauquiez, mais elle a apporté son soutien à la mobilisation, née au départ sur les réseaux sociaux sans le concours des partis, ni des syndicats. A titre personnel, Marine Le Pen ne passe plus dans l’opinion et la discrétion qu’elle observe désormais constitue sans doute la meilleure posture puisque Macron se charge de fabriquer des mécontents.

Baisse de Macron, pourquoi ? il parle trop

Baisse de Macron, pourquoi ? il parle trop

 

Macon baisse dangereusement dans les sondages, il maintient toutefois un taux de popularité encore satisfaisant comparer à celui de ses prédécesseurs à la même période du mandat. Globalement, Macon a perdu 20 points e popularité depuis son élection. Ce n’est pas encore catastrophique mais s’il devait chuter encore alors sa capacité d’action pourrait être gravement entravée par les réticences de l’opinion publique. En cause, plusieurs facteurs explicatifs. Sans doute le contenu de sa politique économique qui a choisi délibérément de prioriser les entreprises et les plus favorisés en espérant que la théorie du ruissellement profitera ensuite aux classes moyennes et aux pauvres. Ces derniers globalement ont payé la facture et une étude démontre qu’il y a eu perte de pouvoir d’achat depuis 2017 une parties étant imputable à François Hollande. De fait,  le pouvoir d’achat est bloqué si on tient compte de l’augmentation réelle des prix et cela depuis des années. Certes les prix stagnent voire diminuent pour les biens dont l’achat peut être ajusté ; par contre, l’augmentation est régulière pour les dépenses contraintes composées notamment des services, du chauffage,  des transports ou encore des assurances. Peut-être Macron a  commis de  graves erreurs en refusant la relance de la consommation par le pouvoir d’achat. La politique de l’offre a été privilégiée au détriment de la demande qui soutient pourtant l’essentiel de la croissance surtout avec le tassement international qui va caractériser la seconde partie de l’année (du fait notamment de la guerre commerciale internationale et des tensions géopolitiques). Bien sûr nombre de réformes nécessitent d’être entreprisse pour rendre le pays plus compétitif mais aussi plus égalitaire. Par la politique de Macron et surtout caractérisé par un net déséquilibre social. De ce point de vue,  il a déçu nombreux d’électeurs qui n’ont pas voté pour la mise en place uniquement d’une politique libérale pure et dure. Autre élément d’explication : l’omniprésence de Macron dans les médias. Macon avait promis de rendre rare  la parole présidentielle à afin de redonner sa dignité à la fonction. En fait progressivement, il est tombé dans le bavardage quotidien avec une communication et une mise en scène de sa gestion monarchique quasiment hystérique. Il parle de tout, instrumentalise le moindre fait divers et s’exprime sans arrêt. Aucun président de la république même François Hollande n’a sans doute réduit la politique à la com. De  tous les instants. Les propos de Macron ne sont pas rééquilibrés par les expressions d’autres leaders de la majorité réduits au silence par Macon au rôle de courtisan chargé de promouvoir la parole présidentielle. De ce point de vue, autour de Macon aucun leader n’émerge réellement. Et pour cause Macon ne supporte pas ni la concurrence, ni la contradiction. Par exemple il faut noter la gifle qu’il a adressée à Borloo, rival éventuel potentiel à propos d’un rapport sur les banlieues. Borloo qui avait beaucoup travaillé avec les acteurs sur  un rapport contenant un plan sans doute critiquable sur certains points mais un plan d’une certaine cohérence quand même. Hors dans la présentation de mesures pour les banlieues,  Macron a commencé son introduction en déclarant : surtout pas de nouveau plan ! Comme Macon refuse toute émergence de responsables politiques de haut niveau au gouvernement, au Parlement ou dans son pseudo parti en marche, doit combler le vide. Bref Macron parle trop et il commence à saouler un peu tout le monde surtout avec une  tonalité  un peu trop monarchique.

Foot mondial : Macron parle surtout de lui

Foot mondial : Macron parle surtout de lui

 

Officiellement Macron a déjeuné avec l’équipe de France de foot qui va disputer le mondial. Objectif apporter les encouragements présidentiels. En fait,  Macron à surtout par de lui- même en reprend sa rhétorique habituelle qui s’applique à la politique française. D’abord il a souhaité l’unité, une préoccupation qu’on comprend mieux en politique tellement le pays est relativement divisé. Il a souligné a nécessité de l’effort, une recommandation qui rejoint celle visant la fiscalité, il a aussi souligne a nécessité de la confiance commune. Un souci pour Macron qui a perdu 20 points depuis sa nomination dans les baromètres de popularité. Enfin il a indiqué qu’il convenait de dépasser les ego ; un exercice pourtant que lui- même a du mal à réussir tellement il est allergique à la moindre contestation. Finalement un exercice assez classique mais qui n’est pas d’une grande utilité sur le plan sportif et footballistique.

 

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

Jusque là Hulot ne s’est pas beaucoup mouillé sur le conflit SNCF, il a même été complètement absent alors qu’il est supposé être le patron d’Elisabeth Borne, ministre des transports. Sans doute incité par le Premier ministre, Hulot monte discrètement à l’offensive pour délivrer des banalités :

« C’est bien parce qu’on aime le train qu’il faut que ces évolutions aient lieu. Ne pas agir, ce serait trahir une histoire vieille de 100 ans. (…) On ne peut pas préparer l’avenir, réussir la transition écologique et répondre aux défis de la mobilité du quotidien avec 46 milliards de dette », estime le ministre. « Il faut maintenant retrouver le chemin du dialogue. C’est ce que fait Élisabeth Borne, à mes côtés, parce que c’est avec le train que nous construirons ensemble, une mobilité durable, sans pollution, pour tous« , affirme enfin Nicolas Hulot. Et de reprendre les arguments du gouvernement sans vraiment préciser qui va payer/

« Cette situation « donne le droit de poser des questions et nous donne le devoir de remettre l’entreprise sur des rails soutenables », écrit encore le ministre de la Transition écologique, soulignant que « l’objectif de cette réforme, c’est de faire mieux avec l’argent que nous consacrons au train ». Nicolas Hulot rappelle toutefois l’engagement du gouvernement d’investir 36 milliards d’euros sur dix ans pour rénover les réseaux ferroviaires. ». faute de prévision sur la dette et le financement futur des investissements Hulot reprend son cantique sur l’environnement

«  ». « Le train a de l’avenir », estime-t-il, évoquant notamment la nécessité d’investir « massivement » dans le fret ferroviaire : « Là encore, les chiffres sont en faveur du train, et 1 train, c’est 50 camions en moins sur les routes. » Le problème c’est que le fret ferroviaire est en voie d’extinction ! « L’objectif, explique encore le responsable, c’est faire du train notre moyen de transport préféré dans un monde où, en 2050, nous devons viser le ‘zéro pollution’. »A défaut de programme clair il faudra se contenter d’intentions pour 2050 ! Bref Hulot comme souvent a parlé pour ne rien dire.

 

SNCF: C’est comme Johny Halliday, tout le monde parle sans vraiment connaitre !

SNCF: C’est comme Johny Halliday, tout le monde parle sans vraiment connaitre !

Pour la a problématique SNCF, tout le monde a son avis comme sur la succession de Johnny Halliday mais sans vraiment connaître l’affaire. Alors le débat très réducteur voir caricatural nourrit les pour et les contre. Pour la SNCF, ce qu’on sait,  c’est qu’il fauta réformer mais quoi ? Là c’est le grand flou. Du coup,  on amalgame la question du statut, la mise en concurrence, le régime juridique de l’entreprise, les petites lignes, l’endettement. Des sujet qui entretiennent certaines interrelations forcément mais pas toujours évidentes pour affirmer que cela va moderniser l’entreprise. Pour tout dire l’analyse est un peu bâclée et la réforme abordée avec confusion et précipitation. On voit mal  ce qui va changer entre le statut d’entreprise nationale de la SNCF et celui de l’actuel EPIC. Notons que la société a déjà été nationale avec un statut de société anonyme avant 1982. Peut-être pour favoriser l’entre l’arrivée d’actionnaires privés. Mais il faudra vraiment du courage à ces derniers compte tenu de la condition d’exploitation du rail sans parler de son endettement. Second élément la question de l’endettement près de 45 milliards. C’est évidemment énorme mais cela résulte surtout de l’accumulation des décisions de l’État qui a imposé le développement de lignes nouvelles TGV alors que la SNCF n’avait pas le premier sou pour les financer. Notons d’ailleurs que le gouvernement ne propose aucun mécanisme d’apurement de cette dette contrairement à ce qu’on fait les Allemands. La question de la rentabilité des petites lignes qui justifieraient leur suppression est évidemment ridicule. On peut et on doit changer le mode d’exploitation de ces lignes. Cependant prendre le prétexte que sur la moitié du réseau ferroviaire seulement 2 % du trafic sont concernés pour justifier la fermeture  ne peut que participer à la désertification de nombre de territoires. Avec un tel raisonnement pourrait fermer 90 % du réseau routier. On oublie évidemment de prendre en compte la dimension d’aménagement du territoire et de développement durable. La mise en concurrence suppose de préciser les conditions exploitation des nouveaux exploitants en particulier concernant les péages et là rien n’est précisé. Quant au statut des cheminots, il est évidemment à revoir mais faire porter tout le pds de la réforme aux nouveaux entrants ne paraît pas particulièrement courageux et équitable. Bref tout cela sent le travail précipité et même bâclé.

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