Archive pour le Tag 'parent'

École : encore un parent qui frappe une assistante sociale

École : encore un parent qui frappe une assistante sociale

Cette fois ce n’est pas un enseignant mais une assistante sociale qui est victime de la violence d’un parent. Notons que les pouvoirs publics entretiennent d’ailleurs le déni de réalité en évitant de parler de l’origine de l’intéressé coupable de violences et de son parcours social et judiciaire

Un parent d’élève a agressé mercredi à coups de poing une assistante sociale dans un collège de Sarcelles (Val-d’Oise), a appris l’AFP de sources policières et du rectorat. Vers 11H30, le père d’un élève de l’établissement s’est présenté au collège Jean Lurçat et «a reproché à une assistante sociale de ne pas avoir été informé d’un signalement effectué auprès du procureur», a expliqué à l’AFP le rectorat.

Ce signalement avait abouti la semaine dernière à une ordonnance de placement provisoire de son enfant, dans un foyer socio-éducatif selon une source policière. Lors de la discussion, le parent d’élève de 56 ans a frappé l’assistante sociale notamment au visage et au bras. Une infirmière s’est alors interposée et a dû esquiver des coups de chaise. Appelées sur place, les forces de police ont maîtrisé l’homme et procédé à son interpellation devant des élèves. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Sarcelles.

La biodiversité : le parent pauvre de l’environnement

La biodiversité : le parent pauvre de l’environnement

par
Philippe Grandcolas
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Martine Hossaert
Directrice de recherche, Ecologie évolutive, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans the Conversation

Vous vous en souvenez sans doute, en décembre 2022 s’est tenue à Montréal la COP15, la conférence internationale sur la diversité biologique.

La biodiversité reste la parente pauvre des initiatives politiques et sociétales sur l’environnement ; elle est peu visible malgré son importance et la crise actuelle qui menace de disparition plus d’un million d’espèces.

À Montréal, il était ainsi primordial d’aboutir à un accord pour stopper cette sixième crise d’extinction. Une urgence d’autant plus impérieuse que les objectifs des accords signés à Aïchi (Japon) en 2012, avec la même finalité, n’avaient pas été atteints.

En amont de cette COP, qui aura accueilli les représentants des 196 États signataires de la Convention sur la diversité biologique, des observateurs et des négociateurs européens avaient mis l’accent sur quelques mesures phares qu’ils espéraient voir accepter par tous.

Aller vers 30 % d’aires protégées sur terre et en mer, au lieu des presque 15 et 10 % actuels ; intensifier la restauration des écosystèmes ; promouvoir les « solutions fondées sur la nature » ; réduire l’usage des pesticides et des engrais polluants.

Les négociations ont également porté sur l’application d’une mesure d’équité entre détenteurs (y compris de savoirs traditionnels) et utilisateurs de séquences génétiques.

La COP15, en mobilisant une telle diversité de pays, de cultures, de situations politiques, juridiques ou économiques, a connu son lot de difficultés.

Revenons par exemple sur la mesure phare portant les aires protégées à 30 % de la surface terrestre. Rappelons qu’il s’agit de laisser localement les écosystèmes suivre des trajectoires (relativement) spontanées pour bénéficier de la reconstitution des populations locales d’organismes, de l’amélioration des services attendus, voire de l’enrichissement de la biodiversité par débordement sur les aires adjacentes.

Certains alertaient sur l’éviction scandaleuse des peuples autochtones lors de la mise en place de ces aires protégées. De nombreux pays du Sud y étaient défavorables, trouvant la mesure trop coûteuse et trop contraignante, compte tenu de leurs spécificités géographiques. Cette mesure est souvent perçue comme une injonction des pays riches ayant déjà dévasté leur environnement.

Un autre exemple concerne le concept même de « solutions fondées sur la nature », promu par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette mesure, quasi unanimement agréée par les scientifiques, a malheureusement été souvent galvaudée par des mesures en faveur du climat qui ne respectent pas l’intégrité des écosystèmes.

On plante par exemple des arbres exotiques par centaines de milliers pour prétendre stocker du carbone et réguler le climat, au lieu de favoriser la régénération d’écosystèmes forestiers locaux, riches, équilibrés et aux bénéfices vraiment multiples sur le long terme.

Les proportions d’aires protégées ont bien été portées à 30 % sur terre et en mer. À cette occasion, les droits des peuples autochtones et des communautés locales ont été réaffirmés, en reconnaissant que les territoires gérés grâce aux savoirs traditionnels (environ 8 % de la surface des terres) deviennent de facto des aires protégées.

Autres cibles importantes : atteindre 30 % de surfaces d’écosystèmes restaurés en dehors des aires protégées ; viser une diminution de 50 % d’usage des pesticides ; laisser en libre accès l’usage des données de séquences moléculaires sur les ressources génétiques, initiative essentielle pour garantir une « science ouverte » et la prévention du pillage de ces ressources par des intérêts privés.

Il est également prévu, mais sans détail sur les moyens à mettre en œuvre, de réduire de moitié les introductions d’espèces exotiques envahissantes d’ici 2030 ; rappelons qu’il s’agit là d’une des causes principales du déclin de la biodiversité.

L’océan et l’agriculture, deux angles morts
L’accord final présente de moins bons aspects. Par exemple, le sujet des océans y a été très peu abordé, dans l’attente de la négociation sur les aires protégées dans les eaux internationales qui semble avoir finalement abouti, sous réserve d’application réelle par les États. Surtout, l’ensemble des 23 cibles de l’accord final représente des coûts importants de mise en œuvre pour de nombreux pays.

Le Fonds pour l’environnement mondial, dédié à financer ces coûts, ne satisfait pas tout le monde ; il doit en outre être adapté à la mesure des objectifs. Des États, à l’image de la France, ont promis de le faire, d’autres moins ou pas.

Il n’y a également pas d’objectifs chiffrés pour la réduction de l’empreinte écologique ou le respect des limites planétaires.

Autre point problématique, l’agriculture, qui est appelée à évoluer soit en « intensification durable », soit en agroécologie ; le premier concept est particulièrement flou tandis que le second a, dans le texte final, une dimension plus large que celle admise en Europe notamment. La production de viande d’élevage – un enjeu environnemental majeur – est quasiment absente de l’accord, même si certains objectifs (aires protégées, restauration, baisse des pesticides, etc.) peuvent concourir à une action plus raisonnée dans ce domaine.

Quant à la relation de la biodiversité avec le climat (atténuation), elle est mentionnée sans objectifs chiffrés ou datés.

On le voit, la transformation de nos systèmes industriels de production alimentaire, pourtant primordiale aux yeux des scientifiques et synthétisée par l’IPBES en 2019, n’est pas près d’être fortement contrainte…

Mais rappelons-le : même si les accords des COP ne sont pas juridiquement contraignants (et s’ils l’étaient, encore faudrait-il transcrire leurs dispositions dans le droit de chaque pays), ces sommets internationaux sur la biodiversité ont le grand bénéfice de mettre en présence 196 pays, de leur permettre de mesurer et de réduire leurs désaccords, et donc de tenter de trouver des solutions politiques communes.

Ils ont aussi l’avantage de rendre publics des mesures et des indicateurs, chiffrés dans le meilleur des cas, et des calendriers d’applications. Se dédire et ne pas respecter de tels accords fait désordre ; on se rappellera les accords de Paris sur le climat, le scandale de la sortie des États-Unis et les reculades dissimulées de certains pays, dont la France. Sans COP, tout cela resterait invisible.

La prochaine étape importante sera celle de la publication des politiques nationales en matière de biodiversité dans les mois à venir.

Pour la France, il s’agira de prêter attention à la publication de la version 2023 très attendue de la Stratégie nationale sur la biodiversité.

Cette stratégie publiée par le gouvernement liste les indicateurs de l’état de la biodiversité et explicite les actions à entreprendre. Elle est constituée par discussion avec les territoires de métropole et d’outre-mer, les scientifiques, les associations, les instances consultatives, les services et les opérateurs de l’État. L’avantage de la démarche est d’engager collectivement les parties prenantes à agir.

Son inconvénient est de contraindre l’élaboration de cette stratégie par la participation de parties présentant potentiellement de forts conflits d’intérêts en regard de la mise en place d’une transition environnementale. Au final et pour cette raison, la stratégie élaborée peut être en retrait par rapport aux engagements de la France à l’international et par rapport aux objectifs précis, contraignants et opérationnels qu’il faudrait se fixer.

Le danger d’une telle situation est évident : outre l’absence de progrès pourtant indispensable au plan environnemental dans une situation de crise et d’urgence, une stratégie peu ambitieuse et peu contraignante minera la confiance de la société dans l’efficacité des négociations entreprises et des modes de médiation et de gouvernance politique.

Redisons-le : les COP sont indispensables, mais ne se suffisent pas à eux-mêmes. Les États doivent transcrire et suivre les engagements qu’ils ont négociés et acceptés.

Véhicule industriel autonome : pas avant 20 ans (Michel Parent)

Véhicule industriel autonome : pas avant 20 ans  (Michel Parent)

 

Michel Parent est l’un des meilleurs spécialistes de la robotique et du transport. Explique dans les « Echos »que le véhicule industriel autonome ne sera pas opérationnel avant 2030. Ceci étant, contrairement à ce qu’affirme l’auteur, la problématique est à peu près la même que pour l’automobiles. En site propre (infrastructure spécifique) les navettes autonomes peuvent être utilisées mais sur une infrastructure banalisée les risques sont trop grands (sans parler des questions juridiques de responsabilité).

 

« Les innovations récentes sur les véhicules particuliers me semblent plus abouties que sur les poids lourds en environnement ouvert à la circulation. Par rapport au transport de marchandises, les avancées sont plus nombreuses dans le domaine du transport de personnes. A titre d’exemple, aux Etats-Unis comme en Europe, de nombreuses expériences portent sur les taxis autonomes en milieu urbain ; ce qui est bien plus complexe qu’un environnement autoroutier. En revanche, les véhicules industriels autonomes existent depuis des dizaines d’années en environnement fermé comme les porte-conteneurs dans les ports. Dans le domaine des poids lourds, les évolutions technologiques demandent davantage de temps avant de s’imposer. De plus, la réglementation doit évoluer pour autoriser les camions autonomes à circuler sur les routes. Les pouvoirs publics ne sont pas prêts à laisser des poids lourds circuler sans personne à bord. Cette perspective effraie davantage que la même situation pour une automobile. Un véhicule léger qui roule à vitesse lente, soit à moins de 50 km/h dans un environnement urbain, soulève moins de crainte. Si je ne le vois pas émerger dans l’immédiat, le camion sans conducteur peut s’envisager à l’horizon d’une vingtaine d’années. Ou alors, pour y parvenir plus rapidement, des infrastructures routières dédiées aux seuls camions devront se développer. Or l’aménagement de ce réseau demandera des investissements importants. Le principal frein reste le coût de ces travaux. Mais techniquement, cette solution est envisageable. Il reste aussi à faire évoluer la réglementation sur le temps de travail des chauffeurs. Si ces derniers dorment dans le camion automatisé, doivent-ils être payés ? Les dernières avancées concernent la sécurité. Les constructeurs cherchent des garanties. Pour y parvenir, ils reprennent des pratiques déjà utilisées dans l’aéronautique, comme la redondance et la certification. Pour remédier aux pannes éventuelles, il faut multiplier les capteurs, les unités de contrôle, les systèmes de freinage et de direction et développer les procédures de certification et ce, en particulier en matière de logiciel. »

Interdire l’emploi d’un parent au parlement (Hamon, Valls)

Interdire l’emploi d’un parent au parlement (Hamon, Valls)

 

Les duettistes de la primaire de gauche sont au moins d’accord sur un point : il faut interdire l’emploi d’un parent au parlement. On ne peut en effet leur donner tort. Cette  possibilité au demeurant légale est éthiquement très condamnable. Dommage seulement que pour ce problème comme pour bien d’autres, Hamon et  Valls découvrent la nécessité des réformes. Environ 25 % des députés ont en effet choisi un conseiller parlementaire parmi leurs familles et les députés socialistes ne font pas exception. Hamon et  Valls font maintenant de la politique depuis une trentaine d’années, ils n’ont d’ailleurs fait que cela. Ce sont des professionnels. Il aura fallu l’affaire Fillon pour qu’ils découvrent la nécessité d’interdire la pratique de recrutement familial à l’assemblée. Une sorte de vocation tardive à l’éthique. Il en va de cette question de beaucoup d’autres. Il aura fallu cette primaire pour que les candidats tutoient de manière d’ailleurs assez superficielle les enjeux actuels très complexes en matière d’économie ou de société. 25 ans pour faire un apprentissage aussi relatif, c’est un peu long. Évidemment ces deux apparatchiks eux-mêmes députés  sont d’une certaine manière complices des avantages officiels ou officieux dans bénéficient nombre de parlementaires dont le nombre (et le train de vie) est essentiellement destiné à récompenser les baronnies qui font vivre les systèmes politiques français. La France est ainsi un des rares pays à connaître des responsables qui font une aussi longue carrière politique : 10 ans, 20,30 40 ans et même davantage. Normal que faute de renouvellement-donc de démocratie- se développe à la longue des pratiques borderline.   Manuel Valls et Benoît Hamon, candidats à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle, se sont donc tardivement prononcés mercredi pour l’interdiction de l’emploi de parents par des parlementaires. Les deux hommes ont été interrogés à ce sujet après l’ouverture par le Parquet financier d’une enquête sur des emplois présumés fictifs de l’épouse de François Fillon, candidat de la droite à l’élection présidentielle. Manuel Valls et Benoît Hamon se sont prononcés pour l’interdiction de cette pratique, assez courante en France. « Cette décision s’impose. Dès qu’il s’agit de deniers publics il faut être particulièrement clair mais il ne s’agit pas non plus de jeter l’opprobre sur tout le monde », a dit Manuel Valls lors du dernier débat de la primaire, sur TF1, France 2 et France Inter. Benoît Hamon est allé dans le même sens, estimant qu’en la matière, « il ne faut pas




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol