Archive pour le Tag 'paralysée ?'

BCE paralysée face à l’inflation ?

 BCE paralysée face à l’inflation ?

La zone euro connaît 5 % d’inflation mais la BCE devrait choisir l’attentisme ce jeudi, contrairement à la Réserve fédérale américaine.

Par Eric Albert du Monde

 

Un article intéressant qui montre que la paralysie de la BCE est largement encouragée par la diversité économique et budgétaire des Etats. Une hausse  brutale des taux d’intérêt serait de nature à casser des croissances  déjà disparates et à accroître encore des déficits budgétaires déjà plus que limite dans plusieurs pays .

Analyse 

 Bild l’a affublée d’un surnom, en français dans le texte : « Madame Inflation. » Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), est dans la ligne de mire du tabloïd allemand. L’inflation en Allemagne a atteint 5,7 % en décembre (5 % dans la zone euro, 3,4 % en France), et l’institution est en proie aux critiques outre-Rhin, accusée de laisser les taux d’intérêt trop bas et de ne rien faire pour contrer la hausse des prix.

La BCE est la plus conciliante des grandes banques centrales. Partout ailleurs, les taux d’intérêt ont commencé à augmenter. En décembre, la Banque d’Angleterre a fait passer son taux directeur de 0,1 % à 0,25 %. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) n’a laissé aucun doute lors de sa réunion du mercredi 26 janvier : sa première hausse de taux va avoir lieu en mars.

Apportant la seule note discordante, Mme Lagarde a prévenu en décembre qu’une hausse de son taux directeur serait « très improbable » en 2022. L’institution de Francfort se contente de graduellement réduire son intervention sur les marchés (de 80 milliards d’euros par mois à 20 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année). Son taux directeur demeure, en revanche, à un niveau historiquement bas, à – 0,5 %. En tenant compte de l’inflation, cela signifie que le taux réel est proche de – 6 %, à son plus bas depuis les années 1950. La prochaine réunion du conseil des gouverneurs, jeudi 3 février, ne devrait rien y changer : la BCE attend de voir.

Elle a cependant de s arguments pour agir différemment du reste de ses congénères : l’inflation en zone euro demeure plus limitée que dans le reste du monde occidental ; il reste de bonnes raisons de penser que le phénomène va en partie se résorber ; la BCE, surtout, n’est pas une banque centrale comme les autres, devant maintenir l’unité d’une monnaie unique encore très disparate.

Pourquoi la BCE est paralysée face à l’inflation ?

Pourquoi la BCE est paralysée face à l’inflation ?

La zone euro connaît 5 % d’inflation mais la BCE devrait choisir l’attentisme ce jeudi, contrairement à la Réserve fédérale américaine.

Par Eric Albert du Monde

 

Un article intéressant qui montre que la paralysie de la BCE est largement encouragée par la diversité économique et budgétaire des Etats. Une hausse  brutale des taux d’intérêt serait de nature à casser des croissances  déjà disparates et à accroître encore des déficits budgétaires déjà plus que limite dans plusieurs pays .

Analyse 

 Bild l’a affublée d’un surnom, en français dans le texte : « Madame Inflation. » Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), est dans la ligne de mire du tabloïd allemand. L’inflation en Allemagne a atteint 5,7 % en décembre (5 % dans la zone euro, 3,4 % en France), et l’institution est en proie aux critiques outre-Rhin, accusée de laisser les taux d’intérêt trop bas et de ne rien faire pour contrer la hausse des prix.

La BCE est la plus conciliante des grandes banques centrales. Partout ailleurs, les taux d’intérêt ont commencé à augmenter. En décembre, la Banque d’Angleterre a fait passer son taux directeur de 0,1 % à 0,25 %. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) n’a laissé aucun doute lors de sa réunion du mercredi 26 janvier : sa première hausse de taux va avoir lieu en mars.

Apportant la seule note discordante, Mme Lagarde a prévenu en décembre qu’une hausse de son taux directeur serait « très improbable » en 2022. L’institution de Francfort se contente de graduellement réduire son intervention sur les marchés (de 80 milliards d’euros par mois à 20 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année). Son taux directeur demeure, en revanche, à un niveau historiquement bas, à – 0,5 %. En tenant compte de l’inflation, cela signifie que le taux réel est proche de – 6 %, à son plus bas depuis les années 1950. La prochaine réunion du conseil des gouverneurs, jeudi 3 février, ne devrait rien y changer : la BCE attend de voir.

Elle a cependant de s arguments pour agir différemment du reste de ses congénères : l’inflation en zone euro demeure plus limitée que dans le reste du monde occidental ; il reste de bonnes raisons de penser que le phénomène va en partie se résorber ; la BCE, surtout, n’est pas une banque centrale comme les autres, devant maintenir l’unité d’une monnaie unique encore très disparate.

Chômage partiel : Plus de 3,6 millions de salariés, 35% de l’économie paralysée

Chômage partiel : Plus de 3,6 millions de salariés, 35% de l’économie paralysée

Près de 20 % de la population sont actuellement en chômage partiel. Il faut ajouter à ce chiffre les salariés en congé plus ou moins forcé et en horaire réduit. Au total, l’appareil de production ne tourne qu’environ 65 %. D’où ce chiffre de 3 % de perte du pénible par mois de confinement avancé par certains experts dont l’INSEE quand d’autres experts pour ne pas désespérer sans doute les acteurs économiques parlent encore d’une incidence de deux à 2 % sur l’ensemble de l’année!  On entrevoit pas une reprise significative avant le début de l’été. Elle sera même sans doute progressive comme indiqué le Premier ministre jusqu’à la rentrée voir jusqu’à la fin de l’année. La perte de croissance pour le PIB  pourrait donc être de 15 à 20 %. Des conséquences terribles qui vont se traduire en défaillances d’entreprises et en chômage. On prévoit d’ores et déjà un taux de chômage pouvant passer de 8 % précédemment à 20 %.

Et e recours au chômage partiel s’intensifie nettement. Plus de 337.000 entreprises françaises ont fait appel à ce dispositif pour faire face à la crise du coronavirus, ce qui représente plus de 3,6 millions de salariés.

Dans le détail, depuis vendredi soir et le dernier décompte annoncé par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce sont plus d’un million de salariés supplémentaires qui ont été placés en chômage partiel.

Pour l’heure le coût estimé dépasse les 11 milliards d’euros. «Le système pour éviter le licenciement et préparer la reprise est en pleine montée en puissance, on peut être fier d’un système autant protecteur», a expliqué la ministre à l’issue du Conseil des ministres. Une ministre qui sous-estime sans doute et de loin probable de l’opération sera plus proche de 50 milliards que de 10 milliards.

La Fed: nouvelle baisse des taux et la BCE toujours paralysée

La Fed: nouvelle baisse des taux et la BCE toujours paralysée

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Alors que la BCE est paralysée par les contradictions internes des membres de la zone euro sur les conditions de la gestion monétaire et budgétaire de la crise, la Fed, elle, multiplie les gestes notamment pour annoncer une baisse surprise dimanche de 1 point des taux , les ramenant dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25%. La BCE qui pourtant a affirmé son soutien théorique à l’économie n’a pas encore modifié une seule fois ses taux il s’agit certes d’un geste symbolique le plus souvent mais qui vise à signifier l’engagement d’une politique particulièrement accommodante pour sauver économie. En plus évidemment de cette modification , il y aura pour la FED des rachats d’actifs massifs. De l’ordre de 700 milliards de bons du Trésor et de titres hypothécaires. On est loin encore des intentions–d’ailleurs n’en officiellement exprimées– de la BCE. Globalement cela pourrait apporter un soutien de l’ordre de 1000 milliards à l’économie américaine. À comparer aux dégâts de la crise en Europe. Le montant du PIB  de la zone euro se monte à 12 000 milliards environ. En fourchette basse, il faut s’attendre à une stagnation de l’économie au lieu des 1 % prévus d’augmentation pour le PIB. Soit une perte de 120 milliards. Sans doute un chiffre très supérieur à évaluer avec la quadruple crise : crise sanitaire, crise de l’offre, maintenant crise de la demande et crise financière. L’attentisme de la présidente de la BCE Christine Lagarde s’explique car elle est écartelé entre l’orthodoxie des pays du nord  et la gestion beaucoup plus laxiste des pays du Sud de la zone euro .

« Les effets du coronavirus pèseront sur l’activité économique à court terme et présenteront des risques pour les perspectives économiques », précise la Banque centrale américaine dans un communiqué.

La Réserve fédérale a précisé qu’elle maintiendra les taux dans cette fourchette jusqu’à ce que la crise soit passée. Seule une participante, Loretta J. Mester, présidente de la Fed de Cleveland, a voté contre cette mesure, et s’est montrée favorable à une baisse moins forte des taux. En plus du geste fort de la Fed, celle-ci a participé à une action concertée au niveau mondial pour assurer que les liquidités seront suffisantes lundi.

La baisse des taux surprise a été prise alors que le comité monétaire habituel de la Fed, qui va se réunir mardi et mercredi, doit rassurer les marchés. Wall Street a connu jeudi sa pire journée depuis le krach boursier d’octobre 1987. C’est la deuxième fois depuis le début du mois de mars que la Fed abaisse ses taux en dehors de son comité monétaire habituel, ce qu’elle n’avait pas fait depuis la crise financière de 2008.

 

La Fed a par ailleurs annoncé l’achat de 500 milliards de dollars de bons du Trésor et de 200 milliards de dollars de titres hypothécaires. Face à l’affolement, elle avait abreuvé les marchés en liquidités toute la semaine, apportant plusieurs milliers de milliards de dollars, et avait renoué avec les rachats de dette américaine à travers les bons du Trésor. Le président Trump a salué immédiatement le geste de la Banque centrale qu’il n’a eu de cesse de critiquer ainsi que son président Jérôme Powell.

Italie : 30 % de son économie paralysée

 

Trois régions mises en quarantaine dont  la riche Lombardie en Italie; de quoi plomber complètement une croissance qui était déjà bien malade avant le Coronavirus. Près d’un quart de la population est concerné soit environ 15 millions d’Italiens dont les déplacements seront strictement contingentés. En clair, on va paralyser de l’art de 30 % de l’économie de l’Italie. Les conséquences économiques seront très graves voire dramatiques. Comme déjà indiqué, la croissance serait normalement tombée dans le rouge en 2020 sans le virus chinois, la dépression va donc s’accentuer et poser de redoutables problèmes financiers au budget italien. Un budget qui dépassait déjà les normes. Toutefois  l’union européenne a donné son feu vert pour ignorer  un peu les critères européens en Italie afin de mieux lutter contre la catastrophe. Des conséquences graves pour l’Italie bien sûr mais aussi pour l’Europe car l’Italie est la troisième puissance économique de l’union européenne après la France et l’Allemagne. L’Allemagne également très affectée par la baisse drastique de ses exportations. Au total l’union économique risque de tutoyer la stagnation et même la régression.

Géographiquement, l’Italie est divisée en plusieurs régions, comme le Latium, où se trouve Rome, et les Marches. Les régions concernées par le décret du 8 mars sont la Lombardie (dont la capitale est Milan), une partie de l’Émilie-Romagne (dont le chef-lieu est Bologne) et de la Vénétie (qui a pour capitale Venise).

À elle seule, la Lombardie regroupe 1523 municipalités et légèrement plus de 10 millions d’habitants, soit près d’un sixième de la population italienne, dont 1,36 million à Milan même, selon l’Insee italien, Istat. Il s’agit de la troisième région la plus peuplée d’Europe, après l’Île-de-France et le Bade-Wurtemberg, en Allemagne. En face, la Vénétie regroupe 4,905 millions d’habitants, et l’Émilie-Romagne environ 4,46 millions d’habitants. Seules la Sicile, le Latium – incluant Rome – et la Campanie – avec Naples – sont plus peuplés.

Ces trois régions comptent parmi les plus importantes économiquement du pays. À elle seule, la Lombardie produit 20,6% de la valeur ajoutée italienne, et le territoire reste la première région économique de la Botte et la quatrième en Europe. Également touchée, la Vénétie, qui a profité du «miracle économique italien», a un PIB pesant pour 9,4% du total national. Dans tous les indicateurs permettant de juger le dynamisme d’un territoire, ces trois régions sont au-dessus de la moyenne nationale.

Le secteur pesait pour environ 12% du PIB italien, en 2015. Si 52,4 millions de touristes sont arrivés en 2016 en Italie, ce nombre est depuis passé à 62 millions, faisant du pays la 5ème destination mondiale, juste derrière la Chine mais loin devant la Turquie. Or, les trois régions touchées par la fermeture, dont la Vénétie, captent une partie importante des arrivées : la Lombardie a attiré environ 39,4 millions de nuitées en 2017, contre 69,2 millions pour la Vénétie et 40 millions pour l’Émilie-Romagne. À titre de comparaison, la région capitale, le Latium, n’en a enregistré que 33,8 millions la même année, et la Toscane 45,9 millions.

Fermer ces régions revient aussi  à mettre en péril un secteur touristique déjà fortement éprouvé, ces dernières semaines, par l’épidémie. Le secteur pesait pour environ 12% du PIB italien.

 

Crise :  » la France est paralysée depuis… 1986″ ! ( Attali)

Crise :   » la France est paralysée depuis… 1986″ ! ( Attali)

Gonflé et pertinent à la fois Jacques Attali qui considère que la France est paralysée depuis 19 86 seulement.  La faute au manque  de vision des grands responsables politiques. Jacques Attali est pertinent quand il évoque certains aspects de l’immobilisme français, il est quand même particulièrement gonflé quand il considère que François Mitterrand, lui, avait une grande vision pour le pays. Faut-il rappeler que la gauche en 81  pris des mesures étatistes vite remises en cause en 83 pour éviter le marasme économique. Faut-il aussi rappeler que François Mitterrand se désintéressait totalement de l’économie en dépit des conseils sans doute avisés de Jacques Attali. L’ancien conseiller de François Mitterrand est cependant souvent assez pertinent même s’il agace par son taux ton un peu professoral et son absence totale de doute. Une interview dans le JDD qui mérite toutefois d’être lu

Le débat sur la déchéance de nationalité est-il le symbole d’une France bloquée?
Nous sommes dans un régime parlementaire. Le président n’est pas Zeus! Il est donc normal que le sujet soit maintenant débattu devant le Parlement. Il y a déjà dans les oubliettes de l’Assemblée une foule de réformes constitutionnelles et j’espère bien que celle-là les y rejoindra. Non seulement la déchéance de nationalité n’est pas l’arme fatale contre le terrorisme, mais en stigmatisant les binationaux elle pousse certains jeunes, humiliés, à plonger dans la radicalité. Cette réforme, qui est au départ une idée du Front national, peut tout à fait conduire au but inverse! Il serait donc habile de la retirer. Ce serait alors la victoire de la morale, la victoire de l’éthique sur la tactique. De plus, et c’est le plus important à mes yeux, ce qui explique tout le reste : comme toutes les mesures uniquement tactiques, elle ne s’inscrit dans aucune vision du monde de demain.

C’est-à-dire?
Sans vision du monde, on ne réforme rien… Le grand blocage dans lequel nous sommes est dû à cela : les partis dits « de gouvernement » n’ont absolument aucune idée de ce que doit être la France dans vingt ans. Faute de vision, c’est toujours la paralysie, parce que nul n’accepte de remettre en cause ses acquis de peur de ne rien gagner en échange. Aujourd’hui, tout le monde est pour l’environnement et pour la sécurité. Entre ces deux projets sectoriels, celui des écologistes et du Front national, il y a un vide. Un grand vide… Les deux partis de gouvernement ne réfléchissent plus à l’avenir. Au lieu d’avoir une réflexion à long terme et une stratégie, ils ne sont plus capables que de tactique.

Quels sont les principaux facteurs de paralysie?
Un pays est bloqué quand il pense que c’était mieux hier. Alors chacun se crispe sur ses avantages acquis, sa rente, ses privilèges. Si les politiques disaient « voilà ce que sera la France de 2025, voilà ce que chacun y gagnera… », alors les Français accepteraient de perdre un peu aujourd’hui de leurs avantages. Or nous sommes un pays aveugle face à l’avenir, avec un Front national qui n’a d’autre projet que celui d’une France imaginaire des années 1950. Le pessimisme français qui en découle est à la mesure de la conscience que nous avons de nos privilèges actuels : on se crispe et on met les chariots en cercle.

À quand situez-vous le blocage?
En 1981, François Mitterrand avait une vision du monde. Il était préparé à gouverner. Depuis 1986, la France n’a plus de projet. Autour de nous, les Allemands ont le projet de rester la première nation industrielle d’Europe, les Anglais d’être la place forte financière, entre les deux continents. En Europe, d’autres pays avancent. Regardez les Italiens, ils sont en train de se réformer et de supprimer leur Sénat! En France, parmi les forces de blocage principales il y a malheureusement les privilèges du Parlement. Pour faire avancer les choses, il faudrait d’abord que les élus français acceptent de réduire leur nombre et leurs propres privilèges… Il nous faudrait une sorte de nuit du 4-Août.

François Hollande avait une chance historique en 2012…
Jacques Chirac avant lui, élu à plus de 80%, avait cette chance historique, mais a commencé par donner l’ordre à son Premier ­ministre de ne rien faire. Puis Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir sans programme et m’a demandé d’en faire un (ce que nous avons fait, en lui élaborant un programme bipartisan). Mais il s’est empressé de l’enterrer prétextant la crise alors que la crise au contraire aurait dû le faire avancer. François Hollande a tenté d’agir, mais trop timidement a mon goût… en passant à côté de la fenêtre de tir des premiers cent jours. En France, il n’y a que durant ces cent jours, avec l’élan, la légitimité de l’élection présidentielle, que tout est possible. Après, c’est trop tard. Une foule d’exemples le montre.

Lesquels?
On sait depuis toujours que le magot des 32 milliards d’euros annuels de la formation permanente, abandonné aux syndicats et au patronat, ne sert pas à former les chômeurs, ce qui est une aberration française. La crise des migrants, c’est pareil. On sait très bien ce qu’il faudrait faire : mettre aux frontières de l’Europe des gardes-côtes comme ceux des Américains. Aujourd’hui, le budget européen de Frontex et de 500 millions d’euros, soit vingt fois moins que le budget américain! Comme on ne met pas cet argent sur la table, alors chaque pays redresse ses propres frontières et on détricote l’Europe. Là, on va vers le pire. C’est d’autant plus absurde que si on mettait l’argent nécessaire, cela ferait tourner notre industrie et créerait des emplois. Mais là aussi, il n’y a absolument aucune vision! La vision sur les migrants serait de se demander comment former, accueillir, intégrer ceux qu’on reçoit. Et aider ailleurs ceux qu’on ne reçoit pas. Faute de volonté, on les laisse s’incruster dans la misère des camps comme celui de Calais.

Vous semblez très pessimiste…
Le monde change à très grande vitesse. Nous sommes à l’orée d’une nouvelle crise financière mondiale, des secousses en Chine, au Brésil, en Russie, et la zone euro est menacée par la crise portugaise, puis espagnole, qui risque d’être plus graves encore que la crise grecque. Le temps presse et pendant ce temps, notre système est à bout de souffle. Si la France doit changer d’ici à 2025, c’est cette année que cela se joue. Maintenant. Avant la primaire des partis, il faudrait faire la primaire des programmes, pour justement élaborer le cap, la vision qui portera un homme ou une femme, en 2017. Je ne vois nulle part que ce soit le cas. Pour ma part, je travaille à un programme, qui sera prêt très bientôt, avec des milliers de Français.

Comment expliquez-vous cette immobilisme d’en haut?
Depuis François Mitterrand, j’ai connu trois présidents, Chirac, Sarkozy et Hollande, qui m’ont tous les trois dit, d’une façon ou d’une autre, la même chose : « Si je mets en œuvre ce que tu proposes, ils vont me couper la tête. » Comme si à deux pas de la Concorde, la tête de Louis XVI les hantait encore. C’est très surprenant de sentir cette peur. Aucun homme politique récent n’a su développer une vision du monde et de la grandeur de la France. Ils veulent juste survivre, être réélus. Pourtant, la France est un grand pays, nous sommes un grand peuple, admiré, envié, jalousé. Le seul hymne chanté dans le monde entier, le soir des attentats, c’était La Marseillaise. C’est son souffle qui manque à tous ceux qui nous dirigent ou aspirent à le faire.

Les notaires en grève le 17 septembre, la France paralysée ?

Les notaires en grève le 17 septembre, la France paralysée ?

 

Les corpos ne sont pas ceux de la CGT dockers ou du livre mais cette fois chez les notaires. Evidemment qui souhaitent l’immobilisme et pour cause ils essentiellement rémunérés sur le prix des ventes. On se demande bien pourquoi !  Et qui bénéficient d’un monopole. Certes la conjoncture économique n’est pas brillante et les transactions immobilières s’en ressentent mais on a rarement vu un notaire au « resto du cœur ». Pourquoi surtout réserver l’exclusivité des actes dits notariés aux seuils notaires ? Les avocats par exemple sont tout aussi compétents e pour effectuer ce type d’opérations administratives et juridiques. Le 17 septembre, la France sera donc paralysée ou presque car les notaires  passent à l’action. A quand une manif avec des casseurs ?  Le Conseil supérieur du notariat invite les quelques 9500 notaires de France à manifester à Paris, indique le journal les Échos ce jeudi 4 septembre. La raison de leur colère? La réforme des professions réglementées voulue par l’ex-ministre de l’Economie Arnaud Monteboug et que son successeur Emmanuel Macron compte bien mettre en œuvre.  Pour cela, Bercy devrait s’appuyer sur le travail de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui, dans un rapport que l’AFP a pu consulter en août, passe au crible 37 professions dites « réglementées », c’est-à-dire dont l’accès est limité (par des diplômes ou la nécessité de racheter des charges existantes), qui pratiquent des tarifs réglementés et/ou qui ont un monopole pour certains actes.  Des huissiers aux architectes en passant par les kinésithérapeutes, les notaires ou les auto-écoles, l’IGF constate que ces professions affichaient en 2010 une rentabilité (bénéfice net avant impôts sur chiffre d’affaires) moyenne de 19,2%, soit « 2,4 fois la rentabilité constatée dans le reste de l’économie ». Pour l’IGF, cette prospérité, plus vraie pour certains métiers que pour d’autres, « ne s’explique pas toujours par la durée de la formation, l’ampleur des investissements à réaliser ni l’existence d’un risque d’échec économique ».  Un rapport très contesté par les professions concernées. Au-delà de l’appel à la grève, le Conseil supérieur du notariat (CSN) a réalisé…

 




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