Archive pour le Tag 'Pandémie'

Croissance plus faible qu’avant la pandémie dans une majorité de pays

Croissance plus faible qu’avant la pandémie dans une majorité de pays

Pour la banque mondiale globalement, dans 60% des pays de la planète qui abritent plus de 80% de la population, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’avant la pandémie de Covid. La Banque mondiale prévoit même un recul de l’expansion, de 4,2% en 2023 à 4% en 2024, pour les économies émergentes et en développement.

La situation reste préoccupante pour les pays les plus pauvres de la planète, qui ont subi de plein fouet les chocs successifs : pandémie, inflation et durcissement monétaire. Un quart d’entre eux n’a pas retrouvé le niveau d’avant 2020. La proportion est deux fois plus élevée pour les pays fragiles et en situation de conflit. «Les pays les plus pauvres pâtissent du lourd fardeau que constitue le service de la dette, des possibilités restreintes sur le plan des échanges commerciaux et de la survenue d’épisodes climatiques coûteux», détaille Indermit GillEntre janvier et juin, la Banque mondiale a amputé la prévision de croissance des pays à faible revenu d’un demi-point, à 5%. La reprise est en particulier fragile sur le continent africain, qui concentre les États les plus pauvres, et à un rythme bien trop lent pour avoir un effet significatif sur la réduction de la pauvreté.

Si l’inflation a commencé à refluer – prévue à 3,5% à l’échelle mondiale en 2024 puis 2,9% en 2025 – l’un des risques majeurs tient aux taux d’intérêt qui vont rester durablement élevés. L’institution prévoit 4% sur la période 2025-2026, soit environ le double des taux moyens enregistrés entre 2000 et 2019. «Le durcissement des conditions financières mondiales se traduirait par une croissance beaucoup plus faible pour les économies en développement», alerte l’économiste en chef adjoint, Ayhan Kose.

 

Pandémie–Grippe aviaire: Le prochain danger ?

Pandémie–Grippe aviaire: Le prochain danger ?

par Diana Bell, Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.
Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.
Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par Diana Bell, Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.
Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.
Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par , Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation 

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.

Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.

Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Mort subite : la pandémie de la Russie de Poutine

 
En Russie, on ne compte plus les décès par mort subite pour régler les comptes des opposants. Parfois même des comptes qui se règlent à l’étranger par empoisonnement ou défenestration. C’est le mode de régulation démocratique de Poutine et de sa clique de criminels fous et parfois alcoolique comme Medvedev Qui  promet d’utiliser la bombe atomique tous les matins.

« Lorsque l’avocat et la mère d’Alexeï sont arrivés à la colonie ce matin, on leur a dit que la cause de la mort de Navalny était le syndrome de mort subite », a écrit sur le réseau social X Ivan Zhdanov, qui dirige la Fondation anti-corruption de l’opposant décédé

L’heure est au deuil. La mère d’Alexeï Navalny a été informée, samedi 17 février, que l’opposant russe avait succombé à un « syndrome de mort subite » et qu’une enquête devait être menée avant la remise du corps du défunt à sa famille, a fait savoir son entourage.

Alexeï Navalny, un ancien avocat de 47 ans, a perdu connaissance et est décédé vendredi après une promenade dans la colonie pénitentiaire IK-3 située à Kharp, à environ 1 900 km au nord-est de Moscou, où il purgeait une peine de 30 ans, ont déclaré les autorités russes la veille.

Lyudmila, la mère du défunt qui est âgée de 69 ans, a bravé samedi des températures de – 30°C pour se rendre à la colonie pénitentiaire où son fils a trouvé la mort. L’avis de décès officiel qui lui a été remis indique un décès à 14h17 heure locale (09h17 GMT) le 16 février, a déclaré à Reuters la porte-parole d’Alexeï Navalny, Kira Yarmysh.

Pas d’acte criminel. « Lorsque l’avocat et la mère d’Alexeï sont arrivés à la colonie ce matin, on leur a dit que la cause de la mort de Navalny était le syndrome de mort subite », a écrit sur le réseau social X Ivan Zhdanov, qui dirige la Fondation anti-corruption de l’opposant décédé. Le « syndrome de mort subite » est un terme vague désignant différents syndromes provoquant un arrêt cardiaque soudain conduisant à la mort.

On ne sait pas non plus où se trouve le corps de Navalny, a indiqué son équipe. Sa mère a appris que le corps avait été emmené à Salekhard, ville proche du complexe pénitentiaire, mais lorsqu’elle est arrivée sur place, la morgue était fermée. Contacté par l’avocat de Navalny, un employé de la morgue a indiqué qu’il ne disposait pas du corps, a déclaré Kira Yarmysh.

Plus tard, les autorités leur ont dit que le corps ne serait pas remis à la famille avant la fin de l’enquête !

À ce niveau de cruauté, la question de l’état mental de Poutine est posée.

 

 

Santé- pandémie Covid: Haro des grands mandarins sur Didier Raoult

Santé- pandémie Covid: Haro des grands mandarins sur Didier Raoult

Maintenant que l’ancien patron de l’institut hospitalier universitaire de Marseille n’exerce une fonction, de nombreux caciques de la profession ont décidé la mise à mort du trop célèbre Didier Raoult.

Rien d’étonnant à cela dans la mesure où Didier Raoult s’est livré régulièrement à une critique en règle des institutions nationales et de leurs liens douteux et parfois financiers avec les laboratoires. Bref, une sorte de revanche des grands mandarins.

Plusieurs Autorité médicales dénoncent dans une tribune la publication récente d’une étude révélant que plus de 30.000 patients positifs au Covid ont reçu un traitement à l’hydroxychloroquine en 2020.

« La prescription systématique aux patients atteints du Covid-19, quels que soient leur âge et leurs symptômes, de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine, sur des ordonnances pré-imprimées, s’est d’abord effectuée sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité », dénoncent les signataires.

Une « tribune d’imbéciles », a réagi auprès de franceinfo le professeur Didier Raoult. « Que les autorités de santé viennent faire leur enquête sur l’hydroxychloroquine », poursuit-il, estimant que son protocole fonctionne, et que les études internationales ont été « truquées ». Il assure que les équipes de l’IHU ont d’abord soigné. Il affirme également que les études cliniques publiées ou en voie de l’être sont « un travail rétrospectif ».

Parmi les signataires contre Didier Raoult, on compte notamment le professeur Alain Fischer, président de l’Académie des Science, Dominique Costagliola, l’une de ses membres, mais aussi différentes organisations médicales comme la Société française de pharmacologie et de thérapeutique ou la Société de pathologie infectieuse de langue française.

Cette tribune vient plus particulièrement répondre à la prépublication en ligne de données de santé concernant plus de 30.000 patients, selon le JDD. Didier Raoult et 16 membres de l’IHU Méditerranée ont en effet partagé le 3 avril dernier, sur le site de médecine spécialisée MedRxiv, le détail des traitements administrés à 30.423 personnes testées positives au Covid-19 pendant la première vague de l’épidémie en 2020.

Elle y dévoile que tous les patients ont reçu de l’hydroxychloroquine, quel que soit leur état de santé et qu’ils présentent ou non des symptômes et persiste en réaffirmant l’efficacité du traitement.

Notons toutefois que les faits reprochés remontent à 2020 alors que les vaccins anticovid n’étaient pas encore massivement connus et opérationnels . Observons aussi que l’hydroxychloroquine a toujours été utilisée pour la prévention et le traitement du paludisme. Un traitement utilisé encore davantage dans les pays tropicaux pour lutter aussi bien contre le paludisme que contre le covid. Reste que l’Afrique en particulier à été moins touchée proportionnellement par le covid que par exemple l’Europe ou l’Asie. Pour le moins des interrogations demeurent. Ce qui est certain c’est que le règlement de comptes a commencé vis-à-vis d’un Didier raoult sans doute par ailleurs un peu trop médiatique et qui s’est un peu enivré du parfum des médias. Observons cependant que la plupart de ceux qui veulent sa mort sont souvent des mandarins qui fréquentent Davantage les conseils d’administration que les malades !

Pandémie Covid Chine : des millions de morts en perspective ?

Pandémie Covid Chine : des millions de morts en perspective ?


Plusieurs experts pronostiquent l’hypothèse possible de millions de morts en Chine suite au développement exponentiel du Covid.

En cause surtout le fait qu’on passe brutalement d’une politique zéro Covid immobilisant les Chinois à leur domicile ou dans des lieux spécialisés à une politique de libre circulation à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le parti communiste chinois et le président ont jusqu’alors soutenu cette politique de zéro Covid pour se distinguer de l’Occident. Un véritable crime sanitaire qui refusait la vaccination qui provenait essentiellement de l’extérieur.

Faute de vaccination aussi d’auto immunisation, le virus trouve un terrain privilégié chez des individus dans l’organisme est dépourvu de défenses. À la différence notamment des pays développés qui ont pratiqué la vaccination de masse et l’immunisation du fait que beaucoup étaient asymptomatiques et transmettaient cependant virus et capacités de résistance.

C’est évidemment un énorme échec sanitaire mais aussi politique pour la Chine qui parallèlement est en train de tuer son économie. Hier les Chinois étaient interdits de déplacement, aujourd’hui ils deviennent brusquement libres mais beaucoup se refusent à aller travailler pour ne pas risquer la contamination. Le grand risque pour le monde entier, c’est sait que la Chine développe de nouveaux variants (le virus ne cesse en effet d’évoluer), des variants encore plus dangereux que ceux qui sont identifiés et qui pourraient contaminer une grande partie du monde.

Cette gestion calamiteuse et dramatique du virus pourrait à terme remettre en cause la dictature communiste en Chine

Le régime de Xi Jinping est un «régime finissant, comme l’était l’URSS dans les années 1980», analyse dans le Figaro la sinologue et spécialiste de la dissidence chinoise.
Xi Jinping a prétendu que la gestion du Covid par la Chine était la preuve de sa supériorité par rapport au système occidental. À quel point la situation actuelle est-elle menaçante pour lui politiquement?

• Marie HOLZMAN. – Manifestement ce n’est pas le cas. Il a fait subir aux Chinois la torture de trois ans de quasi-emprisonnement. Les conséquences du confinement ont été tragiques. Par ailleurs, il n’y a pas eu de « zéro Covid », malgré le nom trompeur de cette politique. La preuve, c’est ce que ça revenait tout le temps. Combien y a-t-il eu de morts pendant la période « zéro Covid » ? On n’en sait rien, puisque les Chinois ne communiquent pas les chiffres ou donnent des chiffres faux. Quand ils parlent de 4000 morts, c’est totalement risible. On voit bien que les crématoriums débordent, que la population panique. Xi Jinping s’est entouré d’une clique d’obligés et a écarté tous les gens compétents. Il a même fini par mettre sur la touche le premier ministre…

Covid: Le retour de la pandémie

Covid: Le retour de la pandémie

 

La question sanitaire a été complètement ignorée au cours de la récente campagne électorale. Pourtant la pandémie a toujours été présente. Aujourd’hui elle atteint même des chiffes  particulièrement inquiétants;  par exemple hier 30 juin 2022,  on a enregistré 134 000 contaminations nouvelles en 24 heures. La progression des hospitalisations est également significative.

On compte en effet plus de 80.000 cas par jour, alors que nous étions descendus à moins de 20.000 à la fin du mois de mai. Pour le moment, les autorités sanitaires semblent un peu sidérées par la rapidité de cette vague et semblent compter sur le seul «bon sens» individuel pour l’endiguer. La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, s’est ainsi contentée de recommander le port du masque dans les transports, sans prendre la moindre mesure supplémentaire.

Jusqu’au début de l’année 2022, le sous-variant BA.2 d’Omicron comptait pour la majorité des cas détectés à travers le monde (et 99% des cas enregistrés en France fin avril). Mais les dernières mutations-Notamment BA 5- ont progressivement pris le pas, et sont par exemple responsables, selon l’OMS, de la cinquième vague épidémique que l’Afrique du Sud a connue à partir de la fin du mois d’avril.

Si BA.5 inquiète autant la communauté internationale, c’est qu’il affiche des taux de contagiosité plus élevés que ses prédecesseurs. La faute à deux mutations qui affectent sa protéine Spike, celle qui permet au virus d’entrer dans nos cellules. La mutation L452R augmente sa transmissibilité, l’amenant à être environ 20% plus contagieux que le sous-variant BA.2. Ce qui expliquerait la nette expansion de BA.5, relevée par Santé publique France dans sa dernière note. L’autre mutation, appelée F486, « est associée à une réduction de la neutralisation des anticorps », expliquait mi-mai l’épidémiologiste Antoine Flahault auprès de La Dépêche.

« Il semble que ces variants se diffusent plus rapidement (…) car ils échappent davantage à l’immunité acquise par la vaccination comme par l’infectiona confirmé à franceinfo Samuel Alizon, épidémiologiste et directeur de recherche au CNRS. Un phénomène qui se conjugue avec une autre variable, déjà bien connue : l’immunité offerte par les vaccins diminue naturellement avec le temps, ce qui nous rend plus vulnérable face au virus, ainsi qu’aux formes graves de la maladie.

A en juger par le cas sud-africain, la dangerosité de BA.5 serait comparable aux autres sous-variants d’Omicron. Une faible augmentation des hospitalisations a été remarquée, avec un taux de létalité légèrement inférieur, comme l’a noté l’équipe du docteur Wasiila Jassat, dans une étude citée par la revue scientifique Nature (en anglais). Il faut toutefois rappeler que le taux de létalité dépend d’autres facteurs extérieurs, indépendants de la forme du virus, comme la couverture vaccinale d’une population et l’état du système hospitalier d’un pays.

La grande différence de ce sous-variant tient dans la durée des symptômes, qui peuvent mettre jusqu’à dix jours pour disparaître, contre quatre jours pour le sous-variant BA.1 d’Omicron, comme l’a fait remarquer le médecin et journaliste de France Télévisions Damien Mascret. En plus des symptômes désormais bien connus du Covid-19, comme la fièvre, la toux, les maux de gorge et une fatigue inhabituelle, les malades infectés par le sous-variant BA.5 peuvent avoir le nez qui coule, mais aussi souffrir de nausées et de vomissements.

 

 

Covid CINQUIÈME VAGUE: vers la fin de la pandémie (INSTITUT PASTEUR)

Covid CINQUIÈME VAGUE: vers la fin de la pandémie (INSTITUT PASTEUR)

 

Dans son dernier bilan sur la cinquième vague Covid,  l’institut pasteur anticipe une baisse des admissions à l’hôpital, tant en hospitalisation conventionnelle qu’en soins critiques. Bref on pourrait parler de fin de pandémie fin février début mars.

1975 personnes ont été admises à l’hôpital mercredi pour une infection au Covid-19, l’institut Pasteur table sur environ 500 nouvelles admissions à l’hôpital au 1er mars. Du côté des nouvelles entrées en soins critiques – 227 en moyenne ces sept derniers jours – celles-ci pourraient passer à environ 70 d’ici deux semaines.

Conséquence directe de ces projections sur les admissions: la baisse du nombre de patients. L’institut, qui estime à 17.000 le nombre de patients hospitalisés pour Covid-19, projette qu’ils ne seront plus que 8000 fin février. Enfin, 3126 patients Covid – les deux variants confondus – sont actuellement en soins critiques selon Santé publique France, ils passeraient à 1800 environ à la fin du mois selon Pasteur.

La pandémie remet en perspective la dimension mondiale des grands enjeux

La pandémie remet en perspective la dimension mondiale des grands enjeux

La spécialiste du droit international, Samantha Besson, constate, dans un entretien au « Monde », que la pandémie de Covid-19 et les rivalités entre la Chine et les Etats-Unis ont précipité la crise de l’ordre mondial où le droit est devenu un lieu de confrontation alors qu’il doit être un lieu de concertation.

Titulaire de la chaire Droit international des institutions au Collège de France, Samantha Besson travaille notamment sur les procédures contemporaines d’adoption de ce droit et les manières d’assurer leur légitimité. Ses recherches portent aussi sur les droits de l’homme et leur théorie.

Cet article est tiré du « Bilan du Monde » 2022. La nouvelle édition est en vente dans les kiosques à partir du lundi 24 janvier ou par Internet en se rendant sur le site Boutique.lemonde.fr

Dans quel état se trouve le système international à l’heure où les Etats pratiquent une politique de vaccination pour enrayer la pandémie de Covid-19 ?

La pandémie aura permis de précipiter une crise institutionnelle internationale qui couvait depuis longtemps. Nous y avons gagné une vision plus claire des forces – il suffit de penser à ce que l’Union européenne (UE) a pu organiser sur le plan de la vaccination dans tous ses Etats membres – et surtout des faiblesses de l’ordre institutionnel international.

Il était bien entendu assez naïf d’imaginer que des brèches si bien installées, voire entretenues, telles que l’état de sous-financement public chronique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et sa dépendance de partenariats public-privé, le manque de mécanismes de mise en œuvre du règlement sanitaire international et l’absence de représentativité démocratique de la politique sanitaire de l’OMS, puissent être colmatées à si brève échéance. Leur mise à nu aura néanmoins eu le mérite de pointer ce sur quoi devrait porter le travail de reconstruction des juristes internationalistes.

Cette pandémie n’a-t-elle pas démontré que la sécurité humaine et la sécurité globale sont plus importantes que la sécurité nationale ?

Après les dérives instrumentalistes auxquelles son invocation a donné lieu depuis septembre 2001, mieux vaut se méfier du terme « sécurité » dans ce contexte. Il est en effet habituellement question ensuite de comparer, puis de « mettre en balance » la sécurité du plus grand nombre avec celle du plus petit.

« La question pour le droit international est de savoir comment éviter l’opposition entre un universalisme uniformisant et impérialiste d’une part, et un relativisme culturel d’autre part »

On a d’ailleurs à nouveau pu mesurer les perspectives effrayantes qu’ouvre la banalisation de ce type de calcul sécuritaire durant la pandémie – en Asie, mais en Europe aussi.

Cela dit, durant une (trop) brève période, la pandémie aura effectivement permis à chacune et à chacun de comprendre, physiquement, notre vulnérabilité commune à l’échelle régionale d’abord, puis mondiale. Mais aussi, espérons-le, l’importance d’un ordre institutionnel et juridique international à même de protéger ces intérêts communs, notamment environnementaux, lorsque les menaces qui pèsent sur eux dépassent les capacités des ordres juridiques nationaux.

Angleterre : Boris Johnson déclare la fin de la pandémie !

Angleterre : Boris Johnson déclare la fin de la pandémie !

 

Très menacé politiquement ,le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré la fin de la pandémie et a levé toutes les mesures de protection sanitaire. Une attitude habituelle chez le Premier ministre qui n’a cessé de zigzaguer y compris jusqu’à nier la réalité de la crise sanitaire. Il récidive cette fois en affirmant que la situation sanitaire a perdu son caractère pandémique.

Le Premier ministre britannique espère ainsi retrouver un peu de popularité dans l’opinion après s’être mis en contradiction avec ses propres règles.

«Alors que le Covid devient endémique, nous devons remplacer les obligations légales par des conseils et recommandations», a souligné la semaine dernière Boris Johnson devant les députés. Pas sûr cependant que le Docteur Boris Johnson soit davantage écouté que le premier ministre car les Britanniques sont aussi très mécontents des conséquences néfastes du brexit.

Opposé à la levée de l’obligation du port du masque dans les transports en commun, le maire de Londres Sadiq Khan, par contre, a annoncé maintenir cette mesure dans la capitale.

La décrue de la pandémie en Europe à partir de mars

La décrue de la pandémie en Europe à partir de mars

 

Pour l’instant le virus connaît une progression quasi exponentielle. Cependant on note un certain plateau voire  une diminution des contaminations qui demeurent toutefois à un niveau exceptionnel. Cette contamination générale pourrait paradoxalement permettre une fin de pandémie plus rapide puisque Le variant Omicron pourrait contaminer 60% des Européens d’ici mars, a amorcé une nouvelle phase de la pandémie de Covid-19 dans la région et pourrait la rapprocher de son dénouement, a estimé dimanche le directeur de l’OMS Europe. Cela suppose évidemment que n’apparaissent pas soudain un virus qui contrairement à omicron serait plus dangereux.

De ce point de vue les prévisions dans ce domaine sont assez aléatoires. Le second virus omicron appeler BA2 majoritaires dans certains pays désormais comme le Danemark semble, lui, encore plus contaminant que le premier mais moins grave dans ses conséquences. «Il est plausible que la région se rapproche d’une fin de la pandémie», a dit à l’AFP Hans Kluge, appelant toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus. «Une fois que la vague Omicron sera calmée, il y aura pendant quelques semaines et quelques mois une immunité globale, soit grâce au vaccin, soit parce que les gens seront immunisés en raison de l’infection et aussi une baisse en raison de la saisonnalité», a-t-il estimé.

Toutefois, nous ne sommes pas dans «une ère endémique», a souligné le responsable onusien. «Endémique signifie (…) que l’on peut prévoir ce qui va se passer, ce virus a surpris plus d’une fois. Nous devons donc être très prudents», a insisté M. Kluge.

Dans la région qui compte 53 pays dont certains sont situés en Asie centrale, Omicron représentait au 18 janvier 15% des nouveaux cas de Covid, soit plus de la moitié que la semaine précédente, selon les données de l’OMS. Dans l’Union européenne et l’Espace économique européen (EEE), ce variant apparu fin novembre, plus contagieux que le Delta, est désormais dominant d’après l’agence de santé européenne.

Covid- pandémie : la prévention nettement moins coûteuse que le traitement de la maladie

Covid- pandémie : la prévention nettement moins coûteuse que le traitement de la maladie

La pandémie Covid a déjà provoquée la mort de plus de 5 millions de personnes dans le monde cependant ce qui la caractérise, c’est l’étendues du champ géographique de son développement. En effet, à peu près tous les pays du monde sont durement touchés en raison notamment de l’accroissement de la Mobilité des personnes qui transportent avec eux évidemment le virus. Le coût de traitement global sera énorme et de toute manière bien supérieur au  cout d’une prévention . En effet le coût de traitement chiffrera en milliers de  milliards de dollars.

 

La pandémie de Covid-19 va amputer le Produit intérieur brut mondial de 22.000 milliards de dollars entre 2020 et 2025, a indiqué l’économiste en chef du Fonds monétaire international lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’une «perte cumulée» qui est à comparer avec le niveau du PIB mondial que le FMI avait estimé avant la pandémie, a précisé Gita Gopinath en présentant les dernières prévisions économiques mondiales. L’impact est donc «substantiel», a-t-elle commenté.

 

Ce n’est pourtant pas la première ni même la dernière pandémie qui affecte le monde

 

La pandémie de grippe espagnole due à une souche H1N1 et ses plus de 40 millions de morts dans les années 1920 semblait appartenir à un lointain passé.

Même avec l’épidémie de CoV-1, la grippe H1N1 et la fièvre Ebola, la menace microbienne nous semblait maîtrisée. Sauf que ce n’est pas tellement ça. Le SARS CoV-1 asiatique n’était pas arrivé en Occident en 2003 parce que le virus était moins contagieux. Or les leçons tirées sur le moment ont fait long feu, comme le souligne Fréderic Keck, anthropologue et directeur de recherche CNRS.

« Après la première crise du SRAS, les États membres de l’Organisation mondiale de la santé étaient d’accord pour se préparer sérieusement à faire face à une pandémie. Mais peut-être par lassitude des populations et face aux règles d’austérité budgétaire, ces bonnes intentions n’ont pas duré et les stocks de masques et de vaccins n’ont pas été renouvelés. »

Pourtant, depuis plus de vingt ans, les spécialistes nous alertent sur les risques pandémiques. La grippe aviaire et son virus influenza, le coronavirus de chauve-souris…, les candidats ne manquent pas. Sans oublier les arbovirus transmis par les moustiques et qui provoquent la dengue ou le chikungunya. Des virus qui pourraient déclencher des pandémies avec des moustiques dopés au réchauffement climatique et aux bouleversements de la biodiversité.(Rapport entre l’homme et les animaux notamment).

Fortune de milliardaires doublée avec la pandémie

 Fortune de milliardaires doublée  avec la pandémie

D’après un rapport d’Oxfam, rendu public lundi 17 janvier. « L’accroissement des inégalités économiques, de genre et raciales et les inégalités entre pays détruisent notre monde », dénonce l’ONG de lutte contre la pauvreté, dans un rapport intitulé « Les inégalités tuent » et publié à l’orée du Forum de Davos.

La fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu depuis le début de la pandémie de Covid-19 « sa plus forte augmentation jamais enregistrée », de 5000 milliards de dollars, pour atteindre son niveau « le plus élevé » à 13.800 milliards. D’après le magazine Forbes, les dix personnes les plus riches du monde comprennent Jeff Bezos (Amazon), Bernard Arnaud (LVMH), Elon Musk (Tesla/SpaceX), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Meta/Facebook), Larry Page et Sergey Brin (Google/Alphabet), Waren Buffett (Berkshire Hathaway), Larry Ellison (Oracle) et Françoise Bettencourt-Meyers (L’Oréal).

 En France, les milliardaires se sont aussi enrichis de manière « historique » pendant la crise sanitaire. « De mars 2020 à octobre 2021, les richesses des grandes fortunes françaises ont bondi de 86%, soit un gain de 236 milliards d’euros », souligne l’ONG. « À titre de comparaison, elles avaient augmenté de 231 milliards d’euros en 10 ans, entre 2009 et 2019. »

 

 

Covid: vers la fin de la pandémie en mars ?

Covid: vers la fin de la pandémie en mars ?

 

Interrogé dans un long entretien accordé à l’Express  sur la situation sanitaire dans les mois à venir, Alain Fischer, le «monsieur vaccin» du gouvernement, s’est dit plutôt optimiste. «En mars, nous devrions arriver à un très bon contrôle de la vague actuelle. Une période de calme devrait alors s’ouvrir devant nous», a-t-il déclaré. «Il pourra bien sûr toujours y avoir de nouveaux variants, mais on peut espérer qu’ils seront moins agressifs.»

«Au décours de la vague actuelle, probablement d’ici six semaines, le niveau global de protection de la population sera assez élevé», estime Alain Fischer. «Environ 30 millions de Français se trouvent actuellement complètement vaccinés. Ils seront probablement 45 millions d’ici là, sans compter la protection induite par l’infection. Cela permettra de contrôler la circulation du virus.»

Quant à l’apparition d’un potentiel nouveau variant, Alain Fischer indique qu’il se pourrait bien qu’il soit moins inquiétant que ses prédécesseurs

123456



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol