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Politique et Tartuferie diplomatique : POUTINE et XI JINPING « apôtres » de la paix !

Politique et Tartuferie diplomatique : POUTINE et XI JINPING « apôtres » de la paix !

Il y a évidemment de quoi sourire si la situation géopolitique internationale n’était pas aussi grave à écouter les deux leaders se considérer comme des apôtres de la paix. Il y a au moins une chose facile à décrypter dans les dictatures, c’est qu’en général elles disent à peu près le contraire de ce qu’elles pensent. En réalité, les deux puissances ne cessent de semer la pagaille démocratique et politique partout. Les deux puissances ne sont en fait que des dictatures conduites par deux leaders fous ( Des centaines de milliers de morts à leur actif) qui causent par ailleurs de graves dégâts au progrès économique et social de leur pays. Sans parler de la confiscation de la richesse par leurs courtisans.

La Russie agit sans doute médiatiquement et physiquement avec beaucoup de vacarme en Europe bien sûr mais dans la plupart des parties du monde comme en Afrique. L’action de la Chine est plus pernicieuse, elle utilise la corruption et la  déstabilisation économique et politique. Deux puissances impérialistes qui visent aussi à s’approprier surtout pour la Chine les ressources naturelles mondiales ( comme en Nouvelle-Calédonie par exemple).

Ce qui constitue leur force aujourd’hui à savoir un pouvoir dictatorial sans limite constitue tout autant leurs faiblesses du fait de la mise en tutelle de l’économie et de la démocratie.

Le rapprochement Chine-Russie est un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, ont affirmé sans rire  les deux dirigeants à l’occasion de leur 43e rencontre officielle, défiant les critiques occidentales qui dénoncent un nouvel axe autoritaire.

Limousine noire, réception en fanfare dans le grand hall du Peuple et dîner de gala ont accueilli le «vieil ami» Poutine pour célébrer 75 ans de relations diplomatiques sino-russes ayant prospéré dans l’adversité «malgré le vent et la pluie», a souligné Xi. La connivence entre les deux géants eurasiatiques, longtemps adversaires à travers les siècles, s’explique par leur détermination à se «soutenir mutuellement» sur les «intérêts essentiels de chacun».  

Même cet objectif est une tartuferie car le véritable objectif de la Chine est de vassaliser la Russie.

 

Tartuferie diplomatique : POUTINE et XI JINPING « apôtres » de la paix !

Tartuferie diplomatique : POUTINE et XI JINPING « apôtres » de la paix !

Il y a évidemment de quoi sourire si la situation géopolitique internationale n’était pas aussi grave à écouter les deux leaders se considérer comme des apôtres de la paix. Il y a au moins une chose facile à décrypter dans les dictatures, c’est qu’en général elles disent à peu près le contraire de ce qu’elles pensent. En réalité, les deux puissances ne cessent de semer la pagaille démocratique et politique partout. Les deux puissances ne sont en fait que des dictatures conduites par deux leaders fous ( Des cen taines de milliers de morts à leur actif) qui causent par ailleurs de graves dégâts au progrès économique et social de leur pays. Sans parler de la confiscation de la richesse par leurs courtisans.

La Russie agit sans doute médiatiquement et physiquement avec beaucoup de vacarme en Europe bien sûr mais dans la plupart des parties du monde comme en Afrique. L’action de la Chine est plus pernicieuse, elle utilise la corruption et la  déstabilisation économique et politique. Deux puissances impérialistes qui visent aussi à s’approprier surtout pour la Chine les ressources naturelles mondiales ( comme en Nouvelle-Calédonie par exemple).

Ce qui constitue leur force aujourd’hui à savoir un pouvoir dictatorial sans limite constitue tout autant leurs faiblesses du fait de la mise en tutelle de l’économie et de la démocratie.

Le rapprochement Chine-Russie est un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, ont affirmé sans rire  les deux dirigeants à l’occasion de leur 43e rencontre officielle, défiant les critiques occidentales qui dénoncent un nouvel axe autoritaire.

Limousine noire, réception en fanfare dans le grand hall du Peuple et dîner de gala ont accueilli le «vieil ami» Poutine pour célébrer 75 ans de relations diplomatiques sino-russes ayant prospéré dans l’adversité «malgré le vent et la pluie», a souligné Xi. La connivence entre les deux géants eurasiatiques, longtemps adversaires à travers les siècles, s’explique par leur détermination à se «soutenir mutuellement» sur les «intérêts essentiels de chacun».  

Même cet objectif est une tartuferie car le véritable objectif de la Chine est de vassaliser la Russie.

 

De l’économie de paix à l’économie militarisée ?

De l’économie de paix à l’économie militarisée ? 

 En France le déficit public atteint 5,5% en 2023, « Il va falloir faire des choix ». Ce choix doit-il être la réduction de la dépense de l’État ou créer une croissance forte sans inflation ? Une économie militarisée peut-elle sauver le soldat croissance ? Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.(dans la Tribune)

Économie de paix, dettes et déficits publics ! des trente glorieuses, on a retenu une expansion sans précédent dans une économie de paix du lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au choc pétrolier de 1973. Dans cette phase on a observé un développement massif des dépenses d’armement et de l’économie militarisée. Depuis les années 1970, la dette de la France se dégrade. Elle s’est aggravée avec la crise de 2008. Elle atteint un record avec la pandémie. La dette publique française a dépassé 100 milliards d’euros en 1981, 500 milliards en 1993, 1 000 milliards d’euros en 2003 puis 2 000 milliards en 2014. Cette dette est passée de 15% du PIB en 1974 à 110,6% du PIB fin 2023 (3 101,2 Md€). Il faut noter qu’entre 1959 et 1974, la France n’a connu que trois années de déficits publics qui n’ont jamais dépassé 1,4% du PIB. Peu de gens se rappellent l’inflation des années 70 et la chute des taux de croissance.

Bien que décrié par plusieurs économistes, le PIB est utilisé, car son analyse permet de suivre la croissance française depuis 1950. De 1960 à 1999, date de création de l’euro, on observe quatre décennies pour le taux de croissance annuel moyen de la France : 1960-1970 il était de 5,9% ; de 1979-1980 il passe à 4,1% ; entre 1980 et 1990, il atteint 2,4% ; entre 1990 et 2000, il se positionne à 2%. Les taux de croissance français sont de plus en plus faibles depuis les années 1960. Après le lancement de l’euro le premier janvier 1999, en moyenne, les taux stagnent à 1,5% par an. Deux années de récession sont à noter en 2009 (-2,2%) dues à la crise financière mondiale de 2008. En 2020 (-7,9%) ce taux est dû à l’année de pandémie mondiale. L’année 2023 se termine avec une croissance de 0,9%. Pourquoi la croissance de 1960 à 1970 était-elle quatre fois plus importante que la décennie 2010-2020 (1,4%) ?

À la Libération, le développement industriel a été fortement façonné par l’action des pouvoirs publics. Le développement des entreprises nationalisées et les aides au développement ont largement participé à la remise sur pied du système productif, donc au renforcement du processus de croissance. Il est largement admis que la période de reconstruction, qui s’est achevée au début des années 1950, a contribué à renforcer cette croissance, sous l’impulsion aussi de l’action de l’État. Il reste que le développement des systèmes d’armement pendant les « trente glorieuses » a joué un rôle déterminant dans les performances de croissance enregistrées au cours des années 1950 et 1960. En 1960, la France a consacré 5,4% de son PIB aux dépenses militaires (9% pour les États-Unis), en 1970 3,5% et en 2022 1,9% (3,5% pour les États-Unis) d’après les données de la Banque mondiale. Après la pandémie, et plus de deux ans après le début de la guerre à la porte de l’Europe, la France et l’Europe se réveillent et admettent qu’il faut se réarmer pour gagner la guerre en Ukraine. Les moyens consacrés à la défense doivent être augmentés pour sauvegarder les dividendes de la paix.

La Seconde Guerre mondiale a commencé le 1er septembre 1939 avec l’invasion allemande de la Pologne Les États-Unis ont évité d’entrer en guerre pendant deux ans jusqu’à ce que le Japon les attaque sur la base navale de Pearl Harbor, Hawaii, le 7 décembre 1941. Grâce à une augmentation des dépenses publiques et à des efforts de mobilisation industrielle, l’industrie de la défense a connu une augmentation sans précédent de la production pendant que les usines sont rapidement passées des produits civils à la production d’armements. Cette conversion a créé des emplois pour des millions d’Américains qui étaient auparavant au chômage en raison de la Grande Dépression. Cette guerre a suscité des investissements massifs dans des avancées technologiques, des innovations telles que les systèmes radar, le développement d’avions et la recherche nucléaire, etc. Les prix et les salaires clés ont été administrés, et non laissés aux marchés. La grande majorité des investissements ont été dirigés, financés et, dans la plupart des cas, détenus par le gouvernement fédéral. Les États-Unis n’ont pas connu les « trente paresseuses ». Aujourd’hui la croissance en Europe est en panne sèche et les États-Unis distancent de loin le vieux continent.

D’après le rapport de l’OCDE de février 2024 : « La croissance mondiale a bien résisté en 2023, et la baisse de l’inflation a été plus rapide que prévu. Les performances varient d’un pays à l’autre, et si une forte croissance a été observée aux États-Unis et dans de nombreuses économies de marché émergentes, la plupart des pays européens ont en revanche connu un ralentissement ».

Aux États-Unis, la croissance est restée solide en 2023 à 2,5%. C’est le fruit du grand plan d’investissement dans la transition énergétique (Inflation Reduction Act) qui a soutenu massivement l’industrie. L’OCDE a dégradé ses prévisions de croissance pour la zone euro. « Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait s’établir à 0.6% en 2024 et 1.3% en 2025, car l’activité, freinée à court terme par le resserrement des conditions de crédit« .

Les premiers revers de Kiev deux ans après l’invasion menée par la Russie le 24 février 2022 et la peur de la Pologne et des pays baltes d’une attaque russe, vont-ils réveiller un autre « géant endormi » et propulser l’économie européenne en avant ?

L’Europe ne peut qu’aider les États membres à passer en économie militarisée. D’après la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen : « La menace d’une guerre n’est peut-être pas imminente, mais elle n’est pas impossible » les Européens doivent se « réveiller de toute urgence ». « Le véritable financement viendra des États membres« , a reconnu la vice-présidente de la Commission Margrethe Vestager. Thierry Breton, commissaire européen, a évoqué un budget de 100 milliards d’euros sur plusieurs années pour permettre aux Européens de développer une industrie de défense. L’Europe ne dispose pas pour l’instant des fondements politiques pour construire une défense européenne. Il faut une véritable union budgétaire. Face à cette situation, sans l’Otan l’Europe ne dispose aujourd’hui que d’une armée digne de ce nom : l’armée française.

Pour investir dans une économie militarisée, la France est à la recherche d’une croissance perdue

  • Faut-il réformer le système d’assurance chômage pour réduire la dépense de l’État ?

Avec une volonté de faire des économies, sans augmenter les impôts et donner des gages aux agences de notation, le gouvernement souhaite réformer le système d’assurance chômage pour faire rentrer de l’argent rapidement. « Les réformes structurelles contribuent à stimuler l’emploi, encouragent les créations d’entreprises et améliorent la productivité … Les réformes sur le marché du travail, telles que la baisse des charges patronales et la révision des allocations chômage, peuvent faciliter l’entrée dans les rangs de la main-d’œuvre active et la recherche d’emploi … Outre qu’elles alimentent la croissance économique, les réformes réduisent le poids de la dette publique sur le long terme. La mise en œuvre de réformes sera donc salutaire pour les États à court d’argent. Etc. » Fonds Monétaire International le 13 mars 2017.

  • Faut-il utiliser les « épargnes populaires » pour financer l’industrie d’armement ?

« Le livret A ne financera pas l’industrie militaire », tranche pour des raisons de procédure le Conseil constitutionnel. Le Sénat vote le 6 mars 2024 à une large majorité une nouvelle proposition de loi sur le financement des entreprises de l’industrie de défense française par les Livrets A et LDDS. Au 30 décembre 2023, l’encours total de ces deux Livrets s’élevait à 564,9 Md€. Les sommes déposées sont gérées à 60% par la Caisse des Dépôts CDC et 40% par les banques privées. La CDC finance des prêts à destination du logement social, des opérations d’urbanisme et investit dans des entreprises françaises. Les sommes restantes, gérées par les banques, servent à des prêts pour les TPE et les PME. Si la loi est votée par l’Assemblée nationale, environ 225 Md€ seraient mobilisables pour l’industrie de la défense. Les banques commerciales vont perdre une partie de leurs activités et de leurs revenus. Ce fléchage vers l’armement n’a pas les faveurs de Bercy, la ministre déléguée aux Entreprises, Olivia Grégoire, estimant que « l’instrument (n’était) pas le plus approprié ». Le gouvernement n’est pas non plus favorable à cette solution. Il souhaite lancer l’union des marchés des capitaux sur une base volontaire et créée des produits d’épargnes européens pour investir dans la défense, etc. Cette démarche verra peut-être le jour à l’horizon 2027-2029.

À Lire : l’union des marchés des capitaux et la création de produits d’épargne européens.

Pour une croissance auto-entretenue et vigilante.

Les banques excluent de plus en plus le financement de l’industrie de l’armement. Dans la situation actuelle, notre économie a besoin des investissements publics pour soutenir la croissance et éviter les dérapages des finances publiques. Le gouvernement préfère les dépenses d’armements aux investissements écologiques, numériques ou sociales. Les armements constituent un investissement improductif à court et long terme. Nécessaires pour la persuasion, pour aider l’Ukraine, etc., il faut être prêt pour une guerre de haute intensité, car le pire est suffisamment probable. Si les armes ne sont pas employées, la France aurait perdu la chance d’une croissance auto-entretenue par des investissements dans de nouvelles technologies écologiques, etc.

Lire aussi : Croissance forte sans inflation, un autre choix pour 2022.

Les « trente glorieuses », pas toujours si heureuses. Il faut rappeler que dans les « trente glorieuses » la France, bien armée, a enduré une guerre coloniale de 1945-1948 en Indochine, Les colonies africaines deviennent indépendantes : Maroc et Tunisie dès 1956, l’Afrique noire en 1960 et l’Algérie en 1962. Les années 1970 voient l’achèvement de ce processus (Djibouti, Comores).

Des nouveaux livrets réglementés pour stimuler la croissance et les budgets de la France

De 2024 à 2030, la France disposera d’un budget total de l’armée de 400 Md€. La France peut revenir rapidement à un budget comme en 1970 (3,5% du PIB) si la croissance est portée par la transition écologique, la santé, l’énergie, le numérique, etc., et non uniquement par une économie militarisée. En 2022 les Français ont mis de côté 159 milliards d’euros presque autant qu’en 2021 (161 milliards d’euros). L’État français devrait créer immédiatement des Livrets réglementés et spécialisés. Chaque citoyen doit décider de la destination de son argent. Avec des plafonds de versement, ces livrets seraient garantis et rémunérés. Les nouveaux contrats devraient présenter plusieurs atouts pour les consommateurs : flexibilité, frais de gestion nuls, pas de frais de transfert, avantages fiscaux, etc.

Réveil de l’esprit munichoise : Sacrifier l’Ukraine pour la paix en Europe

 

Pour preuve du retour de l’esprit Munichois, nombre de responsables politiques seraient prêt à sacrifier une partie de l’Ukraine, voire d’autres zones, en échange d’un accord illusoire de paix pour le reste de l’Europe. Un courant de pensée qui traverse tous les partis politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les partis de gouvernement comme le parti socialiste ou encore les républicains. Force est de constater que l’Europe ne joue qu’un rôle assez marginal désormais en matière de politique internationale.

 

Sans doute le résultat d’une évolution des rapports de force politique et économique mais aussi le produit de l’évolution des mentalités. Les grandes causes nationales, les grands projets ne sont plus au centre de l’intérêt des populations européennes davantage préoccupées par leur environnement proche et par leur intérêt personnel. Bref un recentrage sur l’individualisme, le court termisme et la cécité politique. À décharge évidemment, le monde système politique a largement contribué à la désaffection vis-à-vis de la chose publique.

Aujourd’hui, en Europe en particulier ,une majorité de l’opinion préfère un mauvais accord qu’un conflit même si c’est un accord est potentiellement porteur de germes d’affrontements dramatiques. Ainsi par exemple en Ukraine progressivement les élites mais aussi l’opinion se laissent convaincre qu’il vaut mieux un mauvais accord entre Russie et Ukraine qu’une prolongation de l’affrontement. En réalité, une sorte de guerre larvée et qui pourra déboucher le moment venu sur une extension géographique encore plus grande des intentions guerrières de Poutine. Et très proches de nous.

Même chose en Palestine vis-à-vis de Gaza. La paix tout de suite tout en sachant que faute de solution politique durable le conflit peut reprendre de manière tout aussi violente sinon davantage. Autre terrain qui démontre l’esprit munichoise, celui de l’Afrique où l’Europe se retire progressivement notamment au profit des Chinois et des Russes pour ne pas être entraînée vers des guerres qu’elle redoute. Et ce qui caractérise encore davantage l’avancée de l’esprit munichois, c’est l’indigence des politiques de défense. L’Europe fait semblant de se contenter du parapluie de l’OTAN. Un parapluie qui pourrait bien devenir virtuel par exemple avec la réélection de Trump.

Même la France qui est un des rares pays à disposer d’une politique de défense assez complète fait dans la miniature ( Moins de 2 % du PIB quand il en faudrait 3 à 4 fois plus; la Russie consacre, elle, 30% de son PIB à la défense) et ne résisterait pas plus d’un mois à une attaque étrangère par exemple russe. Cela d’autant plus que la menace de l’armée nucléaire ne freine en rien les guerres conventionnelles. Pire on a supprimé le service militaire. Les responsables politiques mais aussi l’opinion se satisfont de la démission européenne au plan de la défense et de la diplomatie.

Certains objecteront que les Européens abandonnent leur position au profit de la paix. La vérité, c’est qu’ils désertent le terrain diplomatique et politique international. Ce désengagement et ce laxisme ne concernent pas seulement la politique internationale mais aussi des dimensions économiques et sociétales. Bref l’Europe recule peut-être parce que trop gavée rapidement de progrès en tout cas insuffisamment nourris d’analyses politiques pertinentes et de projets sociétaux crédibles et durables.

Le rapport de l’opinion européenne et des Français en particulier vis-à-vis de la défense est inquiétant. Pour preuve, ce résultat d’un sondage publié par le Figaro: Si l’on observe seulement les réponses des Français interrogés, le constat est relativement similaire. Pour respectivement 45% et 38% d’entre eux, l’impact de l’adhésion de l’Ukraine serait «négatif» pour la sécurité et l’économie de l’UE. Les réponses «positives» ne s’élèvent qu’à 18% et 24%.

Le seul problème c’est que la stratégie de Poutine ne vise pas simplement l’Ukraine mais une bonne partie de l’Europe et pas simplement russophone. La France avec ses 160 000 militaires disponibles ne résisterait pas plus d’une semaine face à la Russie. Face à une éventuelle défaillance de l’OTAN, l’union européenne sera bien contrainte de construire une défense à la hauteur des enjeux aujourd’hui complètement sous-estimés par méconnaissance et repli des peuples sur eux-mêmes.

 

Envol du prix de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

Envol du prix de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

L’or continue d’être une valeur refuge en cas d’instabilité économique voire de troubles ou de guerre. Il est clair que globalement la croissance économique de 2024 s’oriente vers une sorte de stagnation et la situation est particulièrement inquiétante dans certains pays notamment en Chine menacée aussi par une crise financière. La question de la gestion des taux n’a pas encore obtenu de réponse durable. Certes l’inflation se réduit mais elle continue d’exister à des niveaux plus bas s’ajoutant aux inflations précédentes et contribuant donc toujours à des prix records des produits et services.

La politique restrictive des banques centrales a cependant contribué à rafraîchir nettement l’ambiance de l’activité économique au point que la demande notamment en matière de consommation des ménages stagne ou régresse. Le moral des chefs d’entreprise confirme la perspective d’une conjoncture assez morose en 2024.

S’ajoute à cela les inquiétudes aux événements liés à l’environnement géo stratégique actuellement particulièrement instable notamment du fait d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine qui se révèle assez longue. Aussi la guerre entre le hamas et Israël, les attaques des Houthis en mer Rouge et les conflits en mer de Chine. sans parler du retour éventuel de Trump.

Du coup, on a beau encourager les investisseurs à réinvestir la bourse, certains préfère la prudence avec les placements en or ( dont le cours est au dessus de 2000 dollars l’once).

Hausse du prix de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

hausse du prix de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

L’or continue d’être une valeur refuge en cas d’instabilité économique voire de troubles ou de guerre. Il est clair que globalement la croissance économique de 2024 s’oriente vers une sorte de stagnation et la situation est particulièrement inquiétante dans certains pays notamment en Chine menacée aussi par une crise financière. La question de la gestion des taux n’a pas encore obtenu de réponse durable. Certes l’inflation se réduit mais elle continue d’exister à des niveaux plus bas s’ajoutant aux inflations précédentes et contribuant donc toujours à des prix records des produits et services.

La politique restrictive des banques centrales a cependant contribué à rafraîchir nettement l’ambiance de l’activité économique au point que la demande notamment en matière de consommation des ménages stagne ou régresse. Le moral des chefs d’entreprise confirme la perspective d’une conjoncture assez morose en 2024.

S’ajoute à cela les inquiétudes aux événements liés à l’environnement géo stratégique actuellement particulièrement instable notamment du fait d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine qui se révèle assez longue. Aussi la guerre entre le hamas et Israël, les attaques des Houthis en mer Rouge et les conflits en mer de Chine. sans parler du retour éventuel de Trump.

Du coup, on a beau encourager les investisseurs à réinvestir la bourse, certains préfère la prudence avec les placements en or ( dont le cours est au dessus de 2000 dollars l’once).

Flambée de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

Flambée de l’or: un mauvais signe pour l’économie et pour la paix

L’or continue d’être une valeur refuge en cas d’instabilité économique voire de troubles ou de guerre. Il est clair que globalement la croissance économique de 2024 s’oriente vers une sorte de stagnation et la situation est particulièrement inquiétante dans certains pays notamment en Chine menacée aussi par une crise financière. La question de la gestion des taux n’a pas encore obtenu de réponse durable. Certes l’inflation se réduit mais elle continue d’exister à des niveaux plus bas s’ajoutant aux inflations précédentes et contribuant donc toujours à des prix records des produits et services.

La politique restrictive des banques centrales a cependant contribué à rafraîchir nettement l’ambiance de l’activité économique au point que la demande notamment en matière de consommation des ménages stagne ou régresse. Le moral des chefs d’entreprise confirme la perspective d’une conjoncture assez morose en 2024.

S’ajoute à cela les inquiétudes aux événements liés à l’environnement géo stratégique actuellement particulièrement instable notamment du fait d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine qui se révèle assez longue. Aussi la guerre entre le hamas et Israël, les attaques des Houthis en mer Rouge et les conflits en mer de Chine. sans parler du retour éventuel de Trump.

Du coup, on a beau encourager les investisseurs à réinvestir la bourse, certains préfère la prudence avec les placements en or.

Paix et climat sont liés

Paix et climat sont liés

L’approche de la COP28 organisée à Dubaï à la fin du mois, nous amène à faire un constat alarmant : les conflits violents relatifs à l’accès à l’eau ont décuplé depuis les années 2000. Par Inge Brees, Responsable principale du plaidoyer Search for Common Ground et Harriet Mackaill-Hill, Conseiller en plaidoyer pour le climat et la paix, International ( dans La Tribune)

À l’instar des promesses, faites lors des accords de Paris, tel que le maintien de l’augmentation de la température globale en dessous de 1,5 degré, un aspect important du combat climatique était absent des débats, la sensibilisation aux conflits et l’approche réactive à la paix.

En tant qu’organisations dédiées à la résolution des conflits et à la consolidation de la paix, nous faisons quotidiennement face aux nombreuses tensions qui découlent des conséquences du dérèglement climatique et qui se muent souvent en conflits violents : la crise de l’accès à l’eau au Yémen, aux litiges relatifs à la propriété foncière au Kirghizstan, ou encore, aux violations répétées des droits des humains durant les opérations minières en RD Congo. Au cours du siècle dernier, les défis liés à la dégradation de l’environnement et à l’épuisement des ressources naturelles sont devenus de puissants catalyseurs de l’insécurité mondiale et des conflits violents.

Le lien entre le changement climatique et les conflits n’est plus à démontrer, mais les débats politiques autour des solutions potentielles manquent d’ambitions. Cependant, pour la première fois dans l’histoire des sommets sur le climat, la paix est prise en considération avec l’organisation d’une journée dédiée, le 3 décembre 2023. Cette initiative survient à un moment critique et opportun. Au cours des prochaines décennies, des milliards de dollars vont être dépensés pour remédier aux dégâts occasionnés par les dérèglements climatiques, toutefois, avec une répartition inégale des financements, en laissant à l’abandon les communautés les plus vulnérables face à ses dégâts climatiques, en particulier celles qui résident dans les zones conflictuelles.

Ce constat aliène les perspectives innovantes d’avancements et de collaboration entre les gouvernements, les institutions et les sociétés civiles, indispensables pour alerter sur les risques analogues à la sécurité du climat. Il est indéniable que le succès des politiques climatiques a des portées non seulement sur la réduction des émissions, mais avant tout, sur l’émergence de la paix. De ce fait, les interventions menées doivent s’adapter aux contextes spécifiques et aux dynamiques des conflits pour éviter des conséquences désastreuses pour les populations.

L’exemple de la ruée vers les matières premières est pertinent
La transition indispensable vers une société faible en émissions de carbone a entraîné une demande croissante de minéraux essentiels à la production de panneaux solaires, d’énergie éolienne, de voitures électriques, etc. Malheureusement, l’exploitation minière nécessaire pour répondre à cette demande a souvent des conséquences désastreuses sur l’environnement et les populations locales : l’exploitation humaine, le défrichement des terres, les conflits entre les acteurs à grande et à petite échelle, etc. La majorité de la réserve mondiale de cette matière première est localisée dans des régions du monde à haut risque de basculer dans des conflits. Pourtant, cette réalité ne doit pas constituer un argument pour rester dans le statu quo d’un mode de fonctionnement qui accentue la pollution.

Sortir progressivement des combustibles fossiles est la seule voie acceptable, mais pas à n’importe quel prix. Il est impératif de trouver des alternatives aux processus d’extractions actuels, et d’y prioriser le respect des personnes et de la planète. La transition verte doit inclure la sensibilisation aux conflits, et ainsi prévenir l’ avènement d’ autres conflits.

L’annonce du Fonds pour les Pertes et Dommages lors de la COP27 à Sharm El-Sheikh a été saluée comme une victoire dans la lutte pour la justice climatique. Ce fonds vise à indemniser les populations gravement touchées par la crise climatique et à mettre les grands pollueurs face à leurs responsabilités. Cependant, des compromis sur des aspects cruciaux du fonds doivent encore être trouvés, tels que la localisation, la structure, les sources de financement, et les bénéficiaires. De plus, ces mécanismes de financement devraient prioritairement profiter aux populations les plus affectées par le changement climatique, en se concentrant sur les zones vulnérables et sujettes aux conflits.

Inclure une journée thématique consacrée à la paix lors de la COP28 préfigure d’une dynamique indispensable. Néanmoins, ce geste doit représenter l’amorce d’ un dialogue, et non pas une fin en soi. L’importance de la sensibilisation aux conflits dans le renforcement de l’action climatique, dans les zones conflictuelles, doit faire partie des discussions, et intégrée dans les accords et programmes promulgués. Les gouvernements, les ONG, les bailleurs doivent collectivement procurer un support financier aux luttes climatiques qui intègrent la sensibilisation aux conflits. Il est important que ces efforts soient menés en étroite collaboration avec les communautés locales qui ont une connaissance approfondie du contexte et des solutions adaptées. En effet, si le changement climatique peut être un facteur de conflit, il représente également une opportunité de rassembler les populations au-delà des clivages en relevant ce défi existentiel commun. Ce faisant, il favorise la consolidation de la paix. En fin de compte, c’est une situation gagnant-gagnant, n’est-ce pas ?

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Un collectif rassemblant des personnalités du monde de la culture et des intellectuels, dont Charles Berling, Jack Lang et l’éditrice Diane de Selliers, exhortent, dans une tribune au « Monde », les instances internationales faire pression sur les Palestiniens et les Israéliens pour trouver une solution au conflit.

L’attaque du Hamas du 7 octobre et sa violence sadique constituent sans conteste une tragédie, mais aussi un tournant historique dans une guerre qui n’en finit plus. Nous condamnons évidemment les horreurs et le terrorisme, mais aussi, et d’un même geste, l’occupation, la répression, la colonisation, l’humiliation exercées dans les territoires occupés depuis des dizaines d’années : ni les uns ni les autres ne se justifiant mutuellement.

Nous pleurons des mêmes larmes les Palestiniens morts sous les bombardements israéliens terribles et disproportionnés. Dix mille morts ? Combien demain ? Combien de milliers d’enfants ? Nous pleurons tous les morts civils avec la même empathie. Nos ventres, nos tripes souffrent, mais nous ne pouvons pas nous laisser complètement envahir par nos émotions. Nous devons tenter de continuer à penser avec nos têtes.

La paix ne peut être que politique. La paix serait aussi une victoire pour la démocratie et une défaite pour tous les régimes illibéraux, populistes, voire dictatoriaux qui nous entourent de plus en plus. Nous avons l’impression que les deux extrêmes se renforcent sans fin l’un l’autre, et parfois même avons-nous le sentiment qu’ils travaillent ensemble. Dans ces conditions, les terribles événements qui se déroulent en ce moment peuvent déboucher sur une tragédie plus grave encore, si cela est possible.

Il faut qu’Israël et les puissances internationales comprennent enfin que ce pays n’obtiendra jamais la sécurité par la force ou la supériorité militaire.

Il faut aussi que le peuple palestinien et tous ses soutiens comprennent que les extrémistes, et particulièrement le Hamas, ne font que manipuler des rancœurs – si justifiées soient-elles –, prennent le peuple palestinien en otage et ne lui offrent aucune perspective, si ce n’est plus de morts encore. Il faudra donc aussi restaurer et renforcer la légitimité de l’Autorité palestinienne, souvent trahie. Des deux côtés, il existe des modérés ; cessons de ne donner la parole qu’aux extrémistes, même s’ils sont au gouvernement.

Palestine: le chemin de la paix ?

Palestine-« Le chemin de la paix » ?

Mohed Altrad, président du géant du BTP du même nom et du club de rugby de Montpellier, d’origine Bédouine, partage ses espoirs. Malgré la situation dramatique au Proche-Orient, il se projette dans l’issue du conflit en appelant notamment les Européens à accompagner Israël et la Palestine dans la voie de la résolution. ( chronique dans la Tribune)

Qui veut la paix prépare la guerre, dit l’adage romain. Aujourd’hui, il faut penser à la paix puisque l’on a la guerre. Et la paix, on peut la trouver dans l’histoire du Proche-Orient autant que l’on bute toujours sur la guerre. Je connais cette région, j’y suis né, dans l’est de la Syrie : je connais les passions des hommes, la terre toujours disputée, l’eau qui manque et qui crée des conflits. Je connais aussi l’âpreté de la vie dans une région faite de désert et de pierres où l’histoire a forgé les caractères, empêché souvent les compromis, érigé des barrières, ethniques, culturelles, religieuses, sécuritaires et politiques.

Faut-il pour autant s’arrêter là ? La guerre du 7 octobre, les attaques terroristes du Hamas, l’effroyable bombardement de Gaza et de sa population civile pour éliminer les responsables du Hamas, l’émotion mondiale qui entoure ce conflit… Faut-il considérer que ces événements vont obstruer définitivement le chemin de la paix ? Non, je ne le crois pas. On sait que ce chemin est le plus périlleux qu’il soit. On sait que les assassins d’Anouar el-Sadate ont voulu décourager tous ceux qui voulait l’emprunter. On sait que les assassins d’Itzhak Rabin ont tué, outre le grand Premier ministre israélien, l’espoir de paix. Aujourd’hui, c’est le parti de la guerre qui triomphe, le parti des assassins de la paix. Pour autant, il faut garder espoir.

Espoir dans la raison : qui peut croire, après ce qu’il s’est passé le 7 octobre et la réponse israélienne, que la solution, ce sera encore plus de guerre ? L’émotion domine aujourd’hui et c’est normal. Mais demain, la raison reprendra peut-être le dessus. Et le chemin de la paix sera à nouveau emprunté par des femmes et des hommes de bonne volonté.

Espoir aussi dans l’Histoire : les Français et les Allemands ont réussi à se réconcilier. C’est le rôle des Européens de raconter leur histoire aux Israéliens et aux Palestiniens. Ces derniers vivent une quasi-guerre civile. Et l’on sait que les guerres civiles sont toujours les plus atroces, les plus violentes, les plus cruelles. Quoi de pire que s’entretuer avec ses voisins ? Au Rwanda, en Algérie, dans l’ex-Yougoslavie, les pires exactions ont été commises. Mais, les guerres civiles doivent aussi trouver une fin, plus vite en général que les autres. Pour que la vie reprenne. Le conflit israélo-palestinien a plus de cent ans : il a commencé avec la déclaration Balfour de 1917. Il a besoin d’une solution : soit la réconciliation comme en Algérie, soit la séparation comme dans l’ex-Yougoslavie. Soit les deux avec un État binational.

La voie évoquée depuis longtemps est la séparation : encore faut-il que l’État palestinien soit viable. Et que l’on trouve des leaders des deux côtés pour le faire advenir. C’est le rôle des dirigeants israéliens et palestiniens. C’est le rôle aussi des Américains et des Européens, malgré leurs désaccords et leur effacement diplomatique, parce qu’ils ont l’expérience des réconciliations.

En France, l’urgence, c’est la concorde, la fraternité entre citoyens, quelques soient leurs confessions et leurs origines. Pour y arriver, une seule solution : passer par la souffrance de l’autre. C’est le seul moyen de le comprendre. Laissons les anathèmes loin, le plus loin possible. Mettons de côté la recherche des arguments faits pour détruire. Écoutons la partie que l’on croit adverse. Son histoire, ses souffrances. Ecoutons modestement. Fraternellement. Et laissons la place à la paix. Elle est plus féconde que la guerre.


Mohed Altrad, président du groupe Altrad et du Montpellier Hérault Rugby

Un accord de paix indispensable pour le numéro 2 du Fatah

Un accord de paix indispensable pour le numéro 2 du Fatah

Alors que l’heure est à la haine et à tous les excès qu’elle peut engendrer, certains au Fatah continuent de militer pour un accord de paix avec Israël. Mahmoud Aloul, le numéro 2 du Fatah se montre toujours en faveur d’une discussion et d’un accord avec Israël.

Une attitude courageuse quand la tendance est partout notamment chez les jeunes à l’affrontement, aux violences et à la haine. Depuis que la guerre a éclaté entre le Hamas et Israël, l’Autorité palestinienne qui contrôle administrativement la Cisjordanie occupée est relativement silencieuse. Avant le 7 octobre, le Fatah était en perte de vitesse et si des élections se tenaient aujourd’hui, le Hamas l’emporterait. L’Autorité palestinienne et ses dirigeants cherchent depuis longtemps un accord de paix avec Israël en échange d’un État palestinien.

Pour le numéro 2 du Fatah, les multiples provocations du gouvernement israélien d’ultradroite continuent de faire peser une pression sur le peuple palestinien. Mahmoud Aloul n’en perd pas pour autant l’objectif principal de son parti.

Israéliens et Palestiniens ne se sont pas assis ensemble autour d’une même table depuis 2014. « Nous croyons aux négociations avec Israël, déclare Mahmoud Aloul »

Aux jeunes Palestiniens qui seraient tentés de rejoindre les rangs du Hamas, Mahmoud Aloul répond qu’ »il n’y a pas d’autre solution que de parvenir à un accord de paix ». Une perspective qui semble aujourd’hui plus que jamais éloignée.

Paix en Palestine: Indispensable mais sans les terroristes du Hamas

Paix en Palestine: Indispensable mais sans les terroristes du Hamas

Dire les horreurs commises par le Hamas doit être un préalable à tout débat et ne revient ni à ignorer le contexte historique et politique dans lequel se sont déroulées ces atrocités, ni à occulter les responsabilités du gouvernement Nétanyahou ou la colonisation en Cisjordanie, assure, dans une tribune au « Monde », le député européen Raphaël Glucksmann.

Il est des moments dans l’histoire où l’évidence n’est plus partagée et où savoir la dire est le premier devoir du politique, le préalable à tout débat et à toute action. Commençons donc par dire ce que certains n’arrivent pas à exprimer au sein de la gauche française : nous sommes dévastés par le sort de ces enfants israéliens massacrés, de ces femmes violées et de ces familles brûlées vives, le Hamas est une organisation terroriste et son idéologie fanatique, son antisémitisme frénétique, son culte de la violence et de la mort conduisent logiquement aux crimes contre l’humanité commis le 7 octobre, et rien – ni la lutte légitime contre la colonisation ni le combat nécessaire pour la reconnaissance d’un Etat palestinien – ne peut ni ne pourra jamais justifier les horreurs de Kfar Aza ou de Réim.

Par dire que décapiter un être humain ou kidnapper des enfants ne sera jamais un acte de résistance et par rappeler que ni la résistance française hier ni la résistance ukrainienne aujourd’hui n’ont jamais fait quoi que ce soit de semblable ou d’approchant. Il n’y a donc pas là un « deux poids, deux mesures », comme on le lit un peu partout, mais plutôt un gouffre, celui qui sépare la résistance à l’oppression du terrorisme visant à l’anéantissement de l’autre. Le résistant peut être amené à tuer, mais il le fait à contrecœur, alors que le terroriste jouit de son crime comme cet assassin du Hamas qui appelle son père hilare en plein massacre : « Tu serais fier de moi, j’ai tué dix juifs ! Dix ! »

Par dire aussi que les cocktails Molotov lancés contre une synagogue à Berlin ou les slogans entendus à Sydney (« Gas the Jews ! ») n’ont rien à voir avec la solidarité envers le peuple palestinien, mais tout à voir avec l’antique haine des juifs et que cette haine qui présida à la pire page de l’histoire européenne doit être combattue par tous. Sans exception ni hésitation.

Israël-Hamas: Appel à la paix

Israël-Hamas: Appel à la paix

Le mouvement des Guerrières de la paix, rejoint par plusieurs activistes et associations internationales, appelle, dans une tribune au « Monde », à soutenir les militantes et les militants israéliens et palestiniens qui luttent en première ligne pour trouver une issue pacifique au conflit.

Le 30 septembre, Les Guerrières de la paix, notre mouvement de femmes pour la paix, la justice et l’égalité, né en France il y a deux ans, partait pour un voyage en Israël et en Cisjordanie.

Françaises musulmanes, juives, chrétiennes ou athées, venant de Sarcelles (Val-d’Oise), de Paris et d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), nous étions accompagnées d’une délégation de femmes militantes du monde entier – iraniennes, ouïgoures, marocaines, sénégalaises, ukrainiennes, et même une opposante russe. Nous avons sillonné la région, des kibboutz du Sud, proches de Gaza, à Jérusalem en passant par Haïfa, Ramallah et Huwara, allant à la rencontre de militants palestiniens et israéliens qui luttent au quotidien, sur le terrain, pour la paix et la justice.

Au cours de ce voyage, nous avons participé, le 4 octobre, à la grande marche The Mother’s Call, organisée à Jérusalem par nos sœurs palestiniennes et israéliennes de Women of the Sun et Women Wage Peace. Depuis des années, ces femmes ont décidé d’agir ensemble pour qu’enfin une solution juste de paix soit trouvée pour leurs communautés, leurs familles, leurs enfants.

Nous gardons en mémoire leurs visages illuminés par l’espoir, mais aussi la gravité dans les regards de celles qui savent dans leur chair que la paix n’est pas une posture ou une utopie, mais bien une question de survie, le seul moyen d’arriver à la justice pour toutes et tous. Nous nous souvenons de ce moment puissant où notre amie iranienne, en notre nom à toutes, leur a adressé une vibrante déclaration de solidarité, et où des femmes du monde entier réunies là se sont dressées le poing levé pour crier ensemble « Femme, vie, liberté ».

Les Israéliens comme les Palestiniens ne sont ni des slogans, ni des étendards, ni les échantillons d’une humanité réduite à des fantasmes. Sur place, ils nous ont expliqué à quel point la récupération de leur souffrance pour justifier la haine était non seulement indigne, mais constituait aussi un frein à leur plaidoyer pour trouver une issue à l’impasse dans laquelle se trouvent leurs deux peuples.

Ces personnes ont des noms, des histoires. Elles sont le vrai visage de la résistance, celui de celles et ceux qui, malgré les deuils et toutes les raisons de désespérer, continuent de miser sur la solidarité, la sororité, la fraternité et la reconnaissance de l’autre .

Gaza: La fin de l’illusoire paix (Alain Bauer)

Gaza: La fin de l’illusoire paix (Alain Bauer)

L’attaque, sophistiquée, puissante et coordonnée, puissamment aidée par l’Iran, vient de mettre fin à l’illusion de la paix et du plan issu des
Longtemps, les soulèvements à Gaza ou la guerre de pierres en Cisjordanie s’ordonnaient sous une forme de duel scénarisé permettant à chacun de faire valoir ses droits et de récolter ses soutiens. Une incursion rapide, des représailles, parfois des mobilisations de quelques jours, comme en mai dernier. (par Alain Bauer dans l’Opinion)

Au fil du temps, même le Hamas avait troqué sa détermination à détruire Israël et les Juifs en une possibilité de trouver un accord avec l’Etat hébreu sur les lignes de 1967. L’attaque, sophistiquée, puissante et coordonnée, puissamment aidée par l’Iran, vient de mettre fin à l’illusion de la paix et du plan issu des accords d’Oslo.

Alors qu’Israël et l’Arabie Saoudite avançaient prudemment vers un processus diplomatique de reconnaissance, l’Iran, aux abois face à sa propre société civile, créait les conditions d’une remise en question majeure de la pacification par petits pas engagées depuis quelques années sous les auspices de Washington.

Trois facettes. Il existe en fait plusieurs facettes à ce conflit :

–Un accord tacite Syrie-Iran pour faire du Hamas une puissance équivalente au Hezbollah. Tsahal, l’armée d’Israël, avait payé le prix fort en 2006, en envoyant ses troupes au Liban pour tenter de sauver deux soldats kidnappés en Israël début juillet par la milice chiite, après de nombreux tirs de roquette contre le nord de l’Etat hébreu. Le 14 août 2006, Tsahal cessa ses offensives au Liban sur ordre du gouvernement israélien. La Deuxième Guerre du Liban aura causé la mort de 119 soldats et de 44 civils israéliens. Par ailleurs, 400 soldats et environ 2000 civils israéliens furent blessés. Ce fut la répétition générale de l’opération menée en ce début octobre 2023.

–Un débat interne complexe à l’intérieur du Hamas. Depuis l’exécution ou la disparition des principaux fondateurs de l’organisation qui se réclame des Frères musulmans, des options contradictoires existent sur la manière d’exercer le pouvoir (à Gaza), de le conquérir (au sein de ce qui reste de l’Autorité palestinienne) et de régler le conflit avec Israël. L’aile militaire dirigée par Mohammed Deif et le patron du Hamas à Saza, Yahia Sinwar, semblent avoir pris le dessus sur les « politiques » qui sont le plus souvent à Damas, Téhéran et, dit-on parfois, Istanbul.

Il ne reste plus au Hezbollah qu’à lancer des manœuvres au nord d’Israël et au Jihad Islamique à se rappeler au mauvais souvenir de tous les acteurs pour que cette opération au long cours accouche d’un gouvernement d’union nationale d’un côté et d’une déstabilisation majeure de tous les processus en cours
–Un problème géopolitique ou la plupart des acteurs du Golfe jouent un double ou triple jeu. Le Qatar qui payait, pas assez semble-t-il, pour que l’administration de Gaza fonctionne et qui n’aurait pas revalorisé ses versements depuis septembre, aurait ainsi involontairement laissé la main à l’Iran qui, tout en se rapprochant officiellement de l’Arabie Saoudite, fait tout ce qui lui est possible pour saborder les accords d’Abraham.

Israël, engluée dans un conflit de réforme institutionnelle qui a cassé le consensus national et qui a été attirée par une audacieuse manœuvre d’enfumage sur les risques créés par sa politique sur l’esplanade des Mosquées/Mont du Temple, a aussi perdu de nombreux agents infiltrés depuis quelques mois et qui, faisant trop confiance aux outils technologiques, a perdu sa capacité de prévision des évènements, malgré les alertes de l’AMAN, le service de renseignement militaire.

Surprise. Un peu de géostratégie, quelques négociations d’arrière-cuisine salariale, une opportunité créée par le gouvernement israélien et, cinquante ans après la « surprise de Kippour », Israël est à nouveau pris à défaut. Pas par des Etats, mais par des milices dont la puissance et la mobilité rappellent, comme dans les débuts du conflit ukrainien, qu’on ne gagne jamais la guerre qui vient avec les outils et les méthodes qu’on veut imposer à l’adversaire alors que c’est lui qui a le choix des armes.

Il ne reste plus au Hezbollah qu’à lancer des manœuvres au nord d’Israël et au Jihad Islamique à se rappeler au mauvais souvenir de tous les acteurs pour que cette opération au long cours accouche d’un gouvernement d’union nationale d’un côté et d’une déstabilisation majeure de tous les processus en cours.

A ce « jeu », l’Iran a déjà gagné.

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable du Pôle Sécurité Défense Renseignement Criminologie Cybermenaces et Crises. Dernier ouvrage: La guerre ne fait que commencer (Fayard).

Gaza: La fin de l’illusion de paix

Gaza: La fin de l’illusion de paix (Alain Bauer)

L’attaque, sophistiquée, puissante et coordonnée, puissamment aidée par l’Iran, vient de mettre fin à l’illusion de la paix et du plan issu des
Longtemps, les soulèvements à Gaza ou la guerre de pierres en Cisjordanie s’ordonnaient sous une forme de duel scénarisé permettant à chacun de faire valoir ses droits et de récolter ses soutiens. Une incursion rapide, des représailles, parfois des mobilisations de quelques jours, comme en mai dernier. (par Alain Bauer dans l’Opinion)

Au fil du temps, même le Hamas avait troqué sa détermination à détruire Israël et les Juifs en une possibilité de trouver un accord avec l’Etat hébreu sur les lignes de 1967. L’attaque, sophistiquée, puissante et coordonnée, puissamment aidée par l’Iran, vient de mettre fin à l’illusion de la paix et du plan issu des accords d’Oslo.

Alors qu’Israël et l’Arabie Saoudite avançaient prudemment vers un processus diplomatique de reconnaissance, l’Iran, aux abois face à sa propre société civile, créait les conditions d’une remise en question majeure de la pacification par petits pas engagées depuis quelques années sous les auspices de Washington.

Trois facettes. Il existe en fait plusieurs facettes à ce conflit :

–Un accord tacite Syrie-Iran pour faire du Hamas une puissance équivalente au Hezbollah. Tsahal, l’armée d’Israël, avait payé le prix fort en 2006, en envoyant ses troupes au Liban pour tenter de sauver deux soldats kidnappés en Israël début juillet par la milice chiite, après de nombreux tirs de roquette contre le nord de l’Etat hébreu. Le 14 août 2006, Tsahal cessa ses offensives au Liban sur ordre du gouvernement israélien. La Deuxième Guerre du Liban aura causé la mort de 119 soldats et de 44 civils israéliens. Par ailleurs, 400 soldats et environ 2000 civils israéliens furent blessés. Ce fut la répétition générale de l’opération menée en ce début octobre 2023.

–Un débat interne complexe à l’intérieur du Hamas. Depuis l’exécution ou la disparition des principaux fondateurs de l’organisation qui se réclame des Frères musulmans, des options contradictoires existent sur la manière d’exercer le pouvoir (à Gaza), de le conquérir (au sein de ce qui reste de l’Autorité palestinienne) et de régler le conflit avec Israël. L’aile militaire dirigée par Mohammed Deif et le patron du Hamas à Saza, Yahia Sinwar, semblent avoir pris le dessus sur les « politiques » qui sont le plus souvent à Damas, Téhéran et, dit-on parfois, Istanbul.

Il ne reste plus au Hezbollah qu’à lancer des manœuvres au nord d’Israël et au Jihad Islamique à se rappeler au mauvais souvenir de tous les acteurs pour que cette opération au long cours accouche d’un gouvernement d’union nationale d’un côté et d’une déstabilisation majeure de tous les processus en cours
–Un problème géopolitique ou la plupart des acteurs du Golfe jouent un double ou triple jeu. Le Qatar qui payait, pas assez semble-t-il, pour que l’administration de Gaza fonctionne et qui n’aurait pas revalorisé ses versements depuis septembre, aurait ainsi involontairement laissé la main à l’Iran qui, tout en se rapprochant officiellement de l’Arabie Saoudite, fait tout ce qui lui est possible pour saborder les accords d’Abraham.

Israël, engluée dans un conflit de réforme institutionnelle qui a cassé le consensus national et qui a été attirée par une audacieuse manœuvre d’enfumage sur les risques créés par sa politique sur l’esplanade des Mosquées/Mont du Temple, a aussi perdu de nombreux agents infiltrés depuis quelques mois et qui, faisant trop confiance aux outils technologiques, a perdu sa capacité de prévision des évènements, malgré les alertes de l’AMAN, le service de renseignement militaire.

Surprise. Un peu de géostratégie, quelques négociations d’arrière-cuisine salariale, une opportunité créée par le gouvernement israélien et, cinquante ans après la « surprise de Kippour », Israël est à nouveau pris à défaut. Pas par des Etats, mais par des milices dont la puissance et la mobilité rappellent, comme dans les débuts du conflit ukrainien, qu’on ne gagne jamais la guerre qui vient avec les outils et les méthodes qu’on veut imposer à l’adversaire alors que c’est lui qui a le choix des armes.

Il ne reste plus au Hezbollah qu’à lancer des manœuvres au nord d’Israël et au Jihad Islamique à se rappeler au mauvais souvenir de tous les acteurs pour que cette opération au long cours accouche d’un gouvernement d’union nationale d’un côté et d’une déstabilisation majeure de tous les processus en cours.

A ce « jeu », l’Iran a déjà gagné.

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable du Pôle Sécurité Défense Renseignement Criminologie Cybermenaces et Crises. Dernier ouvrage: La guerre ne fait que commencer (Fayard).

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