Une maison en paille à 180 000 € : une paille !
Sur BFM on apprend que le coût d’une maison en paille atteint (pour environ 100 m²) 180 000 €, une paille ! Il faudra évidemment ajouter le coût d’acquisition du terrain (en moyenne en France 70 000 € pour 1000 m²) soit une maison de 250 000 € c’est-à-dire un prix à peu près équivalent aux maisons construites en d’autres matériaux. Pas étonnant qu’on ait un peu de mal à vendre ces maisons en paille plus écolos mais prioritairement destinées aux bobos. Une grande partie des couches moyennes ne présente pas la solvabilité nécessaire pour obtenir les financements d’une maison d’un tel prix. Il faudrait diminuer les prix d’environ 50 % pour resolvabiliser des acheteurs potentiels une observation qui vaut pour tout les types d’habitat. À l’occasion du salon « Faire construire sa maison » qui se tient ce week-end à Paris, focus sur les nombreux atouts de la maison en paille, devenue aussi solide et résistante qu’une villa traditionnelle. BFM précise que cette habitation est loin d’être fragile. En fait, elle est aussi solide que les structures classiques isolées de manière traditionnelle avec de la laine de verre. De plus, la maison en paille d’aujourd’hui résiste au feu, à l’humidité et même aux rongeurs. Attention, il ne s’agit pas de bottes vulgairement empilées façon abris de fortune, mais d’une ossature bois à l’intérieur de laquelle on mettra donc les fameuses bottes de paille compactées au maximum. Elles constituent en quelque sorte de gros des parpaings, qui sont protégés par une plaque de bois, de plâtre ou d’enduit. C’est ainsi que la maison en paille est devenue aussi solide et résistante qu’une autre. La technique a fait ses preuves. Au point que la paille est devenue aujourd’hui un matériau de construction à part entière, qui inspire évidemment de plus en plus d’entrepreneurs. Enfin, compte tenu de ses atouts écologiques et des avantages qu’elle procure en matière d’isolation, le chauffage central est loin d’être indispensable. Un simple chauffage d’appoint permet d’obtenir une température décente à l’intérieur, même sur des grandes surfaces. La maison en paille peine cependant à décoller en France. Environ 5.000 constructions ont été réalisées ces 15 dernières années, dans un secteur qui compte seulement une dizaine d’acteurs. Isopaille, une société basée dans la Sarthe, en fait partie. Créée il y a déjà 8 ans, l’entreprise n’a pas encore le statut de constructeur mais se laisse encore un an ou deux pour le devenir et fournir des maisons clés en main. Reste à convaincre les assureurs de la suivre et les banques de se porter caution. D’ici là, Isopaille fait déjà l’essentiel: le gros oeuvre. En clair, elle fabrique l’enveloppe de la maison une fois les plans délivrés et les fondations creusées. L’entreprise a déjà remporté une bataille : sa technique de fabrication a en effet obtenu l’agrément du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). La force d’Isopaille? Son process de production: la maison est préfabriquée en atelier avant d’être simplement assemblée sur place en quelques jours. Au total, il faut compter six mois entre le début des travaux et la touche finale (raccordement réseaux et finition). Son prix reste attractif considère BFM dans les critères d’attractivité doive surtout concerner les lecteurs de son site éco !, environ 180.000 euros pour 100 m² de maison de paille, sans compter évidemment l’achat du terrain
Statistiques chômage : une différence de 700 000, une paille !
« Pôle emploi n’est pas un outil statistique fiable. » avait dit l’ancien ministre du travail Rebsamen qui avait fortement critiqué la crédibilité des statistiques de pôle emploi, aussi le fait que le ministère du travail ne gère pas vraiment la loi du même nom. Concernant les statistiques le débat méthodologique ne présente pas beaucoup d’intérêt. En effet la différence entre les statistiques de pôle emploi et les statistiques du bureau international du travail (BIT) provienne du fait que dans un cas on enregistre les chômeurs qui ne recherchent pas vraiment un emploi et pas dans l’autre. Sur cette base on pourrait sans doute retirer près d’un million de personnes qui ne recherchent pas vraiment un travail mais qui sont pourtant enregistrés comme demandeurs d’emploi. Ainsi, les jeunes de 15 à 24 ans sans travail ne touchent aucune indemnisation et beaucoup estiment ne pas avoir grand intérêt à se faire connaître de Pôle emploi. Ils ne seront pas compris dans la catégorie A tandis que l’Insee considérera qu’ils sont tout de même des chômeurs. Bref, « c’est bien parce que nous ne mesurons pas la même chose que nos résultats sont différents », résume Anne-Juliette Bessone, chef de la division synthèse et conjoncture du marché du travail à l’Insee. D’autant plus que les chiffres de Pôle emploi dépendent de critères purement administratifs : la suppression progressive de la dispense de recherche d’emploi pour les plus de 55 ans ou encore l’évolution des modalités de radiations et des dates d’actualisation de la situation a des effets importants sur les statistiques. De toute manière les statistiques chômages sont à prendre avec des pincettes ce qu’avait d’ailleurs indiqué l’autorité de la statistique ce qu’avait dit aussi l’ancien ministre du travail ; pourtant Myriam el Khomri à renvoyé Rebsamen dans ses baskets. «Les chiffres de Pôle emploi sont fiables parce qu’ils sont validés par l’Autorité de la statistique», lui a-t-elle rétorqué sèchement. Tout en tentant d’expliquer les différences, réelles, avec ceux du BIT. «Ils ne comptabilisent pas la même chose, a-t-elle reconnu. Il y a des seniors qui ne sont pas obligés à la recherche d’emploi qui sont comptabilisés à Pôle emploi mais ne le sont pas par le BIT. Il y a des distinctions. D’ailleurs, d’après le BIT, le taux de chômage a baissé en 2015 alors que, de façon globale, il n’a pas baissé selon Pôle emploi». Curieuse manière, soit dit en passant, de ne pas dire qu’il a augmenté…