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Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne

Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne
Les députés européens ont voté, ce mercredi, en faveur de la nouvelle législation contre le blanchiment d’argent qui prévoit notamment de limiter à 10.000 euros les paiements en liquide au sein de l’Union européenne. Un texte qui a pour but d’harmoniser les normes de lutte contre le blanchiment dans tous les Etats membres et qui va entrer en vigueur cette année.

Pour rappel, certains pays comme la France ( 1000 Euros seulement), disposent déjà de règles plus strictes que la nouvelle disposition européenne. Mais dans d’autres Etats, comme l’Autriche ou l’Allemagne, les paiements en cash restaient jusqu’ici illimités. L’objectif de ce texte est donc de rapprocher des règlementations très disparates dans les 27 pays de l’UE pour détecter et limiter les transactions douteuses. La législation, conclue après deux ans et demi de négociations et qui va entrer en vigueur cette année, doit aussi aider à mieux lutter contre le financement du terrorisme.

 

Délais de paiement : une bombe européenne pour la France

Délais de paiement : une bombe européenne pour la France

L’union européenne envisage de réduire strictement à 30 jours au plus et pour toutes les entreprises les délais de paiement. Ce délai dans la pratique est assez respecté dans les pays du Nord de l’Europe. Par contre en France, il faut compter au moins un mois et demi de délais et souvent même de deux à trois mois. Ce qui facilite la trésorerie des donneurs d’ordre mais enfonce par contre les entreprises sous-traitantes et les fournisseurs.

D’une certaine manière payait un retard en France relève d’une maladie chronique. Reste que de passer à 30 jours va constituer une véritable explosion pour la gestion des trésoreries de nombre d’entreprises qui ont l’habitude de jongler et de profiter des retards de paiement. Rien d’étonnant à ce qu’on trouve d’abord les protestations en France de la grande distribution qui encaisse rapidement et presque immédiatement le paiement des clients mais qui règle beaucoup plus tard ses fournisseurs.

Une «arme de destruction massive pour le commerce français»: c’est ainsi que la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) qualifie le projet de règlement européen rendu public le 12 septembre dernier, et qui vise à lutter contre les retards de paiement entre entreprises. Pour ce faire, la Commission européenne prévoit de raccourcir les délais de paiement à 30 jours pour toutes les entreprises européennes. En France, la plupart des commerces paient actuellement leurs fournisseurs au bout de 45 jours, voire davantage.

Le but de la Commission européenne est louable. Elle constate que les délais de paiement sont trop fréquemment dépassés par les entreprises, le plus souvent au détriment de leurs fournisseurs, au point qu’une partie d’entre eux font faillite faute d’avoir été payés. «Les retards de paiement touchent les entreprises de tous les secteurs et tous les États membres et, dans une mesure disproportionnée, affectent gravement les PME, déplore la Commission.

L’allongement des délais de paiement signale des difficultés de trésorerie des entreprises

L’allongement des délais de paiement signale des difficultés de trésorerie des entreprises

Les perspectives économiques s’assombrissent notamment en France. Témoin l’allongement des délais de paiement qui signale les difficultés de trésorerie du fait de l’inflation et du ralentissement de la croissance.Des difficultés de trésorerie qui auront des conséquences en cascade dans le système de production notamment dans la sous-traitance alors que les banques resserrent les conditions du crédit.

L’OFCE a révisé à la baisse la semaine dernière ses prévisions de croissance pour 2024 et anticipe un retournement du marché du travail. Les derniers indices PMI de la France et de la zone euro, considérés comme des indicateurs avancés de l’activité économique, sont tous les deux en territoire négatif.

Dans ce contexte morose, les perspectives pour les entreprises s’assombrissent. Le dernier baromètre dévoilé par le cabinet ARC ce mardi 24 octobre indique que les pratiques des délais de paiement se sont détériorées entre 2022 et 2023.

L’un des résultats frappant de ce baromètre est que les délais de paiement sont passés de 12 jours à 15 jours entre 2022 et 2023. Et cette durée ne devrait pas s’améliorer dans les mois à venir. 83% (+3 points par rapport à septembre 2022) des entreprises estiment que ces délais vont devenir « une variable d’ajustement » et vont donc s’allonger dans le futur.

Sur l’ensemble de l’échantillon interrogé, 50% des entreprises déclarent qu’elles ont recours à un allongement de ces délais alors que 13% comptent utiliser leur découvert bancaire. « Les délais de paiement sont donc pleinement considérés comme un moyen de financement à part entière », soulignent les auteurs du baromètre.

L’allongement des délais de paiement va mécaniquement avoir des répercussions sur les trésoreries des entreprises. « Ceci constitue, dans le contexte inflationniste actuel, un véritable risque pour la santé financière d’entreprises manquant déjà structurellement de fonds propres », a indiqué Le baromètre. Cet allongement pourrait avoir des conséquences en cascade sur toutes les chaînes de sous-traitants si le ralentissement de l’économie se confirme en 2024.

D’ici la fin de l’année, le niveau des faillites pourrait dépasser celui d’avant pandémie de 11%. Les hausses les plus marquées pourraient concerner les secteurs les plus soutenus pendant le Covid. A savoir l’ hôtellerie-restauration, l’industrie et le commerce.

Dans ce contexte, les relations entre les entreprises et les banques se sont détériorées. Près de 80% (76%) des entreprises interrogées estiment que les banques se sont désengagées à l’égard des PME et TPE qui n’ont pas encore remboursé leur PGE. Et ce désengagement concerne également les sociétés d’assurance-crédit selon 62% des entreprises. Compte tenu des délais de transmission de la politique monétaire au reste de l’économie (entre 12 et 18 mois), les entreprises risquent encore de souffrir pour un long moment.

Retards de paiement : en hausse

Retards de paiement : en hausse

Signe que l’inflation provoque notamment des difficultés de trésorerie supplémentaires, les retards de paiement aux entreprises ont tendance à augmenter.

Selon une étude d’Intrum, 83% des entreprises françaises interrogées affirment s’être vues demander des délais de paiement plus longs qu’elles ne l’auraient souhaité au cours des 12 derniers mois. En outre, elles sont 60% à anticiper une hausse des retards de paiement au cours des 12 prochains mois, leurs clients ayant de plus en plus de mal à respecter leurs engagements dans le contexte économique actuel. Les entreprises s’inquiètent également de leur propre capacité à régler leurs factures dans les temps. Selon l’étude, 45% des entreprises interrogées déclarent qu’elles sont plus susceptibles de demander un allongement de leurs délais de paiement ou de risquer des retards que l’année dernière.

Le délai moyen de retard de paiement reste à un niveau plus élevé que par le passé. La loi de modernisation de l’économie (LME), qui fixe depuis 2008 les règles en la matière – 60 jours à compter de la date d’émission de la facture ou 45 jours fin de mois par dérogation – ainsi que les actions mises en place par le Médiateur des entreprises, rôle créé en 2016, ont permis de réduire considérablement le nombre de jours de retard passé à 10 jours en moyenne fin 2019.

Hausse des taux : Autour de 50 pays proche du défaut de paiement

Hausse des taux : Autour de 50 pays proche du défaut de paiement

A ce jour, « 52 pays sont soit surendettés, soit au bord du surendettement et potentiellement en défaut de paiement », selon les Nations Unies. Or, la hausse des taux d’intérêt alourdit encore plus la charge de leur dette souveraine. De quoi les empêcher durablement – en plus de l’aggravation des troubles sociaux – d’opérer toute transition alors que le contexte de guerre en Ukraine a augmenté l’importance de l’indépendance énergétique, souligne l’ONU.

Selon le PNUD, environ 15% des pays à faible revenu sont en situation de « surendettement », selon le FMI. Un nombre record de 349 millions de personnes dans 79 pays sont ainsi confrontées à une « insécurité alimentaire aiguë », a écrit l’institution basée à Washington.
Or, certains pays dépensent déjà 20% de leur budget pour rembourser les intérêts de leur dette, selon l’ONU.

Le chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, a expliqué que la hausse chronique des taux d’intérêt épuisait les finances de pays déjà accablés par la crise du Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine et leurs difficultés structurelles. La situation pour eux « en termes de dette souveraine est vraiment très sérieuse », a-t-il expliqué dans une interview à l’AFP à Doha, en marge d’un sommet des Pays les moins avancés (PMA).

Selon une étude du PNUD parue le mois dernier, « 52 pays sont soit surendettés, soit au bord du surendettement et potentiellement en défaut de paiement », a-t-il indiqué.

Et 25 de ces 52 pays utilisent « un cinquième du budget de leur gouvernement pour payer les intérêts de leur dette », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas tenable ».

L’urgence d’un système de paiement international fiable

L’urgence  d’un système de paiement international  fiable 

 

L’économiste David Bounie appelle, dans une tribune au « Monde », à lutter contre la « fragmentation » du système monétaire international, miné par les conflits géopolitiques et les cryptomonnaies.

 

L’appel de Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), à moderniser le système de paiement transfrontalier en utilisant les plates-formes numériques, lors d’une conférence à Zurich le 10 mai, manifeste un début de prise de conscience des autorités financières.

Notre système monétaire, hérité de Bretton Woods, du nom de la conférence internationale qui, en 1944, a organisé le système monétaire mondial autour du dollar américain, est à bout de souffle. Et plus encore alors qu’il représente aujourd’hui un risque d’appauvrissement et de déstabilisation majeur pour nos économies.

La fragmentation de l’économie mondiale est en effet en marche, et elle est attisée par celle de nos systèmes de paiement. La numérisation des paiements et de la monnaie encourage en effet les initiatives publiques et privées, mais aussi l’utilisation de la monnaie, redoutable arme de guerre économique, dans les rapports de force internationaux.

La cryptomonnaie est un leurre

La guerre en Ukraine accélère ce processus de balkanisation monétaire. En interdisant l’accès de certaines banques russes au système international d’échanges financiers Swift, les Etats-Unis et leurs alliés ont contribué à cette prise en otage des systèmes de paiement à des fins politiques, alors que ceux-ci devraient tout au contraire être un bien collectif, non un outil d’exclusion.

Cette mainmise de la diplomatie encourage la construction de systèmes de paiement parallèles ou l’adoption de systèmes fermés et risqués, qui ont pour objectif de s’émanciper des sanctions politiques et du dollar américain. Après le Salvador et la République centrafricaine qui ont lancé le mouvement, de plus en plus nombreux sont les pays qui, coupés des systèmes de paiement traditionnels, pourraient recourir de plus en plus à des cryptomonnaies, même si l’instabilité de ces actifs est aujourd’hui avérée.

Ces pays d’Afrique et d’Amérique centrale notamment, qui ne disposent pas de systèmes de paiement efficients, se sont convertis aux cryptoactifs dans l’espoir qu’ils allaient faciliter leurs échanges, en particulier internationaux. Cette « démocratisation » brandie en étendard par ces Etats est un leurre, étant donné les risques de volatilité et de déstabilisation des économies que l’on observe aujourd’hui.

Les cryptomonnaies trouvent déjà leurs limites, alors que les économies les plus avancées du monde s’interrogent aujourd’hui sur la régulation de ces innovations monétaires et la meilleure façon d’organiser leur expansion. Les ministres des finances et les représentants des banques centrales du G7 ont une nouvelle fois appelé le 19 mai, à l’occasion de leur réunion en Allemagne, à la mise en place rapide d’une réglementation complète des cryptoactifs à la suite du krach de la cryptomonnaie UST.

RUSSIE: DÉFAUT DE PAIEMENT DE GAZPROM ?

RUSSIE: DÉFAUT DE PAIEMENT  DE GAZPROM ?

L’agence de notation Fitch a abaissé samedi la note octroyée à la dette de 28 groupes russes d’exploitation de ressources naturelles et estime qu’un « défaut de paiement de quelque sorte semble probable ».

Fitch a dégradé la note du géant du gaz Gazprom, de la pétrolière Lukoil, des minières Rusal, Polyus, Evraz et de 23 autres sociétés liées aux ressources naturelles de B à « CC principalement », ce qui signifie qu’il est « probable » que ces entreprises n’honorent pas leurs engagements financiers.

Les notes de Gazprom et Lukoil avaient aussi été dégradées cette semaine par Moody’s, une autre agence de notation, à un niveau indiquant un très haut risque de non remboursement.

Pour l’agence de notation, l’autorisation donnée par le gouvernement russe de rembourser en rouble les dettes contractées auprès des pays qui figurent dans une liste de pays « hostiles » pourrait compromettre la capacité de ces entreprises à payer à temps leurs créanciers.

 

Développement du paiement en plusieurs fois

Développement du paiement en plusieurs fois

 

L e paiement en plusieurs fois n’est évidemment pas nouveau. Mais il tend à se développer avec les offres des sociétés commerciales elles-mêmes. Il y a plusieurs manières de pratiquer le paiement différé. Soit l’obtention d’un crédit traditionnel, soit l’utilisation des facilités de paiement en plusieurs fois offertes par les banques , soit cette dernière tendance des grandes marques de distribution de fractionner le règlement.

Selon les cas, ce paiement en plusieurs fois peut comporter des frais supplémentaires ou être gratuit. Il vise en tout cas inciter à la consommation qui par parenthèse s’est montrée un peu molle au cours du mois de juillet.

De façon plus structurelle, les Français qui le peuvent sont davantage tentés par l’épargne que par la consommation content tenu des incertitudes sanitaires et économiques.

Délais de paiement des entreprises : la maladie française

Délais de paiement des entreprises : la maladie française

 

 

Les retards de paiement sont typiquement une maladie française. Normalement les délais théoriques sont de 30 jours. Dans les faits, on est davantage plus près de 90 jours. Une différence avec l’Allemagne un peu au-dessus de 50 jours. La directive européenne prévoit le délai de 60 jours. Ces retards de paiement sont évidemment préjudiciables pour la trésorerie des d entreprises ( surtout lorsque les taux d’intérêt sont importants ce qui n’est pas heureusement le cas actuellement)

Près de 30% des entreprises payant « une fraction non-négligeable de leurs factures au-delà des délais légaux », a relevé la direction des fraudes (DGCCRF) dans son annuel bilan annuel lundi. C’est au moins le double en Allemagne (environ 60 %)

La DGCCRF a contrôlé plus de 900 établissements dont 278 ont bénéficié d’un prêt garanti par l’État (PGE), un dispositif mis en place face à l’épidémie de Covid-19 visant justement « à aider les entreprises à régler leurs fournisseurs dans le respect des délais légaux afin d’éviter une transmission des incidents de paiement à l’ensemble de l’économie », selon un communiqué de cette administration.

Selon un bilan encore provisoire, 20,5 millions d’euros d’amendes ont été infligés l’an dernier pour des retards de paiement.

États-Unis : la montée de la vente à crédit mais des défauts de paiement aussi

États-Unis : la montée de la vente à crédit mais des défauts de paiement aussi

Les services dits «acheter maintenant, payer plus tard» – offerts par des fournisseurs tels que Affirm Holdings Inc, Klarna, Afterpay Ltd et PayPal Holding Inc «Pay In 4» – se sont répandus sur les sites Web de vente au détail pendant la pandémie de coronavirus, car les gens se sont tournés davantage vers les achats en ligne .

Pourtant, la facilité avec laquelle de nombreux acheteurs peuvent effectuer des achats inquiète certains régulateurs du monde entier, qui craignent que les consommateurs ne dépensent plus qu’ils ne peuvent se le permettre.

Près de 40% des consommateurs américains qui ont utilisé «acheter maintenant, payer plus tard» ont manqué plus d’un paiement, et 72% d’entre eux ont vu leur cote de crédit baisser, selon une étude de Credit Karma, qui propose aux clients de vérifier gratuitement leur cote de crédit.

L’étude, menée pour Reuters, a interrogé 1 038 consommateurs adultes aux États-Unis pour évaluer l’intérêt pour «acheter maintenant, payer plus tard» et a révélé que 42% des répondants avaient déjà utilisé le service.

«Le pourcentage de consommateurs manquant de paiement est remarquable et pas aussi bas que ce à quoi on pourrait s’attendre», a déclaré Gannesh Bharadhwaj, directeur général des cartes de crédit chez Credit Karma.

Les défauts de paiement se développent mais sont évidemment quand même freiner par les notes de crédits attribués à chaque emprunteur en fonction de sa solvabilité. Une cote de crédit plus faible signale aux prêteurs qu’un consommateur peut présenter un risque plus élevé et rend plus difficile pour le consommateur d’emprunter, que ce soit pour obtenir un prêt hypothécaire ou une nouvelle carte de crédit. Il peut même être plus difficile pour un consommateur d’ouvrir un compte de services publics ou de trouver un logement, car les propriétaires effectuent généralement des vérifications de solvabilité avant de louer des appartements.

Les consultants en gestion Oliver Wyman estiment que les entreprises de la BNPL ont facilité entre 20 et 25 milliards de dollars de transactions aux États-Unis l’année dernière, bien que les estimations des analystes sur la taille de l’industrie du BNPL («acheter maintenant, payer plus tard ) varient parce qu’elle est relativement nouvelle et que certaines entreprises sont privées. Individuellement, ils ont décrit une croissance explosive l’année dernière alors que leurs services devenaient plus répandus.

Afterpay, basé en Australie, a déclaré avoir vu ses clients américains actifs plus que doubler pour atteindre 6,5 millions au cours de l’exercice clos le 30 juin 2020, et que ses ventes avaient plus que triplé au cours du trimestre juillet-septembre par rapport à l’année précédente.

Plus de la moitié des clients d’Afterpay aux États-Unis sont des milléniaux, âgés de 25 à 40 ans, a-t-il déclaré.

Les modèles de BNPL varient, certaines entreprises réalisant la plupart des bénéfices en percevant des frais auprès des commerçants au point de vente, et d’autres facturant des intérêts et des frais de retard aux consommateurs. Ils disent que leurs services aident les commerçants à augmenter les ventes et les consommateurs à acheter les choses dont ils ont besoin, et causent moins de dommages financiers que les cartes de crédit en raison des restrictions qu’elles imposent.

Néanmoins, les régulateurs britanniques et australiens sont en train de revoir ou de resserrer les règles du secteur. Les fournisseurs de services de la BNPL, classés comme des sociétés de technologie financière, devraient être soumis à des règles plus strictes, plus comme les banques, estiment certains régulateurs.

On ne sait pas comment acheter maintenant, payer plus tard s’inscrit dans la réglementation américaine parce que les entreprises qui offrent ces services n’ont pas de charte bancaire, certaines ne facturent pas d’intérêts et les lois varient selon les États. Cependant, certains experts s’attendent à ce que le secteur fasse l’objet d’un examen plus minutieux sous l’administration Biden.

iPhone Apple: transformés aussi en terminaux de paiement

iPhone Apple: transformés aussi en  terminaux de paiement

C’est l’objectif d’Apple: transformer un simple iPhone en un terminal de paiement sans contact et sans boîtier/accessoire. Une évolution technique largement diffusée en Chine puisque plus de 90 % des urbains utilisent leur mobile pour payer leurs achats. Les pays développés sont en retard de ce point de vue. Et l’Europe pourrait bien être soumise encore à la domination d’un grand du numérique. Les conséquences pourraient être graves pour les banques du continent.

Depuis une dizaine d’années déjà, des fintech, comme Square, proposent aux commerçants des solutions d’encaissement depuis leur smartphone mais en l’associant avec un boîtier connecté. Jusqu’ici, Apple s’était tenu à l’écart de ce marché.

Déjà fortement présent dans le paiement mobile (Apple Pay) auprès des particuliers, Apple y voit l’opportunité de gagner encore du terrain dans les paiements en ciblant désormais les commerçants, pour leur proposer demain un service d’acquisition des transactions « made in Apple ».

Pour l’heure, ce marché de « l’acquisition » reste largement dominé par les banques et quelques grands prestataires de services de paiement (PSP), comme Worldpay ou Worldline en Europe.

Sur son blog personnel, Christoffer Hernaes, directeur de la banque en ligne norvégienne Sbanken, a perçu le danger : « Cette acquisition pourrait avoir de graves implications pour les banques ».

Les enjeux sont extrêmement importants : les paiements génèrent en eux-mêmes des revenus importants et, surtout, ils apportent des connaissances sur les clients qui peuvent être exploités. Même si Apple applique une politique de non-conservation des données de paiement.

« Pour gagner la bataille des paiements, il faut disposer du réseau d’acceptation le plus large possible, et Apple conserve une longueur d’avance sur ses concurrents Google ou Samsung », constate Angelo Caci, directeur général du cabinet de conseil Syrtals Cards.

Aux Etats-Unis, Apple Pay serait devenu la première « app » de paiement mobile en magasin et concentre 40 % du paiement mobile. En France, Apple Pay a su nouer des partenariats avec la totalité des réseaux bancaires et vient de nouer un accord, le premier du genre en Europe, avec le distributeur Carrefour .

 

Une carte bancaire et un système de paiement européen pour 2022

Une carte bancaire et un système de paiement européen pour 2022

 

Pour faciliter les transactions dont beaucoup ont encore recours aux espèces 16 banques européennes ont décidé d’envisager de créer un nouveau système européen de paiement avec notamment une carte bancaire permettant les achats, les transferts et les retraits d’espèces. Une initiative en fait  pour se libérer aussi de la concurrence de Visa ou de MasterCard. Une sorte de nouveau système de paiement numérique valable dans toute l’Europe au moins. Un groupe de seize banques de cinq pays de la zone euro a annoncé jeudi avoir entamé un processus visant à créer un “nouveau système de paiement européen unifié” (EPI) appelé à voir le jour en 2022 dans une région du globe où la moitié des paiements de détail s’effectuent encore en espèces.

“L’ambition d’EPI est de créer une solution de paiement paneuropéenne unifiée s’appuyant sur les paiements instantanés/SEPA Instant Credit Transfer (SCT Inst), proposant une carte bancaire aux consommateurs et commerçants à travers l’Europe, un portefeuille numérique et des solutions de paiement ‘peer-to-peer’”, disent ces seize banques dans un communiqué.

Parmi ces banques, figurent les établissements français BNP Paribas, Crédit agricole, la Société générale, les groupes Crédit mutuel et BPCE ainsi que la Banque Postale.

Le dispositif que ces groupes ambitionnent de créer correspond à une volonté exprimée par l’Europe de voir se développer sur son sol des concurrents aux américains Visa et MasterCard.

“La solution vise à devenir un nouveau standard de paiement pour les consommateurs et les commerçants européens pour tous les types de transactions, y compris en magasin, en ligne, pour les retraits d’espèces et le ‘peer-to-peer’ en plus des solutions des schémas de paiement internationaux”, soulignent les seize banques associées.

Le début de la phase de mise en oeuvre va se concrétiser dans les prochaines semaines par la création d’une société intérimaire établie à Bruxelles.

D’autres sociétés de services de paiement sont invitées à rejoindre cette initiative.

L’objectif est de proposer une solution de paiement numérique utilisable partout en Europe et “ainsi redessiner le paysage fragmenté actuel” poursuit le communiqué.

Outre les six établissements français, on retrouve aussi BBVA, la Commerzbank, la Deutsche Bank, Santander, ING, UniCredit, la CaixaBank, KBC, la DZ Bank et la Stadtsparkasse de Munich.

«Avec Covid-19!, vers le paiement numérique

«Avec Covid-19!, vers le paiement numérique

La pandémie pourrait être un véritable tournant vers les paiements numériques, estime Marion Labouré, stratégiste chez Deutsche Bank ( L’opinion)

 

Marion Labouré.

La pandémie de Covid-19 pourrait bien être le catalyseur tant attendu propulsant les paiements numériques vers un usage généralisé. En effet, de nombreux experts considèrent que l’argent liquide est un vecteur de transmission du virus et la pandémie actuelle force les pays à repenser l’utilisation du cash. Dans le but de restaurer la confiance, certaines banques centrales ont déployé des efforts de communication pour dire que les risques de contamination étaient faibles. Alors que d’autres sont allées jusqu’à la mise en quarantaine, la désinfection et l’isolement de billets afin d’endiguer la propagation du virus. Il ne fait aucun doute que l’épidémie incitera les gouvernements, les banques centrales et les entreprises à accélérer la transition vers les paiements numériques.

Les paiements physiques : un vecteur de transmission de pathogènes

Le nettoyage de l’argent liquide est justifié par l’avis unanime des experts qui jugent que la monnaie peut être un vecteur pour le pathogène, comme le moustique peut l’être pour le paludisme par exemple. Les études ont montré que les billets et les cartes bancaires, comme toute surface touchée par un grand nombre de personnes, peuvent abriter des bactéries ou des virus.

Une étude récente a suggéré que le coronavirus « pourrait persister sur une surface inanimée comme du métal, du verre ou du plastique jusqu’à neuf jours mais pourrait être efficacement inactivé par des procédures rigoureuses de désinfection ». Une autre étude a montré que le virus pourrait survivre sur du plastique ou de l’acier jusqu’à trois jours après la contamination de la surface, et sur du carton ou du cuivre pendant un jour entier.

Les usagers peuvent facilement désinfecter leurs Smartphones et cartes bancaires, cela permettrait de prévenir la diffusion du virus

Les Smartphones ne sont pas nécessairement une meilleure option pour éviter la transmission du pathogène. En effet, les premières études montrent que le coronavirus pourrait survivre jusqu’à une semaine sur un écran de smartphone. Les chercheurs ont montré que 92 % des Smartphones et 82 % des mains de leurs usagers présentent des bactéries sur leur surface. Evidemment, les usagers peuvent facilement désinfecter leurs Smartphones et cartes bancaires, cela permettrait de prévenir la diffusion du virus. La désinfection du cash est, quant à elle, une affaire bien plus complexe.

Les banques centrales ne réagissent pas toutes de la même façon

Ces dernières semaines, le nombre de recherches internet comportant les termes « cash virus » ont atteint des sommets. Ce phénomène a été constaté dans des territoires aussi différents que l’Australie, le Canada, la France, l’Irlande, Singapour, la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Les banques centrales ont répondu aux questions soulevées par la population de trois manières distinctes. Premièrement, plusieurs banques centrales (notamment la Banque d’Angleterre, la Banque Fédérale d’Allemagne, la Banque Nationale du Canada et la Banque Centrale Sud-Africaine) ont activement communiqué sur le fait que les risques de contamination étaient minimes.

Ensuite, d’autres banques centrales ont pris des mesures de précaution : la Banque de Chine a été la pionnière, puis les banques centrales de Corée du Sud, Hongrie et du Koweït ont commencé à désinfecter et même détruire les billets afin de lutter contre la diffusion du virus. Enfin, par peur d’importer de la monnaie contaminée d’Asie, la Réserve Fédérale Américaine a proclamé une mesure d’isolement pour les billets provenant de cette région du monde. Plusieurs autres gouvernements et banques centrales (notamment d’Inde, Indonésie et Géorgie) ont quant à eux explicitement encouragé les paiements numériques.

Durant les dernières semaines, plus de la moitié des paiements par carte bancaire ont été réalisés sans contact, contre un tiers en décembre en Allemagne

Le Covid-19 alimente la transition vers les paiements numériques

A court terme, la pandémie pourrait contribuer à accélérer la transition, déjà initiée, vers les paiements numériques. En effet, l’impact sur les systèmes de paiement en Asie pourrait se ressentir plus précocement qu’en Europe ou aux États-Unis, compte tenu de l’engouement pour les paiements digitaux en Orient.

A la fin de l’année 2018, environ 73 % des internautes chinois utilisaient un système de paiement en ligne (alors qu’ils étaient 18 % en 2008). Une des principales explications à cette dichotomie avec l’Europe et les États-Unis est la part plus importante de jeunes dans la population et leur plus grande disposition à adopter les nouvelles technologies.

Cependant, la pandémie pourrait être un véritable tournant sachant que les personnes les plus âgées sont également les plus vulnérables au virus. Elles sont par ailleurs les plus ferventes adeptes du cash et les moins enclines à modifier leurs habitudes pour embrasser les paiements digitalisés.

Les habitudes enracinées dans un système ancien sont les plus difficiles à déloger. Cela pourrait être un problème conséquent, en termes de contrôle de la maladie, particulièrement dans les sociétés où le cash est très important et dont les populations sont vieillissantes, comme aux Etats-Unis ou en Allemagne. Pour diminuer les contacts physiques et les queues aux caisses, la limite des paiements sans contact est passée de 30 à 50 euros dans la plupart des pays européens.

Mais l’évolution se fait déjà ressentir : durant les dernières semaines, plus de la moitié des paiements par carte bancaire ont été réalisés sans contact, contre un tiers en décembre en Allemagne. La digitalisation des paiements en Europe pourrait avoir un impact non négligeable car il n’y a à ce jour, aucune entreprise européenne leader des paiements numériques, contrairement à la Chine. Ainsi, l’engouement des Européens pour les paiements digitaux pourrait être une aubaine pour les entreprises américaines de paiement en ligne. De plus, la plupart des sondés ont reconnu prévoir d’utiliser un portefeuille électronique plus fréquemment dans les six prochains mois. Ils pensent également que le portefeuille électronique remplacera son équivalent traditionnel dans les cinq prochaines années. En attendant 2025, nous nous attendons à ce que les e-portefeuilles deviennent la seconde méthode de paiement favorite après la carte bancaire, et la préférée chez les millénnials.

A moyen et long terme, ces considérations contribueront à pousser les banques centrales à développer leur propre monnaie digitale (CBDC, pour Central Bank Digital Currency). En réalité, les banques centrales ont déjà commencé à mettre en place des initiatives concernant leur propre monnaie digitalisée. Aujourd’hui 80 % d’entre elles développent une CBDC et 10 % sont déjà en train de lancer un projet pilote.

La Suède, où la circulation d’argent liquide représente seulement 1 % du PIB, pourrait devenir la première nation cashless au monde d’ici mars 2023

Des pays, représentant un cinquième de la population mondiale, sont susceptibles de proposer leur monnaie digitale dans les trois prochaines années. Ce processus est déjà en cours. L’ancien président de la Banque Centrale de Chine, Li Lihui, a déclaré qu’une monnaie digitale serait pratique, efficace et intéressante financièrement, et qu’elle serait particulièrement appréciée pendant une épidémie. Des rapports indiquent que la Banque Populaire de Chine, en collaboration avec des entreprises privées a déjà développé une monnaie numérique qui posséderait des fonctions basiques.

Au cours des dernières semaines, sans passer par une annonce formelle, la Chine a esquissé les essais de sa nouvelle monnaie digitale dans quatre métropoles, avec Starbucks et McDonald’s comme partenaires. En février 2020, la Suède, où la circulation d’argent liquide représente seulement 1 % du PIB, a révélé réaliser ses premiers essais sur le e-krona et pourrait devenir la première nation « cashless » au monde d’ici mars 2023.

Aux Etats-Unis, le plan de relance lié au Covid-19 incluait initialement de soutenir l’économie grâce à une monnaie digitale, mais ce projet a finalement été abandonné. La Réserve Fédérale américaine aurait donc pu utiliser un « dollar digital » et des portefeuilles virtuels pour effectuer des paiements aux individus et aux entreprises.

Ainsi, bien que le coronavirus puisse être « un pathogène qui n’apparaît qu’une fois par siècle » d’après les mots de Bill Gates, une solution tout aussi exceptionnelle pourrait permettre de répondre efficacement à cette situation (au moins du point de vue des paiements). Le virus a déjà poussé les pays à désinfecter, détruire et réimprimer leurs devises. En comparaison de cet effort conséquent, un système de paiement numérique peut apparaître comme une solution bien plus simple et efficace.

Marion Labouré est stratégiste chez Deutsche Bank

Le journal L’Humanité en cessation de paiement : vers la fin du PC

Le journal L’Humanité en cessation de paiement : vers la fin du PC

Évidemment pour la démocratie on ne peut pas se réjouir de la disparition d’un journal, ceci étend l’extinction progressive du support médiatique et cohérente avec la perte de crédibilité du courant de pensée qu’il représente. D’une certaine manière le risque de disparition du journal L’Humanité est assez catastrophique mais finalement cohérent avec la perte de crédibilité d’un parti communiste. Un parti communiste qui a obtenu jusqu’à 30 % de voix l par exemple des municipales de 1947 pour aujourd’hui ne plus représenter que 2 à 3 %. De la même manière,  le journal L’Humanité qui en 1945 tirait à 400 000 exemplaires aujourd’hui voit sa diffusion réduite à 35 000. Une chute inévitable compte tenu de l’archaïsme de fonctionnement de ce parti. Un parti dans les derniers restes ont été jusque-là porté à bout de bras par le parti socialiste qui lui concédait quelques sièges. Malheureusement pour le parti communiste, le parti socialiste est aussi maintenant en voie de disparition et son soutien ne sera plus d’aucune aide. Ce qui est en jeu tant pour le parti communiste que pour le parti socialiste maintenant c’est l’extinction totale. En cause, des analyses et des positions n’ayant jamais été capables d’intégrer les évolutions systémiques qui affectent le monde économique, social, environnemental et sociétal. Bref un parti en retard d’une cinquantaine d’années sur son temps. Notons aussi que le parti communiste a longtemps bénéficié du soutien assez conditionnel de la CGT. Mais depuis, notamment le passage de Bernard Thibault, les liens se sont assez nettement distendus car la proximité du parti communiste portait  préjudice à l’organisation syndicale. La CGT elle-même est en voie d’affaiblissement puisque qu’elle n’est plus le premier syndicat de France, la première position dans le public comme dans le privé a été prise par la CFDT . Ceci étant on ne peut se réjouir que la plupart des médias soient aujourd’hui la propriété des financiers. 

Délais de paiement : plus courts

Délais de paiement : plus courts

 

 

Bonne nouvelle pour la trésorerie des entreprises avec cette réduction des délais de paiement. Des délais de paiement qui se situent en moyenne autour de 60 jours. Des délais relativement longs par rapport à l’Allemagne en dessous de 30 jours. L’impact financier varie évidemment avec le taux de l’argent. Les retards de paiement peuvent représenter jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires soit dans certaines branches le taux de rentabilité. Du coup certains retards peuvent conduire des petites entreprises à la faillite. Heureusement les  retards de paiement des entreprises ont poursuivi leur baisse au deuxième trimestre en France pour s’inscrire pour la première fois sous la barre des onze jours, selon une étude du cabinet Altares publiée jeudi. Ils se situaient encore à 11,4 jours en moyenne à la fin du premier trimestre et sont désormais à 10,9 jours. Par comparaison, la moyenne européenne se situe à 13,2 jours de retard, la France consolidant son troisième rang des pays les plus vertueux mais loin derrière les Pays-Bas (5,9 jours) et l’Allemagne (6,8 jours). En France, les efforts les plus notables sont venus du privé, notamment dans les sociétés commerciales qui, sur un an, ont réduit leurs retards de paiement d’environ une journée. A l’inverse, les comportements de paiement se sont peu améliorés, voire légèrement dégradés dans le secteur public. Ainsi, dans l’administration de l’Etat, le retard moyen de règlement s’est allongé à 12,9 jours dans les services déconcentrés qui assurent localement le relais des décisions centrales. Le palmarès des secteurs les plus respectueux des délais de paiement est toujours dominé par le bâtiment, dont près de 60% des acteurs, beaucoup d’artisans, règlent leurs factures sans retard. Mais seulement le tiers environ des structures respecte les dates de facture dans le transport et logistique (28%), l’information et communication (31,6%) ou l’industrie (35%).

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