Valls : un pacte national contre la drogue, du pipeau !
Les déplacements des ministres notamment de Valls à Marseille se succèdent chaque semaine ; cette fois pour annoncer un pacte national contre la drogue. En fait du vent car on ne s’attaque pas à ce véritable fléau avec des armes traditionnelles. Seule une force spécialisée entièrement dédiée à cette lutte pourrait être efficace ; Une table ronde ne changera rien, la méthode dite de concertation formelle du gouvernement paraît complètement désuète. Le concept d’économie de drogue n’a même pas été encore conceptualisé et les moyens actuels sont complètement inadaptés. Sil faut faire la guerre au trafic, il convient alors de décider la mise en place d’une force disposant de tous les moyens pour la faire et indépendante des autorités policières locales. Cela vaut pour Marseille comme pour d’autres villes. La responsabilité en revient à l’Etat et non aux collectivités ; il s’agit d’une responsabilité régalienne majeure. Les outils actuels (police et gendarmerie) sont complètement inadaptés face aux enjeux financiers et criminels que représente le trafic de drogue. Ceci ne dispensant pas par ailleurs de favoriser l’insertion sociale et économique de jeunes de quartiers concernés dont 30 à 50% sont au chômage. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a donc déclaré jeudi à i>Télé qu’il souhaitait un « pacte national » pour sortir du trafic de drogue alors que deux hommes ont été tués jeudi à Marseille et sa région. L’une de ces victimes est Adrien Anigo, fils du directeur sportif de l’OM José Anigo, qui a été tué par balle jeudi après-midi à Marseille dans un règlement de comptes, le second de la journée dans la région après le meurtre d’un jeune homme à l’aube à La Ciotat. « Avec tous les élus, il faut vraiment réussir un pacte national », a martelé le ministre de l’Intérieur, qui a dit s’être entretenu avec le maire de la ville Jean-Claude Gaudin. « J’ai demandé au préfet de région et au préfet de police de recevoir très vite l’ensemble des élus pour définir ce travail en commun », a-t-il poursuivi. Interrogé sur l’état d’esprit des Marseillais, exaspérés par les règlements de comptes qui ont causé la mort de quinze personnes depuis le début de l’année, Manuel Valls a dit « comprendre » cette exaspération. « Il faut continuer avec beaucoup de persévérance », expliquant obtenir « déjà des résultats » et plaidant pour une « mobilisation de tous les acteurs » « Les quartiers ont été abandonnés aux trafiquants de drogue, il faut du temps », a-t-il commenté. « Il faut maintenant que tout le monde se mette autour de la table pour redonner un espoir aux Marseillais. »