Archive pour le Tag 'Ouïghours'

Ouïghours » : 70 ans de répression

 Ouïghours » : 70 ans  de répression 

La journaliste de « Libération » Laurence Defranoux retrace les relations entre le peuple turcophone du Xinjiang et les autorités de Pékin qui n’ont cessé, notamment depuis l’arrivée du Parti communiste au pouvoir, de mener des politiques agressives à son encontre.

 

Livre. Jusqu’à ces dernières années, le sort des Ouïgours [orthographié ainsi par Le Monde] n’intéressait pas grand monde. Même Bernard Kouchner, alors ministre des affaires étrangères, a été pris en flagrant délit d’ignorance en 2009, évoquant les « Yoghourts » sur les ondes d’une radio nationale. Et le député européen Raphaël Glucksmann reconnaît sans fard n’être acquis à leur cause que depuis septembre 2019. Pourtant la tragédie des Ouïgours ne date pas d’hier. L’un des – nombreux – mérites du livre de Laurence Defranoux est de nous le rappeler.

Depuis que le Turkestan oriental (aujourd’hui région autonome du Xinjiang) est gouverné par un empereur de Chine, au milieu du XVIIIsiècle, les relations entre l’empire du Milieu et cette région sont empreintes d’ignorance, de méfiance et de violences. Non seulement cette région est loin, très loin – la ville de Kachgar est plus éloignée de Pékin que de la frontière turque –, mais elle est essentiellement peuplée depuis le XIVsiècle de musulmans considérés comme des barbares par les Chinois malgré le raffinement de leur civilisation. Problème : malgré sa position périphérique dans l’empire, elle est depuis deux mille ans au cœur des relations commerciales – les fameuses « routes de la soie » – entre la Chine et l’Europe.

 

 

La victoire des communistes à Pékin en 1949 aggrave les choses. Bien sûr, Mao Zedong oublie dès son arrivée au pouvoir les promesses d’autodétermination que le Parti communiste chinois (PCC) avait renouvelées aux Ouïgours, aux Mongols et aux Tibétains durant le quart de siècle précédent. Dès 1949, il envoie au Xinjiang le général Wang Zheng, un proche qui, dit-on, lui conseille d’« éliminer définitivement » les Ouïgours. A l’époque, les citoyens ne faisant pas partie de l’ethnie des Hans représentent moins de 6 % de la population, mais habitent dans des territoires qui, ensemble, recouvrent 64 % de la superficie du pays. L’autodétermination des différents peuples vivant sur le sol chinois n’est donc plus à l’ordre du jour. Hormis durant la parenthèse entre 1976 (mort de Mao) et 1989 (reprise en mains généralisée après le mouvement de Tiananmen), le colon chinois n’aura de cesse de réprimer le peuple ouïgour, de l’empêcher de parler sa langue et de pratiquer sa religion.

Ouïghours Chine : reconnaissance du génocide par le Canada

Ouïghours Chine : reconnaissance du génocide par le Canada

Alors que l’Union européenne se contente de molles protestations, motion des députés du Canada qualifie de génocide la répression des ouighours en Chine .  Pour appuyer leur demande, les députés pointent notamment «l’endoctrinement politique et antireligieux»«le travail forcé» et «la destruction de sites culturels» que subit cette minorité musulmane dans le Xinjiang. Un amendement à la motion demandant que les Jeux olympiques d’hiver de Pékin de 2022 soient déplacés si le «génocide» se poursuit, a également été adopté.

Selon des experts étrangers, plus d’un million d’Ouïghours sont en détention dans des camps de rééducation politique. Pékin dément et affirme qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme après des attentats attribués à des Ouïghours.

«Maintenant, les conservateurs demandent au gouvernement libéral de respecter le Parlement et de reconnaître officiellement qu’un génocide se passe en Chine», a déclaré leur chef, Erin O’Toole, qui depuis des mois appelle Ottawa à durcir le ton contre Pékin.

 

Chine: Enfer et extermination des Ouïghours (interview d’une rescapée)

  • Chine:  Enfer et extermination des Ouïghours (interview d’une rescapée)
  • Gulbahar, elle, est une des seules personnes à en être jamais ressorties. Finalement libérée grâce à l’action de sa fille et du Quai d’Orsay, elle a confié son histoire à Rozenn MORGAT  du Figaro. Dans Rescapée du goulag chinois, paru le 13 janvier aux éditions des Équateurs, Gulbahar raconte la torture psychologique, la faim, les interrogatoires interminables, les stérilisations forcées, et la propagande : une machine perfide et sophistiquée qui doit faire oublier aux Ouïghours leur culture et leurs traditions. Rozenn Morgat revient sur ce témoignage douloureux, et risqué : Gulbahar est la première ouïghoure à témoigner à visage découvert.
  • - Comment avez-vous rencontré Gulbahar et comment avez-vous réussi à la convaincre de livrer son récit ?
  • Rozenn MORGAT - J’ai travaillé pendant un an et demi en Chine comme correspondante à Shanghaï, où j’ai commencé à m’intéresser à la question des Ouïghours. Mais le Xinjiang étant totalement barricadé, il était impossible d’y accéder.
  • À mon retour à Paris, en 2017, je me suis penchée sur la diaspora ouïghoure en France Et j’ai rencontré Gulhumar, la fille de Gulbahar, qui m’a raconté son histoire sidérante : sa mère a été enlevée lors d’un voyage au Xinjiang où elle avait été appelée pour signer des papiers dans son ancienne entreprise. Cela faisait déjà un an et demi que sa famille n’avait plus de nouvelle. Gulhumar savait que sa mère était en camp de rééducation. Elle bataillait auprès du Quai d’Orsay pour la faire libérer. Nous sommes restés en contact, et j’ai écrit à son sujet pour Le Figaro. Puis un jour d’août 2019, Gulhumar m’appelle. Les tractations du Quai d’Orsay ont réussi, sa mère arrive à Roissy ! C’était inespéré… Nous avons commencé à nous rencontrer à trois, la fille, la mère et moi-même. Nous avons noué une relation et de fil en aiguille j’ai amorcé l’idée d’un livre : son histoire méritait d’être racontée dans toute sa précision et dans toute son horreur.
  • Pourquoi est-ce un témoignage rare ?
  • Les gens aspirés dans ces camps de rééducation n’en reviennent pas. Ou alors, ils restent au Xinjiang, totalement bâillonnés dans un endroit clôt où personne ne peut accéder. Gulbahar est une exilée qui s’est fait attraper par le système chinois : elle est la seule à avoir été sauvée de ces camps par le Quai d’Orsay et a avoir témoigné.
  • Depuis trois ans, des chercheurs et des lanceurs d’alerte, comme Adrian Zenz, ont déjà apporté des preuves de l’existence des camps de rééducation. Mais la Chine est dans le déni total et s’obstine à parler «d’école» ou de «centres de formation», sans qu’on n’ait de témoignage vivant de ce qui s’y passe. Le récit de Gulbahar est une preuve irréfutable et supplémentaire. Plus personne ne pourra ignorer l’enfer que vivent les Ouïghours.
  • Que se passe-t-il dans ces camps ?
  • Le principe est d’y laver le cerveau des Ouïghours. De vider l’individu de tout ce qu’il est : sa singularité, ses goûts, ses passions, ses envies, ses souvenirs… Ils retirent les vêtements, les cheveux, les prénoms. Gulbahar était devenue un matricule de prisonnière, le numéro 9. Les camps doivent faire oublier aux Ouïghours leur religion et leurs traditions culturelles pour en faire des communistes exemplaires, transformés par la propagande. Onze heures par jour, les prisonniers doivent répéter comme des perroquets des leçons sur la grande histoire de Chine. S’ils n’obéissent pas, ils sont punis. Gulbahar a été enchaînée pendant vingt jours à son lit sans savoir pourquoi. Les détenus vivent 24 heures sur 24 sous des néons ; on les affame, on les terrorise. C’est une vraie torture psychologique : Gulbahar a subi des centaines d’heure d’interrogatoire où on l’accusait de terrorisme, la sommant d’expier ses péchés… Alors qu’elle ne s’intéressait à l’époque pas à la politique de son pays ! En somme, on dépossède les détenus de ce qu’ils sont.
  • Il y a aussi la question de la stérilisation forcée.
  • Oui. Gulbahar raconte avoir à deux reprises reçu «un vaccin», soi-disant contre la grippe. Elle a eu des soupçons à l’époque car de nombreuses jeunes femmes affirmaient ne plus avoir leurs règles suite à ces piqûres. Elle soupçonnait également qu’un médicament soit glissé dans la nourriture pour rendre les prisonniers amorphes. C’est en rentrant en France que ses doutes ont été confirmés.
  • Pourquoi Gulbahar a-t-elle décidé de témoigner à visage découvert ?
  • C’était une décision très importante, et difficile à prendre. Les membres de la diaspora ouïghoure ne peuvent pas s’exprimer, même depuis la France. Ils sont sollicités afin d’espionner pour le compte de Pékin. Le régime menace de s’en prendre à leur famille restée au Xinjiang et l’ambassade de Chine en France refuse de renouveler leurs passeports pour les contraindre à rentrer au pays. Gulbahar a toujours sa mère et sa sœur au Xinjiang et craint beaucoup pour elles. Au fur et à mesure de nos discussions, elle a compris que son livre aurait plus d’impact si elle sortait de l’anonymat. Qu’on la reconnaissait dans le livre : un faux nom aurait pu créer une zone grise où le parti aurait pu aller s’en prendre à sa famille sans qu’elle puisse protester.
  • Comment avez-vous travaillé ?
  • Gulbahar est quelqu’un de très pudique et de très discret, soucieuse de livrer la vérité. Elle ne voulait ni exagérer, ni manquer de précision. C’est pour cela qu’elle a mis autant de temps à me livrer son témoignage. De janvier à avril dernier, nous nous sommes rencontrées par tranches de 5-6 heures. On riait beaucoup : c’est une façon de mettre à distance son traumatisme, de moquer l’absurdité de ces camps… Quand elle ne pouvait plus parler, elle mimait la grosse voix des policiers ou la marche entravée par les chaînes aux pieds. Aujourd’hui, c’est une femme éprouvée, physiquement et psychologiquement. Sa vue a baissé, elle sursaute quand quelqu’un passe derrière elle. Elle va garder des séquelles de sa déportation à vie. Son témoignage est extrêmement courageux. Elle a pris un risque énorme, en pleine conscience. L’Occident ne peut rester dans le déni de ce qui se passe au Xinjiang.

Ouïghours: Antoine Griezmann met fin à son partenariat avec Huawei

Ouïghours,: Antoine Griezmann met fin à son partenariat avec Huawei

 

 

Dans un message publié sur son compte Instagram, Antoine Griezmann a annoncé jeudi 10 septembre qu’il mettait « un terme immédiat à (son) partenariat » avec Huawei. Le footballeur français invoque des « forts soupçons » sur la participation du géant des télécoms chinois à la surveillance de la minorité musulmane ouïghoure par les autorités chinoises.

 

« Suite aux forts soupçons selon lesquels l’entreprise Huawei aurait contribué au développement d’une ‘alerte Ouïghour’ grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, j’annonce que je mets un terme immédiat à mon partenariat me liant à cette société« , a écrit l’attaquant de Barcelone et de l’équipe de France, qui avait un contrat d’ambassadeur de la marque depuis 2017.

 

 

Ouïghours : la Chine sanctionnée par H&M

Ouïghours : la Chine sanctionnée par H&M

 

En raison du travail forcé des ouighours de la province chinoise du Xinjiang, la grande marque suédoise de vêtements H&M  suspend sa comme sa collaboration avec la Chine

 

Les Ouïghours, musulmans et turcophones, constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, une immense région de l’ouest de la Chine qui a notamment des frontières communes avec l’Afghanistan et le Pakistan. Un rapport du think tank Australian Strategic Police Institute, publié en mars, désignait H&M comme l’un des bénéficiaires du programme de travail forcé à travers sa relation avec le fabricant de fil teint Huafu qui a une usine dans la province d’Anhui (est de la Chine).

 

Les ouighours sont victimes de violences, de répression et d’emprisonnement. Environ 1 million de personnes seraient concernés. De nombreux états et d’organisations internationales ont dénoncé cette situation sans aucun effet jusqu’à leur vis-à-vis de la dictature chinoise.

RÉPRESSION OUÏGHOURS EN CHINE: la France condamne

RÉPRESSION OUÏGHOURS EN CHINE: la France condamne

La France condamne avec la plus grande fermeté l’ignoble répression dont sont victimes les Ouïgours en Chine . Le  président de la république affirme que « chaque occasion est utilisée dans nos contacts bilatéraux avec les autorités chinoises pour les appeler à mettre fin aux détentions dans des camps au Xinjiang », dans le nord-ouest de la Chine.

 

Il précise avoir examiné « avec la plus grande attention » les témoignages et documents « portant sur les camps d’internement, les détentions massives, les disparitions, le travail forcé, les stérilisations forcées, la destruction du patrimoine ouïghour et en particulier les lieux de cultes, la surveillance de la population et plus globalement de tout le système répressif mis en place dans cette région ».

Fin juillet, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait proposé qu’une « mission internationale émanant d’observateurs indépendants », « sous la houlette » de la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, se rende au Xinjiang pour enquêter sur la situation de la minorité musulmane ouïghoure.

Le député Aurélien Taché et plusieurs de ses collègues avaient appelé Emmanuel Macron à « agir pour que la Chine soit traduite devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’Humanité ».

Répression des OUÏGHOURS: LA CHINE CONTESTE

 Répression des OUÏGHOURS: LA CHINE CONTESTE

La Chine a dénoncé mercredi des « mensonges » après les critiques de la France sur la situation de la minorité musulmane ouïghoure au Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.

« Nous sommes fermement opposés à l’utilisation des questions religieuses à des fins politiques et d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine », a déclaré devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, interrogé sur les commentaires de Paris.

Devant l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait jugé mardi « inacceptable » l’internement de membres de la minorité ouïghoure.

Le ministre avait évoqué « des camps d’internement pour les Ouïghours, des détentions massives, des disparitions, du travail forcé, des stérilisations forcées, la destruction du patrimoine culturel ouïghour et en particulier des lieux de culte, la surveillance de la population et plus globalement tout le système répressif mis en place dans cette région ».

Jean-Yves Le Drian avait aussi réclamé « l’accès d’observateurs indépendants internationaux au Xinjiang ». En réponse, le porte-parole de Pékin a assuré que la politique de son pays dans la région ne relevait pas des droits de l’Homme ni de la liberté de culte, mais de la lutte contre « le terrorisme et le séparatisme ».

Répression des ouïghours en Chine. La France veut des observateurs

Répression des ouïghours en Chine. La France veut des observateurs

 

Le ton  se durcit nettement entre la Chine et nombre de pays occidentaux à propos des entraves à la démocratie. Notamment par rapport à la répression et au processus d’extermination des ouïghours  ( emprisonnement, stérilisation des femmes, travaux forcés etc.) . La France demande donc l’envoi d’observateurs indépendants dans la région concernée

“Toutes ces pratiques sont inacceptables (…) car elles vont contre les principes universels des droits de l’homme et nous les condamnons avec beaucoup de fermeté”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

“Dans l’immédiat, nous demandons à ce que la Chine permette l’accès des observateurs indépendants internationaux dans cette zone et qu’elle permette aussi à la haute commissaire des droits de l’homme (Michelle Bachelet, NDLR) de visiter le Xinjiang en toute liberté”, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont ajouté lundi à leur liste noire onze entreprises chinoises impliquées selon Washington dans des violations des droits de l’homme au Xinjiang.

La Chine réfute tout mauvais traitement à l’encontre des Ouïghours et toute “ingérence” des autres pays dans ce dossier.

A l’Assemblée nationale, Jean-Yves Le Drian a souligné la préoccupation de la France concernant les informations faisant état “de camps d’internement, de détentions massives, de disparitions, de travail forcé, de stérilisations forcées, la destruction du patrimoine culturel ouïghour et en particulier les lieux de culte, la surveillance de la population et plus globalement, tout le système répressif mis en place dans cette région”.

Londres dénonce les crimes contre les Ouïghours en Chine

Londres dénonce les crimes contre les   Ouïghours en Chine  

Le Royaume-Uni accuse clairement la Chine, ce dimanche 19 juillet ,  de commettre des «atteintes graves, choquantes aux droits de l’homme» à l’égard des Ouïghours .

 

La dictature communiste chinoise se rapproche de plus en plus du modèle maoïste  avec d’une part son système dévaluation civique de chaque citoyen,  d’autre part la répression de tous les opposants. Par exemple ,  d’après des organisations de défense des droits de l’homme, plus d’un million de musulmans sont détenus au Xinjiang dans des camps de rééducation politique.

Pékin récuse ce chiffre et évoque des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, en réaction à une série d’attentats sanglants attribués ces dernières années à des militants ouïghours.

La France a appelé ce mercredi la Chine à cesser ses « détentions arbitraires de masse » au Xinjiang (nord-ouest), où plus d’un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des « centres de formation professionnelle ».

« Nous appelons les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse dans des camps », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au point de presse électronique quotidien du Quai d’Orsay.

« Nous invitons la Chine, outre la fermeture des camps d’internement, à inviter la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme (de l’ONU, Michelle Bachelet) et les experts des procédures spéciales dans les meilleurs délais afin de rendre compte de manière impartiale de la situation », a ajouté le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Une nouvelle fuite de documents officiels chinois a jeté une lumière crue sur les « centres de formation professionnelle » où seraient détenus plus d’un million de musulmans. Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés dimanche par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens régissant les sites de détention installés au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane.

 

. «Il est clair qu’il y a des atteintes graves, choquantes aux droits de l’homme», a déclaré Dominic Raab, chef de la diplomatie britannique, sur la BBC. «C’est profondément, profondément choquant».

Au sujet d’informations évoquant des «stérilisations forcées» ou des «camps de rééducation», il a souligné qu’elles «rappellent quelque chose que nous n’avons pas vu depuis très longtemps, et cela de la part d’un membre de premier plan de la communauté internationale qui veut être pris au sérieux». «Nous voulons une relation sérieuse (avec la Chine) mais nous ne pouvons voir un tel comportement et ne pas le dénoncer», a-t-il ajouté.

Des experts et des organisations de défense des droits de l’homme accusent Pékin d’avoir fait interner jusqu’à un million de musulmans, principalement de l’ethnie ouïghoure, dans des camps de la région au nom de la lutte antiterroriste, ce que la Chine dément.

Ces déclarations du chef de la diplomatie britannique interviennent alors que les relations entre Londres et Pékin se sont fortement tendues depuis l’imposition par la Chine de sa loi de sécurité nationale à Hongkong et l’exclusion par le Royaume-Uni du géant chinois Huawei de son réseau 5G, après des mois de pression de Washington.

L’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Liu Xiaoming, a prévenu sur la BBC que Pékin répondrait de manière «résolue» si Londres imposait des sanctions à des responsables chinois concernant le Xinjiang, à l’instar de ce qui s’est passé avec les États-Unis. «Il n’y a pas de stérilisations forcées des Ouïghours. Il n’y a pas de camps de concentrations dans le Xinjiang», a déclaré Liu Xiaoming, précisant que «ce n’était pas la politique du gouvernement» et que «la Chine considérait tous les groupes ethniques de façon égale».

Interrogé sur une vidéo virale qui montre des centaines de prisonniers, masqués, les mains attaché dans le dos et qui sont forcés à monter dans un train, l’ambassadeur Liu Xiaoming a expliqué que, «parfois, vous avez des transferts de prisonniers, comme dans n’importe quel pays». «Je ne sais pas où vous avez obtenu cette vidéo. Les soit-disant agences de renseignement occidentales font de fausses accusations», ajoute-t-il. Cette vidéo, révélée l’année dernière, a été authentifiée par plusieurs chercheurs et agences de renseignement occidentales. Elle représenterait des prisonniers ouïghours dans la région du Xinjiang et daterait de 2018 ou 2019.

 

Dominic Raab a également indiqué qu’il informerait lundi les députés britanniques sur «les mesures supplémentaires» que le Royaume-Uni comptait prendre au sujet de Hongkong et sur les conclusions d’un examen du traité d’extradition avec le territoire. En ce sens, le Royaume-Uni a dénoncé comme une violation manifeste «de l’autonomie de Hongkong la loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine à l’ancienne colonie britannique, qui prévoit d’y punir les activités séparatistes, ‘terroristes’, la subversion et les ingérences étrangères». En réaction, Londres a déjà promis d’étendre les droits à l’immigration, et, à terme, l’accès à la citoyenneté britannique pour des millions d’habitants du territoire, une mesure dénoncée par Pékin comme une «ingérence grossière» dans ses affaires intérieures.

 

Vers un génocide des Ouïghours en Chine ?

 

 

Cette minorité ethnique musulmane vit un véritable cauchemar. La dictature chinoise a décidé de l’éliminer progressivement. Entre 1,5 et 3 millions d’entre eux sont emprisonnés dans des « camps de rééducation », selon des ONG. L’existence de camps de travail forcés, de prélèvement d’organes et de politiques coercitives de contrôle des naissances est également dénoncée par des chercheurs et militants associatifs. Malheureusement les grandes puissances sont bien peu nombreuses à dénoncer ce qui ressemble de plus en plus un génocide. La Chine nie en bloc les accusations et explique lutter contre le terrorisme sur son sol. Et la cause des Ouïghours trouve bien peu d’écho au sein de la communauté internationale. La puissance économique chinoise paralyse en effet toute opposition politique et seuls les Etats-Unis se dressent à leur encontre, s’emparant de la question ouïghoure dans leur bras de fer commercial avec la Chine.

 

Selon l’ONG Chinese Human Rights Defenders, les arrestations dans cette population ont explosé pour atteindre « 21% de toutes les arrestations en Chine en 2017, bien que la population du Xinjiang ne représente environ que 1,5% du total de la population chinoise ».

Visibles par satellite, les camps de concentration apparus à travers le Xinjiang depuis 2017 restent impénétrables. Quelques personnes ont pu les quitter, après avoir purgé leur peine, et en livrent des témoignages édifiants : apprentissage forcé du mandarin, actes de torture, agressions sexuelles, injections forcées de substances médicamenteuses…

Les dernières révélations, faisant état d’actes de stérilisation forcée, permettent de parler de génocide, selon les militants ouïghours, car il y a une volonté de réduire démographiquement la population en question.

Chine: des travailleurs prisonniers ouïghours au service des multinationales

Chine: des travailleurs prisonniers ouïghours au service des multinationales

La dictature communiste chinoise se rapproche de plus en plus du modèle maoïste  avec d’une part son système dévaluation civique de chaque citoyen,  d’autre part la répression de tous les opposants. Par exemple ,  d’après des organisations de défense des droits de l’homme, plus d’un million de musulmans sont détenus au Xinjiang dans des camps de rééducation politique.

Pékin récuse ce chiffre et évoque des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, en réaction à une série d’attentats sanglants attribués ces dernières années à des militants ouïghours. En fait des usines sous traitantes de multinationales.

La France avait la Chine à cesser ses « détentions arbitraires de masse » au Xinjiang (nord-ouest), où plus d’un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des « centres de formation professionnelle ».

« Nous invitons la Chine, outre la fermeture des camps d’internement, à inviter la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme (de l’ONU, Michelle Bachelet) et les experts des procédures spéciales dans les meilleurs délais afin de rendre compte de manière impartiale de la situation », a ajouté le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Une nouvelle fuite de documents officiels chinois a jeté une lumière crue sur les « centres de formation professionnelle » où seraient détenus plus d’un million de musulmans. Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés dimanche par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens régissant les sites de détention installés au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane.

 

Selon  l’Institut australien de stratégie politique (Aspi), organisme de réflexion créé par le gouvernement australien, depuis 2017, plus de 80.000 Ouïgours ont été transférés dans des usines «appartenant aux chaînes d’approvisionnement de 83 marques connues mondialement».

«Des usines recourent au travail forcé des Ouïgours dans le cadre d’un mécanisme de transfert encadré par l’État chinois», explique l’institut. Des sociétés américaines, japonaises, coréennes, européennes ou chinoises sont concernées, dans les secteurs de «la technologie, du textile et de l’automobile».

Le rapport Aspi identifie une trentaine d’usines où les ouvriers ouïgours transférés vivent dans «des dortoirs séparés, suivent des cours de mandarin et d’idéologie en dehors des heures de travail. Sujets à une surveillance constante,

 

 

 

Chine: Un million d’ Ouïghours en détention

Chine: Un million d’ Ouïghours en détention

 

 

La dictature communiste chinoise se rapproche de plus en plus du modèle maoïste  avec d’une part son système dévaluation civique de chaque citoyen,  d’autre part la répression de tous les opposants. Par exemple ,  d’après des organisations de défense des droits de l’homme, plus d’un million de musulmans sont détenus au Xinjiang dans des camps de rééducation politique.

Pékin récuse ce chiffre et évoque des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, en réaction à une série d’attentats sanglants attribués ces dernières années à des militants ouïghours.

La France a appelé ce mercredi la Chine à cesser ses « détentions arbitraires de masse » au Xinjiang (nord-ouest), où plus d’un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des « centres de formation professionnelle ».

« Nous appelons les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse dans des camps », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au point de presse électronique quotidien du Quai d’Orsay.

« Nous invitons la Chine, outre la fermeture des camps d’internement, à inviter la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme (de l’ONU, Michelle Bachelet) et les experts des procédures spéciales dans les meilleurs délais afin de rendre compte de manière impartiale de la situation », a ajouté le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Une nouvelle fuite de documents officiels chinois a jeté une lumière crue sur les « centres de formation professionnelle » où seraient détenus plus d’un million de musulmans. Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés dimanche par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens régissant les sites de détention installés au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane.

 




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