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Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

 

De toute évidence,  on aura souligné le caractère innovant de la fête d’ouverture des jeux olympiques. Une manifestation qui a pour objet de divertir autant que de souligner le patrimoine du pays. Un regret toutefois l’absence totale de la dimension économique. Certes,  on a à de nombreuses reprises revisité les cabarets type Moulin-Rouge avec parfois des mises en scène un peu lourdingues voire de mauvais goût. Mais il y avait place évidemment pour éclairer ce qui fait la richesse du pays y compris en province.

En matière de sciences,  la France occupe encore le haut du pavé et peut s’enorgueillir de faire parti des meilleurs dans certains secteur économiques ( exemple l’industrie aérienne et aérospatiale qui régulièrement permet de rééquilibrer un peu la balance commerciale, aussi l’énergie, l’agriculture, les services y compris les services publics).

On objectera que la cérémonie des jeux ne saurait être responsable de la faiblesse des rapports français à l’économie. Ainsi par exemple dans le domaine politique très récemment à l’occasion des élections européennes puis législatives, on s’est surtout préoccupé du social à savoir comment augmenter les parts du gâteau, comment les distribuer en oubliant l’objectif Premier de le maintenir et de le faire augmenter. Un oubli récurrent en politique qui aboutit à traîner une dette de 3100 milliards ( soit 80 000 euros par ménages !) qui -si rien ne change -conduit la France sur le chemin de la Grèce.

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: ,gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Conflit d’intérêts : La ministre de l’écologie avait oublié de signaler ses intérêts familiaux dans le pétrole

Conflit d’intérêts : La ministre de l’écologie avait oublié de signaler ses intérêts familiaux dans le pétrole

Curieusement, la ministre de l’écologie a été blanchi par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pour n’avoir pas mentionné ses intérêts dans le pétrole. Et le gouvernement a sorti à la un décret au journal officiel pour protéger la ministre.Reste qu’il est pour le moins surprenant qu’on ait choisi comme ministre de l’écologie une responsable qui possède des intérêts financiers familiaux dans le pétrole et en plus dans les paradis fiscaux !

Dans la matinée, un décret paru au Journal Officiel stipulait qu’Agnès Pannier-Runacher ne pourrait plus s’occuper de sujets liés à trois entreprises, Défense conseil international, EP2C et le groupe pétrolier Perenco dont le père de la ministre a été l’un des dirigeants.

Selon la HATVP, ce décret par lequel la ministre n’interviendra en aucune façon dans les dossiers concernant cette société permettra «de prévenir les risques de conflits d’intérêts vis-à-vis de ce groupe». Ces dossiers, s’il y a lieu, seront désormais traités par la Première ministre Élisabeth Borne. En se mettant à l’écart de ces sujets, la ministre entendait «couper court à toute critique», a justifié son entourage auprès de l’AFP.

La HATVP avait lancé le 8 novembre des «vérifications» après des informations du média d’investigation Disclose, affimant que les enfants d’Agnès Pannier-Runacher détenaient des parts dans une société française, non mentionnée sur sa déclaration d’intérêts, et dont les fonds sont en partie domiciliés dans des paradis fiscaux.

Le père de la ministre, Jean-Michel Runacher, avait créé en 2016 en France cette société civile, nommée Arjunem, dans le cadre d’une transmission de patrimoine. Quatre de ses petits-enfants en sont les associés, dont les trois enfants d’Agnès Pannier-Runacher qui étaient alors mineurs, et pour lesquels la ministre a signé en tant que représentante légale. Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey et dans lesquels Perenco détenait aussi des intérêts financiers.
«cadre de ses fonctions au gouvernement».
À VOIR AUSSI – Conflit d’intérêts: Agnès Pannier-Runacher «est à son travail et pleinement impliquée dans ses dossiers», défend Olivier Véran

Santé : le grand âge oublié

Santé : le grand âge oublié

 

Saluant l’annonce du ministre de la santé de mettre en place des consultations médicales gratuites aux trois âges de la vie (25, 45 et 65 ans), un collectif de gériatres demande également la mise en place d’une consultation de prévention à 85 ans. Selon eux, la prévention doit être poursuivie à tout âge.

 

Comment ne pas réagir face à une mesure qui oublie les plus âgés ?

Annoncées dimanche 18 septembre par le ministre de la santé, François Braun, les consultations médicales gratuites tous les vingt ans, aux trois âges de la vie, 25 ans, 45 ans et 65 ans, seraient mises en place dans le but de « renforcer le volet prévention du système de santé français ».

Pour les adultes âgés de 25 ans, il s’agira de faire le point sur les vaccins, leur activité physique et leur risque cardiovasculaire ; pour les 45 ans, le dépistage du cancer du sein, du côlon et de la prostate en plus de l’activité physique et de la santé mentale ; à 65 ans, la prévention d’autonomie, le dépistage des cancers et autres maladies.

Cette mesure qui met en avant une médecine de prévention trop souvent délaissée est une bonne mesure et nous la saluons. Mais qu’en est-il des plus âgés ? On ne vieillit plus en France après 65 ans ? Si nous suivons la logique de vingt ans entre chaque consultation ne devrait-il pas y avoir une consultation gratuite à 85 ans ?

En tant que gériatres, nous savons qu’il est possible de faire de la prévention passé 65 ans et qu’elle est utile (notamment pour les risques de chute, les troubles de la mémoire, la malnutrition, la dépression ou encore pour la vaccination contre la grippe, le pneumocoque, le zona, dont la prévention évite des complications parfois mortelles).

Et que dire de l’activité physique, qui, selon le ministre, disparaîtrait à la consultation des 65 ans alors que l’on sait très bien que, comme le lien social, elle est une composante essentielle du vieillissement en santé ! Soulignons enfin que la perte d’autonomie qui serait un « axe fort » lors de la consultation des 65 ans est loin d’être une priorité pour un senior actif qui, aujourd’hui, jongle entre la garde de ses petits-enfants, les loisirs, ses activités sociales et le soutien de ses parents qui, eux, ont atteint le vrai âge de la perte d’autonomie…

Alors devons-nous une nouvelle fois constater qu’il ne fait pas toujours bon vieillir en France ? Ne pas proposer une consultation après 65 ans est au mieux une méconnaissance des solutions aux problématiques liées au vieillissement de la population, au pire l’aveu que rien n’est prioritaire ou efficace dans le grand âge…

Démarrer un mandat avec un projet de loi aussi « âgiste » est un très mauvais signal envoyé à la population (c’est-à-dire aux 13,4 millions de personnes âgées de plus de 65 ans) et aux professionnels de santé qui œuvrent chaque jour dans le champ du vieillissement (qui ont encore du mal à digérer la promesse non tenue de la loi « grand âge »).

Covid : Un rebond épidémique oublié

Covid : Un rebond épidémique oublié

 

La campagne électorale actuelle revêt un caractère relativement surréaliste car  complètement coupée des réalités d’une conjoncture économique qui nous conduit vers la stagflation (inflation mais sans croissance), qui oublie la situation géopolitique particulièrement dangereuse en même temps que la crise du climat et la possible famine mondiale.

Plus personne ou presque ne parle de la covid  pourtant Les chiffres sont particulièrement inquiétants ( sauf vendredi ou les autorités n’ont trouvé aucune contamination nouvelle. !!!).Les chiffres de contamination du Covid-19 repartent pourtant  nettement à la hausse : de 20 000 cas par jour en moyenne la semaine dernière, à 40 000 cas, le jeudi 9 juin ( Avec des pointes jusqu’à 50 000).

Après une baisse ininterrompue de trois mois, les contaminations reprennent. En sept jours, 40 151 nouveaux cas ont été répertoriés, soit une hausse de 58 % de cas positifs. 2 364 personnes ont été hospitalisées pour Covid-19 en une semaine, marquant une légère progression. Le Pr Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service des maladies infectieuses à l’Hôpital Saint-Antoine (AP-HP), appelle à la surveillance et rappelle que l’hôpital est « en tension » en raison d’un « manque de personnel flagrant« .

Selon les autorités sanitaires, les nouveaux variants, BA.4 et BA.5, sont moins dangereux – sauf pour les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques.

Le problème cependant pourrait être l’apparition à la fin de l’été d’un nouveau variant qui lui serait plus dangereux que les récents BA4 et BA5.

On notera d’ailleurs que cette problématique est à peu près absente dans la plupart des argumentaires des candidats aux législatives.

Gouvernement : Borne oublie le logement

Gouvernement  : Borne  oublie le logement 

Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, dénonce l’absence de portefeuille dédié au premier budget des ménages dans le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne.(dans capital)

Emmanuel Macron est un homme libre. Il n’est d’aucun parti et le mouvement qu’il a créé au moment de sa première campagne n’aspire pas à entrer dans cette catégorie. Il ne fait pas allégeance. Il aime être où l’on ne l’attend pas. Il veut aussi montrer qu’il est maître du temps : il a ainsi fait attendre au pays la nomination de son nouveau gouvernement et n’a pas hésité à faire des choix hétérodoxes, tel celui du ministre de l’Education, historien et chercheur combattant de la cause de la diversité, mais aussi de femmes et d’hommes sans densité politique, sélectionnées pour leur compétence sectorielle. La plus grosse surprise est d’une autre nature que l’audace du casting. Elle prend à revers tous ceux, nombreux, qui se demandaient si le logement, premier poste budgétaire des ménages, à l’heure de la dégradation du pouvoir d’achat, ferait partie des attributions d’un grand ministère, d’un simple portefeuille ou d’un secrétariat d’État. Toute la communauté immobilière, mais aussi le monde du logement social, espérait que le périmètre de responsabilité inclût l’aménagement du territoire, voire la ville durable ou encore la construction. Eh bien, rien de tout cela, rien du tout, ni secrétaire d’État, ni ministre, ni ministre d’État. Nada (les Espagnols en ont un). Nichts (les Allemands aussi).

Pour la première fois depuis le début de la cinquième République, impasse sur le logement. Pour être honnête, il y a un précédent : le premier gouvernement d’Édouard Philippe ne comportait pas de titulaire du logement et il a été reconnu dans les heures qui ont suivi la nomination que c’était un fâcheux oubli et qu’en fait l’éphémère ministre en charge de la cohésion des territoires, Richard Ferrand, un mois aux affaires, était bel et bien chargé du logement. D’ailleurs son successeur, Jacques Mézard, sera flanqué d’un secrétaire d’État, Julien Denormandie, plus tard promu ministre de plein exercice. Bref, c’était une gaffe, une bévue, une bavure, une bourde et le décret d’attribution a été retouché d’un trait de plume. On ne fait pas deux fois le même oubli. Cette fois, le Président Macron a délibérément allégé l’organigramme gouvernemental du logement. Pour être précis, il faudra prendre connaissance des décrets d’attribution, lorsqu’ils paraîtront au Journal officiel, et on y trouvera peut-être le logement dans le giron d’un ministre. Il reste que le logement n’aura pas été cité. Il n’aura pas été mis au fronton du gouvernement de la République et ce n’est pas seulement un surprise, c’est une erreur démocratique grave.

Pourquoi ? Parce que le rapport des ménages français au logement, de trop d’entre eux, n’est ni simple ni indolore ni léger. On l’a cru ou on a fait semblant de le croire depuis quinze ans, malgré la hausse des prix éprouvant la solvabilité des familles, malgré l’insuffisance de l’offre privée et sociale, en grande partie grâce aux taux d’intérêt  bas et à l’accès ouvert au crédit, qui en atténuaient les effets. Depuis deux ans, on fait aussi semblant de croire que la crise sanitaire n’a pas troublé le marché immobilier résidentiel, oubliant que le « quoi qu’il en coûte » a neutralisé la fragilisation des ménages, que les acheteurs avaient néanmoins monté en gamme, ou encore que 80% de l’épargne supplémentaire constituée pendant la covid l’avait été par 20% des ménages. Oubliant aussi que les aides s’arrêteraient, que les entreprises devraient rembourser les prêts garantis par l’État – nous sommes dans cette période -, occultant qu’il faudrait en payant plus de taxes et d’impôts rembourser la dette publique abyssale, négligeant l’impact insondable des travaux de transition environnementale sur les budgets domestiques et la valeur des actifs immobiliers.

La communauté immobilière n’est-elle pas coupable d’avoir témoigné trop d’optimisme, d’avoir tenu des discours trop enthousiastes et à courte vue ? Au point qu’un Président de la République, déjà peu enclin à estimer l’immobilier, ait pu penser qu’il n’était pas un sujet d’urgence politique. Quoi qu’il en soit, que la filière le lui ait bien ou mal expliqué, ne lui appartient-il pas d’avoir la pleine conscience de la réalité de son pays ? N’a-t-il pas arpenté la France pour sa campagne et au cours de son premier mandat? N’a-t-il pas perçu le désarroi des Gilets jaunes, certes éprouvés par le prix du gas oil, mais également atteints par la dépréciation de leur pavillon, construit dans des communes en déprise économique, périmé selon les normes écologiques du moment ? À cet égard, ne sommes-nous pas presque tous dans cette situation de désarroi face aux contraintes climatiques, au point d’avoir besoin de boussole et d’accompagnement ? A supposer que le Président de la République et sa Première ministre se reprennent, ce sera du réchauffé. On apprend dans les bonnes écoles de commerce qu’ « on n’a pas deux occasions de faire une première bonne impression ». Les ménages français, les professionnels et les associations à leur service ont lu le signe: le logement ne compte pas pour Emmanuel Macron.

Pourtant, au rang des mesures annoncées comme devant figurer dans le projet de loi pour soutenir le pouvoir d’achat en période d’inflation, la désindexation des loyers a été citée. La tête de l’exécutif voit la souffrance des locataires, sans d’ailleurs noter que les propriétaires n’ont pas sans aide à consentir l’effort qu’on leur demanderait, et ne considère pas le logement comme un sujet majeur. Singulier. Les enseignements de cette mésestime officielle du logement sont de deux ordres : au sommet de l’État, on ne comprend pas que le pays a bel et bien un problème logement, et que c’est une équation complexe que la polytechnicienne cheffe du gouvernement ne pourra pas ne pas équilibrer ; ensuite, la communauté du logement ne fera pas l’économie de se demander collégialement pourquoi sa voix est si ténue que le son n’en parvienne ni Faubourg Saint-Honoré, jusqu’à l’Élysée, ni rue de Varenne, jusqu’à l’hôtel de Matignon.

Société et Ukraine : le retour oublié de la barbarie

Société et Ukraine : le retour oublié de la barbarie

L’illusion de la réalisation d’un monde parfait génère une forme de naïveté dans nos comportements et nos attentes en Occident. Par Laurent Bibard, ESSEC

 

Par-delà les kyrielles de nuances concernant la « modernité », la « post-modernité », l’on peut dire que nous sommes irréductiblement « modernes ». Nous sommes « modernes », cela veut dire ici que nous sommes à la fois adossés à l’idée machiavélienne que « la fin justifie les moyens » d’une part, et d’autre part que la réalisation d’un monde parfait et possible. Ces deux arrière-plans de notre modernité nous rendent à la fois totalement naïfs sur le plan politique et radicalement extrêmes dans nos comportements, nos attentes, nos manières de faire.

L’Ukraine est aujourd’hui confrontée à l’extrémisme d’une tyrannie. Une invasion barbare, censée servir un rêve suranné de grandeur impériale, qui ferait rire s’il n’était que ridicule. Les pantins deviennent sinistres lorsqu’ils s’arment de tanks et de missiles. Il est indispensable de prendre un vrai recul pour à la fois comprendre ce qui se joue là et y décider de la manière la plus ajustée.

Au tout début d’un commentaire d’une exceptionnelle clarté qu’il consacre à un dialogue du philosophe et historien Xénophon, Le Hiéron, le philosophe politique Leo Strauss écrit ceci :

« La tyrannie est un danger qui n’a cessé d’accompagner la vie politique. L’analyse de la tyrannie est par conséquent aussi ancienne que la science politique elle-même. Le travail que firent les premiers théoriciens de la politique fut si clair, si vaste, il fut exprimé en des termes à tel point inoubliables que des générations qui ne firent pas directement l’expérience de la tyrannie purent la comprendre et s’en souvenir. D’autre part, lorsque nous nous sommes trouvés en face de la tyrannie – et d’une tyrannie qui dépassait tout ce que les plus puissants penseurs d’autrefois avaient pu imaginer de plus hardi – notre science politique ne sut pas la reconnaître ».

Leo Strauss renvoie là aux accords de Munich, en 1938. Son argument est donc qu’il y a eu comme une « naïveté » des Alliés, qui n’ont pas mesuré ce dont Hitler allait devenir capable. Ils ne l’ont pas pris au sérieux.

Strauss souligne que le degré de lucidité de la pensée politique classique est significativement supérieur à celui de la philosophie politique moderne. Les « anciens » – c’est-à-dire des philosophes comme les Grecs Platon ou Aristote, ou des Romains comme Cicéron – étaient significativement plus lucides que nous le sommes sur la violence dont sont capables les humains. Je parle ici de violence propre à la vie politique, c’est-à-dire d’une violence collective, qui s’exprime par excellence au travers de guerres offensives. La violence individuelle d’un Poutine n’a aucune signification politique si Poutine n’est pas suivi par une quantité suffisante de personnes en Russie.

Les Alliés n’auraient pas dû faire confiance à Hitler. Ils auraient dû immédiatement réagir par la force pour empêcher Hitler de continuer ce qu’ils estimaient être des invasions strictement potentielles, sans plus de réalité possible que cela.

Il nous faut en Europe – et c’est bien l’Europe qui est ici attaquée au travers de l’Ukraine – ne pas être dupe de ce dont Poutine est capable. Un Poutine qui veut rester au pouvoir pour une période encore bien longue. Rentrons un peu plus dans le détail de ce problème qui s’impose à nous.

Pour les « anciens » toujours, il faut tout faire pour que la vie soit la plus tempérée, la plus modérée, la plus douce possible. Loin d’être le signe d’une faiblesse, la douceur est alliée de la force. Or, nous vivons un paradoxe. Depuis que Machiavel a explicité ceci que la vie politique est faite de mensonge, de violence, de manipulations, et son influence étant devenue mondiale, l’humanité devenue « moderne » est comme tendue 1) d’abord entre une forme de naïveté qui revient à croire que l’on peut toujours faire entendre raison aux plus violents, et les empêcher de nuire sans avoir besoin de recourir à la force. Et d’un autre côté, 2) une exacerbation et une radicalisation de l’usage de la force au détriment de la raison et du respect par exemple des Droits de l’Homme.

Les anciens, souligne Leo Strauss en commentant également Machiavel, avaient fait le choix de ne pas expliciter clairement que la vie politique est faite de mensonge, de violences et de manipulations, pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Leur pari était que plus l’on s’exprime avec douceur au sujet des problèmes les plus graves, plus on a de chances de contribuer à les résoudre le plus paisiblement possible. Il faut peser ici le mot « paisiblement ».

En même temps, les anciens n’étaient absolument pas dupes de la violence possible. Et ils savaient très bien que c’est avec modération qu’il faut mettre en avant la modération comme qualité principale et de l’éthique, et de la politique – celle-ci étant comprise alors comme la continuation de l’éthique, par d’autres moyens.

Ceci revient à dire que, lorsqu’il s’agit de défendre la possibilité d’une vie paisible et raisonnable quelque part, d’une vie douce, il faut être capable parfois de prendre les armes.

Ce qui précède peut paraître trivial. Mais cela concerne nos espoirs contemporains les plus profonds. Prenons un exemple simple concernant l’égalité économique et sociale. Lorsqu’il critique la pensée politique d’Aristote que par ailleurs il respecte profondément, Karl Marx dit en gros qu’Aristote est un petit bourgeois conservateur, prisonnier du monde économique et social de son temps, en particulier caractérisé par l’esclavage.

Marx a raison : Aristote est tout sauf un révolutionnaire. Il est tout sauf nous, dans nos espoirs de résoudre définitivement ce qu’on peut appeler le « problème de l’homme ». Mais à bien lire Aristote, sa position doit être comprise de la manière suivante. Aristote estime – peut-être à tort, mais c’est là que nous sommes nous, peut-être à la fois naïfs et extrêmes -, que le problème des inégalités économiques et sociales est un problème « ontologique ». C’est-à-dire un problème indépassable. Il est inévitable, pense-t-il, qu’il y ait de plus en plus de gens misérables d’un côté, et de moins en moins de gens richissimes de l’autre.

Autrement dit, ce que Marx appelle quelque chose comme la « prolétarisation » est irréductible selon Aristote. Cela ne peut pas être dépassé, en particulier par une Révolution qui serait censée le résoudre définitivement. La seule politique tenable est de tenter, dit encore Aristote, de favoriser l’existence d’une classe moyenne massive, dont l’inertie ralentisse l’écartèlement inéluctable des richesses.

En contrepoint des catastrophes monstrueuses qu’ont entraînées les révolutions du XXe siècle, en contrepoint de la violence radicale qu’avait diagnostiquée Albert Camus dans L’homme révolté, il faut sans doute tendre l’oreille de nouveau vers les anciens pour bien poser les questions politiques qui s’imposent à nous. Nous devons à la fois réapprendre une lucidité fondamentale à propos de la violence toujours possible, et la tempérance, la modération, la douceur d’un réel savoir-vivre.

Nous ne parviendrons sans doute jamais à faire en sorte que les humains soient spontanément raisonnables et pacifiques. Or c’est là le rêve naïf que nous avons fait depuis environ cinq cents ans. Un rêve que nous faisons encore, et qui nous pousse à tenter de « forcer » de réel. C’est un volontarisme fait de naïveté et d’extrémisme tout ensemble dont il s’agit. C’est au forceps que l’on voudrait faire plier le réel à nos désirs. Paradoxalement, tous objectifs confondus.

C’est pour défendre la possibilité d’une véritable douceur, de la tempérance, de l’écoute, de la modération, qu’il faut sans cesse cultiver la lucidité. Être toujours prêt à l’usage raisonnable de la force, lorsque la violence, la bêtise, la barbarie, la tyrannie pointent leur nez. Mais seulement alors.

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Par Laurent Bibard, Professeur en management, titulaire de la chaire Edgar Morin de la complexité, ESSEC.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Ukraine et Europe: le retour oublié de la barbarie

Ukraine et Europe: le retour oublié de la barbarie

L’illusion de la réalisation d’un monde parfait génère une forme de naïveté dans nos comportements et nos attentes en Occident. Par Laurent Bibard, ESSEC

 

Par-delà les kyrielles de nuances concernant la « modernité », la « post-modernité », l’on peut dire que nous sommes irréductiblement « modernes ». Nous sommes « modernes », cela veut dire ici que nous sommes à la fois adossés à l’idée machiavélienne que « la fin justifie les moyens » d’une part, et d’autre part que la réalisation d’un monde parfait et possible. Ces deux arrière-plans de notre modernité nous rendent à la fois totalement naïfs sur le plan politique et radicalement extrêmes dans nos comportements, nos attentes, nos manières de faire.

L’Ukraine est aujourd’hui confrontée à l’extrémisme d’une tyrannie. Une invasion barbare, censée servir un rêve suranné de grandeur impériale, qui ferait rire s’il n’était que ridicule. Les pantins deviennent sinistres lorsqu’ils s’arment de tanks et de missiles. Il est indispensable de prendre un vrai recul pour à la fois comprendre ce qui se joue là et y décider de la manière la plus ajustée.

Au tout début d’un commentaire d’une exceptionnelle clarté qu’il consacre à un dialogue du philosophe et historien Xénophon, Le Hiéron, le philosophe politique Leo Strauss écrit ceci :

« La tyrannie est un danger qui n’a cessé d’accompagner la vie politique. L’analyse de la tyrannie est par conséquent aussi ancienne que la science politique elle-même. Le travail que firent les premiers théoriciens de la politique fut si clair, si vaste, il fut exprimé en des termes à tel point inoubliables que des générations qui ne firent pas directement l’expérience de la tyrannie purent la comprendre et s’en souvenir. D’autre part, lorsque nous nous sommes trouvés en face de la tyrannie – et d’une tyrannie qui dépassait tout ce que les plus puissants penseurs d’autrefois avaient pu imaginer de plus hardi – notre science politique ne sut pas la reconnaître ».

Leo Strauss renvoie là aux accords de Munich, en 1938. Son argument est donc qu’il y a eu comme une « naïveté » des Alliés, qui n’ont pas mesuré ce dont Hitler allait devenir capable. Ils ne l’ont pas pris au sérieux.

Strauss souligne que le degré de lucidité de la pensée politique classique est significativement supérieur à celui de la philosophie politique moderne. Les « anciens » – c’est-à-dire des philosophes comme les Grecs Platon ou Aristote, ou des Romains comme Cicéron – étaient significativement plus lucides que nous le sommes sur la violence dont sont capables les humains. Je parle ici de violence propre à la vie politique, c’est-à-dire d’une violence collective, qui s’exprime par excellence au travers de guerres offensives. La violence individuelle d’un Poutine n’a aucune signification politique si Poutine n’est pas suivi par une quantité suffisante de personnes en Russie.

Les Alliés n’auraient pas dû faire confiance à Hitler. Ils auraient dû immédiatement réagir par la force pour empêcher Hitler de continuer ce qu’ils estimaient être des invasions strictement potentielles, sans plus de réalité possible que cela.

Il nous faut en Europe – et c’est bien l’Europe qui est ici attaquée au travers de l’Ukraine – ne pas être dupe de ce dont Poutine est capable. Un Poutine qui veut rester au pouvoir pour une période encore bien longue. Rentrons un peu plus dans le détail de ce problème qui s’impose à nous.

Pour les « anciens » toujours, il faut tout faire pour que la vie soit la plus tempérée, la plus modérée, la plus douce possible. Loin d’être le signe d’une faiblesse, la douceur est alliée de la force. Or, nous vivons un paradoxe. Depuis que Machiavel a explicité ceci que la vie politique est faite de mensonge, de violence, de manipulations, et son influence étant devenue mondiale, l’humanité devenue « moderne » est comme tendue 1) d’abord entre une forme de naïveté qui revient à croire que l’on peut toujours faire entendre raison aux plus violents, et les empêcher de nuire sans avoir besoin de recourir à la force. Et d’un autre côté, 2) une exacerbation et une radicalisation de l’usage de la force au détriment de la raison et du respect par exemple des Droits de l’Homme.

Les anciens, souligne Leo Strauss en commentant également Machiavel, avaient fait le choix de ne pas expliciter clairement que la vie politique est faite de mensonge, de violences et de manipulations, pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Leur pari était que plus l’on s’exprime avec douceur au sujet des problèmes les plus graves, plus on a de chances de contribuer à les résoudre le plus paisiblement possible. Il faut peser ici le mot « paisiblement ».

En même temps, les anciens n’étaient absolument pas dupes de la violence possible. Et ils savaient très bien que c’est avec modération qu’il faut mettre en avant la modération comme qualité principale et de l’éthique, et de la politique – celle-ci étant comprise alors comme la continuation de l’éthique, par d’autres moyens.

Ceci revient à dire que, lorsqu’il s’agit de défendre la possibilité d’une vie paisible et raisonnable quelque part, d’une vie douce, il faut être capable parfois de prendre les armes.

Ce qui précède peut paraître trivial. Mais cela concerne nos espoirs contemporains les plus profonds. Prenons un exemple simple concernant l’égalité économique et sociale. Lorsqu’il critique la pensée politique d’Aristote que par ailleurs il respecte profondément, Karl Marx dit en gros qu’Aristote est un petit bourgeois conservateur, prisonnier du monde économique et social de son temps, en particulier caractérisé par l’esclavage.

Marx a raison : Aristote est tout sauf un révolutionnaire. Il est tout sauf nous, dans nos espoirs de résoudre définitivement ce qu’on peut appeler le « problème de l’homme ». Mais à bien lire Aristote, sa position doit être comprise de la manière suivante. Aristote estime – peut-être à tort, mais c’est là que nous sommes nous, peut-être à la fois naïfs et extrêmes -, que le problème des inégalités économiques et sociales est un problème « ontologique ». C’est-à-dire un problème indépassable. Il est inévitable, pense-t-il, qu’il y ait de plus en plus de gens misérables d’un côté, et de moins en moins de gens richissimes de l’autre.

Autrement dit, ce que Marx appelle quelque chose comme la « prolétarisation » est irréductible selon Aristote. Cela ne peut pas être dépassé, en particulier par une Révolution qui serait censée le résoudre définitivement. La seule politique tenable est de tenter, dit encore Aristote, de favoriser l’existence d’une classe moyenne massive, dont l’inertie ralentisse l’écartèlement inéluctable des richesses.

En contrepoint des catastrophes monstrueuses qu’ont entraînées les révolutions du XXe siècle, en contrepoint de la violence radicale qu’avait diagnostiquée Albert Camus dans L’homme révolté, il faut sans doute tendre l’oreille de nouveau vers les anciens pour bien poser les questions politiques qui s’imposent à nous. Nous devons à la fois réapprendre une lucidité fondamentale à propos de la violence toujours possible, et la tempérance, la modération, la douceur d’un réel savoir-vivre.

Nous ne parviendrons sans doute jamais à faire en sorte que les humains soient spontanément raisonnables et pacifiques. Or c’est là le rêve naïf que nous avons fait depuis environ cinq cents ans. Un rêve que nous faisons encore, et qui nous pousse à tenter de « forcer » de réel. C’est un volontarisme fait de naïveté et d’extrémisme tout ensemble dont il s’agit. C’est au forceps que l’on voudrait faire plier le réel à nos désirs. Paradoxalement, tous objectifs confondus.

C’est pour défendre la possibilité d’une véritable douceur, de la tempérance, de l’écoute, de la modération, qu’il faut sans cesse cultiver la lucidité. Être toujours prêt à l’usage raisonnable de la force, lorsque la violence, la bêtise, la barbarie, la tyrannie pointent leur nez. Mais seulement alors.

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Par Laurent Bibard, Professeur en management, titulaire de la chaire Edgar Morin de la complexité, ESSEC.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Plan France 2030: on a oublié le volet formation

Plan France 2030: on a oublié le volet formation

Le plan annoncé par le président de la République est voué à l’échec s’il omet le problème d’un système éducatif ne parvenant plus à former pour la science et l’industrie, souligne, dans une tribune au « Monde », Maroun Eddé, normalien et auteur d’un rapport sur l’éducation.

Tribune.

 

Pour répondre à la dépendance de la France aux économies étrangères, Emmanuel Macron lance un plan de 30 milliards d’euros pour réindustrialiser le pays. Mais le cœur du problème se situe en amont : un système éducatif qui ne parvient plus à former pour la science et l’industrie.

En 2004, la France, leader du nucléaire civil, lançait la construction du premier réacteur EPR au monde, à Flamanville (Manche). Mais, dix-sept ans plus tard, le chantier, qui devait durer huit ans, n’est toujours pas terminé. Entre-temps, la Chine a inauguré un réacteur EPR, construit en neuf ans seulement. Face à l’échec de Flamanville, EDF déplore « les pertes de compétences » liées aux départs à la retraite et à la disparition progressive des masters spécialisés en énergie nucléaire. A ce rythme, le nouveau plan nucléaire du président de la République risque de rejoindre Flamanville dans le palmarès des projets avortés faute d’équipes pour les mener à bien.

 

Cette perte de compétences ne se limite pas aux industries de pointe. Plombiers, charpentiers, ingénieurs en bâtiment, chefs de projet informatique : en octobre 2021, on compte 70 000 postes non pourvus dans l’industrie, et de 15 000 à 80 000 dans les métiers du numérique. Aucune politique industrielle ne peut fonctionner sans suffisamment d’ingénieurs et de techniciens.

Or le système universitaire français n’en forme plus assez. Selon les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, les mathématiques, la physique et la biologie font partie des cursus les moins demandés à l’université, avec dix fois moins de candidatures que la psychologie, les langues ou le droit. D’où l’incapacité croissante à recruter des enseignants en sciences et le déclin de la recherche française, dont les financements s’amenuisent.

Les grandes écoles ne corrigent pas ce déséquilibre. Les écoles de commerce n’ont cessé de se multiplier, passant de 10 000 étudiants, en 1960, à 200 000 aujourd’hui, tandis que les écoles d’ingénieurs multiplient les cursus de finance et de management. Derrière l’inflation de diplômes aux consonances anglo-américaines (MS, MSc, bachelor) se cachent des formations de moins en moins spécialisées.

Dans ces conditions, où trouver les ingénieurs dont l’industrie a besoin ? Les centaines de milliers de jeunes formés pour devenir des manageurs n’auront bientôt plus personne à manager. Pour justifier une explosion des frais de scolarité, les grandes écoles doivent vendre du rêve. Mais on ne peut bâtir l’avenir industriel à coups de soft skills [« compétences comportementales »] et de marketing.

Rugby -victoire française contre les blacks . On a oublié la victoire des féminines ?

Rugby -victoire française contre les blacks . On a oublié la victoire des féminines ?

La victoire de l’équipe masculine a été saluée justement dans tous les médias. Une victoire significative et historique par son ampleur. A deux ans de la Coupe du monde, l’équipe de France réalise un énorme exploit en battant les All blacks 40 à 25, plus grosse victoire de l’Histoire face aux Neo Z ! Les Bleus ont fait tomber les ogres néo zélandais en leur passant 5 essais et en les réduisant (presque) au silence tout le match. Ils terminent leur Tournée automnale avec 3 victoires en autant de rencontres, les Blacks connaissent leur 2e défaite d’affilée face à des nations de l’Hémisphère Nord !

Mais les mêmes médias, pourtant parfois sensibles aux déviations sociétales du wokisme ont presque tous oubliés que la victoire de l’équipe féminine était aussi méritoire. En effet,  leur victoire la semaine dernière à Pau, les Bleues ont signé un bis repetita plein de maîtrise à Castres, pour battre la Nouvelle-Zélande (29-7). Les Tricolores ont inscrit quatre essais aux Black Ferns.

Il faudrait que les journalistes prennent enfin conscience que le rugby et le sport en général n’est pas qu’une affaire de mecs ! Et nul besoin des théories fumeuses wokisme américain pour revendiquer cette égalité.

« Notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie »

« Notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie »

Les territoires ruraux doivent exister autrement que comme un idéal pour les citadins, souligne, dans une tribune au « Monde », Anne-Cécile Suzanne, agricultrice dans l’Orne.

Tribune. 

 

L’hiver tombe sur notre campagne. Doucement, la brume se fait plus dense et semble coller aux collines, aux montagnes, aux plaines effeuillées. Les forêts se marbrent de gris, les animaux sauvages se rapprochent des fermes pour voler quelques grains de maïs, quelques fruits laissés aux pieds des pommiers. Tranquillement, notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie.

 

Au village, la boulangerie est à vendre, tandis que le café n’a, depuis des années, jamais été repris. Les vaches, qu’on voyait souvent pâturer dans les prairies, sont maintenant difficiles à trouver depuis que leurs éleveurs ont déclaré forfait. Les prés d’ailleurs ne fleurissent plus et sont progressivement labourés, ou abandonnés. Les animaux sauvages se voient ainsi délogés, mais ça, on ne le voit pas au rayon végan du supermarché. Beaucoup d’usines ont fermé, et les emplois avec elles, parce qu’elles n’ont pas su s’adapter au « tout globalisé ». Les maisons se vident la semaine, pour ne devenir que des résidences de week-end. Le train est en panne, l’avion ne passera jamais, alors la voiture sort du garage pour aller au supermarché parce que dix kilomètres, c’est long à pédaler. Doucement, notre campagne s’endort, sans faire grand bruit.

Pourtant, à côté d’elle, la métropole s’éveille. Elle s’élance, avec ses grandes écoles renommées, ses multinationales dorées, ses quartiers décorés, vers la compétition planétaire, le « tout vert », l’économie digitalisée, la finance de marché. Elle accélère sa course, vers toujours plus de PIB, de lignes de métro, d’immeubles gris acier. La métropole grandit, et de son ombre ternit la ruralité, cette ruralité si lente, qui n’a pourtant qu’à suivre le rythme imposé. Une ruralité qui ne sait même pas préserver sa nature si fragile, alors qu’avec un compost, une cabane à insectes et trois arbres plantés, on a évidemment moyen de sauver l’écosystème en danger.

« Pourquoi ne préserve-t-elle pas ses paysages en l’état ? », lui demande-t-on, affolé, depuis le macadam desséché des petits espaces urbano-développés. « Pourquoi ces agriculteurs si bêtes n’arrêtent-ils pas les pesticides ? », se demande-t-on, en polluant chaque jour les eaux de nos produits ménagers, en rendant les poissons stériles à cause de nos pilules hormonées. « Pourquoi la ruralité ne se mue-t-elle pas en musée ? », se demande-t-on, pour permettre à la ville d’encore plus vite avancer, urbaniser, polluer ?

(La suite dans le Monde)

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Madame Fillon a oublié ses travaux de collaboratrice parlementaire !

Madame  Fillon a oublié ses travaux de collaboratrice parlementaire !

Pour résumer en dépit des nombreuses questions du tribunal, madame Fillon a complètement oublié la nature précise des travaux effectués au titre de collaboratrice parlementaire de son mari. Elle a aussi été incapable d’en produire la moindre preuve matérielle. Pour résumer elle lisait le journal local soi-disant pour en faire une revue de presse qui n’a jamais été retrouvée et elle relisait les discours de Fillon dans la réécriture n’a jamais non plus été retrouvée. Évidemment, une escroquerie qui aura duré de 1986 à 2013. Il est même vraisemblable qu’elle n’était pas même au courant de l’existence de son statut de collaboratrice de son mari. On objectera qu’elle n’est pas la seule épouse proche d’un parlementaire qui pour arrondir ses fins de mois en poche les salaires prévus pour rémunérer les assistants.

Celle qui a épousé François Fillon en 1980 a expliqué avoir rempli des tâches “ponctuelles et précises” telles que la gestion du courrier et de “petites revues de presse sur la partie purement locale de la circonscription pour qu’il soit au courant des évènements dans chaque village, chaque commune.”

Penelope Fillon a dit qu’elle n’avait pas de badge d’accès au Palais-Bourbon car elle “travaillai[t] dans la circonscription.” Elle a eu plus de mal à expliquer une baisse de salaire de 30% en 1988 ou la gestion de ses congés payés, qu’elle ne prenait pas. “Je ne m’occupais pas du détail administratif du contrat, c’était mon mari”, a-t-elle rapporté d’une petite voix mâtinée d’accent britannique.

Le ministère public a dit voir de l’embarras dans les réponses de la discrète épouse de l’ancien Premier ministre, projetée dans la lumière par cette affaire.

“Nous avons mal pour vous de ce côté de la barre”, a dit l’un des procureurs, faisant toutefois remarquer à la prévenue qu’elle avait touché “neuf fois le Smic pour organiser le secrétariat” de son mari.

Prenant la parole ensuite, un François Fillon combatif a expliqué que le travail de sa “collaboratrice” d’épouse consistait à “superviser l’agenda”, la “masse considérable” du courrier et surtout “être présente sur le terrain” dans la Sarthe tandis que son mari passait la semaine à Paris. “Elle m’a conseillé. Il n’y a pas un discours dans ma carrière politique qui n’ait pas été relu par Penelope”, a-t-il affirmé.

Quant au montant des rémunérations, elles se décidaient “en fonction des disponibilités de l’enveloppe parlementaire”, dans le respect du “règlement de l’Assemblée”, s’est-il défendu.

Dans son propos liminaire devant le tribunal, François Fillon a insisté sur les “dégâts irréparables” commis par cette affaire, qui avait éclatée en janvier 2017, dans la dernière ligne droite de la course à l’Elysée où il partait favori.

“J’ai déjà été condamné sans appel il y a trois ans par un tribunal médiatique (…) avec un objectif clair : m’empêcher de concourir dans des conditions normales à l’élection présidentielle”, a dit l’ancien chef du gouvernement, aujourd’hui âgé de 65 ans et retiré de la vie politique.

“Quelle que soit la décision que vous prendrez, les dégâts sont irréparables” a-t-il poursuivi, évoquant notamment “le courant de pensée” qu’il représente.

François Fillon est notamment poursuivi pour détournement de fonds publics, un chef d’accusation pour lequel il risque 10 ans d’emprisonnement et de lourdes amendes. Son épouse est jugée pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux. Marc Joulaud est poursuivi pour détournement de fonds publics.

Convention climat: la programmation de l’énergie (PPE) oubliée !

Convention climat: la programmation de l’énergie  (PPE) oubliée !

 

Il est pour le moins curieux que le gouvernement vienne  de sortir la dernière version de programmation de l’énergie (PPE) alors que  la convention climat qui doit définir justement les orientations dans ce domaine n’a même pas rendu ses conclusions et n’a pas été consultée sur ce document de programmation de l’énergie ( voir article de ce site). En fait, cette  convention ne sert qu’à donner un coup de peinture verte sur la politique de Macron. Une convention très formelle et dont  les travaux sont d’une grande nullité si l’on en juge par ce qui figure sur son site officiel qui ne parle en réalité que de méthode et de calendrier. Rien sur le fond ! Pas étonnant sur France Info l’ un des participants interrogé a eu bien du mal à dégager une seule idée, un seul axe qui pourrait ressortir de cette commission bidon. Finalement l’intéressé  a déclaré : » écoutez personnellement je n’ai plus participé aux travaux depuis novembre et je ne peux pas vous en dire plus mais il y a des experts dans cette convention.! ». Autres réactions de participants sceptiques rapportées par Franceinfo:

.  »Il y a des jours où je repars en me disant : ‘On n’y arrivera jamais’ », témoigne Agnès, 42 ans. Cette gestionnaire de paie de L’Haÿ-les-roses (Val-de-Marne) évoque des « montagnes russes », entre pics d’optimisme et gouffres d’inquiétude face à l’ampleur de la tâche. Depuis son village du Limousin, Guy, un retraité de 60 ans, regrette pour l’instant l’absence de débats entre les 150 et la relation avec les personnes rencontrées. « On a dit qu’on auditionnait, c’est un terme que je trouve un peu fort. Des experts sont venus nous exposer leur travail, mais nous ne sommes pas suffisamment qualifiés sur le sujet pour leur poser des questions techniques et précises », estime-t-il.

 

Marie-Josée, qui confiait à L’Obs au début des travaux sa crainte d’être « téléguidée » par le gouvernement, n’est pas complètement débarrassée de cette inquiétude. « C’est peut-être un peu méchant de dire ‘téléguider’, mais cette Convention est quand même proposée par le gouvernement, avec les pistes et les données du gouvernement », rappelle-t-elle. Elève dans une école d’aide-soignante, Angela, 46 ans, ne veut pas que l’exécutif se serve des travaux de la Convention pour remettre au goût du jour la taxe carbone, qui avait déclenché le mouvement des « gilets jaunes ».  »On en entend beaucoup parler, par des intervenants ou des animateurs. Il est hors de question qu’on remette un impôt aux citoyens », s’emporte cette habitante de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne).

 

A Toulouse, Muriel, intermittente du spectacle de 47 ans, regrette que sa demande d’auditionner l’astrophysicien Aurélien Barrau – « quelqu’un qui secoue les gens » et devrait être « au journal de 20 heures » – n’ait pas été retenue. Elle s’agace également des groupes de travail, qu’elle juge trop vastes et qui « ciblent les citoyens et pas les industriels »« ‘Se loger’, ce devrait être ‘Comment construire’ », estime-t-elle.

Cette  convention citoyenne composée de 150 citoyens tirés au sort est bien « encadrée »  par des experts et surtout des politiques. On voit mal ce qui pourrait sortir d’une réunion aussi composite ou évidemment on pourra facilement manipuler les participants. Cette espèce de démocratie directe est évidemment illusoire car les problèmes étudiés sont généralement complexes exigent à la fois connaissance et expérience. Or la convention citoyenne va ressembler à la discussion d’un super bistrot. Cette démarche s’inscrit dans la volonté d’écarter les corps intermédiaires et les organisations compétents sur le sujet. Le dialogue direct voulu par Macron relève tout simplement d’une méthode théocratique.

Composée de 150 citoyens tirés au sort, cette convention sera chargée de “redessiner toutes les mesures concrètes d’aides aux citoyens sur la transition climatique dans le domaine des transports, de la rénovation des logements”. Le chef de l’Etat s’est engagé à ce que ses conclusions soient soumises “sans filtre”, au vote du Parlement, soit à référendum, soit à une application réglementaire directe. Soit même à rien du tout car l’environnement n’est pas la priorité de Macron qui n’a rien dit à ce propos dans sa campagne électorale. Quant au ministère de l’environnement, il est pratiquement condamné au silence depuis que la techno Élisabeth Borne à récupéré le ministère en plus des transports.

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