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Copé : politique ou businessman ?

Copé : politique ou businessman ?

 

Curieux finalemenet cette mansuétude du président de la commission des lois à l’assemblée qui considère que les conférences rémunérées de Copé ne doivent pas être interdites. Un peu comme l’impression que le corporatisme de l’oligarchie politique se protège.  Réagissant à un article du Journal du dimanche, le numéro un du Parti socialiste Harlem Désir a dénoncé la « politique business » et le « mélange des genres » pratiqués par M. Copé. Ce dernier a participé à un forum international organisé le 23 juillet par le magazine Forbes au Congo. Lundi le ministre écologiste Pascal Canfin s’est dit « choqué ».  Même s’il conteste la rémunération de 30.000 euros, montant avancé par le JDD, Jean-François Copé « assume totalement » cette conférence payée. Il en donne « souvent », a dit lundi son directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux. « Seules celles qui sont organisées par des organismes privées donnent lieu à rémunération », a-t-il déclaré.  De fait, la pratique des « ménages », médiatisée ces dernières années avec l’arrivée sur ce marché d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement comme Bill Clinton ou Tony Blair, n’a rien d’illégal.  Ce serait contraire au « principe d’égalité et à la liberté d’entreprendre » de l’interdire, dit à l’AFP Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale. La future loi sur la transparence, qui devrait être votée en septembre, permettra en revanche de rendre publiques toutes les conférences données par les parlementaires et le montant de leur rémunération.  Payées entre 5.000 et 300.000 euros la prestation selon le JDD, ces pratiques posent problème lorsque l’homme politique qui intervient exerce en parallèle un mandat électoral, juge le chef des députés socialistes, Bruno Le Roux. « Il faut faire la différence entre ceux qui sont porteurs d’une parole publique (…) ceux-là doivent avoir un code », a-t-il plaidé lundi sur RTL.  Le député PS Yann Galut, rapporteur de la loi sur la transparence, trouve d’ailleurs « surprenante » la rémunération d’interventions en plein exercice d’un mandat. « C’est une double rémunération : une fois qu’on est élu, on est rémunéré par l’Assemblée nationale », or les conférences données sont « souvent liées à votre activité de député ».  Alexis Douay, qui dirige Entourages, une agence de « celebrity marketing » qui propose à des entreprises de grands noms pour animer leurs événements, fait remarquer que « très peu de personnalités politiques » figurent dans ses fichiers, « pour des questions de déontologie ».   »Il n’y a absolument pas lieu de polémiquer », selon l’entourage de François Fillon qui donne des conférences via sa société « 2F Conseil ». Etre rémunéré, « c’est tout à fait logique, dès lors qu’il y a une prestation », déclare à l’AFP son porte-parole, le député UMP Jérôme Chartier. Il souligne que l’ex-Premier ministre donne également « quatre, cinq » conférences gratuitement par an.  Le problème disparaît dès lors qu’il n’y a plus rémunération, dit à l’AFP Séverine Tessier, porte-parole d’Anticor et co-auteure du livre « Corruption : stop ou encore ? Manifeste pour l’action citoyenne ». « A partir du moment où il y a rémunération, il y a intérêt privé, contraire à l’intérêt général », affirme-t-elle. Pour elle, le « ménage » de M. Copé est une « illustration des dérives affairistes » de la vie politique française. « Les élus, manifestement, cherchent d’abord à se servir de leurs fonctions ».  Beaucoup de politiques s’abritent d’ailleurs derrière la gratuité de leurs interventions. « Je ne donne pas de conférence payante », a affirmé lundi la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet sur BFMTV/RMC. Echo identique du côté de l’ancien ministre UMP Xavier Bertrand qui « n’a jamais donné et ne donne pas de conférences rémunérées », affirme son entourage, contrairement à ce qui est suggéré dans le JDD.  Pour l’ancien ministre socialiste, Hubert Védrine, la polémique vise surtout les mauvaises personnes, les politiques représentant une part « minime » des clients des agences de placement de personnalités. « Si on en fait deux dans l’année, c’est le maximum », confirme Alexis Douay. « Il faut aussi trouver des entreprises qui mettent 30.000 euros » dans un conférencier. La mode des politiques conférenciers n’a pas encore totalement pris en France, selon lui.

 




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