Suppressions d’emplois : 800 000 ou 2 millions
D’après le ministre de l’économie, le nombre total de suppressions d’emplois fins 2020 devrait atteindre de l’ordre de 800 000 personnes. L’Unedic de son côté parle de 900 000. L’écart n’est pas négligeable mais il pourrait être beaucoup plus important par rapport à la réalité. En effet d’après les chiffres macro-économiques du ministre de l’économie , la perte de richesse nationale (PIB )serait de l’ordre de10 cent en 2020 soit à peu près 250 milliards; par hypothèse si on perd 10 % de production marchande, on voit mal comment les entreprises pourraient continuer de vivre en conservant les mêmes moyens notamment en termes de salariés. Il y ira forcément un ajustement. Un ajustement qu’on peut déjà mesurer à travers l’évolution du nombre de chômeurs partiels. Un chiffre qui a dépassé les 10 millions et qui serait aux dires de l’Unedic autour de 13 millions d’après les chiffres du 10 juin mais seulement de 5 à 6 millions aux dires du patronat. La marge est loin d’être anecdotique. Cela signifie toutefois il y a parfaitement un ajustement des moyens de production et à la variable sociale. On peut supposer que nombre de chefs d’entreprise ont conservé une grande partie de leurs effectifs dans la perspective d’une reprise possible. Le mois dernier, la richesse nationale a diminué de 17 %. L’ajustement des effectifs n’a pas été exercé de manière automatique. À tout le moins on peut penser que le nombre d’emplois détruits dépasse et de loin les 800 000 proches et sont proches du double. La France handicapés de manière récurrente par sa compétitivité et ses schémas procéduriers ne peut évidemment pas conserver une main-d’œuvre en excès par rapport à la richesse produite sans mettre en péril nombre d’entreprises. Ou alors , il faut s’attendre à une vague sans précédent de défaillances dès la rentrée.