Archive pour le Tag 'orthodoxe'

Eglise orthodoxe et Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon

Eglise orthodoxe et Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon

Il y a évidemment quelque chose de surréaliste quand les autorités religieuses viennent bénir les armes russes utilisées contre l’Ukraine.

Comme la plupart des autres institutions, la hiérarchie orthodoxe de Moscou est complètement noyautée par la mafia russe. On a même vu des responsables religieux tirer à balles réelles pour montrer leur solidarité avec l’armée russe et confirmer ainsi la sainteté de l’opération « spéciale » en Russie.

Le patriarche Kirill, à la tête du patriarcat de Moscou et de toutes les Russies depuis 2009 , maintient un soutien sans faille à Vladimir Poutine, par souci de conserver son pouvoir sur une institution traversée par des courants ultranationalistes et conspirationnistes.

Tout comme lors des précédents conflits dans lesquels le pouvoir russe s’est engagé, il présente la Russie comme une citadelle assiégée : la guerre en Ukraine serait, selon lui, de nature défensive. Il suit aussi son propre agenda : lutter contre le monde unipolaire, la globalisation et la culture libérale sécularisée, contre l’invasion de valeurs qui seraient opposées à la culture de la Russie et plus généralement de cet espace qu’il appelle la Sainte Russie et qui dépasse les frontières politiques de l’État russe. Ces thèmes remontent au moins au début des années 2000.
L’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill et Poutine (France Culture, 14 août 2022).

Le 25 octobre, lors du 24e Conseil mondial du peuple russe, Kirill a appelé à « conserver la tradition pour empêcher la fin du monde ». Il a repris cette idée, développée depuis de nombreuses années dans les milieux nationalistes, d’un peuple russe qui serait le katechon, cette force qui retient la venue de l’Antéchrist et dont Saint Paul parle dans la Seconde Épître aux Thessaloniciens. Un mois plus tôt, le 25 septembre, il avait affirmé que les soldats russes qui mourront dans la guerre en Ukraine seraient « lavés de tous leurs péchés ».

Cette idée du sacrifice au nom de la patrie renvoie à la rhétorique soviétique qui valorise la mort héroïque pour le collectif. Elle remonte à plus d’un siècle, on la retrouve dans les propos d’autres Églises chrétiennes au moment de la Première Guerre mondiale.

Inflation-salaires: une vision très orthodoxe de la BCE

Inflation-salaires: une vision très orthodoxe de la BCE

Comme certains experts, y compris du gouvernement français, le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, s’oppose à la hausse des salaires qui, selon lui, serait responsable de la spirale inflation salaires.

Une théorie contestée par d’autres experts compris aux États-Unis. La théorie de la BCE est d’ailleurs contredite par les faits. En effet , l’inflation est antérieure à la hausse des salaires. Elle a été déclenchée surtout par l’envol des matières premières et de l’énergie et la situation géopolitique notamment le conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’inflation a dépassé 10 % en Europe alors que les salaires ont seulement progressé de 3 à 4 %. Pourtant pour le chef économiste de la BCE , la hausse des salaires qui « sera le principal moteur de la hausse des prix au cours des prochaines années , écrit-il. Pour l’institution de Francfort monter les salaires dans les pays de la zone euro plongera les économies dans une spirale inflationniste, alors que l’inflation a déjà grimpé jusqu’à 10,6% sur un an en octobre.

Une théorie qui, si elle semble logique, est pourtant contestée par une étude publiée par plusieurs économistes du Fonds monétaire international. Ces derniers affirment en effet qu’augmenter les salaires n’induit pas systématiquement une spirale inflationniste.

Pour l’économiste en chef de la Banque centrale européenne, la hausse des salaires qui arrive en Europe ne correspondra pas à « un changement permanent dans la dynamique des salaires nominaux », estime Philip Lane. Ce dernier s’attend à « ce que les salaires nominaux progressent au rythme correspondant à la somme de la croissance de la productivité du travail et de l’objectif d’inflation de 2% », ajoute-t-il.

C’est dans cette optique de retourner progressivement à un rythme contrôlé de hausse des salaires que la BCE souhaite continuer de monter ces taux. La gardienne de l’euro a récemment augmenté les taux à son rythme le plus rapide jamais enregistré, les relevant d’un total de 200 points de base depuis juillet et portant son principal taux à 1,5% en seulement trois mois. Un taux cependant bien loin de l’inflation qui dépasse 10 %.

L’économiste de la BCE oublie un facteur fondamental à l’origine de l’inflation à savoir la politique très accommodante sur le plan monétaire qui a créé une masse monétaire énorme inondant l’économie et la finance. Mais une masse monétaire déconnectée de la richesse réelle. Aujourd’hui, c’est l’inflation qui réajuste richesse réelle et masse monétaire. Le problème c’est que ce sont surtout les grandes entreprises qui ont profité des largesses monétaires de la banque centrale et que ce sont les ménages qui maintenant payent la facture à travers l’inflation.

Hausse des salaires: une vision très orthodoxe de la BCE

Hausse des salaires: une vision très orthodoxe de la BCE

Comme certains experts, y compris du gouvernement français, le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, s’oppose à la hausse des salaires qui, selon lui, serait responsable de la spirale inflation salaires.

Une théorie contestée par d’autres experts compris aux États-Unis. La théorie de la BCE est d’ailleurs contredite par les faits. En effet , l’inflation est antérieure à la hausse des salaires. Elle a été déclenchée surtout par l’envol des matières premières et de l’énergie et la situation géopolitique notamment le conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’inflation a dépassé 10 % en Europe alors que les salaires ont seulement progressé de 3 à 4 %. Pourtant pour le chef économiste de la BCE , la hausse des salaires qui « sera le principal moteur de la hausse des prix au cours des prochaines années , écrit-il. Pour l’institution de Francfort monter les salaires dans les pays de la zone euro plongera les économies dans une spirale inflationniste, alors que l’inflation a déjà grimpé jusqu’à 10,6% sur un an en octobre.

Une théorie qui, si elle semble logique, est pourtant contestée par une étude publiée par plusieurs économistes du Fonds monétaire international. Ces derniers affirment en effet qu’augmenter les salaires n’induit pas systématiquement une spirale inflationniste.

Pour l’économiste en chef de la Banque centrale européenne, la hausse des salaires qui arrive en Europe ne correspondra pas à « un changement permanent dans la dynamique des salaires nominaux », estime Philip Lane. Ce dernier s’attend à « ce que les salaires nominaux progressent au rythme correspondant à la somme de la croissance de la productivité du travail et de l’objectif d’inflation de 2% », ajoute-t-il.

C’est dans cette optique de retourner progressivement à un rythme contrôlé de hausse des salaires que la BCE souhaite continuer de monter ces taux. La gardienne de l’euro a récemment augmenté les taux à son rythme le plus rapide jamais enregistré, les relevant d’un total de 200 points de base depuis juillet et portant son principal taux à 1,5% en seulement trois mois. Un taux cependant bien loin de l’inflation qui dépasse 10 %.

L’économiste de la BCE oublie un facteur fondamental à l’origine de l’inflation à savoir la politique très accommodante sur le plan monétaire qui a créé une masse monétaire énorme inondant l’économie et la finance. Mais une masse monétaire déconnectée de la richesse réelle. Aujourd’hui, c’est l’inflation qui réajuste richesse réelle et masse monétaire. Le problème c’est que ce sont surtout les grandes entreprises qui ont profité des largesses monétaires de la banque centrale et que ce sont les ménages qui maintenant payent la facture à travers l’inflation.

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine 

 

Rien ne justifie que le patriarche Kirill, soutien actif de Vladimir Poutine, ait droit à un traitement de faveur. Les responsables des autres religions doivent actionner le levier diplomatique vis-à-vis du dirigeant de l’Eglise estime un papier du « Monde ».

Pâques orthodoxe, célébrée ce dimanche 24 avril, n’intervient pas au moment le plus harmonieux pour les églises de cette confession. Inévitablement, l’agression russe contre l’Ukraine, berceau du christianisme slave et important vivier de prêtres, fait aussi des dégâts dans les relations entre clergés.

Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, est un pilier du régime du président Vladimir Poutine – ce n’est un secret pour personne – et fait abondamment écho à sa rhétorique sur une Russie rempart des valeurs chrétiennes traditionnelles dévoyées par l’Occident. Mais le soutien enflammé que le patriarche apporte à l’offensive militaire russe en Ukraine depuis février, y compris par des déclarations d’une virulence surprenante pour un homme d’Eglise, a causé des dissensions dans les rangs de l’orthodoxie mondiale. Kirill justifie l’invasion de l’Ukraine par sa dimension « métaphysique » ; pour lui, c’est une opération menée contre les « forces du mal » hostiles à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.

Si le patriarche était le seul à porter, au nom de l’Eglise, ce discours d’un autre âge pendant les cinq premières semaines de l’offensive, il a ces derniers temps fait donner de la voix aux évêques, sans doute pour galvaniser des fidèles qui ne partagent pas tous son enthousiasme pour l’« opération militaire spéciale » du président Poutine en Ukraine.

Cette mobilisation de la hiérarchie religieuse russe heurte les orthodoxes ukrainiens. Ceux-ci sont divisés en deux Eglises, l’une placée sous l’autorité du patriarcat de Moscou, et l’autre, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui la refuse ; à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’occupation du Donbass par la Russie, elle a obtenu en 2019 que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, le primus inter pares des quatorze chefs d’Eglises orthodoxes canoniques, lui accorde l’autocéphalie, c’est-à-dire l’indépendance vis-à-vis de Moscou. Fin février, le synode des évêques d’Ukraine a demandé à Kirill d’intervenir auprès du pouvoir russe pour faire arrêter la guerre, évidemment sans succès.

Parallèlement, le patriarcat de Moscou œuvre discrètement auprès des chancelleries européennes pour que les sanctions contre le régime russe épargnent les biens et les représentants de l’Eglise russe à l’étranger. Kirill tient beaucoup à échapper à l’isolement diplomatique qui frappe Vladimir Poutine ; c’est précisément ce levier-là que les responsables des autres religions devraient actionner pour faire pression sur le Kremlin. Si M. Poutine et son entourage sont devenus des parias, rien ne justifie que le patriarche Kirill qui le soutient si activement ait droit à un traitement de faveur.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a-t-il sa place, par exemple, dans le Conseil mondial des Eglises ? La question est légitime. Tout aussi légitimes sont les interrogations sur l’opportunité d’une rencontre entre le pape François et le patriarche Kirill, prévue en 2022 après leur premier entretien, à Cuba, en 2016.

Ce projet auquel le pape est très attaché n’a pas été abandonné malgré la guerre en Ukraine : le 3 avril, le chef de l’Eglise catholique a encore indiqué « y travailler ». Mais il vient de suspendre un projet de rencontre avec Kirill en juin, à Jérusalem, car, a-t-il dit le 22 avril, il aurait pu « mener à beaucoup de confusion ». Même s’il évite d’imputer nommément la guerre à la Russie, le pape la condamne jour après jour. Le soutien inconditionnel de Kirill à Vladimir Poutine l’a rendu, au moins momentanément, infréquentable, même pour François.

Guerre en Ukraine : l’Eglise orthodoxe russe complice

Guerre en Ukraine :  l’Eglise orthodoxe russe complice

 

Un papier du monde dénonce la complicité de l’église orthodoxe de Russie dans le massacre en Ukraine

 


Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, est un pilier du régime du président Vladimir Poutine – ce n’est un secret pour personne – et fait abondamment écho à sa rhétorique sur une Russie rempart des valeurs chrétiennes traditionnelles dévoyées par l’Occident. Mais le soutien enflammé que le patriarche apporte à l’offensive militaire russe en Ukraine depuis février, y compris par des déclarations d’une virulence surprenante pour un homme d’Eglise, a causé des dissensions dans les rangs de l’orthodoxie mondiale. Kirill justifie l’invasion de l’Ukraine par sa dimension « métaphysique » ; pour lui, c’est une opération menée contre les « forces du mal » hostiles à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.

 

Si le patriarche était le seul à porter, au nom de l’Eglise, ce discours d’un autre âge pendant les cinq premières semaines de l’offensive, il a ces derniers temps fait donner de la voix aux évêques, sans doute pour galvaniser des fidèles qui ne partagent pas tous son enthousiasme pour l’« opération militaire spéciale » du président Poutine en Ukraine.

Cette mobilisation de la hiérarchie religieuse russe heurte les orthodoxes ukrainiens. Ceux-ci sont divisés en deux Eglises, l’une placée sous l’autorité du patriarcat de Moscou, et l’autre, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui la refuse ; à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’occupation du Donbass par la Russie, elle a obtenu en 2019 que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, le primus inter pares des quatorze chefs d’Eglises orthodoxes canoniques, lui accorde l’autocéphalie, c’est-à-dire l’indépendance vis-à-vis de Moscou. Fin février, le synode des évêques d’Ukraine a demandé à Kirill d’intervenir auprès du pouvoir russe pour faire arrêter la guerre, évidemment sans succès.

Parallèlement, le patriarcat de Moscou œuvre discrètement auprès des chancelleries européennes pour que les sanctions contre le régime russe épargnent les biens et les représentants de l’Eglise russe à l’étranger. Kirill tient beaucoup à échapper à l’isolement diplomatique qui frappe Vladimir Poutine ; c’est précisément ce levier-là que les responsables des autres religions devraient actionner pour faire pression sur le Kremlin. Si M. Poutine et son entourage sont devenus des parias, rien ne justifie que le patriarche Kirill qui le soutient si activement ait droit à un traitement de faveur.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a-t-il sa place, par exemple, dans le Conseil mondial des Eglises ? La question est légitime. Tout aussi légitimes sont les interrogations sur l’opportunité d’une rencontre entre le pape François et le patriarche Kirill, prévue en 2022 après leur premier entretien, à Cuba, en 2016.




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