Archive pour le Tag 'organisation'

BRICS : Une organisation très hétérogène

BRICS : Une organisation très hétérogène

Le passage de cinq à onze membres du club des économies émergentes ne change pas la réalité : c’est moins un succès pour la défense du Sud global qu’un succès politico-diplomatique pour Pékin, explique, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».

Dire que les BRICS construisent moins qu’ils ne parlent serait sans doute un peu injuste, mais pas moins près de la vérité. Le passage de cinq à onze membres de ce club des économies émergentes ne change pas la réalité : beaucoup de déclarations, peu d’action. Tout dans le Stetson mais pas de bétail, dirait-on au Texas. Pour autant, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) égrènent une série de doléances plus justifiées que jamais.

Réunis en sommet à Johannesburg, du 22 au 24 août, les « cinq » ont trié parmi quelque 22 pays candidats. Et intégré six d’entre ces derniers : Argentine, Arabie saoudite, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie et Iran. A cinq ou à onze, le profil du groupe reste le même, dominé par une Chine qui à elle seule compte pour 70 % du poids économique de l’ensemble. La voix de Pékin est plus forte que celles des autres.

Dans leur nouvelle configuration, les BRICS représentent près de la moitié de la population du globe, 37 % du produit intérieur brut mondial et plus de 50 % des réserves d’hydrocarbures de la planète. C’est une fiche signalétique qui commande le respect. En face, le vieux monde développé, l’Occident, réuni dans le G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), « pèse » de moins en moins lourd : 9,8 % de la population et un tiers de la richesse du monde. Rassemblées dans un communiqué de 26 pages, long comme un jour de pluie, les revendications des BRICS n’en sont que plus légitimes.

Message central : telles qu’elles ont été posées en 1945, les grandes bases du système international, économiques et financières mais aussi politiques, favorisent l’Occident aux dépens des autres – l’Ouest aux dépens du « reste », disait l’essayiste américain Fareed Zakaria. Cela va des règles de fonctionnement du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale au financement de la lutte contre le réchauffement climatique, et du « droit » d’ingérence dans les affaires des autres, sous forme de sanctions, que le dollar en tant que monnaie de réserve donne aux Etats-Unis, à la composition du Conseil de sécurité de l’ONU.

Organisation du travail et révolutions technologiques

Organisation du travail et révolutions technologiques

Pierre-Michel Menger, professeur au Collège de France et directeur d’études à l’Ehess, voit dans la démocratisation du télétravail une conséquence des évolutions profondes du marché du travail, des aspirations sociales et des révolutions technologiques. dans la Tribune

Les évolutions irréversibles dans le monde du travail sont peu nombreuses. Elles ont concerné notamment les congés payés, et l’instauration du salaire minimum. Le télétravail relève de l’organisation du travail, une matière d’accords très différenciés. Il existait avant la pandémie, et faisait partie des ressources offertes par les nouvelles technologies de communication et internet. Son essor dans le salariat lors de la pandémie a fait partie des solutions d’urgence à une situation exceptionnelle de confinement.

C’était une expérience grandeur nature d’exécution qui a d’abord concerné des emplois qualifiés et très qualifiés, et des secteurs (banques, assurances, conseil, informatique, enseignement) dans lesquels la productivité du travail paraissait pouvoir être préservée dans des limites acceptables, en situation d’autonomie forcée d’organisation de leur travail pour les salariés.

Une fois la pandémie passée, le télétravail est devenu un élément de négociation du côté des salariés candidats à un emploi et de ceux qui, pour rester, demandent le réaménagement de leurs conditions de travail. Les tensions du marché du travail favorisent elles-mêmes la revendication offensive des salariés les plus aptes à travailler à distance pour demander des arrangements flexibles.

Il est certain aussi que tout ce qui ne figurait pas, ou qui figurait seulement marginalement dans la comptabilité des conditions d’emploi et de rémunération, comme le trajet domicile-travail et ses coûts multiples, et les dépenses de logement, a pris une importance grandissante à la faveur du cycle d’inflation, supposé temporaire, et à la faveur de la crise climatique, qui n’a rien de temporaire à l’horizon de plusieurs générations.

Ces évolutions soutiennent l’installation durable du télétravail à la manière d’une flexibilité non plus simplement défensive, mais offensive, dans les préférences des salariés et la revendication d’équilibres plus dynamiques entre travail, vie de famille et hors-travail. Comme de nombreuses enquêtes l’ont montré, c’est d’abord le cas des actifs les plus qualifiés, qui savent et qui sauront tirer directement parti des cascades d’innovations technologiques qui ne cesseront pas de transformer le télétravail lui-même, son contenu et ses modalités de réalisation.

Du côté des entreprises et des employeurs, la question décisive demeure celle de la productivité du travail. L’évaluation des différentes combinaisons observées de travail in situ et de travail à distance n’est pas stabilisée, pour ce qui concerne la productivité du travail, le bien-être au travail, l’intégration des différentes générations dans le collectif, et les ressources d’inventivité que fournissent les interactions, planifiées ou non. Par ailleurs, le partage entre salariat, indépendance, et hybridation de ces deux régimes d’activité évolue. Le grand toilettage de l’organisation du travail ne fait que commencer, et il sera bousculé par les innovations (IA, environnement virtuel, notamment).

Parler d’irréversibilité, c’est supposer une dynamique linéaire, à partir d’un changement et d’un effet cliquet. Il est plus fécond d’entrevoir des changements multiples et non linéaires, avec leurs ajustements par tâtonnement.

Wagner désigné comme organisation terroriste

Wagner désigné comme organisation terroriste

Le groupe Wagner qui sert de bras armé à la Russie pour semer en de nombreux endroits le désordre et la guerre, en Ukraine bien sûr mais par exemple encore au Mali et au Burkina Faso, sera donc considéré comme groupe paramilitaire terroriste par les États-Unis. De ce point de vue il serait temps que d’autres pays notamment la France se réveille aussi pour condamner l’organisation criminelle composée essentiellement de mafieux, de voyous et d’assassins.

Les Etats-Unis vont donc désigner le groupe paramilitaire russe Wagner comme une organisation criminelle transnationale, ce qui l’exposera, ainsi que ses soutiens, à des sanctions financières, a annoncé la Maison Blanche, vendredi 20 janvier. La conséquence de cette désignation, prévue par le décret 13581, est le gel des avoirs du groupe Wagner aux Etats-Unis et l’interdiction faite aux ressortissants américains de fournir des fonds, des biens ou des services à cette organisation.

« Notre message à toute entreprise qui envisage de fournir de l’aide à Wagner est le suivant : Wagner est une organisation criminelle qui commet de vastes atrocités et violations des droits de l’Homme et nous travaillerons sans relâche à identifier, exposer et cibler ceux qui assistent Wagner », a ajouté John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale, lors du point de presse quotidien de la Maison Blanche.

La Maison Blanche a accusé le mois dernier le groupe Wagner d’avoir reçu une livraison d’armes provenant de Corée du Nord pour ses opérations en Ukraine. Pyongyang a démenti des informations sans fondement et l’oligarque Evguéni Prigojine, patron de Wagner.
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John Kirby a déclaré que le président russe s’appuyait de plus en plus sur le groupe Wagner, ce qui provoque selon lui des tensions au sein du ministère russe de la Défense. « Wagner devient un centre de pouvoir rival de l’armée et d’autres ministères russes », a-t-il indiqué. Les Etats-Unis estiment que le groupe Wagner a quelque 50 000 hommes déployés en Ukraine, dont 10 000 mercenaires et 40 000 détenus.

Viande cellulaire : l’industrie chimique finance les organisation Végan

Viande cellulaire : l’industrie chimique finance les organisation Végan

La chimie industrielle au service de la suppression de la viande animale classique avec le financement d’organisations végan. Ou la viande artificielle pour remplacer la viande animale classique. Bon appétit !

 

 

D’après France Info, L214 a reçu un important don d’une fondation américaine : Open Philanthropy Project. Elle a notamment été créée par l’un des fondateurs de Facebook, Dustin Moskovitz, 146e fortune mondiale selon Forbes en 2019 avec plus de neuf milliards de dollars. La fondation investit dans la santé, les universités, la recherche, mais aussi dans le bien-être animal. Depuis trois ans, elle a versé plus de 125 millions de dollars à diverses associations de défense animale, et notamment L214, via un versement de 1,14 million d’euros en 2017 (495 000 euros imputés aux comptes 2018, 645 000 euros dans ceux de 2019). Dans les comptes 2019 de l’association, cela représente 8% de son budget.

D’après Brigitte Gothière, ce sont les Américains qui sont venus vers l’association. « On ne les connaissait pas, c’est eux qui ont remarqué notre travail, explique-t-elle. Ils sont venus vers nous en disant qu’ils finançaient des actions humanitaires, environnementales et de défense des animaux et qu’il ne fallait pas qu’on hésite à leur soumettre des projets. On les a sollicités sur une campagne publique et à destination des entreprises sur les poulets de chair. Et ils n’ont pas eu de mot à dire sur comment on voulait dépenser cet argent. »

Pour Gilles Luneau, un journaliste qui a enquêté sur cet organisme de philanthropie, ce don est sous tendu par des arrière-pensées. Cette fondation a, dit-il, un double objectif. « D’une part, elle soutient un certain nombre de start-up qui travaillent sur la nourriture végan. Et d’autre part, elle finance la recherche, le développement et la quasi-mise en industrie de viande à partir de cultures de cellules souches. À leurs yeux, la filière d’avenir, c’est de changer la manière dont se nourrit le monde. Ils veulent s’emparer du marché mondial de l’alimentation, tout simplement. »

 

Pour l’instant, on utilise des cellules de fœtus de veau mais l’objectif à moyen terme, c’est de remplacer ce sérum par un extrait de champignon. Pour l’instant, cette fausse viande cellulaire suppose donc un donneur de cellules, mais ensuite, un seul échantillon va permettre de produire jusqu’à 20 000 tonnes de viande. La start-up Mosa Meat nous dit même que 150 vaches à l’échelle mondiale seraient suffisantes pour satisfaire la demande actuelle de viande. »

 

Bref la chimie alimentaire au service de la suppression de la viande animale classique. Bon appétit !

Trou de la sécu : revoir l’organisation sanitaire (Cour des Comptes)

Trou de la sécu : revoir l’organisation sanitaire (Cour des Comptes)

 

 

 

Alors que la sécurité sociale était proche de l’équilibre la crise sanitaire a agrandi d’un coup le trou. Rien que cette année le déficit va atteindre 44,4 milliards d’euros en 2020 et les perspectives 2021 pourront encore faire apparaître une insuffisance de 27 milliards. Un déficit qui va se prolonger encore 2024 avec un trou de 20 milliards par an. La Cour des comptes considère qu’il est fondamental de revoir l’organisation sanitaire.

 

La Cour des Comptes estime que la discussion Ségur s’est surtout préoccupée de dépenses mais pratiquement pas d’économies concernant l’offre de soinsL’une des principales mesures proposées concerne la carte des hôpitaux. En clair, la Cour des Comptes propose la suppression et la fusion de certains hôpitaux. Un processus pourtant engagé depuis longtemps puisque certains hôpitaux n’offrent que des spécialités de plus en plus réduites. Dans nombre de départements cela conduit à ne faire subsister qu’un seul établissement hospitalier.

Sont mises aussi en cause la gestion des agences régionales de santé. Finalement, un ensemble de considérations et de propositions qui ne sont guère nouvelles. La cour des comptes fait l’impasse cependant sur l’impérative nécessité de procéder à des audits systématiques de la gestion des hôpitaux devenus de véritables usines incontrôlables et incontrôlées  sinon par des critères de gestion trop globaux.

Trump accuse la fédération de basket américaine d’être «une organisation politique»

Trump accuse la fédération de basket américaine d’être «une organisation politique»

 

On sent un certain vent de panique dans le camp de Donald Trump avec des attaques un peu dans toutes les directions y compris pour discréditer des organisations sportives ! En plus avec un vocabulaire d’une nullité confondante. Le président américain Donald Trump a en effet accusé jeudi la NBA d’être devenue une organisation politique, après le boycott de plusieurs matchs de basket en réaction à l’affaire Jacob Blake.

 «Je ne sais pas grand-chose sur les protestations au sein de la NBA. Je sais que leurs audiences sont très mauvaises parce que je pense que les gens en ont marre de la NBA», a-t-il déclaré. «Ils sont devenus un peu comme une organisation politique et ce n’est pas une bonne chose», a-t-il ajouté.

La NBA a invoqué jeudi une union sacrée entre dirigeants et joueurs pour trouver un moyen de finir la saison, malgré la colère résultant de l’affaire Jacob Blake. La Ligue nord-américaine de basket a annoncé que les trois matches de play-offs prévus jeudi (Clippers-Dallas, Denver-Utah et la demi-finale de conférence Toronto-Boston) ne seraient pas joués. Ils s’ajoutent à ceux de mercredi (Milwaukee-Orlando, Houston-Oklahoma City et Lakers-Portland) également reportés après le boycott des Milwaukee Bucks. Sans prendre le risque d’annoncer des dates de reprogrammation, l’instance a dit «espérer reprendre le jeu vendredi ou samedi».

OMS: organisation mondiale du business ou de la santé ?

OMS: organisation mondiale du business  ou de la santé ?

 Il est de plus en plus clair que la Chine exerce d’énormes pressions sur l’organisation mondiale de la santé (OMS)  afin d’éviter que des mesures draconiennes soient prises pour limiter l’extension du virus. En cause évidemment, des considérations économiques de la Chine mais pas seulement. La Chine dans la croissance s’inscrit dans une tendance baissière particulièrement dangereuse. La crise sanitaire actuelle pourrait lui coûter de l’ordre d’un pour cent de croissance. Or la Chine par ailleurs affectée par une crise de l’endettement qui menace réellement l’économie.

Officiellement environ 7000 personnes seraient affectées et 170 personnes déjà décédées . La vérité est sans doute tout autre car tous les chiffres économiques, sociaux, sanitaires prennent des dimensions très politiques en Chine. Personne ne peut dire exactement le nombre de personnes concernées par le virus peut être 10 fois plus que les chiffres annoncés. La maladie s’ étend dans toute la Chine qui reconnaît quand même que le virus a d’ores et déjà fait plus de malades que le SRAS . Après avoir déjà tergiversé l’OMS se borne à lancer un appel demandant à tous les pays d’agir. Ce qui ne signifie pas  grand-chose. Tout dépend ce qu’on entend par action.

Le mode le plus efficace serait évidemment la mise en quarantaine du pays avec l’interdiction de tous les vols en provenance ou à destination de la Chine. Justement ce qui risque de contribuer à un affaiblissement supplémentaire d’une croissance chinoise malade du ralentissement international et de l’endettement. D’autres pays n’ont pas trop intérêt à des mesures trop draconiennes comme les États-Unis comte tenu des interactions dans les processus de production en particulier dans l’informatique et le  numérique mais pas seulement. Bref, on va sans doute attendre que la maladie s’étende encore sur le plan géographique pour prendre des mesures réellement adaptées à l’enjeu.

Comme nombre de structures internationales, l’OMS est soumise aux pressions d’abord du business. Pourtant ce virus est transmissible de l’homme à l’homme. Un virus par ailleurs difficilement détectable en raison des délais d’incubation. Le pire évidemment serait de constater la contamination de l’Afrique dans les structures sanitaires serait incapables de contrôler la pandémie. la Chine a de nombreux intérêts en Afrique et ‘elle est à même détaché de nombreux Chinois y compris effectuer des tâches relativement simples( par  des prisonniers politiques). L’organisation mondiale de la santé est surtout travaillée  par les enjeux financiers

Pour l’organisation, lancer une alerte à portée mondiale a de lourdes conséquences, notamment économiques – l’épidémie de SRAS en 2003 aurait coûté 30 milliards de dollars. Elle requiert en outre pour chaque Etat le déclenchement d’une action de restriction du commerce et de la circulation. Par ailleurs, la notion d’alerte répond à une situation « soudaine », toujours selon l’OMS. A ce titre, l’organisme a décidé de la donner à cinq reprises en près de dix ans : en 2009 pour la grippe porcine H1N1 (plus de 18 000 morts recensés par l’OMS et 214 pays touchés), en 2014 pour la poliomyélite et la fièvre Ebola (11 300 décès), en 2016 pour Zika, et en 2019 à nouveau pour Ebola (2 230 morts). L’état d’urgence mondiale aurait dû être déclaré par l’organisation mondiale de la santé dans la mesure il est impossible de mettre au point un vaccin avant des mois. Malheureusement les préoccupations économiques prennent le dessus sur les dimensions sanitaires

Au-delà du secteur aérien, l’épidémie actuelle de pneumonies virales crée des incertitudes pour l’ensemble des perspectives économiques mondiales, a souligné mercredi le président de la Fed, la banque centrale américaine, Jerome Powell.

LFI : nouvelle organisation mais Mélenchon reste le boss

LFI : nouvelle organisation mais Mélenchon reste le boss

 

On le sait, la contrition n’est pas l’exercice préféré de Mélenchon qui a toujours tendance à reporter sur les autres des responsabilités dont certaines lui incombent. Le seul mea culpa de Mélenchon se résume  dans cette petite phrase » nous n’avons pas réussi à fédérer ». Pour le reste, Mélenchon a évidemment montré encore une fois toutes ses qualités de tribun mais aussi son entêtement à mépriser les autres forces de la gauche. Le problème c’est que la France insoumise n’est pas en meilleure forme que ses éventuels partenaires. Pourtant Mélenchon se refuse pour l’instant à tout concept d’union avec ces forces de gauche. S’il persiste dans cette ligne, il est évident que Mélenchon prendra une nouvelle fessée aux municipales qui ne sont pas des sélections forcément calibrées pour lui et sa formation. Jean-Luc Mélenchon a tout juste admis qu’il allait s’entourer de plus jeunes et même de très jeunes mais il restera le patron. La question se suppose d’ailleurs légitimement de savoir si LFI a ou non un  avenir sans Mélenchon.“Nous sommes en train d’adopter un organigramme (…) Il y a toute une équipe qui arrive. Ils sont jeunes et même très jeunes”, a-t-il ajouté. “Ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions, ni moi qui les terminerai toutes. J’en ferai un certain nombre mais pas toutes.”

Gilets jaunes » : une organisation commune ?

Gilets jaunes » : une organisation commune ?

Il était temps ;  alors que les gilets jaunes ne réunissent plus guère plus de 10 à 200 manifestants par départements certains viennent de décider d’uen sorte d’embryon de mouvement politique et sociétal. Plusieurs figures des « gilets jaunes » ont cosigné un communiqué de presse, samedi 22 juin, jetant les bases d’un « socle commun » pour le mouvement. L’objectif est de créer un « puissant organe de contestation collectif » pour peser dans le débat public, qui « ne pourra être ignoré et défendra les intérêts des citoyens et les biens communs à tous ». Le texte de trois pages est notamment signé par Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky et Julien Pariente.

 

Rappelant les principales revendications des « gilets jaunes », ils promettent la création de leurs « propres organes de contrôle citoyens », leurs « propres médias », leurs « propres circuits d’approvisionnement en agroalimentaire » ou encore leurs « propres établissements d’épargne éthique». Le problème c’est que cette déclaration un peu tardive a à peine été reprise par les médias. Tellement le mouvement des gilets jaunes est devenu marginal. Historiquement il comptera comme mouvement social, mais politiquement il se révélera sans doute comme un exemple de suicide social collectif. Pas étonnant car la ligne politique anarcho-marxiste- populiste manque sérieusement de bases idéologues un peu élaborées ; c’est une chose de rouspéter –à juste titre-contre l’augmentation des taxes sur le carburant, c’est autre chose que de structurer un mouvement social durable et de le faire perdurer avec une stratégie responsable. Non seulement les gauchistes basistes ont tué la mobilisation mais en plus ils sont parvenus à retourner l’opinion contre eux en raion de leur irresponsabilité totale. On ne s’improvise pas responsable social en quelques semaines ! Il fauta souvent des années performer « durable » dans le monde associatif. Alors qu’en quelques minutes les médias montent (et démontent) un leader spontané  qui éclate sous les yeux des téléspectateurs. Dommage vraiment ce  véritable suicide collectif !

 

 

Organisation Grand débat: Les garants dénoncent l’arnaque

 

Organisation Grand débat: Les garants dénoncent l’arnaque 

 

 

Les « garants » désignés par le gouvernement se réveillent pour critiquer le caractère orienté de la synthèse et la surmédiatisation des responsables du pouvoir.

Nommés en février passé afin de veiller au bon déroulement de la consultation, ils avaient, déjà début mars, pointé du doigt les « interférences » et « l’influence » de l’exécutif dans les débats.

La principale critique des garants concernaient les modalités d’organisation. Pour les garants il s’agit de privilégier un vrai débat et non de se limiter à une simple consultation. Par ailleurs les garants critiquent le formalisme du questionnaire officiel qui privilégie les questions fermées par rapport aux questions ouvertes. Des questions fermées d’ailleurs trop orientées. Les garants à savoir Jean-Paul Bailly, Nadia Bellaoui, Guy Canivet, Isabelle Falque-Pierrotin et Pascal Perrineau critiquent  certaines conditions du débat national. Leur mission est en effet de veiller à l’indépendance du dispositif et à la régularité des méthodes.

Les garants, qui pointaient notamment trois biais :

  • Ces questions sont fermées : elles ne permettent donc pas au participant d’émettre des suggestions, de faire émerger de nouvelles problématiques ou idées ;
  • Ces questions sont orientées : »Quels sont selon vous les impôts qu’il faut baisser en priorité? » demande, par exemple, le formulaire, sous-entendant que l’idée qu’il faille diminuer les prélèvements obligatoires est partagée par tous ;
  • Les répondants ne constituent pas un panel représentatif de la population française. Dès lors, les résultats sont « inexploitables », conclut le politologue Pascal Perrineau.

« Dès le début, nous avons dit que les questions fermées sont le plus mauvais moyen de susciter le débat, indique Pascal Perrineau. Par ailleurs, elles étaient excessivement orientées. » « Les questions doivent faciliter les réponses, et non les diriger », estime pour sa part l’ancien membre du Conseil constitutionnel Guy Canivet.

Des propos renouvelés ce lundi, après que Nadia Bellaoui, secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, a émis deux réserves.

En détail, elle estime que les questions posées aux Français étaient « problématiques », leur « formulation binaire » et qu’elles étaient « orientées. » De plus, cette dernière souligne également que la figure d’Emmanuel Macron, omniprésent ces dernières semaines, a pu « nourrir le doute sur la nature du grand débat. »

Nadia Bellaoui, garante du grand débat, émet 2 réserves:
1) Les questions étaient «problématiques», leur «formulation binaire» et elles étaient «orientées».
2) «L’hypermédiatisation du président de la République» qui a pu «nourrir le doute sur la nature du grand débat».

Ces interrogations ne sont pas nouvelles. Déjà, il y a plusieurs semaines, Public Sénat avait rapporté les exaspérations des garants, qui avaient demandé « aux membres de l’exécutif de se mettre en retrait ».

« Le collège des garants, depuis le début du processus, depuis le 15 janvier, a noté qu’il était certes peut-être utile d’avoir une communication gouvernementale importante au début du processus pour faire rentrer (les Français) dans le processus », expliquait Pascal Perrineau, politologue.

Seulement, cette présence de l’exécutif s’est faite de plus en plus présente au fil des réunions, souvent surmédiatisées, au point de créer « un impact. Celui d’introduire un doute chez les citoyens, (…) en disant au fond, le processus du grand débat n’est pas suffisamment neutre », avait-il poursuivi.

 

 

 

Chantal Jouanno dénonce l’organisation du débat

Chantal Jouanno dénonce l’organisation du débat

 

 

 

Il est clair qu’on a savonné la planche de Chantal Jouanno en oubliant son salaire. Un salaire qu’on peut juger excessif mais qui finalement n’aurait pas choqué si elle avait été simplement détachée d’un grand corps d’état et payée par celui-ci,  Comme c’est souvent le cas. Il est vrai que les méthodes de la commission nationale de débat public sont assez différentes de celles retenues par le gouvernement qui en fait conduit et oriente le grand débat. Observons cependant que même bien conduites les consultations démocratiques de la commission présidée par Chantal Jouanneau sont rarement suivies d’effet. Certes la France compte des centaines de commissions et autres conseils Théodule. Certains ne se réunissent pratiquement jamais, d’autres rarement,  d’autres au contraire sont actifs et utiles. Mais au total cela ne change pas grand-chose puisque la verticalité du pouvoir ignore le plus souvent l’avis des organismes parallèles ou intermédiaires. «Là, le grand débat il est faussé. Ce n’est pas du tout la méthode que nous avions proposée». La déclaration de Chantal Jouanno, vendredi matin sur LCI, met sérieusement en doute l’organisation du grand débat national voulu par Emmanuel Macron et la manière dont il a été posé sur la table des Français.

«Quand vous choisissez les questions, vous choisissez les réponses» a ajouté la présidente de la commission nationale du débat public (CNDP), l’institution qui avait été chargée initialement de mettre en place la méthode et les outils du débat, avant que Chantal Jouanno décide de ne pas poursuivre cette mission, fragilisée par une polémique sur son salaire. Début janvier, La Lettre A avait révélé qu’elle percevait 14.666 euros bruts mensuels.

Au fil des jours, la méthode choisie par le chef de l’État pour lancer cette concertation, est apparue de plus en plus éloignée des préconisations de la CNDP, qui avait insisté sur l’importance de garantir une totale indépendance au processus. Lignes rouges posées par certains ministres, présidentialisation et politisation de certains débats, absence d’éléments sur les conditions de la restitution, désignation des garants… plusieurs éléments n’étaient pas de nature à rassurer la CNDP et notamment certains de ses membres regrettant un pilotage très politique de l’opération.

Organisation de l’Etat : la grande confusion entre régulation et organisation

Organisation de l’Etat : la grande confusion entre régulation et organisation

 

On a vu dans un article précédent concernant la fiscalité et les services publics que Macron -comme beaucoup dans le pays- continue d’entretenir une grande confusion entre le concept de service public, les moyens de l’organiser et les statuts des personnels. Cette confusion se confirme dans la deuxième question relative à l’organisation des services publics qu’on ne semble pas pouvoir être pris en charge autrement que par des administrations !  Or la plupart sinon la totalité des services publics gérés directement par les administrations sont déficitaires ce qui n’est pas le cas lorsque la gestion est assurée par le privé par délégation de service public.

 

L’organisation de l’Etat et des collectivités publiques. Le texte officiel de Macron sur ce thème :

 

 

« Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques.

 Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux: école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.

Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens? À quels niveaux et pour quels services?

Comment voudriez-vous que l’État soit organisé et comment peut-il améliorer son action? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment?

Comment l’Etat et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous? »

 

Conclusion une partie de texte  très floue et mal problématisée.

 

Bayrou dégomme la Commission nationale du débat public et l’organisation du grand débat

Bayrou dégomme la Commission nationale du débat public et l’organisation du grand débat

 

François Bayrou ne s’est pas privé de critiquer la commission nationale de débat public dont il considère la légitimité comme nulle. Cette critique s’adresse sans doute aussi au gouvernement et au président de la république qui entend se priver des structures intermédiaires et s’adresser directement aux Français. En faite François Bayrou voudrait qu’on réintroduise notamment le Parlement dans le processus de discussion. Justement ce que ne souhaite pas le chef de l’État qui a toujours prit soin de marcher sur le ventre des structures intermédiaires comme celle du Parlement, de l’organisation patronale ou des syndicats. Indirectement François Bayrou critique aussi l’entourage du  président considérer sans doute comme un peu immature. François Bayrou propose en effet que le président soit entouré de 2 à 3 personnalités d’expérience pour l’aider à prendre ses décisions. En fait une condamnation de l’entourage actuel mais aussi une critique vis-à-vis de l’immaturité m^me du président de la république. Par ailleurs François Bayrou a fortement critiqué le désintérêt de l’association des maires de France qui a publiquement déclaré son désintérêt le grand débat ; cela pour des raisons politiques d’après François Bayrou. Un François, qui visiblement s’agace un peu de ne jouer qu’un rôle marginal d’un pouvoir dont il a permis  le succès. Sur le contenu du débat et les thèmes abordés, Bayrou a estimé que fermer la porte à certaines thématiques ne serait «pas de bonne approche», alors que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué que l’IVG, la peine de mort et le mariage pour tous «ne sont pas sur la table» car «il n’est pas question» de revenir sur ces «avancées conquises de haute lutte». «Il n’y a rien à craindre dans l’expression des citoyens. Il n’y a rien de plus normal que de parler d’immigration. Il n’est pas de bonne pratique d’interdire des questions par avance. (…) Il n’y a pas de sujets interdits. Aucune porte n’est fermée». Mais pour lui une chose est primordiale: «il ne faut pas confondre l’issue du débat et le débat lui-même. Au fur et à mesure, on va voir des questions arriver et se construire. Mais tout va remonter au président de la République et au Parlement».

 

 

 

Organisation de l’Élysée ; la Cour des comptes bienveillante

Organisation de l’Élysée ; la Cour des comptes bienveillante

 

 

 

La cour des comptes se montre un peu bienveillante vis-à-vis des dépenses de l’Elysée. En effet cette énorme machine qui fait double emploi avec le gouvernemenet dépense quand même 100 millions par an environ et emploie plus de 800 personnes. Des effectifs qui dépassent ceux de tout le gouvernement et qui démontre le centralisme démocratique proche en fait d’une monarchie républicaine.  Certes de améliorations ont été constatées es dernières années mais l’Elysées demeure encore la cathédrale étatique qui dirige le pays.  “La Cour constate que les progrès engagés ont été poursuivis, mais peuvent être encore complétés sur le plan de l’organisation, de la gestion et de l’immobilier”, écrit la cour des comptes  à l’occasion de la publication mardi de son rapport annuel sur les dépenses de la présidence. Le rapport porte sur l’exercice 2017, à cheval sur les quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron. Alors que les dépenses pour 2017 avaient été fixées à 100 millions d’euros, un prélèvement sur les réserves de 2,1 millions a été nécessaire et la dotation pour 2018 a été fixée à 103 millions, note la Cour. Elle estime que plusieurs dépenses devraient à l’avenir être intégrées au budget de l’Elysée pour mieux refléter la réalité. La présidence comptait 822 agents (en équivalent temps plein) au 31 décembre, soit 30 de plus qu’un an plus tôt, la hausse concernant particulièrement la sécurité informatique et le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). Les dépenses consacrées aux déplacements présidentiels sont quasi-stables par rapport à 2016, précise-t-elle.

Comme depuis plusieurs années, la Cour appelle de ses vœux une stratégie globale et à long terme en matière immobilière et précise qu’un “schéma” est à l’étude.

Nouvelle organisation économique mondiale sans Trump

Nouvelle  organisation économique mondiale  sans Trump

Il se pourrait bien qu’émerge l’hypothèse d’une nouvelle organisation économique mondiale mais sans Trump s’il n’adoucit pas sérieusement sa position sur les taxes supplémentaires américaines portant sur les importations.  En attendant,   une nouvelle version du Partenariat transpacifique (TPP), accord de libre-échange dans la zone Asie-Pacifique, a été signée jeudi à Santiago par onze pays, sans les Etats-Unis. L’administration Trump a annoncé l’an dernier son retrait du TPP mais les onze autres pays concernés – Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam – ont poursuivi les négociations et ont conclu en novembre un accord sur un nouveau partenariat. Ces pays, avec le Canada et le Japon en tête, représentent ensemble 13% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Avec les Etats-Unis, le bloc aurait pesé 40% du PIB mondial. Ce nouvel accord, appelé Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), ambitionne d’éliminer les droits de douane sur des produits industriels et agricoles entre les onze pays, dont la population au total approche les 500 millions. La signature formelle portant création du CPTPP coïncide avec le débat sur le protectionnisme affiché par Washington au moment où Donald Trump s’apprête à imposer des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis. La question se pose plus largement pour l’OMC qui pourrait s’appuyer sur la Chine au lieu des Etats Unis. Une hypothèse pour l’instant car il comme Trump est imprévisible il pourrait bien revenir sur ses taxes d’importations en multipliant les exceptions.

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