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Ordinateur quantique : des conséquences pour toute l’industrie

Ordinateur quantique : des conséquences pour toute l’industrie

 

 

 

Les capacités de calcul inédites que promet cette technologie encore en développement vont faire surgir des applications nouvelles, note Nozha Boujemaa, Spécialiste d’IA responsable, membre du réseau d’experts en IA de l’OCDE (ONE AI),  dans le « Monde », qui rappelle que la France dispose de scientifiques de grand talent dans ce domaine.

 

L’infiniment petit ne finit pas de nous surprendre et de nous émerveiller. Au tout début de ma carrière, je construisais à la main des lasers dits à « échos de photons » et c’était magique de voir jaillir une lumière cohérente puissante avec un minimum de maîtrise de physique quantique. L’analogie avec les « échos de spin » dans le domaine magnétique m’a amenée vers l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et ses passionnantes applications en imagerie médicale.

Ces propriétés quantiques de la matière reviennent sur le devant de la scène des sciences et technologies du numérique. Cette dualité « onde-matière », ô combien intrigante tout au long de l’histoire des sciences, stipule qu’une particule est soumise à un principe de dualité qui défie les logiques de l’échelle macroscopique et échappe à l’intuition du monde réel : un objet peut être dans plusieurs états tant qu’on ne l’a pas mesuré (la superposition quantique) ; deux objets peuvent s’influencer à distance sans aucune communication (principe de non-localité ou d’intrication quantique).

 

L’ordinateur d’aujourd’hui fonctionne avec des bits (binary digits) à deux états, 0 et 1. L’informatique quantique fonctionne avec des qubits constitués par des superpositions d’états entre 0 et 1, où N qubits sont équivalents à 2N états. 70 bits quantiques superposés contiennent 270 informations (1 zettabit), ce qui équivaut à toute l’information produite par l’humanité. Cet effet exponentiel a un impact fort sur la quantité de données qui sera gérée en même temps.

On ne maîtrise pas encore la réalisation technologique d’un ordinateur quantique. Le fait même d’observer un système quantique le perturbe et génère des erreurs nécessitant des conditions de stabilisation utilisant des températures de − 273 °C environ avec un matériel de refroidissement très encombrant. Nous ne sommes qu’à l’aube d’une nouvelle ère numérique qui a besoin de progrès technologiques gigantesques (comme pour les premiers transistors).

La réalisation effective de l’ordinateur quantique nous laisse cependant entrevoir une révolution de rupture qui touchera tous les domaines industriels. Ses capacités de traitement de l’information à large échelle pourront par exemple casser tous les codes secrets – on parle déjà de cryptologie post-quantique –, optimiser des parcours en logistique, simuler la mécanique des fluides ou l’écoulement de l’air sur l’aile d’un avion. Les transports bénéficieront évidemment de ces applications. L’informatique quantique s’attaquera à tout ce qui nécessite des calculs intensifs habituellement irréalisables dans des temps raisonnables par un ordinateur binaire limité dans l’exploration informationnelle.


Evidemment, l’intelligence artificielle, qui est l’art et la manière de traiter utilement une quantité importante de données, se verra boostée avec un saut vers des capacités dont on ignore aujourd’hui les limites et les implications dans la vie des humains. Cela a un côté extraordinaire, mais c’est aussi un saut vers l’inconnu, même si l’humanité n’en est pas à sa première aventure fantastique avec des technologies transformantes.

La course vers la suprématie quantique est active chez beaucoup d’acteurs publics et privés dans le monde entier comme Google, IBM, Atos, D-Wave et bien d’autres. Le président de la République a annoncé, début 2021, un plan d’investissement dans le quantique de 1,8 milliard d’euros sur cinq ans. La France dispose des meilleurs spécialistes en physique quantique, dont une bonne représentation sur le plateau de Saclay.

Le chemin vers la réalisation de l’ordinateur quantique sera long mais les technologies développées en cours de route seront elles aussi bénéfiques pour la compréhension de notre monde, avec un impact dans des domaines d’application inattendus.

Ordinateur quantique : un français face aux Américains ?

Ordinateur quantique : un français face aux  Américains ? 

 

Georges-Olivier Reymond, président cofondateur de Pasqal, se prépare à annoncer, d’ici une quinzaine de jours, une levée de fonds « à deux chiffres », en millions, selon une source proche. Un record pour le secteur. Pourtant, lorsqu’il a soutenu sa thèse sur ce sujet à l’Institut d’optique il y a vingt ans, il n’imaginait pas, après sa carrière d’ingénieur dans l’industrie, qu’il serait le premier Français à produire un ordinateur quantique.


Créée en 2019 comme une émanation de l’Institut d’optique, et avec les conseils du physicien Alain Aspect − connu pour ses travaux sur l’intrication quantique −, la société a conçu un prototype de machine quantique capable de manipuler 100 à 200 qubits. Le qubit est la plus petite unité de base d’un calculateur quantique, l’équivalent du transistor pour un ordinateur traditionnel. « Ce n’est pas encore une machine industrielle, mais cela en sera une lorsque nous atteindrons 1 000 qubits, d’ici à 2023 », affirme Georges-Olivier Reymond.

« Un ou deux ans d’avance »

La société a financé ses débuts grâce à une subvention de l’agence européenne d’innovation de rupture (European Innovation Council), à différents dispositifs de la banque publique Bpifrance et à un investissement en amorçage du fonds Quantonation. Elle a aussi remporté le Grand Prix du concours d’innovation i-Lab de Bpifrance. « Nous avons un ou deux ans d’avance dans la technologie que nous avons développée, et nous sommes la première société française à produire une machine quantique. Cela nous donne un avantage compétitif », se félicite Georges-Olivier Reymond.


Bien sûr, Pasqal a des concurrents, essentiellement américains et issus du monde académique. « Il y a quelques années, on comptait trois groupes académiques qui travaillaient sur le sujet dans le monde, il y en a plus de cinquante aujourd’hui. Tout le monde se lance dans le quantique, c’est très impressionnant. On n’a jamais vu ça en physique. Il faut dire que c’est une vraie technologie de rupture. » Pasqal compte aujourd’hui vingt personnes, en plus des cinq cofondateurs. « Nous recrutons vingt personnes cette année, surtout des ingénieurs pour développer et produire les machines qui seront prochainement installées dans des centres de calcul. Notre effectif devrait être de cent personnes en 2023 », anticipe-t-il. Avis aux amateurs…

Sciences technologies – Un ordinateur quantique ?

Sciences technologies – Un ordinateur quantique ?

Passer de l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient énormément  de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Sciences- Un ordinateur quantique : Pour quand ?

Sciences- Un ordinateur quantique : Pour quand ?

Passer de l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient énormément  de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Nouvelles technologies Ordinateur quantique : Pour quand ?

Nouvelles technologies

Ordinateur quantique : Pour quand ?

Passer de l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient énormément  de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Ordinateur quantique : Pour quand ?

Ordinateur quantique : Pour quand ?

Passer de l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient énormément  de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Un vrai ordinateur quantique : Pour quand ?

Un vrai ordinateur quantique : Pour quand ?

Passer l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient beaucoup de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Ordinateur quantique : Pour quand ?

Ordinateur quantique : Pour quand ?

Passer l’ordinateur classique à l’ordinateur quantique , c’est se donner une puissance de calcul dont il est difficile de prendre l’ampleur. Un peu comme si on comparaît le boulier à l’ordinateur actuel. Les champs d’application du calcul quantique concerneraient beaucoup de domaines par exemple la médecine, la logistique, la finance, l’intelligence artificielle ou la traduction des langues.

 

« Dans un entretien de vulgarisation avec Etienne KleinThierry Breton schématise le fonctionnement d’un calcul quantique comme un avis de recherche : si l’on cherche dans une salle de mille personnes quelqu’un mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais, il compare l’informatique classique à l’interrogation de chaque participant un par un en posant les questions « Mesurez-vous plus de 1,80 m ? » et « Parlez-vous anglais ? » et en notant les numéros de ceux qui répondent « oui » aux deux questions, ce qui va prendre un certain temps. En calcul quantique, tout se passe comme si on lançait un appel général : « Les personnes mesurant plus de 1,80 m et parlant anglais peuvent-elles lever la main ? » et on a la réponse quasi instantanément. Thierry Breton parle de calcul holistique et non plus séquentiel. Reste à mettre au point des langages traitant globalement un ensemble de valeurs possibles comme une seule. Pour le moment, Atos travaille sur une sorte d’assembleur approprié, nommé AQAL (Atos Quantum Assembly Language). Le nom d’ »assembleur » peut induire en erreur, puisqu’il s’agit d’un langage de description de traitements qui est au contraire indépendant de la machine utilisée (contrairement à un assembleur au sens classique, donc) à condition qu’elle respecte quelques grandes lignes d’une sorte de machine virtuelle. » (Wikipédia)

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

Mais il y a loin la théorie à la réalité d’après un papier du Monde

« . Dompter les lois de la physique à l’échelle de l’infiniment petit pour créer un appareil avec une puissance de calcul sans équivalent avec les machines actuelles capable de résoudre les problèmes les plus complexes. Après l’espace dans les années 50, la communauté scientifique et technologique s’emploie aujourd’hui à conquérir une nouvelle frontière, celle de l’informatique quantique, un horizon de plus en plus convoité depuis les années 80.

Aux avant-postes de cette course technologique mondiale, on retrouve les Etats-Unis et la Chine, dont les grands industriels investissent massivement en R&D pour ne pas rester à quai de la révolution annoncée. Côté américain, Google, IBM et Microsoft sont convaincus de pouvoir réaliser des calculs quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels dans les prochaines années.

Un pas important pourrait avoir été franchi ces jours-ci. Un mois après avoir fait fuiter l’information par erreur, Google a annoncé mercredi avoir atteint la suprématie quantique. Dans un communiqué publié le 23 octobre, la firme de Mountain View prétend avoir « démontré sa capacité à calculer en quelques secondes ce qui prendrait des milliers d’années aux supercalculateurs les plus grands et avancés, atteignant ainsi une étape majeure connue comme la suprématie quantique« .

La suprématie quantique est un concept né dans les années 80. Elle désigne le moment où est démontrée la supériorité d’un ordinateur quantique sur un ordinateur classique sur une tâche particulière. Les ingénieurs de Google, aidés par la Nasa et le laboratoire national d’Oak Ridge, affirment avoir réussi à créer un processeur capable de réaliser un calcul en 200 secondes quand le plus avancé des ordinateurs actuels aurait besoin de 10.000 ans. »

Un clavier d’ordinateur français pour remplacer, le clavier AZERTY …pourquoi pas un breton ou un corse !

Un clavier français pour remplacer, le clavier AZERTY …pourquoi  pas un breton ou un corse !

Il aura fallu  3 ans à : l’Association française de normalisation (Afnor), pour définir de nouveaux claviers spécifiques aux Français qui viserait à se substituer au  clavier international AZERTY. Une proposition surréaliste car évidemment les ordinateurs sont conçus sur des normes internationales. Par ailleurs il n’existe même plus un fabricant d’ordinateurs français. Parmi les incongruités, il faut signaler que les utilisateurs devront faire un nouvel apprentissage du clavier Bleu-Blanc-Rouge alors que beaucoup ont déjà eu d’énormes difficultés à apprendre à se servir du vivier classique AZERTY. On se demande si certaines institutions ne sont pas tombées sur la tête ;  cela d’autant plus qu’avec le temps de plus en plus de textes seront rédigés en anglais. On peut évidemment le regretter mais c’est ainsi. En outre la proposition déjà surprenante vient un peu tard avec le développement des logiciels à reconnaissance vocale. Bref l’AFNOR à une génération technologique en retard ! L’organisme qui définit les normes des objets que nous utilisons, a donc évoilé, après trois ans de réflexion, deux nouveaux claviers, deux nouvelles organisations des touches pour être précis. Sur demande du ministère de la Culture, l’Afnor a consulté des spécialistes français et internationaux de l’informatique, des fabricants, des scientifiques et des citoyens pour finalement aboutir à une nouvelle norme, joliment baptisée NF Z71-300. Le besoin de changer l’organisation des touches des claviers français peut ne pas sembler évident de prime abord. Mais le constat fait par l’Afnor est très sévère. Dans un rapport, elle estime ainsi qu’il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France ». Il faut savoir que le clavier AZERTY tel qu’on le connaît est un héritage du 19ème siècle. Il a été conçu pour les machines à écrire, de façon à ce que les marteaux des caractères ne se bloquent pas les uns les autres. La conséquence, c’est que les lettres les plus courantes se sont retrouvées très éloignées. Les deux imperfections observées en matière de Français sont certainement à imputer à bien d’autres facteurs explicatifs qu’au clavier AZERTY ! Pourquoi ne pas aussi envisager un clavier pour les Bretons ou les Alsaciens ?

 

L’ordinateur français dématérialisé a le vent en poupe

L’ordinateur français dématérialisé a le vent en poupe

 

La startup parisienne, connue pour le PC dématérialisé dans le cloud Shadow, lève 51 millions d’euros en Série C auprès de ses investisseurs historiques, dont les prestigieux business angels Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de PriceMinister, et Michaël Benabou, celui de vente-privee.com. Depuis sa création en 2014, Blade se présente comme la startup qui va populariser « le PC de demain » : puissant, sécurisé et accessible partout, sur tous les écrans, dans le cloud. Ce mercredi 14 juin, la pépite parisienne s’est vraiment dotée des moyens de ses ambitions. En début d’après-midi, son cofondateur et Pdg, Emmanuel Freund, a annoncé à ses salariés médusés la réussite d’une levée de fonds massive de 51 millions d’euros. La troisième après 3 millions d’euros en 2015 et 10 millions d’euros en 2016. Shadow est un ordinateur complet, haut de gamme et doté en permanence des meilleures performances techniques grâce à des mises à jour régulières pour suivre les avancées technologiques. Il est virtuel, car il est hébergé dans le cloud. Il suffit de posséder une connexion internet à très haut débit pour pouvoir y accéder via un petit boîtier, qui peut être branché à un PC portable de base, à un simple écran ou à une TV connectée, voire via une application qu’on télécharge sur son smartphone ou sa tablette. Contrairement aux autres fabricants de PC, Blade ne vend donc pas un ordinateur physique, mais loue un ordinateur virtuel, créant le « PC as a service« . Tous les composants (carte mémoire, carte graphique, capacité de stockage…) sont hébergés dans les data centers de l’entreprise. Pour en profiter, les utilisateurs paient, comme pour Netflix, un abonnement mensuel compris entre 29,95 et 44,95 euros.

 

La révolution de l’ordinateur quantique ?

La révolution de l’ordinateur quantique ?

 

A ce jour, l’ordinateur quantique en est encore à l’état de prototypes. Au-delà d’IBM, l’université du Sussex (Royaume-Uni) a lancé le 1er février un projet de calculateur quantique capable, espèrent les scientifiques, de résoudre des problèmes complexes qui prendraient des milliards d’années aux plus puissants des ordinateurs actuels. Les applications seraient énormes, à en croire IBM, qui cite la possibilité de découvrir de nouveaux médicaments, de concevoir de nouveaux matériaux, voire de résoudre des mystères de la science. Une  nouvelle révolution numérique ? IBM le promet : le premier  »ordinateur quantique » sera commercialisé « dans les prochaines années ». L’entreprise informatique l’a claironné dans un communiqué (en anglais), publié lundi 6 mars, dans lequel elle propose également aux développeurs d’écrire des algorithmes pour les faire fonctionner sur son prototype, installé dans la banlieue de New York (Etats-Unis). Une énième annonce dans la course qui voit s’affronter plusieurs grandes sociétés et centres de recherche. Ce super ordinateur serait capable de tout calculer. Tout. En s’appuyant sur les règles de la physique quantique. Pour résumer, les ordinateurs classiques fonctionnent avec des « bits », des informations stockées de manière binaire (avec des 0 et des 1). Avec un ordinateur quantique, on passe aux « qubits », capables d’avoir plusieurs valeurs en même temps. De quoi multiplier de façon exponentielle les capacités de calcul. . Une équipe de chercheurs travaillant pour Google a présenté dans un article les résultats époustouflants d’un ordinateur d’un nouveau genre. Une machine si puissante que cette machine pourrait réaliser, le temps d’un battement de cil, autant de calculs que n’en ferait un ordinateur traditionnel en plus de 10 000 ans. Derrière cette nouvelle incroyable, la société canadienne D-Wave Systems, située à Burnaby, près de Vancouver, détient l’un des secrets les mieux gardés du moment. Elle affirme avoir réussi à fabriquer l’ordinateur dont rêvent tous les informaticiens, capables de résoudre des problèmes jusque-là hors de portée. Pour 15 millions de dollars, elle propose ainsi à la vente depuis plusieurs mois une volumineuse… boîte noire. De nouvelles versions ont même fait leur apparition au coeur de l’été après les modèles à 84, 128 puis 512 qubits. La société a annoncé en juin l’arrivée du 1000 qubits !  Les qubits sont  capables de prendre deux configurations simultanément, là où les bits de nos ordinateurs classiques ne peuvent prendre qu’une valeur. Et cette étrange possibilité leur confère une incroyable rapidité : « avec des bits classiques, on ne peut faire qu’un calcul à la fois, c’est très différent avec les qubits. Avec 300 qubits, on peut faire 2300 calculs en même temps!« , précise Alexandre Blais, de l’université de Sherbrooke (Canada). Soit un nombre gigantesque à 91 chiffres ! Ce qui revient à dire que pour le même calcul complexe, là où un ordinateur classique mettrait 2300secondes — un temps égal à plus de cinq fois l’âge de l’Univers — son cousin quantique y passerait 600 secondes soit 10 minutes. Époustouflant ! Que pourrait-on résoudre grâce à de telles performances ? L’exemple souvent annoncé est celui de la « factorisation »», indispensable à la cryptographie, mais l’ordinateur quantique serait également très précieux pour une autre classe de problèmes allant de l’optimisation instantanée d’un ensemble de satellites face à une éruption solaire, à la gestion des données pour faire circuler des voitures autonomes, ou encore le pilotage de l’électronique de bord d’un avion de chasse devant optimiser ses frappes en situation de combat… La liste est longue, sans oublier la gestion d’un réseau complexe d’autobus dans une mégalopole. « Il s’agit à chaque fois de trouver la configuration pour laquelle l’énergie à dépenser est minimale », explique David Poulin, membre de l’Institut transdisciplinaire d’information quantique (Intriq) québécois. Ainsi, de très nombreux paramètres entrent en jeu pour gérer les 64 lignes de bus circulant à Paris: les embouteillages, la fréquence de chaque ligne, le nombre de passagers à embarquer ou débarquer, l’emploi du temps de chaque conducteur, etc. L’optimisation de ce problème à un grand nombre de variables reviendrait ainsi à minimiser le coût de l’exploitation. La question hante donc tous les esprits : D-Wave a-t-elle réellement réussi l’exploit de créer l’ordinateur capable de telles performances ? Pour l’heure, « la plupart des spécialistes doutent« , tempère Alexandre Blais, qui mène aujourd’hui ses recherches à l’Intriq. Un doute partagé par son collègue David Poulin qui, comme l’ensemble des experts mondiaux, souhaiterait que des tests indépendants puissent être effectués. Mais D-Wave a toujours refusé de divulguer les détails de ses calculs. « Un test a bien été entrepris par le physicien Matthias Troyer, de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) pour comparer le temps de calcul entre un ordinateur classique et celui de D-Wave. Il n’a détecté aucune accélération quantique ! Mais les responsables de l’entreprise ont rétorqué que le type de problème avait été mal choisi« , raconte David Poulin. Quoi qu’il en soit, réellement quantique ou non, l’ordinateur de D-Wave a d’ores et déjà réussi une autre performance : donner la fièvre aux spécialistes, les lançant dans une course effrénée aux enjeux commerciaux considérables. « Nous préférons désormais déposer des brevets plutôt que publier des articles comme c’est de règle dans le domaine académique, affirme ainsi Michel Pioro-Ladrière, qui développe des processeurs quantiques au sein d’Intriq. « Dans les congrès de spécialistes, il y a beaucoup d’entrepreneurs, confirme David Poulin. Rien qu’au Canada, Mike Lazaridis l’ex patron de Blackberry a mis 500 millions de dollars de sa poche pour les recherches dans ce domaine. » Le Canada est en effet en très bonne position dans cette course, talonnée par les États-Unis et la Chine, loin devant la France. Le pays affiche la volonté politique de relever le défi avec, entre autres, Intriq et IQC (Institute for Quantum Computing) à Waterloo, dans la province de l’Ontario. Si IQC a bénéficié des largesses de Mike Lazaridis, la recherche académique n’est pas en reste : fin juillet le gouvernement fédéral a investi 33,5 millions de dollars dans les travaux menés à l’université de Sherbrooke. Car bien des obstacles sont à franchir pour mettre au point un ordinateur dont les propriétés seraient indiscutablement quantiques. Toute la difficulté consiste en effet, non seulement à obtenir un qubit, mais à maintenir son caractère quantique le plus longtemps possible. En théorie, la recette est simple : il faut trouver un support macroscopique — c’est-à-dire manipulable — qui obéisse aux lois de la mécanique quantique qui ne s’applique habituellement qu’à l’infiniment petit, le monde subatomique (lire l’encadré en bas d’article). Sans quoi, impossible de garantir le principe de superposition, la spécificité du qubit ! Dans le jargon, c’est la « décohérence », entraînée par exemple par la moindre augmentation de température. C’est pourquoi le calculateur de D-Wave se présente avant tout comme un réfrigérateur fonctionnant à quelques millikelvins (-273 °C environ). « Le but est d’obtenir un temps de cohérence — c’est-à-dire le temps où cet état de superposition est maintenu — plus important que le temps de calcul », rappelle Michel Pioro-Ladrière. Or, à cette température, tous les matériaux ne se valent pas. L’équipe canadienne poursuit donc deux pistes : l’aluminium et le silicium. « L’aluminium que nous utilisons est extrêmement pur. Il est déposé sur un substrat en saphir, le tout étant refroidi à quelques millikelvins« , explique Alexandre Blais. Or, à ces températures, l’aluminium devient supraconducteur, c’est-à-dire qu’il n’oppose aucune résistance au passage du courant, un comportement que seule la mécanique quantique peut expliquer. « Alors l’objet lui-même se comporte comme un seul atome que nous appelons “transmon” dans lequel circulent des paires d’électrons qui adoptent un comportement quantique », poursuit le chercheur.

(Sciences avenir)

 

Sondage : l’ordinateur premier équipement des Français

Sondage : l’ordinateur premier équipement des Français

Ordinateur, lave-linge, home-cinéma… Jusqu’où les Français sont prêts à aller pour s’équiper ? L’enquête réalisée par OpinionWay pour Lokéo, enseigne spécialisée dans la location de biens, nous donne toutes les réponses. L’équipement présent aujourd’hui dans quasiment tous les foyers est l’ordinateur. Il est détenu par 99% des Français, à égalité avec le réfrigérateur. Suivent ensuite la télévision et le lave-linge (tous deux à 97%), l’aspirateur (96%), le micro-onde (93%) et le four (91%). Loin derrière, on trouve la table de cuisson (67%), le lave-vaisselle (66%), la cuisinière (53%), le sèche-linge (45%) et le home-cinéma (26%). Il y a des différences notables selon les revenus. Les ouvriers ont pratiquement deux fois plus de home-cinéma que les cadres. À l’inverse, les trois-quarts des cadres possèdent une table de cuisson et un lave-linge, contre la moitié des ouvriers. Les Français conservent leurs appareils très longtemps. Dans la plupart des foyers, on trouve des biens qui datent de plus de trois ans, et même de plus de dix ans. C’est particulièrement vrai pour la cuisinière et le sèche-linge. On attend qu’ils tombent en panne pour les remplacer. À l’exception des ordinateurs et des télés, qui apparaissent vite dépassés technologiquement. Les Français n’envisagent pas de dépenser plus de 500 euros pour acheter un appareil électroménager. On pense, de toute façon, que l’appareil ne va pas durer. Là encore, la télé et l’ordinateur font figure d’exception. Les Français sont prêts à mettre le double pour s’offrir le modèle dernier cri. Attention, pas question de s’endetter pour autant. Huit Français sur dix paient comptant. Pour acheter un appareil qui les fait rêver, 58% des personnes interrogées sont prêtes à faire des sacrifices. Comme par exemple, renoncer à des loisirs, revendre d’autres biens, ou même travailler le week-end ou faire des heures supplémentaires, voire ne pas partir en vacances.




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