Orange Bank : première banque numérique ?
Entre 200 et 300 euros de frais bancaires, c’est beaucoup trop en regard des services rendus. D’où le développement des banques en ligne et pratiquement gratuites comme Orange Bank qui veut devenir la première banque numérique. C’est l’objectif du patron d’orange (avec un objectif intermédiaire d’être dans les quatre cinquièmes premières banques bout d’un an) mais il ya encore chemin vers perspective. lancée le 2 novembre compte 50 000 clients à fin 2017. l’offre est quasi gratuite, sans frais de tenue de compte, sauf si l’utilisateur effectue moins de trois opérations par mois : Orange Bank facture alors 5 euros par mois de frais d’inactivité. Orange qui se lance dans l’activité bancaire entend donc devenir l’une des principales banques françaises sinon la première. Il est clair qu’Orange avec son portefeuille clients en télécoms disposent d’un potentiel assez considérable. En outre le paiement par téléphone portable, internet ou Smartphone notamment pourrait constituer un atout supplémentaire. Il reste cependant du chemin à parcourir pour qu’Orange dépasse par exemple la BNP. Orange vise en effet 2 millions de clients avant 10 ans. Cela étant on peut faire la confusion entre le nombre de clients et le nombre de comptes. Pour les ménages en effet le nombre de comptes tourne autour de 130 millions. Orange veut compter parmi les leaders. Ses ambitions sont spectaculaires: selon les syndicats, Orange vise 400.000 clients dès la première année, et 2 millions d’ici à 2024. C’est par exemple deux fois plus que les leaders historiques comme ING Direct ou Boursorama, la filiale de la Société Générale qui vient tout juste de franchir le cap des 900 000 clients. Jay Sidhu, un banquier américain chevronné et atypique, avec 45 ans d’expérience du métier, notamment à la Sovereign Bank, a fondé une banque d’un nouveau genre, entièrement mobile, sans agence et sans frais, BankMobile, qui cartonne auprès des Millenials et étudiants américains (1,8 million d’utilisateurs conquis en trois ans).il declare »V « La fréquentation des agences des banques aux Etats-Unis baisse de 10% à 15% par an et dans cinq ans elle sera à peine 10% de ce qu’elle est aujourd’hui. Si les banques ne réduisent pas de 90% leurs coûts, elles vont se retrouver face à de sacrées inefficacités opérationnelles ! Aujourd’hui, les gens y vont pour ouvrir un compte ou retirer de l’argent au distributeur. Quant au conseil, c’est totalement fallacieux, on ne leur donne aucun conseil. On trouve de meilleurs conseils en allant sur Google ou en demandant à Siri [l'assistant vocal de l'iPhone] ou Alexa [celui d'Amazon Echo] et ce sera exponentiellement meilleur dans cinq ans ! » a-t-il lancé. Frédéric Oudéa, de la Société Générale a argué que les Français restaient attachés à la relation humaine en agence pour les événements importants de la vie, que la clientèle d’entreprises, les questions de gestion de patrimoine, de fiscalité et de succession nécessitaient encore des agences. Le problème des banques, selon Jay Sidhu, est leur modèle et leur structure de coûts. « Les banques sont accros aux commissions, aux frais, c’est comme une drogue ! Or ces frais vont être attaqués par les nouveaux entrants. Si on enlève les commissions, les agences ne seront plus rentables » analyse-t-il.