Archive pour le Tag 'opinion'

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Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Pas le moral, ras le bol et défiance trois formules qui caractérisent l’état d’esprit des Français d’après l’enquête annuelle du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) diffusé par le JDD. Une enquête qui montre aussi le manque de confiance des Français dans certaines institutions et qui révèle aussi une forte demande d’action régalienne en matière de sécurité. Une étude qui confirme une coupure croissante, parfois vertigineuse, entre les citoyens et leurs représentants.  La lassitude! C’est le qualificatif qui arrive en tête de ceux proposés pour qualifier le mieux l’ »état d’esprit actuel » des Français. L’institut OpinionWay, mandaté par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) pour son enquête annuelle sur l’état du pays et la confiance des Français, a interrogé quelque 2.000 personnes fin décembre 2015. Ce sentiment était déjà en tête fin 2014. Troublante continuité. Au terme d’une année pourtant marquée par les tragédies terroristes de janvier et de novembre, la « peur » n’est citée qu’en 7e position (l’item est même en recul de 1 point par rapport à 2014). Mais, comme l’observe l’universitaire Martial Foucault, directeur du Cevipof, les trois premiers qualificatifs évoqués par les Français en disent long sur l’état d’une société de la défiance : la lassitude donc (31%, =), puis la morosité (29%, –1 point) et la méfiance, sentiment de plus en plus prégnant (28%, +2 points). En quatrième position seulement, distancée mais en hausse : la sérénité (18%, +2 points). Autre leçon : le désir (ou le besoin) d’autorité. Quand on présente aux Français une liste d’ »organisations » en leur demandant s’ils ont ou non confiance en elles, celles qui ont la cote, ce sont (dans l’ordre) les hôpitaux, l’armée (+5 points en un an), les PME et la police (+6 points). À l’opposé, suscitent le plus de défiance – c’est peu dire- les partis politiques (avec, tout de même, un gain de 3 pts en un an). Et, juste avant : les médias, les syndicats et les banques.

(avec JDD)

Déchéance de la nationalité : une victoire surtout de l’opinion publique

Déchéance de la nationalité : une victoire surtout de l’opinion publique

 

D’une certaine manière Hollande s’est trouvée piégé par ses propres déclarations faites notamment à l’occasion de la réunion du congrès à Versailles après les attentats de novembre. Il a proposé alors une modification de la constitution. Encore fallait-il qu’il y ait un contenu pour justifier une telle modification. L’évolution constitutionnelle concernera donc l’État d’urgence (sa constitutionnalité) mais essentiellement maintenant la déchéance de nationalité pour les binationaux. Une mesure très critiquée par les bobos de gauche qui voient là  une atteinte aux libertés et une différence de traitement. Juridiquement la différence de traitement entre binationaux et nationaux n’est pas contestable cependant force de constater que neuf terroristes sur 10 sont des bi nationaux. En outre au-delà des actes de terrorisme proprement dit se pose le problème de l’adhésion des intéressés aux valeurs de la république. Certes il ne s’agit pas de généraliser et nombre de binationaux heureusement se conforment  aux lois françaises et même les défendent. Reste qu’une petite minorité pour justifier sans doute sa violence, sa haine de la France et son échec social rejette toutes valeurs, toutes  références républicaines et revendiquent  à la place les lois mafieuses de l’État islamique. Pour ces individus,  les terroristes ou les candidats potentiels, un coup d’arrêt était nécessaire pour bien signifier que la nationalité française implique des droits mais autant de devoirs. Dès lors qu’on refuse ce qui donne sa cohérence et sa légitimité à  la république française, l’appartenance à la nation peut et doit être contestée. Si  nombre de ces petits malfrats ne sont pas à l’aise en France qu’ils partent. C’est l’avertissement sans doute symbolique aujourd’hui mais qu’il était nécessaire de donner à ces centaines de pauvres types paumés, écartelés entre deux cultures dont ils ignorent les fondements pour l’une  comme pour l’autre. Hollande s’est enfin décidé à sortir du consensus mou ;  on va s’en féliciter chez les socialistes modérés ou à droite mais la véritable victoire est celle d’une opinion publique qui souhaitait et approuvait  depuis longtemps cette disposition à hauteur de près de 95 % dans un sondage d’Elabe pour BFM.

Mesures anti terroristes : décalage entre le gouvernement et l’opinion

Mesures anti terroristes : décalage entre le gouvernement et l’opinion

De toute évidence il y a décalage entre le gouvernement et l’opinion publique sur les mesures à prendre en matière d’antiterrorisme. Première rupture les Français sont massivement pour la déchéance de nationalité (par parenthèse possible pour nombre de djihadistes qui ont la double nationalité), deuxièmement les Français sont opposés au retour en France des djihadistes français, troisièmement  les Français sont 89% à vouloir « restreindre la liberté d’opinion sur internet en cas de propagation des idées djihadistes ». 53% des Français estiment que l’Etat est en « guerre ». De son coté le gouvernement slalome entre le respect des libertés et les mesures exceptionnelles. Il ne fait guère de doute que les politiques en général n’ont pas pris ma mesure de la gangrène fondamentaliste qui envahit les banlieues et le niveau de risque que cela suppose pour la sécurité.  Du coup de la même manière qu’on a tendu pour prendre des mesures après les attentats contre Charlie Hebdo et L’hyper casher, on attendra sans doute un nouvel attentant pour prendre des mesures à la hauteur de l’insécurité potentielle.  Pour l’opinion des Français sur le sujet est nette. Ainsi, 68 % des personnes sondées (dont 78 % des sympathisants UMP et 71 % du PS) souhaitent que les Français soupçonnés « d’être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes » n’aient pas le droit de revenir ensuite en France. Et 68 % des sondés, le même pourcentage – considérable – veulent que les citoyens français « soupçonnés de vouloir se rendre dans des pays ou des régions contrôlés par des groupes terroristes » se voient interdire le départ du territoire. C’est aussi l’avis de 63 % des sympathisants du FN et de 62 % du Front de gauche. Mais quand il s’agit de savoir si les binationaux (avec deux nationalités) condamnés pour des actes terroristes sur le sol français devraient être ou non déchus de la nationalité française, ce que permet la loi mais ne s’est pas produit depuis la Libération, alors c’est le plébiscite. Les Français ont eu le sentiment, après les événements de la semaine dernière, de vivre une trahison. Oui, il faut déchoir de leur nationalité ces individus, disent 81 % des personnes interrogées (dont 88 % à l’UMP, 81 % au PS et 87 % au FN). Directeur général adjoint de l’IFOP, Frédéric Dabi fait observer que 58 % des sondés, une majorité, sont « tout à fait favorables » à cette mesure d’exception et 23 % le sont « plutôt ». À l’heure de l’unité nationale, selon Dabi, droite et gauche ont, à peu de chose près, les mêmes réactions. Par catégories socio-professionnelles, les plus favorables à cette mesure drastique sont les ouvriers (90 %) devant les employés (85 %). Par catégories d’âge, les plus réticents sont les 18-24 ans, tout en étant 74 % à l’approuver. Les plus sévères sont les 35-49 ans : 84 % d’entre eux sont partisans de cette mesure.

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